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Chapitre 19

HARPS

Je me précipitai à l'étage de la chambre de mon pote et je rentrai sans frapper. La blouse blanche jetée à terre, Jex avait déjà enfilé un jean qu'il n'avait même pas pris la peine de boutonner et tentai de mettre l'une de ses chaussures en équilibre.

- Mec, qui est ce gars ? demandai-je très surpris.

- Je n'en sais foutrement rien mais je vais tatouer la face de ce Norbert puisque son cul l'est déjà.

Je me frottai le menton. Toute cette histoire était franchement étrange. La mioche aurait un petit ami ? Comment c'était possible sachant qu'elle était surveillée comme le lait sur le feu.

- Un sex friend ! Putain, cette démone me les fera toutes ! Je te jure, je vais le démonter ce vieux pervers, continuait-il avec colère. Et cette sorcière... je vais... Je vais... Je ne sais pas... Je réfléchirai sur le chemin... Putain de godasse !

- Un sex friend ? !

Il secoua sa basket et la lança dans la pièce. Elle atterrit dans un vol parfait sur la table basse, renversant un verre d'eau et un paquet de cartes.

- Pas besoin de chaussures. De tout façon, je n'y vais pas à pied.

Mon pote avait craqué sa dernière durite. Il écumait de rage. Ses mains tremblaient et je craignais qu'il n'ait effectivement un arrêt cardiaque. Il arracha son cut si violemment que le cintre métallique s'envola de la barre pour frôler son visage. Il ramassa le malheureux cintre, le tordit en quatre puis il le balança par la fenêtre.

- Mon téléphone ? Où est ce putain de portable ?

Son regard balaya la pièce rapidement. Mais ne le trouvant pas, il commença à tout retirer du lit pour les jeter par terre : les coussins, le drap, la housse de matelas...

En m'avançant vers lui pour le calmer, mon pied écrasa un objet. Je retirai ma chaussure et soulevai la blouse. Le portable de mon pote était caché en dessous et heureusement, il n'était pas cassé. Jex se retourna et s'approcha de moi en une enjambée. Il tendit la main pour récupérer son objet mais je le stoppai d'une main tandis que je cachai le téléphone derrière mon dos.

- Putain, mais tu joues à quoi Harps ? Je n'ai pas le temps de faire mumuse. Ma sœur est en train de rejoindre ce connard au Jujube Bar.

- Mec, un truc cloche.

Il se passa nerveusement une main sur son crâne bien lisse et me tendit la paume de sa main.

- Rends- moi ce téléphone S'il- Te- Plaît.

Tenez, il semblerait que mon pote connaisse certaines formules de politesse. Connaissant son langage fleuri, j'étais étonné que son vocabulaire pouvait comporter quelques formules qui ne froissaient pas les oreilles.

- Réfléchis Jex. Cette histoire, c'est de l'intox.

- Harps, je vais buter ce vieux poulpe. Et pour cela, je dois le choper avant qu'il ne se fasse la malle. Alors, tu réfléchis dans ton coin si tu veux mais tu me rends mon portable et tu me files tes clés de bécane.

La mioche avait bien réussi son coup. Elle savait que son frère était un sanguin, toujours vivant le cul sur une grenade qui menaçait d'exploser. Elle avait donc sorti une histoire de petit ami pour le titiller et savoir si son amnésie était réelle. Et sa magouille avait fonctionné à merveille.

Comment lui faire comprendre qu'il s'était fait avoir ? Le cerveau de mon pote était en surchauffe et il n'écoutait plus. Il ne rêvait que d'attraper le sex friend imaginaire de sa frangine pour l'envoyer dans l'au-delà.

Je comprenais sa colère et je pensais que si elle avait été ma sœur, elle n'aurait même pas franchi la porte de cette chambre. Je l'aurais directement envoyé dans un couvent en Antarctique avec pour seules compagnies des ours et des pingouins. Mais voilà, elle n'était pas ma sœur et je voyais clair dans son jeu. Cette petite peste méritait toutefois un oscar pour avoir berné mon ami. Et l'autre cinglé de frère qui arrivait dans deux jours... Ok, mon idée de merde avait duré... moins de quarante-huit heures. Nous avions un énorme problème sur les pattes. Il était vital que je trouve les mots pour raisonner mon pote.

Je posai une main ferme sur son épaule pour l'obliger à m'écouter.

- Pose-toi cinq minutes mec. Si tu sors, on est mort.

Il se dégagea brusquement et se redressa avec un regard furibond.

- Tu as peur que je me fasse dégommer par ce vieux crouton déguisé en tapisserie ?

Qu'est-ce qu'il racontait encore ? Merde, ce n'était pas gagné...

Il me montra son poing :

- Je vais lui enfoncer mon bras tout entier dans son trou du cul et lui arracher sa grosse langue baveuse. Au moins, il aura une chose en moins à mettre dans la bouche de ma sœur.

Mon ami avait perdu l'esprit. Bravo la merdeuse, tu avais bien concocté ton histoire... Le gars avait complètement vrillé.

- Ecoute, dis-je pour tenter de le calmer, je sais très bien que si ce Norbert existait, il aurait besoin d'un sarcophage. Mais IL- N'EXISTE- PAS. Elle t'a mené en bateau et avec toi, je pointai un doigt sur son torse, c'était une PUTAIN de croisière !

J'avais presque hurlé mais que vouliez-vous, il fallait atteindre ses neurones !

Un silence suivit mes paroles et il semblait que quelque chose s'était réveillée dans son cerveau embrumé.

- Merde, lâcha-t-il.

- Ouais tu peux le dire...

Il s'assit sur son lit, maintenant complètement abattu.

- Je me suis fait avoir !

Je le rejoignis sur le lit, la tension avait disparu pour laisser place à la stupeur la plus totale.

- Tu ne pouvais pas lutter, la démone sait comment te prendre. Elle a joué sur la corde sensible.

Pour être honnête, il fallait reconnaître que cette gonzesse avait des ressources inépuisables pour gérer toutes les situations. Elle était un sacré adversaire et ce serait mentir que d'affirmer que je n'étais pas impressionné par son esprit tordu.

Je jetai un regard à mon ami qui était blanc comme le blanc d'œuf monté en neige.

- Elle va moucharder à Matt. On est cuit.

Il se tourna vers moi, la mine déconfite.

- Nous allons mourir mec.

Je me redressai. Il n'était pas question que le taré nous enterre. Si la mioche était un génie en stratégie, je détenais la palme du plus malin.

- Si tu restes bien sagement dans ton plumard, personne ne saura la vérité. Elle n'aura aucune preuve de notre supercherie. Et vu le nombre de blessures que nous avons sur le corps, il est impossible que ton timbré de frère la croie.

Il me fixa avec des étoiles plein les yeux.

- T'as raison ! Matt sera tellement furieux que quoiqu'elle dise, il ne la croira pas.

Je me levai pour ramasser les coussins et les draps. Je les jetai sur le lit, pendant qu'il retirait son pantalon.

- Dès à présent, tu ne quittes plus la chambre. Je t'emmène des bouquins s'il le faut.

Il se redressa et me lança avec un sourire moqueur.

- Des trucs bien cochons alors !

- Ouais, si tu veux, répondis-je.

Il remit le cut sur un nouveau cintre et ferma la porte du placard.

- On a frisé le cataclysme, lança-t-il complètement détendu.

- Carrément ! On est passé à un cheveu de la crucifixion.

Je me souvins de la rencontre de son malade de frère, sept ans plus tôt. J'étais occupé à explorer les monts sublimes d'une belle rousse quand une explosion m'avait fait bondir hors du lit. Matt avait débarqué au ranch en pulvérisant tout sur son passage pour retrouver Jex. Il avait vraiment soigné son entrée en scène. Avec un véhicule tout terrain, il avait débarqué dans le salon, manquant d'écraser deux de mes hommes qui se reposaient après une soirée bien arrosée. Les baies vitrées avaient éclaté, un fauteuil détruit. La voiture avait fini dans le superbe écran plat flambant neuf que nous avions acheté.

Ce gars était un croisé entre Bruce Lee et un Titan. Cinq de mes hommes avaient mangé la poussière. C'était une véritable boucherie. Il n'était pas humain ce mec. J'avais tenté de le maîtriser mais j'avais fini dans le mobilier du jardin, après avoir traversé la fenêtre de la cuisine. Quant à Jex, cette enflure, il avait disparu. Je vous jure, nous avons mis trois jours pour le débusquer dans le trou où il s'était terré. Et pendant ces trois longs jours, nous avons dû cohabiter avec ce démon et le convaincre que nous ne l'avions pas buté. Quand enfin Matt avait mis la main sur lui, il a fallu utiliser trois tasers ou alors mon pote y restait.

- Par prudence, je vais prendre des billets pour l'Alaska, annonça Jex. Toujours avoir un plan B.

Vraiment, avoir si peu de foi en son ami était vexant. J'avais sous-estimé l'adversaire, mais dorénavant, je savais à qui j'avais à faire. La mioche était une sacrée gonzesse : belle, intelligente, battante... dans un corps à vous dresser un menhir. Je ne ferai plus d'erreur.

- Tu devrais préparer une valise, au cas où...

Jex n'eut pas le temps de terminer sa phrase car la porte s'ouvrit sur un Clint tout penaud.

- Tu fais quoi en slip, mec ?... Et c'est quoi ce bordel dans la chambre ?... Merde, Prez, pourquoi t'es à quatre pattes avec des cartes dans les mains ?

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