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Chapitre 15


KALLY

Le médecin m'invita à m'asseoir sur l'une des deux chaises en face de son bureau. Quelques dossiers traînaient ainsi qu'un ordinateur et quelques stylos. La pièce était si petite que l'on pouvait tenir difficilement à trois personnes. Un chariot à balais traînait dans un coin mais aussi des produits d'entretien. Cet endroit était vraiment étrange, ressemblant davantage à un placard qu'à un cabinet de médecin.

Le docteur était installé en face de moi et je pouvais l'observer pendant qu'il feuilletait le dossier de santé de mon frère. Il était plutôt jeune, pas plus de la trentaine. Ses cheveux bruns étaient hirsutes comme une touffe d'herbes sèches qui serait posée sur sa tête. Ses yeux noisette étaient petits et contrastaient avec des lèvres charnues.

Il n'était pas vraiment une beauté renversante mais il se dégageait un certain charme de sa personne. J'avais un sentiment étrange en sa présence, une espèce de malaise dont je ne parvenais pas à identifier.

Il releva ensuite son visage pour plonger son regard dans le mien. Il croisa ses mains pour reposer son menton.

- Si j'ai bien compris, vous êtes sa sœur ? demanda-t-il d'une voix très grave.

Je hochai la tête, un peu tendue dans ce lieu exigu. La proximité de ce médecin m'incommodait tant nous étions si proches. Je fixai le balai ne sachant quoi penser et le médecin intervint.

- Ne faites donc pas attention au décor. La femme de ménage a brûlé mon bureau et j'ai été contraint d'emménager dans le sien.

- Ah.

J'étais sceptique mais l'état des hôpitaux étaient si catastrophiques que plus rien ne pouvait surprendre. Il se gratta sa barbe négligée tout en gardant un œil sur moi, puis il me tendit la main que je serrai.

- Je ne me suis pas présenté. Docteur Nielse Saxan. J'ai pris en charge le dossier de votre frère depuis qu'il a eu un malaise ce matin.

Je blêmis.

- Un malaise ? demandai-je très surprise.

Le médecin détourna les yeux et reporta son regard sur ses feuilles.

- Oui, Jex... enfin Monsieur Masson s'est évanoui dans les toilettes de sa chambre. C'est très courant quand un choc si violent secoue le bourrichon, enfin je veux dire le crâne. Quand il a repris connaissance, il avait perdu la mémoire.

Je m'étais affaissée sur la chaise, complètement anéantie.

- Je ne comprends vraiment pas. Il allait très bien quand je l'ai quitté hier matin.

Le médecin referma le dossier et se craqua la colonne vertébrale en se redressant. Il posa ses coudes sur le bureau.

- Vous avez, je suis confiant. Cet état n'est que passager. Le gars est solide et jeune... Je pense que cela ne dura pas.

Une boule se forma dans ma gorge et je peinai à tout comprendre. Si Jex ne retrouvait pas la mémoire, je pouvais réserver une place dans le couvent le plus proche. Toute cette histoire était rocambolesque, tiré d'un mauvais roman dramatique.

Je gardai le silence, mon cerveau carburant à toute vitesse pour donner un sens à ce délire. Nous fûmes interrompus par quelqu'un qui toquait à la porte. Sans attendre, la personne entra. C'était mon ami Jack. Je me levai pour me jeter dans ses bras. Il me serra fort contre lui et mes larmes commencèrent à couler.

- Nielse ? demanda Jack très surpris.

JACK

C'était quoi ce bordel ? Les gars m'avaient téléphoné au garage pour me faire savoir que mon ami Jex avait perdu la mémoire et qu'il devait rester à l'hôpital. Je m'étais précipité et là, surprise ! Mon pote Nielse déguisé en médecin ! Bon, Jack réfléchis un peu. On était à quatre mois d'halloween et ton pote essayait certainement son costume.

Je fixai Nielse qui s'était mis debout comme s'il avait un ressort aux fesses. Il était aussi blanc que sa blouse et de la sueur perlait sur son front. Je n'eus pas le temps de l'interroger que la porte s'ouvrit en grand en me bousculant. Harps venait d'entrer à son tour et nous étions serrés comme des sardines en boîte.

Mon Prez ne prit même pas la peine de s'excuser et je dus me décaler pour qu'il puisse fermer la porte.

- Jack, que fais-tu là ? me demanda-t-il en panique.

Je lui souris et répondis.

- J'étais inquiet pour mon ami Jex. J'ai cru comprendre qu'il était amnésique.

Il avait perdu ses couleurs et ressemblait de plus en plus à un bonhomme de neige.

- Bon, je pense que ce n'est pas si grave, ajoutai-je avec sarcasme en fixant Nielse.

Ce dernier sembla vouloir disparaître sous son bureau improvisé. Il s'était rassis et rapetissait à vue d'œil. J'étais certain qu'il regrettait de ne pas promener son chariot à balais.

Le téléphone portable de Harps sonna et il se précipita pour répondre, un sourire de satisfaction scotché aux lèvres.

- Salut Matt ! lança-t-il en prenant un ton tragique.

La petite releva la tête et je croisai son regard paniqué. J'avais vraiment pitié du tour mesquin que mes enfoirés de potes avaient concocté pour se venger de la belle. Quand Matt apprendrait que son petit frère s'était ouvert le crâne à cause de la miss, il ne tarderait pas à débarquer. Deux possibilités suivraient ce cataclysme : un, Matt choperait sa chevelure pour en faire un scalpe ; deux... et bien, il n'y avait pas de deuxième option. Les jours de ma petite fleur étaient comptés.

Je tendis l'oreille pour écouter la conversation.

- Jex a eu un accident. Il a glissé sur de l'eau et a cogné sa pauvre tête.

Harps n'omettrait aucun détail dans son compte rendu...

- Ta sœur a arraché le robinet.

Les bras de la belle resserrèrent la pression sur ma taille.

- Je t'avouerai que je ne sais pas comment elle s'y est pris. Elle doit avoir une poigne incroyable.

Ben voyons ! Les bras de ma fleur étaient aussi fins que des brindilles.

- Je suis très inquiet quant à la santé de ton frère. Il s'est ouvert le cuir chevelu.

Je ricanai. Chevelu, plus tant que ça !

- Ce matin, il s'est évanoui dans les toilettes de sa chambre.

Pauvre chou !

- Pas de soucis ! Un de mes hommes viendra te chercher à l'aéroport.

Je me penchai vers mon Prez pour lui chuchoter.

- J'irai.

Harps fit une grimace et couvrit le micro pour me répondre.

- Impossible avec le boulot au garage. Et tu dois en plus gérer la transaction.

- La transaction est prête pour jeudi.

- Et bien, il faudra songer à celle de la semaine prochaine.

Quel enfoiré ce gars ! Il m'écartait de ses magouilles afin d'éviter que je ne le balance. Cette histoire n'avait aucune chance de réussir. En mêlant le dieu des enfers, il venait de signer son arrêt de mort. En avait-il seulement conscience ? J'en doutais...

HARPS

Il fallait absolument que je me débarrasse de mon encombrant vice- président. Il ne tiendrait pas sa langue et défendrait la mioche en dépits de nos liens sacrés. Son cœur de mollusque en la présence de la démone pouvait bien faire capoter notre plan.

- Ne t'inquiète pas Matt, je ne lâche pas ta sœur des yeux.

Je jubilais de voir combien la mocheté était en détresse. Je raccrochai et je rangeai mon portable dans la poche arrière de mon jean.

- Au fait Jack, il faut qu'on parle. J'ai eu Cornélia au téléphone. Elle ne pense pas que tu sois au Mexique.

Jack se liquéfia sur place en me fixant comme si j'étais un putain de serpent à sonnette. J'étais désolé d'utiliser la cartouche du chantage mais ma vie en dépendait. Pas question de foirer le plan. Et puis, quand un stratège rencontre un caillou, il le casse. Mais qu'est-ce que je racontais moi ? N'importe quoi...

Jack se rembrunit et me jeta un regard des plus noirs. Le message venait de passer.

- Matt arrive dans trois jours ! annonçai-je.

La mioche releva son visage, les yeux rougis. Le bûcher n'était pas loin !

On entendit le son d'une cloche d'église. Je me frottais les mains. Je crois que c'était pour des funérailles !

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