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Chapitre 1

Chapitre 1 : La rencontre

KALLY

Je ramassais les débris de verre éparpillés sur le sol. Maladroitement, mon sac à main avait heurté la statuette qui trônait sur le comptoir et celle-ci avait littéralement explosée. Bon, entre nous, ce n'était pas une grande perte. Elle était une abomination et mes yeux avaient menacé de s'éjecter de mes orbites en me posant sur elle un peu plus tôt, quand j'avais franchi la porte du salon de tatouages. Ma bouche s'était arrondie en un o parfait. J'avais fixé cette chose immonde, exposée telle un trophée, et mon frère avait dû claquer des doigts pour ramener mon attention.

Franchement, une blonde, en décollecté, jupe relevée, fesses à l'air, dans une position...aguichante. Et je ne parlais même pas de la pancarte « Bienvenus ! » planté dans sa... enfin son... j'étais trop choquée, les mots me manquaient. Beurk !

Je jetai un coup d'œil à mon grand frère Jex. Depuis bientôt un bon quart d'heure, il était avachi sur le fauteuil à l'entrée de sa boutique et me fixait avec un regard de vautour. Seul ses doigts remuaient en faisant tourner un cure-dent.

Sans mentir ni exagérer, mon frère Jex était vraiment un très bel homme. Tout en lui personnifiait le gars rebelle et insaisissable. De sa bouche insolente à son corps tatoué comme une tapisserie, il dégageait cette aura malsaine qui caractérisait les mauvais garçons.

Un visage fin, des yeux gris aussi foncés qu'un orage en plein été, des cheveux bruns mi-longs indomptables, des oreilles percées chacune par un anneau tribal, un piercing en métal noir à son arcade gauche. Les nanas devaient se l'arracher. La liste de ses conquêtes devait être aussi longue qu'un rouleau de papier toilette.

Mon regard se porta sur son tee-shirt blanc qui moulait son corps finement musclé. Des tatouages parcouraient ses bras. Seul son visage semblait épargné. La veille, j'avais entraperçu un aigle sur sa nuque, dont les ailes se déployaient au-dessus des flammes de l'enfer.

Son jean taille basse lui donnait une allure décontractée, malgré qu'il bouillonnât de rage. J'imaginais qu'un combat titanesque devait se dérouler dans sa tête pour ne pas m'étriper.

Je lui adressai une mine contrite mais ses yeux se plissèrent et un grognement s'échappa. Mince, qu'il pouvait se montrer rancunier ! Je me détournais pour prendre la poubelle et mes pieds écrasèrent un morceau de verre. Ah, la pancarte... Bon, il n'y avait pas moyen de recoller de toute façon.

Soudain, je sursautai en poussant un petit cri. Furieux, Jex avait bondi du fauteuil et avait foncé sur moi. Il me saisit le balai des mains et le lança plus loin d'un geste rageur. Il recula, pour souffler tel un buffle mais son pied heurta la poubelle et son contenu se renversa. La tête de la statue roula pour s'immobiliser sur son sourire et ses yeux malicieux. La rage de Jex se décupla alors en voyant sa dulcinée décapitée, au milieu des débris de verre.

- Putain ! hurla-t-il. Ça fait deux jours que tu es ici Kally et j'ai l'impression que ma vie a explosé sous un obus !

Je me tassai un peu. Il exagérait tout de même, je n'avais pas fait grand-chose. Il me toisa et ricana, une aura malsaine l'enveloppant tout entier.

- Tu crois que j'exagère ?

J'allais répondre mais il poursuivit son monologue, ne me laissant aucune chance de me justifier.

- Cela a commencé dès ton départ de Pincloyd. N'importe qui aurait vérifié le niveau de liquide de refroidissement pour faire plus de mille kilomètres. J'ai dû abandonner mes clients pour te dépanner car tu avais pété la culasse, me tapant quatre cents bornes ! Et qu'ai-je eu droit ? Tu me fermes le capot de ta conserve sur la tronche ! Regarde !

Il pointa son doigt sur les trois strips qui barraient son front. En même temps, la faute en revenait à notre frère aîné Matt. Sitôt l'enterrement de ma tante terminé, il bouclait mes bagages et m'envoyait vivre avec Jex. Je ne pouvais ni deviner que ma voiture tomberait en panne, ni que Jex oublierait son téléphone sous le capot...

Il poursuivit, toujours aussi énervé.

- À peine sommes-nous arrivés à l'appartement, je déchargeais ta voiture et un carton de livres m'est tombé sur le pied. Et que faisait Mademoiselle pendant ce temps ? Un brin de toilette car la chaleur l'avait rendue toute moite ! Et pourquoi le carton s'est éclaté ? La miss n'a pas jugé nécessaire de scotcher le fond ! Une chance que je ne porte pas de tongues, j'aurais pu perdre aisément cinq orteils !

Ce n'était pas exactement ça. Je n'avais plus de larges scotches pour fermer correctement les cartons. Il y avait une différence, non ? Mais à quoi bon tenter de s'expliquer... Autant essayer de discuter avec un ours à qui on aurait piquer son pot de miel.

- Et maintenant ma Brigitte ! Elle était le symbole de ce salon !

Que c'était mignon ! Il avait même donné un nom à cette mocheté. Il regardait les morceaux de verre dans le hall. Il y en avait de partout, comme les confettis après une soirée du nouvel an. Si elle avait été moins volumineuse... Il pointa un doigt dans ma direction et le volume de des hurlements augmenta dangereusement. Il frisait l'extinction de voix. :

- Je te préviens Kally, tu vas te maîtriser !

Je sursautai et reculai un peu. Il m'avait l'air hystérique, un postillon avait même jailli de sa bouche. Mes yeux louchèrent pour suivre avec horreur sa trajectoire : il s'écrasa sur ma joue et je crus décéder.

- Je jure que je vais t'expédier en colis express à cet enfoiré de Matt.

Quel langage, pas croyable ! Tant de haine dans ces propos ! Il écumait de rage tel un primate emprisonné dans une cage à qui on aurait volé sa banane.

- Il n'y avait que Tante Gore pour te supporter !

Ben voyons ! j'étais sa bonne à tout faire. Je me souvenais de toutes les corvées qu'elle jugeait bon de me donner chaque jour, pour « éviter l'ennui », comme elle aimait tant répéter.

Il se rapprocha et se baissa pour être à ma hauteur car j'étais petite de taille, avec mes un mètre soixante.

- Pas étonnant que Matt se soit débarrassé de toi.

Là, c'était l'estocade, le pieu dans le cœur. La remarque était méchante et mes lèvres se mirent à trembler. Jex se redressa, sentant probablement qu'il était allé trop loin.

J'aimais mes deux frères et ils comptaient énormément pour moi. Nos parents étaient décédés dans un accident ferroviaire quand j'avais douze ans. De ce jour funeste, deux choses restaient gravées au fond de moi : le son assourdissant de la collision des wagons et une cicatrice à l'abdomen. Notre horrible tante Gore s'était alors occupée de mon frère Jex et de moi-même. Bien qu'elle n'eût jamais été un modèle de douceur, elle nous avait élevés et nous n'avions jamais manqué de rien. Maintenant qu'elle était décédée de manière subite, ma famille se résumait à mes deux grands frères et cela m'attristait d'entendre que Matt aurait voulu se débarrasser de moi, même si cela semblait tout à fait plausible.

Jex se passa nerveusement la main dans ses cheveux bruns et faisait les cent pas dans sa boutique. Les débris crissaient sous ses pieds.

- Fais chier...

Une larme roula le long de mon visage. J'étais trop sensible depuis ce décès. Ce n'est pas parce que ma tante m'était chère, car franchement, elle nous supportait tout juste. Mais je ne comprenais pas comment ma tante de santé si robuste avait pu mourir aussi subitement. Et c'était précisément cette mort qui me choquait, que l'on puisse toujours disparaître de façon inattendue et brutale. Cela renforçait cette image de la Faucheuse nous guettant au virage d'un chemin pour nous ôter la vie. Alors oui, cette semaine, ma sensibilité était à fleur de peau et la tendresse de mes frères me manquait.

Jex s'éloigna vers la porte et tenta de se calmer. Il pesta plusieurs fois, et j'entendis un chapelet d'injures sur notre frère Matt. Je reniflais bruyamment et il sortit un paquet de mouchoirs de sa poche arrière. Il revint et m'en tendit un, un petit smile sur les lèvres.

- Les princesses ont toujours un mouchoir dans leur poche. C'est bien connu.

Je le regardais avec tristesse.

- Je ne suis pas une princesse.

Il me prit dans ses bras avec douceur, l'orage était passé.

- Tu sais que tu es ma petite princesse.

Je le serrai fort et je nichai ma tête contre sa poitrine. Je l'aimais et il m'avait manqué !

JEX

Cette nana me tuera. À ce rythme, il était certain que je ne ferai pas de vieux os. Et cet enfoiré de Matt qui me l'envoyait ici ! Sans explication, il m'avait annoncé son arrivée, sitôt la première poignée de terre jeté sur le cercueil de ma tante. Il ne m'avait laissé aucune alternative, me mettant devant le fait accompli. J'avais été si choqué par la nouvelle que mon corps avait été paralysé. Des images effroyables des coups tordus de ma sœur avaient explosé dans ma tête. J'avais été à la limite de faire un malaise, me forçant à m'asseoir pour encaisser la terrible nouvelle.

Je jetais un coup d'œil dans la pièce où elle se trouvait. Il ne fallait pas la perdre de vue et surtout se tenir sur ses gardes. Le démon pouvait à tout moment se réveiller et faire des ravages.

Il en était fini de ma tranquillité, mon havre de paix. J'avais vécu sept belles années, éloigné de tout le bordel de mon ancienne vie. J'avais cessé de vivre dans le stress de mourir à chaque instant. Et voilà que mon frère m'avait joué un sale tour. J'étais retombé dans la grosse marmite de la sorcière et pas besoin d'être devin pour prédire mon avenir. Je déglutis : elle allait faire de ma vie un enfer...

Bon, pour l'heure, Kally préparait le matériel pour la séance de tatouages de mon pote Harps. Il désirait ajouter un motif sur son omoplate : un crotale entortillé autour d'un crâne. J'avais un peu de répit pour tenter de reprendre mon contrôle. La fureur avait secoué tout mon corps quand Brigitte avait basculé du comptoir. Le choc avait été violent et mon cœur s'était broyé. Kally avait manqué de peu que je lui dévissasse la tête. Pendant quelques minutes, j'avais gardé le silence, cherchant une seule raison pour ne pas la tuer.

Je ramassais encore une pelletée, le reste de ma pauvre Brigitte attendrait. Un véritable carnage...

Soudain, j'entendis les motos de mes potes arriver et se garer devant ma boutique. Je souris quand je vis l'expression inquiète de ma sœur. Et bien ouais, je ne lui avais rien dit sur ma « famille » maintenant. J'étais un des membres du club de bikers « Black wolves », depuis l'âge de mes dix-huit ans, quand j'avais décidé de voler de mes propres ailes, loin de la tante Carabosse, de mon frère Matt et de ma sœur Miss catastrophe. Sincèrement, j'avais hésité longtemps à me barrer mais une altercation avec Matt m'avait fait réaliser que j'allais clamser si je restais. Alors j'avais pris un simple sac, ma bécane et j'avais roulé longtemps. Très longtemps, prêt à mettre des palmes pour traverser l'océan si la distance ne suffisait pas.

Et puis, j'avais rencontré mon pote Harps dans un bar, le Lolo Big Mac. Des gonzesses, de la bière et des emmerdes. Nous créchions au même motel cradosse. Un soir, une dispute éclata entre le proprio et une des filles du bar. Je n'avais pas pour habitude de me mêler des affaires des autres, ni Harps d'ailleurs. Mais je ne savais pas pourquoi ce soir-là, un peu pété, je n'avais pas supporté que le mec la touche. Ce n'était pas mon délire la violence envers les femmes, même si parfois elles l'ouvraient trop. Une femme se respectait, c'était peut-être l'une des seules valeurs que je pouvais défendre jusqu'à me faire saigner.

Alors quand j'avais vu la nana se ramassait un poing en pleine poire, mon sang n'avait fait qu'un tour et je m'étais jeté sur le gars, oubliant qu'il avait des potes près en découdre. L'un d'eux avait alors faillit claquer une chaise sur ma tronche. C'était ainsi que Harps était entré dans ma vie. Il avait envoyé un coup de pied à l'arrière du genou du gars, qui perdit l'équilibre, se mangeant le coin d'une table. Sans nous connaître, nous avions alors combattu ensemble, et depuis ce jour, nous étions comme deux frères. J'avais alors naturellement intégré son club «Black wolves », d'abord en tant que prospect, passage obligé pour montrer ma loyauté ; puis en tant que membre à part entière, réussissant rapidement à gagner la confiance des membres et surtout celle du Président, autrefois le père de Harps.

Le club était installé sur les terres de Middleton Wassep depuis son fondement. Nous vivions de nos petites affaires. Le shérif nous fichait la paix et nous évitions de nous mêler de la vie pépère des habitants de la ville. Un contrat tacite entre nous, une cohabitation sans problème.

Je me lavais les mains et je sortis saluer mon ami Harps, qui avait aujourd'hui succédé à la présidence du Club, suite au décès de son père quatre ans plus tôt. Il descendit de sa moto, une Harley Davidson, grosse cylindrée, qui faisait grincer les chicos du shérif quand il circulait en ville. Nous nous checkâmes avec nos poings :

- On a l'impression que tu viens d'apercevoir la Vierge ! me lança-t-il avec un rictus au coin des lèvres.

- T'es pas la Vierge mais je suis content de te voir.

Il me tapa sur l'épaule en riant puis son regard se porta sur mon front. Il plissa des yeux et ajouta avec une lueur d'inquiétude, en mettant son doigt sur ma blessure :

- T'as une tête mon frère ! Tu es passé sous une pelleteuse ?

Je ricanais. Un face à face avec une pelleteuse serait une caresse en comparaison d'un frontal avec ma démone de sœur.

- Pire que ça !

Jack coupa le moteur de sa Harley et nous rejoignit. Il prit le joint callé à son oreille, son regard perçant rivé sur mon visage. Puis il alluma avec son briquet, inspirant profondément une bouffée. Il finit par recracher lentement la fumée sur le côté puis me passa son tarpé que je plaçais entre mes lèvres. À fixer ma tête, il devait se dire que j'en avais certainement plus besoin que lui.

Jack était le Vice- Président du club Black wolves et l'un de mes plus proches amis. Son cerveau devait carburer à deux mille pour comprendre pourquoi mon visage était marqué. Nous avions une règle : quand un membre avait des ennuis, le club devait savoir. S'attaquer à un de nos potes était une déclaration de guerre pour les autres. Notre sang n'était pas le même mais la vie avait voulu que nous fussions comme des frères, partageant nos emmerdes, nos délires et même parfois nos baises.

Comme mes blessures ne venaient pas d'une bagarre mais belle et bien de la maladresse de ma sœur, vous pensez bien que je m'étais bien abstenu d'ébruiter cette terrible humiliation. Mais je n'étais pas idiot, je savais que bientôt mes potes seraient informés de cette affaire et je serai la risée du club pendant des décennies.

- Merde, tu t'es fait tabasser par ta gonzesse ? me demanda-t-il.

Il parlait de Mélinda, ma copine du moment. Franchement, même dans nos ébats de délire, je n'aurais pas pu ressortir avec cette tête. Et je peux vous assurer que nous étions plus sexe acrobatique et sauvage que sexe romantique.

- Non, j'ai revu la déesse de la mort.

Jack ne comprenait pas car je n'avais pas eu l'occasion de lui parler de l'arrivée de Kally et Harps précisa devant sa mine en gros point d'interrogation :

- Sa sœur.

- Tu veux dire que ta sœur t'a foutu une beigne ?

Son visage s'était soudainement déridé et ses lèvres ébauchèrent un sourire. Je pariais qu'il se retenait de rire, sentant que la suite de l'histoire allait lui plaire.

- Elle m'a démonté la tronche avec un capot de voiture. Je me suis presque évanoui sur le bitume.

Jack siffla et son visage s'éclaircit complètement. Je voyais combien il se maîtrisait pour ne pas faire éclater son rire de hyène. Mes doigts pincèrent le joint et j'inspirai deux taffes à mon tour, gavant mes poumons de cette merde pour me détendre. Puis je passais le pète à Harps qui me remercia d'un hochement de tête :

- Faut que je voie le morceau ! s'exclama Jack, excité comme un puceau.

Si tu savais mon pauvre, tu risquais ta vie ! Pensé-je. Mais il était trop tard, en trois enjambées, il venait de franchir le pas de la porte des enfers, suivi de mon Prez.

HARPS

Je regardais mon ami. Putain, sa sœur ne l'avait pas raté. Moins une, elle lui arrachait la tête.

Quand Jex avait eu son frère Matt au téléphone il y a trois jours, j'avais bien cru qu'il me faisait une syncope. Il s'était mis à boire et commencer à délirer sur le diable, la boîte de Pandore et tout le reste. J'ai bien compris qu'il parlait de sa sœur mais je ne comprenais rien à ses histoires.

Aujourd'hui, ces paroles prenaient du sens : sa sœur était un boulet. Voilà pourquoi il lui avait choisi l'un de nos appartements à l'autre bout de la ville. Celle fille devait être une baraque... J'en avais des frissons d'horreur. Je l'imaginai ressemblant à un golgoth, des dents à vous péter des briques, des cheveux à la sauvage, des mains comme des palmes. Soudain, j'avais un malaise : une vision cauchemardesque avait envahi mon cerveau.

Nous entrâmes dans la boutique et je cherchais du regard la terreur. Mais elle devait se cacher, si cela était possible pour un être aussi développé.

Soudain, je m'arrêtai devant le comptoir vide :

- Où as-tu mis Brigitte ? demandai-je avec un mauvais pressentiment.

Jack s'esclaffa :

- Il n'est pas con ! Avec une sœur maladroite, il a planqué son petit bijou dans un coffre !

Je vis mon ami se décomposer. Ses épaules s'affaissèrent et il passa une main sur le comptoir où seuls traînaient des flyers pour un concert de rock. Puis sa mâchoire se contracta, une veine à sa tempe se mit à gonfler. Jack cessa alors de rire et prit un air grave :

- Merde mec, elle a dégommé Brigitte ?

- Littéralement explosée ! dit mon ami complètement dépité en montrant quelques débris de verre sur le parquet.

Jack se rembrunit et posa une main sur son épaule. Sachant combien il tenait à sa Brigitte, Jex devait bouillir et j'étais surpris qu'il n'ait pas accroché la tête de sa sœur à une pique sur la devanture de sa boutique. Je m'avançais vers l'entrée et je jetais le joins d'une pichinette dans la rue :

- Si tu as besoin d'un coup de main pour...

Jack s'interrompit et fixa quelque chose derrière mon dos, la mâchoire pendouillante. Il en avait perdu sa langue. J'eus même peur de regarder tant il était impossible que mon pote ne finisse pas ses phrases. Je sentais qu'une espèce d'aura malsaine avait envahi le salon. Un voile des profondeurs des ténèbres m'avait enveloppé. Une drôle de sensation avait envahi mon corps, me hérissant les poils.

Lentement je me retournais pour me préparer au choc. J'étais certain que j'allais rencontrer une force de la nature, le genre à vous péter un os d'un seul souffle. Et là, je LA vis. Mes yeux en sont tombés par terre. Elle était toute fine, de longs cheveux bruns légèrement ondulés encadrant un visage fin et délicat. Ce qui me frappa le plus, ce furent ses grands yeux bleus qui nous fixaient avec inquiétude. Mon regard ne put s'empêcher ensuite de glisser sur son corps de déesse : un ange descendu du ciel.

Ses joues étaient légèrement colorées. J'imaginais que nous devions l'impressionner car elle jouait nerveusement avec ses mains et se mordillait sa lèvre inférieure. Nous étions tous les trois grands et remplissions le hall d'entrée. Sans prétention, nous étions en plus de beaux mâles, vêtus de nos cuts noirs recouverts de badges du Club.

Jex se racla la gorge, conscient que nous étions en train de mater sa sœur sous toutes les coutures.

- Les mecs, je vous présente The Pretty Calamity, dit-il en la pointant avec désespoir.

J'eus un sourire narquois en voyant le rouge accentuer ses joues. C'était trop mignon toute cette candeur ! Cette nana devait sortir tout droit d'un couvent ou alors... je reportais mon regard sur la tête de mon pote Jex, de l'antre du Diable.

- Elle est à tomber ! s'exclama Jack tout heureux.

- Ouais. Et bien fais attention de regarder où tu marches, marmonna Jex d'un ton fataliste. Sinon c'est toi qui tomberas dans ton cercueil.

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