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𝟓𝟒. 𝐋'𝐮𝐧𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬


Ça fait si longtemps que je ne me suis pas senti en parfaite harmonie avec mon propre corps. Du moins... On est plus proche d'une symbiose signifiant ma guérison traumatique concernant le sexe, que du Joshua terrifié à la moindre pensée sexuelle. Mais, ce qui a changé, et qui est un sacré bon dans la phase de ma guérison, c'est que je songe réellement à sauter le pas avec lui. Je me sens en totale confiance à ses côtés, comme si un lien invisible nous lie spirituellement, ressentant ses émotions et son amour pour moi à travers ses caresses et ses louanges à mon égard. À présent, la question, c'est quand ? Quand me sentirais-je assez prêt à unir mon corps avec le sien ? Quand est-ce que cette maudite peur de la pénétration va disparaître définitivement de mon esprit ? Pour tout vous dire, je l'ai su dès l'instant où mon bien-aimé s'est déshabillé sous mes yeux ébahi, me dévoilant son corps d'Adonis dont je raffole tant, que je compris aussitôt que ça serait à cet instant précis, que ma peur allait se dissiper à tout jamais.

Il est positionné à califourchon sur le haut de mes cuisses, me laissant le dévorer du regard avec envie. Je détaille en toute impunité, et au millimètre près, chaque parcelle de sa peau hâlée, de ses muscles scintillant des perles de sa transpiration, et chacun de ses traits dessinant à la perfection sa musculature digne des plus grands gladiateurs de l'histoire. J'ai l'impression d'être dans un rêve éveillé, et que tout ceci n'est que le fruit de mon imagination. Et bordel, faites que je ne me réveille jamais si c'est le cas ! Parce que tout y est pour que ce soit parfait ; le crépitement de la fausse cheminée à la télévision, la petite musique de fond fredonnant les airs de love on the brain, ainsi que la pluie qui s'est mise à ruisseler abondamment contre les carreaux de notre fenêtre de chambre, et nous.

Rien que nous deux et nos corps bouillonnant d'un désir enivrant.

Je n'hésite pas une seule seconde, après sa subite demande, pour faire glisser mes mains le long de son torse dénudé. Lui faire l'amour ? C'est l'un de mes souhaits que je garde secrètement pour moi ! Je ne connais pratiquement rien de ma sexualité, à part mon attirance pour les hommes ancrée en moi depuis ma naissance. Pour ce qui est du reste, c'est comme regarder un tableau dans un musée sans comprendre la signification de cette œuvre. Est-ce que j'ai toujours voulu être celui qui est en dessous ? Ou être au-dessus de mon partenaire ? Qu'est-ce que j'aimerais le plus entre les deux ? J'aurais aimé pouvoir poser des mots sur mes questionnements, pouvoir dire fièrement ce qui me faisait le plus vibrer entre ces deux choix.

En attendant d'obtenir une quelconque réponse à ce sujet, je décide de me fier aux sentiments qu'expriment mon corps et mon cœur. Oui, j'ai envie de lui faire l'amour. Oui, je désire ardemment découvrir tous les secrets de son anatomie et ne faire qu'un en fusionnant nos âmes à travers cet acte charnel. Alors, quand mes doigts effleurent son épiderme, j'écarquille les yeux, lorsque je sens sa peau qui est aussi bouillante que de la lave en fusion.

Comment peut-il être aussi brûlant ? Est-il malade ? Mais Jaekyung ne me laisse aucunement le temps de lui poser la question, qu'il s'empare de mes lèvres, m'embrassant comme si sa vie en dépendait. Comme si c'était la dernière fois qu'on nous autorisait à le faire. Mes yeux se ferment instinctivement, répondant avec la même ferveur à cette embrassade affamée. Nos corps se rapprochent, réduisant le peu d'espace qu'il y a entre nous, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de nous, à part la chaleur de nos enveloppes corporelles se mélanger entre elles, et nos palpitants battre l'un contre l'autre.

Je suis tellement épris dans le feu de l'action et dominé par l'excitation, que je ne me demande pas de quelle manière je vais lui faire l'amour. Comment vais-je pouvoir faire, pour l'amener aux portes du septième ciel ? La cause de mes doutes étant mes jambes, faisant uniquement office d'acte de présence et d'aucune utilité. Mon incapacité à ne pas pouvoir les bouger comme je l'entends, voulait dire, que je ne peux pas prendre appuis sur elles pour...

— Attends ! tenté-je d'articuler entre deux baisers. Jaekyung, att...

Un gémissement me saisit la gorge lorsqu'il appuie son sexe gorgé de sang contre le mien, frictionnant nos membres de désespoir à m'en faire perdre la raison, et m'envahir d'un sentiment de frustration, car il m'est impossible de relever le bassin à la recherche de plus.

Je veux plus...

— Tu es cruel ! me plains-je, haletant contre sa mâchoire. Tu ne me laisses même pas terminer ma...

Jaekyung, dont son regard est partiellement voilé par cette effervescence incontrôlée, réitère son action en ignorant mes vaines tentatives d'interpellations. Il ne semble plus maître de ses mouvements, et je devais avouer, qu'il m'est tout aussi difficile de garder une certaine part de lucidité en sachant pertinemment que nous allions faire l'amour d'ici quelques instants. Dire que nos corps vont passer le cape de simples caresses, à s'unir charnellement et passionnément, est l'aboutissement d'un rêve qui m'a semblé jusque-là irréalisable. Même si ce n'est pas moi qui vais être pénétré, le résultat serait le même : j'allais jouir en lui et un jour, ce sera lui qui prendra possession de mon être tout entier, me marquant à jamais de son amour.

Outre le fait que j'en trépigne d'impatience, et que mes mains ne s'empêchent de parcourir les lignes de ses courbes divines, j'ai besoin de savoir s'il va bien. S'il n'est pas tombé malade en négligeant sa santé. Alors, je me débats de toutes mes forces pour faire fonctionner quelques-unes de mes cellules grises, et réussir à empoigner fermement ses hanches pour l'empêcher de se mouvoir une nouvelle fois contre mon pénis.

— Attends deux secondes, s'il te plaît, murmuré-je, à bout de souffle.

Je profite par ailleurs de ce petit moment de répit pour reprendre ma respiration, le cœur martelant férocement contre ma poitrine. Il s'arrête subitement, clignant des yeux à plusieurs reprises. Quand il reprend enfin ses esprits, l'excitation se dissipant peu à peu de ses prunelles crépusculaires, je vois de l'inquiétude y prendre place, ainsi que sur ses traits, dominé par une peur torturent mes entrailles.

— Quelque chose ne va pas ? Tu ne te sens pas bien, trésor ? Tu as besoin de quelque chose ? Je t'ai fais mal ? Tes jambes te font mal ? Est-ce que...

— Stop ! dis-je en gloussant faiblement à cette avalanche de questions. Tout va bien... Enfin, je crois.

Il arque un sourcil.

— Tu crois ? Ça n'a pas de sens ! Tu...

— Attends, laisse-moi parler ! le coupé-je en me redressant avec difficulté sur le lit par la seule force de mes bras.

Il suit le mouvement, se redressant à son tour en glissant prudemment un bras autour de ma taille pour me rapprocher de lui et ainsi maintenir une posture droite à ma colonne vertébrale.

— J'ai juste besoin de vérifier quelque chose avant. Je te trouve vraiment bouillant, ça m'inquiète ! Tu ne serais pas tombé malade... ?

Je le prends au dépourvu en posant ma main sur mon front pour m'assurer qu'il n'a pas une subite montée de fièvre. Seulement, quand je prends conscience que cette chaleur émanant de son corps est causée par son désir sexuel, je rougis d'embarras. Ne sachant plus où me mettre, ni où me cacher, j'enfouis mon visage contre les pectoraux de mon homme, dont je sens les douces vibrations de son rire traverser mon corps.

Un frisson de contentement remonte le long de mon épine dorsale. Cependant, l'inquiétude de mon amant reprend en assurance dans le timbre de sa voix :

— Quelque chose ne va pas ? Tu ne te sens pas bien, trésor ? Tu as besoin de quelque chose ? Je t'ai fais mal ? Réponds-moi honnêtement trésor, aurais-tu peur de quelque chose ?

Hésitant, je me mordille la lèvre inférieure avant de soupirer.

— Peur ? réponds-je. Non ! Non, je n'ai pas peur, je te le jure ! C'est juste que...

J'emprisonne son corps à l'aide de mes bras, enfouissant un peu plus mon visage contre sa poitrine.

— J'ai tellement envie de te faire l'amour. Tellement envie que...

Je marque un temps d'arrêt, avant de reprendre ;

— Ouais, ça m'effraie, finis-je par abdiquer. Mais ce n'est pas de la peur telle qu'on la connaît. C'est plus un sentiment d'appréhension de ne pas réussir à te satisfaire, parce que je ne peux pas user de mes jambes comme bon me semble. Et ça me frustre à un point que tu ne peux imaginer...

— Hé, bébé, regarde-moi, rétorque-t-il d'une douce voix. S'il te plait, regarde-moi.

Il esquisse un doux sourire empli d'émotions.

— Tu n'as pas à appréhender quoique ce soit. Et tu sais pourquoi ? Parce que ton corps sait ce qu'il a à faire. Que tu puisses bouger tes jambes ou non, je te promets qu'il saura quoi faire pour me donner du plaisir, tu n'as pas à t'inquiéter pour ça.

Il dit vrai. Notre corps sait instinctivement comment réagir, même sans avoir la moindre expérience. Il sait parfaitement comment il doit faire face à la déferlante de plaisir qui nous submerge pendant l'acte, comment il doit bouger pour quémander plus et amplifier ce sentiment charnel jusqu'aux portes de la libération. Et il y a Jaekyung. Il n'y a pas que son corps, il y a lui aussi. Mon homme, mon confident, mon meilleur ami, mon âme. Lui. Ses mots, ses caresses et sa manière qui lui est propre, de toujours réussir à me mettre en confiance et d'apaiser mes craintes sans aucune difficulté. Comme si lui et moi, nous nous connaissions depuis toujours.

Tu es vraiment trop con Joshua, m suis-je mis à penser. Il n'y avait aucune raison de paniquer. Comme d'habitude tu gâches toujours tout !

— Trésor, oublies ce que ta petite tête est en train de te dire, et reviens à moi, susurre-t-il d'une voix débordante de désir. Si tu crois que tu as tout gâché, tu te trompes sur la situation, et je vais te le prouver, si tu veux bien me laisser faire.

Son regard ne trompe guère la véracité de ses propos, et j'acquiesce d'un mouvement de tête, sans me poser plus de questions, en l'observant se rapprocher de mes lèvres qu'il vient posséder en un baiser aussi doux que de la soie. Le rythme est lent, maîtrisé, aérien. Je cède toutes pensées néfastes, pour laisser place au silence, écoutant uniquement les sentiments déferlent dans mon entièreté. Mon corps bouge de lui-même. Mes mains glissent le long de ses hanches, avant de les empoigner avec fermeté, pour guider les mouvements de son bassin à se frictionner contre le mien. Nos gémissements se mélangent dans nos cavités buccales, à chaque goulée d'air que nous aspirons pour ne pas mourir d'asphyxie.

Parfois on se regarde, silencieux, échangeant un sourire qui vaut bien plus que de simples mots. Puis, l'instant suivant, on se dévore, marquant nos corps de nos dents, de nos succions pour montrer à quiconque que nous n'étions pas libre, que l'on s'appartient mutuellement l'un à l'autre, tout comme nos âmes sont liées pour l'éternité. Je sens mon sexe grossir contre le sien, pulsant d'une envie ardante de me retrouver entourer de ses chairs.

Guidé par une curiosité naissante, je laisse l'une de mes mains franchir la barrière de sa raie duveteuse, parcourant à l'aveuglette le chemin m'emmenant à son intimité. Elle frémit de désir contre mon toucher, et je sens son corps réagir somptueusement de contentement lorsque je me mets à le caresser.

— Est-ce que je peux ? lui demandé-je en attendant son approbation.

— Ouais... vas-y...

Elle s'ouvre et se referme, avalant ma première phalange lui soutirant un gémissement contre mes lèvres, tandis que je suis parcouru de milliers de frissons au contact de cette chaleur et humidité enivrantes.

— C'est si... bouillant à l'intérieur, chuchoté-je à moi-même contre ses lèvres, tel un secret que personne ne doit découvrir. Dis-le moi, si je te fais mal.

En guise de réponse, il fredonne en accompagnant ses vibrations thoraciques d'un hochement de tête. Il pousse son bassin dans la bonne direction, pour s'empaler plus profondément sur mon doigt. Sa tête bascule en arrière, m'offrant une vue imprenable sur la globalité de sa gorge, que je parsème de baisers, tout en continuant de le stimuler au rythme de ses mouvements. Dans sa façon de mouvoir désespérément ses hanches, il semble chercher quelque chose, un point que j'ignore, n'ayant jamais eu accès jusqu'à présent. Alors, je glisse un second doigt dans son antre dilaté, les enfonçant aussi loin qu'il m'est possible de faire. Ses sphincters se contractent brutalement autour de mes doigts, et il se cambre, en ne cherchant pas à fuir mon toucher.

Au contraire.

Il relève ses hanches, retirant presque mes phalanges, avant de retomber sur ces dernières, me permettant d'appuyer impeccablement contre sa boule de nerf. Je le sens se détendre, et se dilater un peu plus, à mesure que j'insère mes doigts dans son intimité palpitante de plaisir. Mes gémissements accompagnent les siens, résultat de mon excitation qui prend de plus en plus d'ampleur dans le creux de mon ventre. Cependant, la crainte de ne pas réussir à le satisfaire convenablement en l'absence de mes jambes, refait surface dans mon esprit, rendant mes actions maladroites. Cette fois-ci, c'est une plainte de douleur qui s'échappe d'entre ses lèvres.

Sa main s'agrippe autour de mon poignet, faisant cesser mes allées et venues en lui, tandis que de l'autre, il caresse ma joue sur laquelle court inconsciemment une perle d'eau salée.

— Je suis désolé... Je ne voulais pas...

— Tout va bien, trésor, dit-il en venant embrasser mes larmes. De toute façon, je suis assez détendu pour passer à la suite. Fais-moi confiance, d'accord ?

Malgré mes peurs de lui faire mal une seconde fois, mon cœur lui, me dicte de l'écouter. Embrassant la ligne de sa mâchoire parfaitement dessinée, je le laisse décider ce qu'il souhaite pour la suite. Mes mains retrouvent le chemin de ses hanches, suivant aveuglément leurs mouvements. Elles se soulèvent, son ventre s'arrêtant au niveau de mes lèvres, ne me faisant pas prier pour venir l'embrasser, lui volant au passage quelques secousses de plaisir.

Soudain, mon souffle se coupe, lorsque je sens sa main empoigner avec fermeté mon érection, qu'il habille d'un préservatif, avant de la guider vers son entrée, dont mon extrémité exerce une pression assez forte pour lui écarter les chairs. Lui, comme moi, arrêtions de respirer. Il a les yeux fermés, les miens rivés sur ses traits déformés par le plaisir. Avec une lenteur à en faire tressaillir mon âme d'impatience, il fait descendre son bassin sur mon pénis, lui permettant de s'infiltrer en lui et d'envahir la totalité de cet espace bouillonnant d'excitation.

Malheureusement, je ne saurais comment vous décrire au détail près les sensations qui me chamboulent de toute part. C'est nouveau pour moi. La chaleur enveloppe mon sexe, et je crois pendant une fraction de seconde, que je vais jouir. Il m'a fallu beaucoup de concentration, pour empêcher mon orgasme d'accéder aux portes de la libération.

— Est-ce que ça va ? osé-je demander en déposant des baisers sur sa poitrine couverte de sueur. Tu n'as pas mal ? Tout va bien ?

— Tout va très bien, mon amour, réplique-t-il entre deux soupirs de contentement. Je te le dirais si j'ai mal, c'est promis.

Il m'accorde un sourire aussi sincère qu'hypnotisant, balayant ainsi les derniers doutes de mon esprit. En contrepartie, je resserre mon emprise autour de sa taille, accompagnant chacun de ses mouvements le long de ma verge. Je n'arrive pas encore à croire que je suis en train de lui faire l'amour. Que je me trouve en lui, dans son intimité qu'il m'offre en guise d'amour et de confiance. La raison est pourtant simple ; je veux m'assurer qu'il ne souffre pas.

Alors je m'interdis de perdre pied.

Ne vous méprenez pas, je prends énormément de plaisir dans cet acte charnel. Cependant, je me bats contre mes pauvres cellules grises pour qu'elles ne cessent de fonctionner, me permettant d'être attentif aux moindres réactions de mon bien-aimé. Et comment vous dire que le spectacle est juste éblouissant. Je suis obnubilé par la beauté de ses traits, et de ses gémissements qu'il ne se prive pas de me dévoiler en s'empalant encore et encore sur mon érection. C'est enivrant, exaltant, et il m'arrive par moment de défaillir, de me laisser aller dans ce plaisir tant convoité, mais je résiste, encore.

Je ne veux pas qu'il souffre comme j'ai pu souffrir.

— C'est si bon, gémit-il en enfonçant ses ongles dans la chair de mes épaules. C'est si bon de te sentir en moi...

Sur ces mots, il resserre brusquement ses muscles autour de mon sexe, pressant ma veine pulsatrice gorgée de sang à la limite de ma résistance. Il accélère ses mouvements, rebondissant sur mes cuisses à un rythme effréné, tandis que l'une de mes mains s'accapare de son pénis, accompagnant la montée de son orgasme. Je le masturbe vigoureusement, à en voir tous muscles se contracter, victimes de tremblements involontaires.

— Je sens que je suis proche... susurré-je à son oreille, mes doigts de libres s'enfonçant dans le creux de ses hanches.

— Moi aussi... m'avoue-t-il, haletant, avant de claquer plus fermement son bassin contre le mien.

Esquissant un sourire satisfait, je ferme les yeux, pour cette fois-ci, profiter de notre union, et sentir pleinement ma chair dans sa chair. Me laissant totalement envahir par ce plaisir titanesque, ma main quitte sa taille pour la faire glisser sur son dos, découvrant pour la énième fois la sculpture parfaite de sa musculature, remontant et descendant le long de sa colonne vertébrale, avant d'empoigner avec fermeté l'une de ses fesses.

— Est-ce que tu aimes ? me demande-t-il en me faisant coulisser plus profondément en lui.

— Je t'aime, réponds-je.

Sur ces trois mots, nous jouissons.

Mon orgasme me frappe de plein fouet, et avant même que je ne puisse émettre un gémissement, il s'empare de mes lèvres d'un baiser fiévreux. Il contracte autour de moi, s'accordant la délivrance en s'abandonnant à son tour au plaisir. Son sperme se répand sur mon ventre et une partie de ma poitrine. Sans que je ne le sens venir, je me suis mis à pleurer, mon corps et mon âme vibrant d'un bonheur incommensurable. Je me sens si léger et vivant. Comme si une partie de mon fardeau venait de s'effondrer à travers cette union. Nous sommes étroitement liés de part les liens de notre amour, mais à présent, nous n'étions qu'un.

Ce n'est plus Jaekyung. Ce n'est plus moi. C'est Nous.

Épuisé, je me suis presque écroulé sur le lit, mais il me retient, m'empêchant de me faire mal, en nous allongeant délicatement sur la douceur de nos draps. Mes bras passent autour de lui et je l'enlace contre mon corps malgré la substance collante recouvrant mon torse. Nous sommes tous les deux silencieux, profitant pleinement de cet apaisement au rythme de nos palpitants battant en symbiose contre nos poitrines. Ni l'un, ni l'autre ne souhaite bouger, et même si j'avais encore eu la possibilité de mouvoir mes jambes, je serais resté de marbre, car le sentir contre mon corps est ce qu'il y a de plus précieux pour moi.

— Tu vois, j'avais raison, me dit-il en brisant le silence, ses lèvres s'échouant sur mon cou. Ton corps sait ce qu'il doit faire.

— C'est toi qui a pratiquement tout fait, le contredis-je en frissonnant à ses baisers.

— Mais c'est toi qui m'a pénétré.

Je souris.

— Est-ce que tu as eu mal ?

— Non, trésor. Je n'ai pas eu mal.

— Vraiment ? veux-je m'assurer, mes bras se resserrant autour de lui.

Sa poitrine est secouée par les vibrations de ses gloussements. Il relève le visage pour croiser mon regard rempli de craintes à son égard.

— Je te le promets, Joshua, que je n'ai pas ressenti la moindre douleur, rétorque-t-il en me volant un baiser. Tout était parfait, du début à la fin. Tu as été parfait, mon amour.

Une nouvelle fois, je souris. Puis, je me suis mis à rire, ou à pleurer. Ou bien les deux, je ne le sais plus. Dans tous les cas, le chamboulement de mes émotions accumulées durant cet échange charnel est en train de redescendre, et Jaekyung le respecte. Il embrasse mon visage, goûtant à la salinité de mes larmes. Il caresse mes cheveux d'une de ses mains, et ma poitrine, de l'autre, tandis que je sens quelque chose d'humide s'échouer sur mon épiderme.

Il pleure, lui aussi.

Mais tout ceci n'est pas de la tristesse ou du regret. Non. C'est l'amour. Notre amour qui résonne en nous tel un écho au sommet d'une montagne. C'est merveilleux et terrifiant à la fois. Et pour rien au monde, je ne cesserai de t'aimer.


❃ ❃ ❃ ❃


Étendus sur le lit, nus comme le jour de notre naissance dans l'ombre de notre chambre, Feel something de Bea Miller se joue. Les yeux clos, bercé par la douce chaleur et le poids du corps somnolent de mon homme, j'écoute les mots me parler :

I don't wanna die,

But I don't wanna live like this

En passant outre la signification de cette musique, ces deux phrases à elles seules provoquent un point irradiant dans mon cœur. Je ne veux pas mourir, non. Mais serais-je capable de vivre comme ça ? Pour le restant de mes jours ? Sont des questions que je me pose encore dernièrement. Il n'y a rien de plus normal d'avoir peur d'échouer une nouvelle fois. De s'effondrer une fois de plus dans le chaos. Mais, s'il y a bien une chose que j'ai appris de part son témoignage et sa détermination, c'est :

Que nous sommes les seuls à pouvoir décider de nous relever ou non, et d'affronter la vie de plein fouet. De prendre notre revanche sur ce qui nous a été infligé.

Alors que mes doigts caressent la ligne de sa colonne vertébrale, plongé dans mes diverses pensées, je sens quelque chose d'humide glisser le long de ma gorge. Des baisers. Des tendresses que Jaekyung m'accorde en respirant lourdement contre ma peau. Ces dernières me sortent lentement de mes songes, frissonnant de plaisir tout en réalisant au fur et à mesure dans quelle position nous nous trouvons. Son corps allongé au-dessus du mien m'empêchant de me relever, sa cage thoracique s'élevant au même rythme que la mienne. Sa peau est aussi luisante que mon épiderme, éclairée par la faible luminosité de notre lampe de chevet, mettant en évidence la perfection de son anatomie, couverte de nos fluides. Et je me surprends à désirer cette vision idyllique pour le restant de mes jours.

— À quoi tu penses ? chuchote-t-il en mordillant délicatement ma peau entre ses dents. Je sens ton cœur battre à tout rompre contre ta poitrine.

— À nous, réponds-je sur la même intonation.

Confus, il se redresse de façon à ce que nos regards puissent se croiser. Une lueur de doute et d'espoir scintille de mille feux dans les profondeurs de ses iris.

— Je pense à demain. À dans un an et à dans dix ans... poursuis-je, en humidifiant mes lèvres d'un bref coup de langue. S'il me sera encore permis de t'admirer dans cet ensemble...

Il fronce ses sourcils en s'apprêtant à répondre, avant de comprendre ce que je sous-entends à travers cette allusion. Un sourire satisfait s'étire sur le coin de ses lèvres, tandis qu'une de ses mains s'égare contre ma joue.

— N'ait pas peur de demain. Ni dans un an et encore moins dans dix ans, puisque je te promets cette vue plus que parfaite jusqu'à la fin de nos jours, dit-il avec un air qui se veut sérieux et inébranlable.

Nous nous regardons un instant dans le blanc des yeux, avant d'être emporté par un éclat de rire. Il s'effondre contre ma poitrine, vibrant au rythme de son esclaffement. Et nous restons ainsi quelques minutes, à rire sans trop savoir pourquoi nous rions. Est-ce dû à l'euphorie de la situation ? Au final, qu'importe la raison, le principal est que nous sommes heureux de partager cette étrange émotion.

Je glisse impunément une main dans sa chevelure, caressant de mes ongles son crâne dont cette action a pour effet immédiat d'estomper son doux gloussement. Ses muscles se détendent et apprécient mon geste à sa juste mesure. J'entends sa respiration prendre un rythme normal, à l'instar de son palpitant qui ne sait plus où donner de la tête. De ses yeux clos, j'admire à ma guise la beauté de ses traits, sans craindre une seule seconde d'être pris en flagrant délit. Puis, sans crier gare, ces mots tombent de ses lèvres.

— Je vais tout révéler à mes parents. Je vais tout leur avouer, ce soir. 

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