𝟏𝟔. 𝐔𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐯𝐞𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐢𝐧𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝𝐮𝐞
— Joshua, tout va bien, essaye de détendre tes muscles, murmure Jaekyung, après s'être positionné devant moi, sans que j'en prenne conscience. Hé... regarde-moi, Joshua, tu ne risques rien ici.
Je ne saurais comment vous l'expliquer comme je peux le percevoir, mais de manière simple et précise, c'est si comme un voile noir était en train de me couvrir la totalité de mes yeux, m'empêchant de voir très clairement le visage de Jaekyung. De même pour sa voix, que je perçois faiblement dans le creux de mes oreilles, comme s'il se trouve loin de moi.
Je m'égare dans ce souvenir, me rappelant l'une de ces nuits glaciales, où j'ai cédé à contrecœur aux attentes de Ha-joon, désirant qu'on le fasse de façon à ce que je sois dos à lui, et que je ne puisse pas le voir durant l'acte. Que je ne puisse pas voir tout ce qu'il avait envie de me faire subir. Déjà à cet instant, je n'étais pas très à l'aise avec cette idée, pour la simple et bonne raison que j'étais terrifié de ne pas pouvoir voir les moindre de ces faits et gestes, tant j'avais eu terriblement mal lors de nos précédents rapports.
Mais je finissais toujours par céder à ses attentes, car on n'avait de cesse de me rappeler que le sexe dans un couple est fondamental, que c'est quelque chose d'important pour entretenir une bonne entente entre les deux partenaires, si on souhaite éviter les ruptures. Pas de sexe, pas de couple ! C'est ce qu'on a voulu me faire croire et que j'ai fini par y croire. A tel point que je ne voulais pas le décevoir. A tel point, que je ne voulais pas m'attirer les foudres de sa colère et de sa déception sur mon dos.
Je voulais juste que tout se passe bien entre nous, parce que... Je l'aimais.
Si seulement j'avais réalisé à ce moment-là, que ce n'était pas de l'amour que j'éprouvais pour lui, mais que c'était tout simplement de la peur à son égard...
La peur de me faire à nouveau gifler pour un refus. Et vous vous demandez sûrement quel est le rapport entre cet acte, et le fait que Jaekyung ait voulu se mettre derrière moi et ce souvenir ? La raison est extrêmement simple à comprendre. Je suis tout simplement effrayé de savoir qu'une personne puisse se trouver derrière moi depuis ce jour, et de ne pas pouvoir voir ce qu'elle fait dans mon dos. De ne pas pouvoir visualiser ses gestes, ses attentes, ses objectifs envers ma personne et surtout, de ne pouvoir rien faire en cas de défense.
Si on désire que les choses se passent bien, tout n'est alors qu'une question de communication et de consentement. Deux choses qui me sont totalement inconnues, qu'on ne m'a jamais apprises, et que même dans mon cercle familial, je ne connais pas, plongé dans le déni de ces éléments, qui sont pourtant fondamentaux pour une relation saine et positive.
Que ce soit dans un environnement amoureux, amical, ou familial.
Sans ça, les dégâts psychologiques sur les victimes sont indescriptibles et à vie.
Mes membres se crispent, jusqu'à sentir mes articulations me faire terriblement mal, tant je suis englouti dans les profondeurs de cette crise de tétanie, me donnant l'impression de me noyer et de ne plus parvenir à remonter à la surface.
Je n'arrive plus à respirer ! Aidez-moi ! A l'aide !
Je suffoque, jusqu'à ce que je sente les mains de Jaekyung se poser sur chacune de mes joues. Elles sont humides, et extrêmement froides. C'est ce choc de température soudain qui provoque en moi un courant électrique, me sortant de cette transe dans laquelle j'étais piégé.
J'inspire bruyamment une grande respiration, emplissant mes poumons, meurtris, de cet oxygène. Il me faut quelques secondes, pour que mes yeux s'écarquillent de stupeur, ne comprenant pas sur l'instant T, pourquoi le visage de Jaekyung, que j'arrive désormais à percevoir, est autant déformé par l'inquiétude et la peur.
— Ouais, c'est bien, comme ça. Reprends tes esprits, respire profondément... murmure-t-il, en esquissant un faible sourire dominé par l'émoi.
Il caresse délicatement et prudemment l'une de mes joues à l'aide de la pulpe de son pouce, me blottissant instantanément contre ce toucher, dont j'éprouve tant le besoin pour me sentir en sécurité.
— Tu veux aller te mettre assis quelques instants ? demande-t-il dans un chuchotement pour ne pas me brusquer. Je te sens épuisé tout d'un coup, viens t'asseoir là quelques instants.
Je ne ressemble plus qu'à une vieille loque, me laissant diriger par Jaekyung jusqu'à une chaise disposée dans la lignée du mur. Je prends place sur cette dernière, le regard vide, chose qui n'échappe pas à Jaekyung, tourmenté par mon état.
— Est-ce que tu veux m'en parler ? dit-il avec attention, tout en me retirant les gants de boxe pour détendre les articulations de mes doigts. Je ne veux te forcer à rien bien sûr, mais... ça m'aiderait à comprendre pourquoi tu as eu cette soudaine crise d'angoisse, et éviter à l'avenir de t'en provoquer des nouvelles.
— Ce n'est pas ta faute ! m'exclamé-je dans la foulée, sur un ton affolé. Tu n'as rien fait, ce n'est pas toi !
— Hé, doucement, rétorque-t-il, en revenant caresser ma joue, le doux contact de sa puissante main me fait frissonner de contentement. Tu es effrayé lorsque quelqu'un se met derrière toi ? Est-ce que c'est le fait de ne pas savoir ce qui se passe dans ton dos qui te fait aussi peur ?
Il m'est impossible de lui répondre verbalement à sa question, mais mon regard suffit amplement à lui faire comprendre que c'était bien plus que ça.
— Joshua, est-ce qu'on t'a fait du mal pour que tu sois autant effrayé ? hésite-t-il à demander, avec, cette fois-ci, une intonation beaucoup plus grave et sérieuse. Quelqu'un t'a-t-il fait du mal ?
Pour contrebalancer cette question difficile, il ne cesse d'exercer des mouvements circulaires sur ma joue, à l'aide du bout de ses doigts, m'aidant en quelque sortes à m'apaiser.
— Plus ou moins... répond-je vaguement avec incertitude, d'une faible voix, en détournant le regard vers le sol.
Incertitude ? Ou plutôt en ais-je l'idée, mais que je ne veux pas me l'avouer ?
Ce qui était une autre forme de ce qu'on appelle le déni, qui survient à la suite d'un traumatisme, vous aveuglant sur la réalité. Le savoir, sans pour autant être capable de se le dire à voix haute, pour éviter que tout notre monde ne s'effondre autour de nous, pour éviter de sombrer dans les abysses du néant. C'était là, un mécanisme de défense provoqué par notre cerveau, dissimulant la vérité.
Je n'ai pas besoin de regarder Jaekyung dans les yeux pour ressentir la colère émaner de lui. J'ai juste à détailler le contour de sa main pendu dans le vide, refermée sur elle-même pour ne former qu'un poing puissant.
— Pardon... marmonné-je, ma vue se floutant, à la montée des larmes. Je ne voulais pas te mettre en colère, désolé...
— Joshua, regarde-moi, s'il te plaît.
Sa voix, qui est si douce et prudente à mon égard, contraste énormément avec la réaction de son corps. Pendant quelques secondes, j'hésite à relever la tête vers lui, craignant de voir son visage fermé d'éréthisme. C'est son toucher, cette main se posant délicatement sur mon genou, caressant ma peau avec acrimonie, qui me rassure, m'aidant à me redresser pour poser mon regard sur ses traits.
La tristesse. C'est ce que ses yeux me disent.
— Joshua, pourquoi tu penses que je suis énervé contre toi ? demande-t-il sur un air dubitatif. La seule personne contre qui je suis en colère ici, c'est envers celui ou celle qui t'a fait du mal.
— Pourquoi ? interrogé-je, d'une intonation fébrile, un peu étonné par ses mots, auxquels je ne me suis pas attendu.
— Je ne sais pas ce qui t'est arrivé... Mais sache que personne n'a le droit de te faire du mal, personne n'a le droit de lever la main sur toi ou de vouloir te briser intérieurement, répond-il d'une voix plus sérieuse, mais tout aussi douce, contrôlant sa colère qui ne m'est pas destinée. Et si tu as besoin de te confier, je suis là, Joshua. Même si on ne se connaît pas encore assez. Il ne faut pas que tu gardes tout ça au fond de toi, car ça va te faire encore plus souffrir.
Dans toute cette peur, il y a mon harcèlement au lycée. J'ai pourtant essayé d'en parler à mes parents, et vous aviez bien vu ce que cela avait donné. Je n'ai pas été écouté, je n'ai pas été compris, ni pris au sérieux. Le seul à qui je peux me confier en toute liberté, c'est Gabriel.
Il ne sait pas tout et il l'apprendra en même temps que vous, ce que Ha-Joon me faisait vivre au quotidien.
Pendant un mois entier, j'ai eu le droit à une pluie de compliments, de douceur et d'un semblant d'amour de la part de mon ex-compagnon, me donnant la sensation d'exister et d'être vue à ma juste valeur. Les mois suivant l'officialisation de notre couple, ne reflétaient que la haine, le dégoût. Il n'y avait pas un seul jour où Ha-joon ne me reprochait pas de ne pas être assez beau, d'être trop découvert vis-à-vis de mes vêtements. Il me reprochait de refuser ses avances quand nous étions couchés dans notre lit, alors que je voulais simplement dormir, me reprochant de ne pas assez l'aimer pour faire l'amour avec lui.
Une année entière où je n'ai eu le droit à la parole, sans me faire reprendre à la moindre occasion, sans qu'il ne me dise que je n'étais pas assez intelligent pour parler de certains sujets, notamment en présence de ses amis, pour éviter que je ne lui fasse honte en public. Une année entière, où quand nous étions en compagnie de nos amis, il remettait ce fameux masque, avec lequel il m'avait séduit, m'accordant quelques douceurs, comme des câlins, des baisers et des mots doux, qui lacéraient mon cœur de plusieurs coups de cutter, le faisant saigner de souffrance.
Une année entière, qui m'avait paru durer une éternité, avant qu'il ne me quitte pour quelqu'un d'autre, pour quelqu'un de mieux, m'avait-il dit. Pour une personne qui faisait tout ce qu'il voulait, sans qu'il n'ait le besoin de crier ou de frapper. J'avais été conditionné pendant une année entière à me réduire au stade de moins que rien, de simple objet insignifiant, refoulant mes sentiments au plus profond de mon être, tels que mes douleurs, mes craintes, mes doutes, car je n'avais tout simplement pas le droit d'en avoir si je voulais éviter toutes représailles.
Je n'avais tout simplement pas le droit d'exister et d'affirmer qui j'étais. Mais les mots de Jaekyung sont différents. Oui, Gabriel me les a déjà dit à plusieurs reprises et jamais, jamais je ne me permettrai de dire que ça n'a pas eu d'impact sur moi. Bien au contraire. Car c'est grâce à lui que j'ai eu le courage d'accepter la proposition de Jaekyung. Grâce à lui que je désire m'en sortir, et que tente d'affronter ce qu'on appelle des traumatismes.
Ce que je veux souligner à travers mes mots, c'est qu'il est la deuxième personne à m'autoriser la parole. La deuxième personne qui est prête à m'écouter et à me comprendre. Pourtant, ses mots sément étrangement le doute dans mon esprit, incapable d'oublier la soirée chez Lucas, où il m'a semblé particulièrement distant avec moi, à rester en retrait, entouré de ces filles, alors que la veille, il avait été si proche de moi pour me rassurer, en ayant remarqué mon anxiété et mon mal à l'aise vis-à-vis de la foule.
Il est à nouveau proche de moi, sans que je ne comprenne réellement pourquoi, terrifié à l'idée qu'il agisse comme Ha-joon.
— Tu trembles, Joshua... constate-t-il d'une voix peinée, avant de prendre mes mains dans les siennes pour les réchauffer.
— Pourquoi... Pourquoi est-ce que tu es comme ça avec moi ? questionné-je de mes lèvres vacillantes. À la fête tu étais si distant avec moi, et là... tu fais comme si tu te souciais de moi...
Sur le coup, Jaekyung eut un léger mouvement de recul, et de l'étonnement se dessine sur ses traits, avant que la confusion n'y prenne place.
— Tu as cru que j'étais distant avec toi ? Mais Joshua, je n'étais pas du tout...
— Alors pourquoi tu m'as ignoré ? le coupé-je dans son élan, sans être en mesure de contrôler mes sanglots. La veille, tu as été si gentil, tu as compris que j'étais angoissé quand j'étais entouré de monde, et à la fête... tu n'es même pas venu m'adresser la parole... Pas une seule fois, à part pour me saluer... ajouté-je en reniflant, lorsque je sens la morve couler de mon nez.
Pas très glamour, je l'admets.
— Gabriel et Connor ont été les seuls à se soucier de moi... Brice et Jason, je ne peux rien dire pour eux, car ils n'ont pas été aussi proches de moi, que toi tu ne l'as été...
Durant les jours suivant ma terrible cuite, j'ai réalisé, avec les souvenirs qui me sont revenus au compte goûte, que Gabriel et Connor ne m'avaient pas oublié. Que même s'ils dansaient et chantaient en amoureux, ils me regardaient de temps en temps pour s'assurer que j'allais bien. Et même quand j'étais au niveau du bar, j'imagine qu'ils devaient certainement me surveiller, sans savoir que je me versais plusieurs verres d'alcool.
Mais j'étais loin, très loin de me douter qu'en réalité, ils n'avaient pas été les seuls à l'avoir fait.
— C'est parce que tu as mal pris le fait que je n'ai pas répondu quand tu m'as demandé mon numéro de téléphone ? Tu m'en veux pour ça ? dis-je, alors qu'il semble stupéfait par mes explications.
— Je suis sincèrement désolé, Joshua, répond-il, en resserrant son emprise autour de mes mains. Je suis vraiment désolé de t'avoir donné l'impression que je t'ai ignoré, alors que ce n'était absolument pas le cas. Mais malgré tout, je suis fautif, oui. Je suis entièrement fautif de t'avoir mis dans cet état, parce que j'ai jugé que j'avais été trop vite avec toi la veille.
— Comment ça ? rétorqué-je en reniflant une nouvelle fois.
Jaekyung s'humidifie les lèvres, semblant hésiter quelques secondes, avant que je n'aperçois ses joues se teinter d'une faible couleur rose.
— Si je t'ai demandé ton numéro de téléphone, c'est pour apprendre à te connaître un peu plus, et ça c'est vrai, dit-il en rencontrant à nouveau mon regard. Mais la raison principale, c'est parce que tu me plais, Joshua.
Mon corps se fige subitement à ses derniers mots, mes yeux s'agrandissent d'étonnement, alors que mon cœur s'arrête de battre le temps de quelques secondes.
— Je ne savais pas comment te le dire d'une autre manière... Puis, quand j'ai vu ta réaction que tu as eu suite à ma demande, je m'étais dit que j'ai sûrement été allé trop vite, que ça t'avait gêné ou perturbé, et que tu avais besoin de temps pour me connaître et me faire confiance, ce qui est tout à fait normal, ajoute-t-il, en montrant quelques signes de nervosité.
Dans le sens où il vient très de m'ouvrir une partie de son cœur.
— Alors, je m'étais dit que te laisser un peu d'espace durant la fête te ferait du bien. Pas que tu crois que je sois un lourdingue, un pot de colle, ou un putain de forceur qui ne comprend pas quand on lui dit non. Mais, je t'assure que je ne t'ai pas ignoré, Joshua. Ni Brice, ni Jason. On te regardait aussi par moments, pour nous assurer que tu ne fasses pas de crises d'angoisse, conclut-il avec sincérité. On a mal agi, mal jaugé la situation... Je suis sincèrement désolé, que ça t'ait fait autant de mal.
Plus j'écoute ses paroles, plus mon cerveau galère à assimiler toutes ces informations, dont une multitude de questions viennent frapper à la porte de mon esprit.
— Je...
Je n'arrive même plus à prononcer un seul mot sans bégayer. Alors, je prends une petite inspiration pour tenter d'apaiser mon anxiété.
— Je te plais ? Mais comment... Non, c'est impossible, non. Tu étais entouré de ces filles et j'ai vraiment pensé que je n'étais qu'un numéro de plus pour toi...
Tais-toi, bon sang !
— C'est ce que tu as pensé de moi ? dit-il, en arquant un de ses sourcils, avant qu'un petit sourire ne vienne se dessiner sur le coin de ses lèvres. Tu as vraiment cru aux paroles de Jason ?
Est-ce que je viens de le blesser avec mes mots ?
C'était la première pensée qui me traversa l'esprit.
— Pardon, je ne voulais pas te blesser...
— Tu t'excuses encore une fois, alors que c'est moi et mes actions qui t'ont donné cette impression ? reprend-il en m'accordant un doux regard affectueux. Et pour éclaircir un autre point que tu as l'air d'ignorer, je suis gay. Les filles ne m'intéressent pas.
Nouveau choc pour moi. Pas dans le sens péjoratif du terme. Je suis juste surpris d'en apprendre autant de lui, en l'espace de quelques minutes.
Mais, ce n'était là que de simples détails sur qui était réellement Jaekyung. Un garçon populaire dans l'université, toujours entouré de jolies filles, dont les autres étudiants l'enviait pour sa générosité, son charisme et son physique athlétique. Tous s'intéressaient à lui que pour sa beauté et sa popularité.
Alors, qu'en réalité, lui aussi, avait le cœur brisé depuis des années.
— Je m'excuse, parce que j'ai jugé sans savoir... Je n'aurais jamais imaginé que je puisse te plaire... révélé-je, en regardant mes mains. Je ne suis pas beau, je ne suis pas intéressant, je suis nul, je...
— Non, non, je t'interdis de penser ça, de toi, m'interrompt-il, en prenant mon visage en coupe pour le regarder dans les yeux. Joshua, mais qu'est-ce que tu vas t'imaginer, qui t'a mis ça dans la tête ?
Tout le monde.
— Tu es magnifique, Joshua, déclare-t-il en souriant. Crois-moi, tu n'es pas toutes ces choses que l'on a pu te dire, ou fait croire.
Tu mens.
— Pourtant... c'est la vérité, Jaekyung. Je ne suis personne.
Depuis ma naissance, ces mots ont bercé mon quotidien. Même encore aujourd'hui, ils ne cessent de me tourmenter, encore et encore. Gabriel a été le premier à contredire toutes ces choses. Le seul qui a su me voir différemment, au-delà de mon enveloppe charnelle, et j'ai fini par croire qu'il n'y aurait personne d'autre que lui pour me voir sous cet œil.
Personne d'autre, avant toi.
— Alors, si tu veux bien me le permettre, Joshua, rétorque-t-il, murmurant ses mots près de mon oreille. Laisse-moi te prouver que tout ce qu'on a pu te dire jusqu'à maintenant, n'est qu'un putain de tissu de mensonges.
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