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𝟏𝟓. 𝐒𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐝𝐞𝐛𝐥𝐨𝐪𝐮𝐞


Mercredi 19 juin, Séoul, Corée du Sud,

Quatre jours de plus se sont écoulés, avant que je ne puisse reprendre les cours à l'université. Gabriel avait raison, les gueules de bois après les cuites comme la mienne peuvent s'étendre jusqu'à une semaine, avant d'être complètement remis sur pied. Je me sens encore quelque peu nauséeux quand je mange quelque chose, mais c'est déjà beaucoup moins dérangeant qu'il n'y a quelques jours.

Je me suis forcé, durant cette semaine, à manger un petit-déjeuner, puis, le déjeuner, ainsi que le repas du soir pour reprendre des forces, et ne manquer de m'évanouir au moindre effort. Je n'écoute plus les paroles de mon paternel, lorsqu'il s'adresse à moi pour me parler de mon avenir et de ce mariage arrangé, me contentant de manger en silence.

— J'espère que tu vas rattraper tout ton retard sur tes prochains cours, Joshua, dit-il d'une humeur froissée, alors qu'il n'est même pas sept heures du matin. Tu ne peux pas te permettre de tomber malade, surtout pendant cette période qui est importante pour toi.

Cause toujours, me dis-je intérieurement, le regard plongé dans mon assiette, à manger des œufs brouillés avec quelques toasts grillés, dont j'ai étalé un petit carré de beurre dessus, accompagné d'un petit thé à la menthe.

La préparation du petit-déjeuner en Corée du Sud est quelque chose d'assez simple et moins compliqué que ce que les personnes étrangères peuvent penser. Loin de là l'image très traditionnelle du pays, les jeunes de mon âge, mangions différent petit-déjeuner à base de muesli, des céréales avec du jus de fruit, fromage blanc et quelques toasts de pain grillé avec des oeufs au plat ; totalement à l'opposé de ceux qui continuent de respecter la tradition du fameux kimchi, riz, omelette, poisson, viande etc...

Quoi qu'il en soit, ça restait tout de même un petit-déjeuner très équilibré et complet.

Ce qui étonne mon père, qui a l'habitude de me voir trifouiller mon assiette avec la fourchette, plutôt que de me nourrir.

— Tu as retrouvé l'appétit ? questionne-t-il, en posant son satané journal hebdomadaire sur le rebord de la table. Ça, c'est à cause de tes dernières sorties chez cet allemand. Je me demande bien si tu révise véritablement, comme tu le sous-entends.

— Croyez-le ou non père, je sais ce que je dis et ce que je fais, réponds-je, en terminant de manger mes œufs au plat, sous son regard déconcerté.

— A partir d'aujourd'hui, tu ne sortiras plus pour aller réviser chez lui, déclare-t-il, en prenant sa tasse de café pour boire quelques gorgées de sa drogue. Je veux m'assurer que tu continues à avoir de bonnes notes et ce, jusqu'à ce que tu termines l'université.

— Comme vous voudrez, père, dis-je simplement, en me levant de table pour débarrasser mon assiette. Cependant, je me suis inscrit à une salle de sport, donc, j'irai après les cours, avant de rentrer à la maison.

— Oh, mais c'est une bonne nouvelle ça, mon cœur ! réagit ma mère avec un large sourire sur le coin de ses lèvres. Et quel genre de sport c'est ?

— De la boxe, dévoilé-je, avant d'entendre un sifflement venir de mon père, suivi d'un fou rire incontrôlé.

— Toi ? Faire de la boxe ? se moque-t-il, en me dévisageant de ses prunelles crépusculaires. Est-ce que tu t'es regardé, au moins ? Tu ferais mieux de te concentrer sur tes études, plutôt que de te dévergonder dans une salle de sport, juste pour le paraître. Comme tous ces vauriens qui pensent tout avoir avec un peu de muscle.

Je ne réponds rien. Même si son jugement sur mon physique n'arrange rien du peu de confiance que j'ai envers moi. Mais je me suis promis de ne plus le laisser me faire du mal, de ne plus me rabaisser de la sorte. J'ai eu comme un excédent de motivation durant cette semaine de repos. Je me suis remis en question, réfléchissant à ce que je suis capable de réussir, voulant me prouver que je suis apte à réaliser tout ce que je souhaite entreprendre.

Lors d'un nouvel appel avec Gabriel, je lui ai demandé de dire à Jaekyung que j'acceptais de suivre quelques cours de boxe, ce qui m'avait valu un énorme cri de joie de la part de mon meilleur ami, qui m'avait transpercé les tympans, ainsi que plusieurs compliments pour ma décision et des « je suis fier de toi », qui pleuvaient à foison.

Je suis à la fois excité de faire cette nouvelle découverte, mais aussi terriblement terrifié de me foutre la honte devant tous les autres boxeurs qui risquent également d'être présents.


❃ ❃ ❃ ❃


— Je suis vraiment content que tu aies accepté ma proposition, dit Jaekyung, accompagné de son sourire charmeur, pendant que nous marchons en direction de la salle de boxe.

— Je m'excuse d'avance pour les deux mains et les deux pieds gauches auxquelles tu vas devoir faire face... avoué-je, en me raclant un peu la gorge.

— Ne t'inquiètes pas, je suis sûr et certain que tu apprendras vite, rétorque-t-il à travers un léger gloussement.

Nous finissons par nous arrêter devant la fameuse salle de boxe, qui, à première vue, me paraît étrangement vide. D'autant plus que les lumières sont toutes éteintes.

— Il n'y a personne ? demandé-je, un peu confus face à cette constatation.

Jaekyung sort les clés de sa poche pour déverrouiller et ouvrir la porte, avant de se tourner vers moi.

— J'ai demandé spécialement à mon coach de nous réserver la salle que pour nos prochaines séances, déclare-t-il, en me laissant entrer en premier, suivant mon pas, en refermant la porte derrière nous. Il n'y aura donc personne, lorsque tu viendras t'entraîner avec moi.

Je peine à cacher mon étonnement à sa réponse, et cela peut parfaitement se lire sur les traits de mon visage.

— Mais... Pourquoi ?

— Parce que je voulais que tu te sentes bien à chacun de nos entraînements et que tu ne te sentes pas observé, ni acculé par les autres boxeurs, répond-il sur une douce intonation, son regard étant aussi affectueux que ses paroles. Il est important que tu sois à l'aise, si tu veux pouvoir progresser.

— Je... Eh bien... Merci. C'est vraiment très gentil de ta part d'y avoir pensé... commenté-je, pris de court, sentant mes joues s'enflammer, sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour le maîtriser.

Chose qui semble amuser Jaekyung, de par cette lueur lascive, traversant son regard énigmatique.

— Va enfiler ta tenue de sport, les vestiaires se trouvent juste à ta gauche. J'irais me changer après.

Il n'avait pas oublié.

Jaekyung n'a pas oublié qu'il m'est impossible de me déshabiller devant d'autres personnes, qu'elles soient inconnues ou de mon entourage. Ce détail aurait pu échapper à d'autres gens, qui l'auraient sans doute omis dès le lendemain, mais pas lui.

— Merci... murmuré-je, en esquissant un faible sourire, avant de me précipiter vers les vestiaires pour pour me changer, tout en ne pouvant m'empêcher de jeter quelques coups d'œil vers la porte, m'assurant que personne n'ait eu la brillante idée de se cacher pour pouvoir m'observer discrètement.

Après avoir enfilé ma tenue de sport, qui se résume à un simple short un peu trop grand pour moi, et d'un t-shirt dans lequel je nage littéralement dedans, Jaekyung s'est lui aussi changé, se trouvant totalement à l'opposé de ma personne sur le plan physique. A l'instar de moi, il est sculpté comme les statues des dieux grecs, et dont les vêtements crient au désespoir de ne pas céder au déchirement de ses pectoraux, de ses biceps et de ses cuisses musclées dans une parfaite harmonie.

Sans le vouloir, je me suis laissé hypnotiser par cette symbiose de ces différents muscles, ne me laissant indifférent, durant toute la procédure d'échauffement, qui nécessite de faire détendre les muscles, d'assouplir les articulations, pour les préparer aux futures séances et éviter toutes blessures, tels que le déchirement d'un muscle, par exemple.

— Tu es prêt, Joshua ? m'interpelle Jaekyung, me sortant de ma rêverie. On va d'abord te faire essayer plusieurs paires de gants pour trouver celle qui t'ira le mieux. Il faudra que tu me dises honnêtement dans laquelle tu te sens le mieux, d'accord ?

— Mh-mh, bien sûr ! fredonné-je, en le rejoignant vers l'étagère des équipements.

J'essaye en tout pas moins de six paires de gants, avant que je ne finisse pas trouver celles qui me conviennent.

— Elles te vont bien ? Tu n'es pas trop serré dedans, ça va ? demande-t-il, en ajustant les scratchs autour de mes poignets pour les faire tenir.

— Oui, elles sont parfaitement à ma taille !

— Super, je vais te les enlever, parce qu'avant, tu dois protéger tes mains avec plusieurs tours de bandages, explique-il, me retirant les gants, pour attraper un rouleau de sparadrap blanc.

— Pourquoi donc ? questionné-je d'un air intrigué, en le regardant déroulé le bandage autour de mes poignets et de mes mains.

— C'est pour la protection de tes muscles, mais aussi de tes os.

Je l'observe s'appliquer soigneusement à la tâche, avant de me remettre les gants de boxe, qu'il vient ajuster autour de mes poignets.

— Ça permet également un meilleur maintien de tes mains et de tes poignets, et ça t'évite toute blessure lors des chocs, quand tu te défoulera sur le sac de frappe.

Je hoche la tête en guise de réponse, pour lui indiquer que j'ai bien compris ses explications.

— Tu vas pouvoir t'entraîner sur celui-ci, il est moins dur que les autres, me montre-t-il, en s'approchant du sac de frappe en question, le suivant tout en restant légèrement en retrait.

Contrairement à ce matin et à la détermination qui m'a boosté à venir ici, je ne me sens plus vraiment à l'aise d'être ici. Mes doutes, mes craintes refont dans une violente déferlante, ainsi que les paroles de mon père au sujet de mon physique, lorsque mon regard se pose sur le sac, suspendu par une chaîne en métal.

— Je vais te montrer comment tu dois te positionner, avant de frapper. Tout d'abord, tu dois imaginer que ce sac, c'est ton adversaire, et comme tu as pu le voir lors de mon combat avec Connor, il faut impérativement que tu te mettes en position de défense, les deux poings protégeant ton visage, avant d'attaquer, énonce Jaekyung, en mimant en même temps les positions que je dois prendre, décortiquant chacune de ses actions sans me quitter du regard, pour que je comprenne bien chacune de leur utilité et leur importance.

Je me sens totalement mis à nu sous sa vision ténébreuse, mon cœur s'emballant petit à petit contre ma cage thoracique.

— Ta position des jambes est parfaite, mais pas celle de tes mains, Joshua, remarque-t-il, en venant se mettre derrière moi dans l'optique de la corriger.

Malgré son action, pourtant inoffensive et sans arrière pensée, je me retrouve totalement paralysé. Mon corps, mes muscles ne répondent plus à ma volonté, avant d'être frappé par ce lointain souvenir, lorsque sa chaude respiration s'écrase contre ma nuque.

Tu n'as pas besoin de me voir quand je le fais, alors, tourne-toi et ferme-là !

— Attends, s'il te plaît ! prononcé-je à travers un hurlement. Tu... Est-ce que tu peux te mettre devant moi, s'il te plaît, s'il te plaît... S'il te plaît...

Je tremble. Tous mes membres se sont mis à trembler et mes yeux se gorgent de larmes sans que je ne m'en rende compte. Je ne peux plus bouger, mes muscles sont tétanisés et tellement contractés, à l'idée que quelqu'un ne se mette derrière moi et que je ne puisse pas le voir.

A cet instant, je venais de débloquer un nouveau souvenir, un nouvel acte oublié, enfoui dans mon esprit, que j'avais subi de mon ex-compagnon. Et je prenais conscience que j'étais loin, très loin de guérir de mes blessures qui semblaient interminables.

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