Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝟎𝟖. 𝐔𝐧 𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐛𝐨𝐧𝐡𝐞𝐮𝐫 (𝟐)


Le cliquetis de l'horloge murale résonne affreusement dans la salle de séjour. Ce simple petit mécanisme est devenu mon pire cauchemar avec le temps. Assis sur le rebord du canapé, les mains jointes entre elles, j'attends avec la boule au ventre la raison pour laquelle mes parents m'ont demandé de rentrer plus tôt. L'une de mes jambes est prise de soubresauts incontrôlables, tant le stress est monté en flèche dans mon organisme.

Mes géniteurs sont installés chacun respectivement sur un fauteuil, situé tout deux en face du sofa, à me toiser silencieusement.

Sur le chemin du retour, après avoir reçu le SMS de mon paternel, je me suis imaginé divers scénarios, plus improbables les uns que les autres, qu'une fois rentré chez moi, je me suis précipité jusqu'aux toilettes pour rendre tout ce que j'avais mangé au parc d'attractions.

Ils me rendent malade.

J'en suis parfaitement conscient, et pourtant, pour une raison que je ne saurais expliquer, je suis dans l'incapacité de me défaire de leur emprise démoniaque. Et à présent, je suis assis face à eux, ne sachant pas à quoi m'attendre, m'ayant simplement demandé de prendre sagement place sur le canapé.

— Tu sais Joshua, nous t'en avions déjà parlé brièvement ta mère et moi, déclare mon père après s'être raclé la gorge. Nous avons attendu que tu atteins ta majorité pour t'en parler à nouveau, car il s'agit de ton avenir et pas uniquement sur le plan professionnel, mais aussi personnel.

J'écoute attentivement les paroles de mon père, et au fur et à mesure que ses mots sortent de sa bouche, une impression de déjà-vu me transperce de part en part, comme si j'avais déjà vécu cette scène auparavant.

— Mon chéri, intervient ma mère, ce qui me surprend, car habituellement, elle est plutôt du genre à jouer les plantes vertes au sein du domicile familiale. C'est très sérieux ce dont on va te parler, nous en avons déjà tiré quelques mots avec les Choi.

Dîtes-moi que je rêve. Dîtes-moi qu'il ne s'agit pas de ça...

— De quoi parlez-vous ? Je ne vous suis pas, réponds-je en plissant faiblement mes sourcils.

J'essaie tant bien que mal de garder la tête haute, de ne pas montrer à quel point cette situation est en train de me détruire intérieurement. Mon cœur s'emballe, crie au désespoir, frappant comme un bourrin contre ma cage thoracique.

Je m'attends au pire, et en même temps, j'espère sincèrement me tromper.

— De mariage, mon fils, éclaire mon père, de son air satisfait. Evidemment, ça ne sera pas pour tout de suite. Ça se fera uniquement quand tu auras terminé tes études, car après ça, tu reprendras l'entreprise familiale comme il est convenu, et tu te marieras.

C'est malheureusement ce que je redoutais le plus. C'est aussi l'une des raisons principales pour laquelle mon frère a fui notre famille, défenseuse et conservatrice des traditions coréennes dans le monde des affaires. Reprendre le flambeau familial, et se marier avec un bon parti pour assurer la stabilité et l'image de notre famille. C'est tout ce qui leur importe. Le bonheur de leurs enfants passant en dernier, voire quasi inexistant.

— C'est une bonne nouvelle, non ? ose demander ma mère, l'air toute émue. Notre fils grandit si vite, c'est...

— Non... murmuré-je, les larmes aux yeux, en sentant le monde s'effondrer autour de moi. Vous ne pouvez pas décider de ça à ma place...

— Je te demande pardon, Joshua ? commente mon paternel, son intonation étant devenue plus froide. Nous faisons ça pour ton bien, pour que tu aies une femme convenable, avec un bon parti politique pour t'épauler ! Nous ne voulons en aucun cas que tu ruines ton avenir. Pas comme ton abruti de frère.

— Non, non... répété-je, en me levant du canapé, sous le regard incompréhensif de mes parents. Je ne veux pas... Je ne veux pas me marier avec quelqu'un que je n'aime pas. Vous n'avez pas le droit de dicter ma vie ! Vous n'avez pas le droit de me faire ça !

— Mon fils ! Tu apprendras à l'aimer, rétorque ma mère, sans se rendre compte de l'impact de ses mots. Tout comme j'ai appris à aimer ton père.

Je suis abasourdi.

Je ne sais pas quoi répondre. Et de toute évidence, je n'ai plus la force de leur répondre quoique ce soit d'autre. Alors que pourtant, au fond de moi, je hurle d'une rage intense. Je suis faible et brisé, me sentant comme un oiseau pris en cage, emprisonné par un cadenas qui m'est impossible de détruire à la simple force de mes mains. Ils ont mon avenir entre leurs doigts, et ils sont en train de broyer le peu de bonheur qu'il me reste, le peu de désir que j'ai pour cette maudite vie.

Ils piétinent sans remords la merveilleuse journée que j'ai passée aux côtés de mes amis. Celle qui m'a permise de me sentir libre de tout mouvement.

— Joshua ! se lève mon père à son tour, en montant sur ses gonds. Tant que tu seras sous notre toit, c'est nous, qui décidons de ce qui est le mieux pour ton avenir !

Pourquoi est-ce que je dois subir ça ? Qu'ai-je donc fait de mal pour qu'on me punisse ainsi ?

Je ne veux plus écouter un traître mot de mes parents, préférant m'enfuir pour aller me réfugier dans ma chambre, verrouillant la porte derrière moi pour être sûr qu'ils ne rentrent pas à leur guise pour m'humilier plus qu'ils ne l'ont déjà fait. Je me laisse glisser au sol, submergé par les émotions qui se sont accumulées dans ma tête et dans mon cœur.

Tout ce que je désir, c'est de pouvoir faire ce que je souhaite de ma propre vie, faire les choses que j'aime réellement, vivre et être heureux. Tout ce que je veux, c'est être aimé pour la personne que je suis. Qu'on me voit réellement tel que je suis, et non comme un jouet sans âme.

Tandis que mes sanglots persistent, le visage enfoui entre mes mains, entendant au loin mes parents se disputer pour je ne sais quelle raison, une notification provenant de mon téléphone m'interpelle. Je tremble tellement, qu'il me faut plusieurs essais pour déverrouiller l'écran d'accueil, et supposer s'il doit s'agir de Gabriel, étant donné qu'il m'a indiqué un peu plus tôt, qu'il m'enverrait un message à la sortie du cinéma pour me raconter comment était le film.

Mais à ma grande surprise, ce n'était pas lui.

Camtv : BJ Golden est actuellement en live !

— BJ Golden... murmuré-je, en essuyant les larmes qui ne cessent de couler le long de mon visage.

C'est étrange. J'ai comme la sensation qu'il apparaît à chaque fois que je me sens mal, que je me sens seul. Et je réalise peu à peu, à mes dépends, qu'il est devenu la seule compagnie que je possède lorsque je traverse ces moments difficiles.

En réfléchissant, je commence à mieux comprendre pourquoi certaines personnes ont ce besoin de consommer ce type de distraction. Pourquoi ils en viennent à dépenser leur argent sur ce type de sites... Pour la plupart d'entre eux, la solitude est tellement accablante, qu'ils cherchent simplement un moyen d'avoir un peu de compagnie, le temps de quelques minutes, de quelques heures.

Avant de sombrer à nouveau dans la noirceur.

Comme à mes dernières habitudes, je m'allonge sur mon lit, mets mes écouteurs pour faire disparaître les hurlements incessants de mes parents, ainsi que le fracas assourdissant des objets jetés au sol, et lance le live de ce fameux BJ, dans l'espoir de trouver le peu de réconfort dont mon cœur réclame.

C'est le seul endroit où il m'est possible de décider et d'agir comme bon me semble, sans avoir honte de qui je suis. Sans avoir à cacher mon homosexualité.

Je suis moi-même, le temps d'un cours instant.


❃ ❃ ❃ ❃


— Bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien ? demande le garçon, avec un large sourire aux lèvres. Tout d'abord, avant de passer aux choses sérieuses, j'aimerai juste vous prévenir que mardi prochain, il n'y aura pas de live !

À cette soudaine annonce, qui pour moi, ne me paraît pas anormale, le Chat quant-à lui, est pris d'assaut par de nombreux commentaires plus ou moins compréhensifs, à l'égard du jeune homme, lisant au fur et à mesure que les messages apparaissent. On peut y voir des : « Oh quel dommage, mais ce n'est pas grave, on se reverra le lendemain ! », ou bien des : « Tu es sérieux ? Tu ne penses même pas à nous ? On paye pour avoir du contenu ! ».

Il y a deux mondes différents. Ceux qui comprennent parfaitement que c'est un humain, et qu'il a une vie à côté de son travail (car oui, être camboy est considéré comme étant un métier dont il faut déclarer ses revenus), et ceux qui ont du mal à comprendre comment il ose se permettre un jour d'absence, alors qu'ils paient un abonnement mensuel pour pouvoir accéder à ses contenus et se divertir sans limite.

— Je peux comprendre la frustration de certains d'entre vous, dit-il pour y répondre, tout en gardant un certain self-control. Cependant, il ne faut pas oublier que je suis un être humain comme vous, que j'ai aussi des imprévus, des choses à faire en dehors de mes shows. J'ai une vie tout simplement, et clairement, si vous n'êtes pas contents, vous pouvez partir. Je ne vous retiendrai pas.

Je suis agréablement, mais à la fois admiratif de la manière qu'il arrive à gérer cette situation, tout en montrant qu'il ne peut être disponible tous les jours à leur bon vouloir. Si j'avais été à sa place, j'aurais déjà fondu en larmes après avoir reçu autant d'insultes dans les commentaires. Et le pire dans tout ça, c'est que même si les messages ne me sont pas adressés directement, ça me fait mal de les lire.

— Je suis navré de décevoir certains d'entre vous, s'excuse le garçon, en s'inclinant respectueusement devant la caméra. Mais cela fait partie de la vie, et si vous n'êtes pas capables de le comprendre, je ne peux rien faire pour vous. Le respect va dans les deux sens et je ne crois pas vous avoir une seule fois manqué de respect.

Il dit vrai. Même si cela ne fait que quelques jours que je viens régulièrement sur ses lives, je ne l'ai encore jamais vu nous manquer de respect, ni nous insulter ouvertement. Il est gentil, et se montre particulièrement à notre écoute.

Et sans m'en rendre compte à cet instant, j'avais déjà commencé à m'attacher faiblement à lui.

Gabriel ne s'est jamais privé de me remonter les bretelles lorsque j'ai la fâcheuse tendance à rabaisser. Il est d'ailleurs le seul à le faire et à me donner du baume au cœur quand j'en ai le plus besoin. Même si le sentiment est éphémère, cela me fait du bien de me sentir être écouté et compris.

C'est donc naturellement que mes doigts se sont mis à tapoter instinctivement sur le clavier...

@Jo☆Jo : Tu sais, tu n'as pas à te justifier de quoi que ce soit. Tu as une vie et c'est normal de ne pas pouvoir être toujours disponible ! On le comprend, alors, ne t'excuse pas !

Ai-je envoyé, en ayant laissé mes sentiments parler à ma place.

C'est assez ironique de ma part, de tenter de rassurer quelqu'un, d'apaiser les mœurs de son cœur, alors que je suis moi-même incapable d'appliquer ce que Gabriel me répéte sans cesse. Ca ne part pas d'une mauvaise intention, bien au contraire, mais au détriment de toute attente, certains commentaires ne me laissent aucunement indifférents, car ils me sont directement destinés : « Lol le suce boule de service », « Ta gueule, on paie un service, pas un fantôme », peut-on lire, avec mon arobase.

Je me sens mal, à présent. Je n'arrive pas à comprendre comment des personnes peuvent être aussi méchantes envers d'autres. Mais à ma grande surprise, les commentaires insultants et dégradants sont supprimés les uns après les autres, disparaissent définitivement du Chat.

— Ouf, heureusement que la fonction bloquer existe sur les réseaux, soupire l'homme masqué, avec un brin d'amusement. Ne vous inquiétez pas, leurs mots ne m'atteignent pas, il en faut plus pour me faire du mal. Puis, ils ne sont qu'une minorité à ne pas comprendre que nous sommes aussi des humains.

Plus pour lui faire du mal ?

— En tout cas, merci pour vos messages, ils sont adorables, reprend-il, en se penchant légèrement vers la caméra, dévoilant la naissance de ses pectoraux. Plus particulièrement à toi, JoJo chéri.

Il murmure les derniers mots près de son micro, provoquant une vague de frissons qui traverse tout mon être, remontant lentement le long de mon échine. Mes joues s'empourprent subitement d'une intense chaleur, et, je m'estime heureux que personne ne puisse le voir.

— Du coup, en dédommagement de mon absence de ce mardi soir, fit-il d'une voix suave, tout en commençant à déboutonner lentement sa chemise. Je vais exaucer tous vos désirs. Qu'est-ce que vous aimerez que je fasse ?

Je suis beaucoup trop gêné pour écrire quoi que ce soit, car en toute honnêteté, je ne sais pas quoi demander. Je n'y connais rien du tout en matière de sexe. C'est un sujet qui m'effraie, faisant resurgir à mes dépends, des bribes de souvenirs de mes nuits passées avec lui.

Perdu et quelque peu envieux, je me demande comment ces gens parviennent à parler de sexe aussi ouvertement, comme si c'est quelque chose de bien, de passionnant et d'addictive. Alors que pour moi, ça a été si douloureux, que j'ai eu l'impression qu'il allait me déchirer en deux à chaque fois qu'il me pénétrait, pensant sincèrement que j'allais mourir pendant l'acte.

Mais c'était peut-être de ma faute aussi, par rapport au fait que c'était ma première fois, et que je ne savais pas comment m'y prendre...

J'en fais sûrement toute une montagne pour rien.

— Vous voulez que je me branle, c'est ça ?

La voix du jeune homme me surprend, m'arrachant à mes pensées, dans lesquelles je me suis vaguement égaré. Soudain, mes yeux s'élargissent quand je vois, pour la première fois, son pénis.

C'était aussi la première fois que je restais aussi longtemps sur l'un de ses live.

Inéluctablement, la même chaleur prenant naissance dans mon bas-ventre s'accumule dans mon corps, le rendant aussi bouillant que de la braise. Mon estomac se tord, au point que j'ai du mal à déglutir, lorsqu'il commence à se masturber lentement sous nos yeux.

Il prend du plaisir à se toucher devant de parfaits inconnus, faisant exploser les tickets d'or, désirant encore plus qu'une simple branlette. Peut-être même qu'eux aussi, doivent certainement se branler, contrairement à moi, qui ne peut ressentir du plaisir qu'intérieurement, puisque mon corps refuse de le montrer extérieurement. En constatant que je n'ai toujours aucune érection apparente, je mords fermement ma lèvre inférieure en tentant en vain de pleurer de honte. Toucher mon sexe était une étape que je devais affronter quotidiennemment. Pour me laver par exemple, je passe des heures interminables sous la douche, tant cette épreuve est éprouvante pour moi. Alors, quand il est question de prendre en main mon pénis pour me donner du plaisir, cette action est tout bonnement impossible.

Je suis devenu une honte de la nature. L'impuissance étant considérée comme la perte de virilité pour un homme. Je ne suis même plus un homme. Je ne représente plus rien.

Je ne suis plus qu'une coquille vide. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro