Bonsoir mes chatons ! J'espère que vous allez bien ? ❤️

Ça y est, voici A NOS AMES ECORCHEES publiée dans son intégralité ! Je suis tellement heureuse de vous partager ce projet qui me tient énormément à cœur.

Pour les plus sensibles, des TW seront mis en début de chapitre, lorsque certain sujet que j'estimerai assez difficile à lire, seront présents dans le chapitre.

Comme je l'ai dit dans le disclaimer, et je le redis ici à nouveau : Cette fiction n'est pas uniquement basé sur le sexe (même s'il sera exploité). Ça va beaucoup plus loin que ça, il y a une morale derrière tout ceci, et vous le découvrirez dès les premiers chapitres où je veux en venir.

C'est une histoire qui contiendra certains événements de ma vie, de mon propre vécu, de mes propres émotions, mes troubles post-traumatiques, mon amnésie dissociative (ce sera plus détaillé dans l'histoire), ma peur de l'abandon, le manque de confiance en soi etc... À travers l'histoire de Joshua et de Jaekyung.

Autorisons la parole des victimes à travers les écrits.

Ne mettons pas sous silence les sujets qui vont être dévoilés, et qui sont déjà considérés comme tabous par la société.

À présent, je vous souhaite une bonne lecture, et n'hésitez pas à me donner vos retours si vous le souhaitez ❤️

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Joshua

On demande souvent aux victimes de violences conjugales pourquoi elles ne sont pas parties plus tôt ? Pourquoi à la première gifle, à la première menace, elles n'ont pas choisi de quitter leur partenaire ? Elles sont constamment jugées par certaines personnes de leur entourage qui ne comprennent pas leur manque de réactivité, par de parfaits inconnus qui se permettent d'émettre leurs avis sur des publications Facebook quand les journaux argument sur un faits divers abordant le décès d'une victime de violence conjugale, avec des mots plus crus, plus violents les uns que les autres. Mais aussi par les forces de l'ordre, qui remettent en cause leurs témoignages, quand elles osent enfin prendre la parole sur ce qu'elles ont vécu.

Aucun d'entre eux n'a eu la décence de réfléchir et de poser des mots, pourtant simples, sur ce qui explique la raison de cette étrange soumission : L'emprise psychologique. La peur. La peur d'être frappée à nouveau, d'être traînée jusqu'au lit conjugal pour y recevoir une punition, un châtiment. La peur d'être retrouvée si jamais elles décident de s'enfuir. La peur d'être tuées, parce que ces victimes savent très bien que si elles s'opposent à leur bourreau, elles seront assassinées avec brutalité, puis enterrées, voire découpées en petits morceaux.

Ces victimes, qui sont pour la grande majorité des femmes, ne sont pas écoutées. Certains diront même que les hommes ne sont pas aussi faibles qu'elles pour se laisser frapper par leur partenaire. Et ils ont encore tout faux. Le viol et les violences conjugales ne touchent pas uniquement les femmes, les hommes aussi en sont victimes. Cependant, on entend moins leurs prises de paroles. Pourquoi ? Pour quelles raisons ? Parce qu'ils savent pertinemment qu'ils seront également jugés, insultés, rabaissés par ces mêmes personnes qui dénigrent les femmes. Un homme victime de viol ?! Impossible ! ont-ils déjà dit. A sa place, j'aurais kiffé me faire baiser par elle ! a déjà été prononcé par un homme pour invalider leur témoignage. Et si c'est un homme qui commet un viol sur un autre homme, la victime sera immédiatement insultée de sale pd, salope, sale pute, etc...

Le plus triste dans cette histoire, c'est que ce sont les femmes, ces mêmes femmes persécutées au quotidien qui croient les hommes victimes de viols. Ce sont les seules à n'avoir jamais remis en cause leurs paroles.

Alors aujourd'hui, j'ai décidé de parler. De poser des mots sur ce que j'ai vécu. Cette histoire qui est la mienne, ne sera pas uniquement mon témoignage. Elle sera également la vôtre. A travers les pages qui seront tournées, à travers les images que je décrirai, derrière cette barrière qui nous sépare, il y aura potentiellement des victimes, hommes comme femmes, encore plongées dans les abysses du silence. Des victimes qui n'osent pas prendre la parole. Mais s'il y a bien une chose que j'ai appris, grâce à une personne que vous découvrirez dans ce récit, et que vous devez retenir à tout prix dans votre esprit, c'est que :

Vous n'avez rien fait de mal. Ce n'est pas de votre faute.

Vous êtes des survivant(es). Nous sommes des survivants.

Je suis un survivant.

A présent, je vous invite à plonger avec moi, dans les profondeurs sombres et sinueuses de mon passé, de mon présent et de mon futur.