Le paradis ne serait rien sans la rosée sur l'herbe mouillée,

Sans la fleur qui éclot aux premiers rayons du soleil,

Sans la douce fraîcheur qui vient nous chatouiller au réveil,

Sans le ciel bleu qui affiche ses arc-en-ciel,

Sans les abeilles qui profitent de l'été pour fabriquer leur miel,

Sans la beauté de la mer écarlate,

Sans l'électricité de l'orage lorsqu'il éclate,

Sans la pluie qui dégouline dans mes cheveux,

Sans les nuages parresseux qui défilent moutonneux,

Sans le vent qui fait virevolter mes mèches blondes,

Sans le caillou tombé dans l'eau qui créée ses douces ondes,

Sans les feuilles des arbres qui bruissent tranquillement,

Sans les poissons des profondeurs qui nagent lentement,

Sans les oiseaux qui traversent le ciel tels des éclairs noirs,

Sans les nocturnes qui viennent troubler l'air du soir,

Sans les étoiles qui illuminent la nuit de leur lueur pâle,

Sans la lune qui fait sa ronde et se reflète sur la mer étale,

Sans le va et vient des vagues qui frappent les falaises abruptes,

Sans les bouts de bois flotté que l'eau salée sculpte,

Sans le sable qui vient se ficher dans les moindres recoins,

Sans les montagnes qui se dressent au loin,

Sans les animaux qui paissent l'herbe grasse,

Sans la rivière qui coule dans son lit et jamais ne se lasse,

Sans le ruisseau qui glougloute sur les pierres,

Sans les immenses forêts parsemées de clairières,

Sans la musique des oiseaux qui piaillent,

Sans le calme tranquille et sans bataille,

Sans la caresse de l'hiver et le froid mordant,

Sans la vie qui fourmille depuis la nuit des temps,

Sans l'insouciance des premiers instants,

Sans l'innocence des premiers enfants,

Sans l'enfant qui joue en chantant,

Sans l'univers qui va en tournant.

Le paradis ne serait rien sans la beauté de la nature.