PDV Camille

   J'avais embrassée une fille, un fille putain quoi merde une meuf. Et la meuf en question était Romane ; LA Romane qui fiche une trouille bleu à tout le monde au lycée. Merde ! Merde ! Et Remerde. Et le pire dans cette histoire c'est que en y repensant, ce n'est pas si désagréable que ça. A vrai dire... J'ai carrément apprécié. C'est ça le plus perturbant.
   Mais son changement d'attitude qu'elle a souvent seigneur on dirait une bipolaire. Un temps on se parle, on rit,...

On s'embrasse aussi.

Et puis et se referme sur elle même et me laisse plantée là, a remettre mes idées en place qui me crie que ce n'est pas réel. Et si c'était le cas que ce passerait-il avec Yvan ? Où il ne s'est jamais vraiment rapprocher de moi parce qu'il avait remarqué depuis le début que j'avais le profil de la lesbienne detournable et fragile ?

Sûrement je pense.

Mais les lesbiennes ne sont-elles pas sensées exciter au plus haut point les hommes ? Où c'est juste lors des partouzes ?

Putain regardez moi je parle d'homosexualité et de partouse rien que a cause d'un baiser. Un baiser que j'ai partagée avec une personne. Qui n'est peut être pas faite pour moi. C'est évident regardez ! Elle s'amuse avec moi comme elle le fait avec Maths. Tout le monde est au courant qu'ils se lèchent entre deux cours. On dit même que c'est Constantivo qui mène la danse. C'est clair qu'elle essaye d'en faire de même avec moi.

Pour chance ce matin je me suis levée avant elle pour me préparer et arriver au lycée avant et sans elle. Et j'avoue que le fait de lui tenir tête et prendre son rôle de la meuf distante a sa place me donne un certain goût de puissance. Mais malheureusement elle n'est pas arrivée au lycée... Maths non plus n'est pas la. La cantine est bien calme sans elle.

Sûrement occupés a se tripoter dans les moindres recoins de la demeure.

Pourquoi je pense a ça moi ?

— Salut ! La voix familière semblait avoir pris place en face de moi. Mais je n'y prêtait pas attention.

— Salut. Je retorque moins enthousiaste que mon interlocuteur.

— Alors pas dans son assiette ? Ce n'est que quand j'entre mon regard dans les immenses yeux bleus de ce bel appaulon  qui semblait s'intéresser a mon état que je le reconnu.

— Yvan ?

— En chair et en os. Alors qu'est ce t'as ?

— Je...euh...humm...Ah je... Romane n'est pas venu en cours aujourd'hui ?

Ma voix s'est faite tellement aigû lorsque cette question est sorti d'un trait. Ce qui surpris particulièrement mon interlocuteur départagé entre la moquerie et l'incompréhension.

— Non ! Romane n'a pas été encore de la journée. Mais ce qui est surprenant c'est que ... Je parlais de toi et non de Constantivo.

— Non ! Ouais c'est vrai.

Il s'est juste contanté de me sourire et de me tendre un bout de papier.

— Quand tu voudras me parler de toi appelle moi.

Et il parti.

J'étais complètement sur le cul. Tout a l'heure je l'étais déjà mais la c'est le submum. Il venait de me donner son numéro. Son putain de numéro. Je suis tellement submergée d'émotions que je me met a gigoter dans tout les sens, balançant ma chevelure blonde dans tout les sens , cognant mon pied quelques fois sur les pieds de table et mimant un cri étouffé. Et évidemment j'attire quelques regard qui me calme dans mes actions, mais pas mes émotions.

Et pour chance, il n'était carrément plus dans la salle où les lycéens partageaient leurs repas. Ça aurait été l'affiche complète. D'autant plus que avoir son numéro veut rien dire. Il peut carrément le snober et parler a ces autres conquêtes. Et puis merde ! J'arrive a me plomber l'ambiance a moi même. Je me lève furieuse contre moi même et me dirige a mon prochain cours.

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( NDA : Vous avez crue que c'était la fin du chapitre ? Mouhahahaha. Oula j'ai bien ris. Continue ta lecture cher lectrice )

Il est vingt et deux heures et je fixe toujours cette flèche verte que j'arrive pas a toucher. J'avais réfléchis pendant 30 minutes sur le message a envoyer. Hésitant entre

« Yo ! »
« Salut ! C'est Camille la fille de la cafétéria »
« Hey beau gosse »
« Coucou »

Mais au final rien n'était trop bien pour lui envoyer. Mais j'ai fini par opter pour la simplicité et j'ai simplement écrit « Je suis prête à parler de moi » fessant évidemment référence à notre petite discussion et que j'en suis sûre, il n'a jamais eu avec personne d'autre que moi. Mais le bouton *Envoyé* est tellement... effrayante.

Aahh !! Pourquoi c'est si compliqué de s'exprimer chez moi ? Je suis si différente et trouillarde que ça ? Putain !  Je m'énerve ! Toujours a être fragile, a subir , observer, avoir peur pour un tout et un rien. Ma personnalité passe son temps a crier « au secours »  au fond de moi. Mais ça m'est tellement égal je flippe quand même. Merde !

A trois je clic.

1

2

3

Voilà ! Envoyé.

Qu'est ce que je viens de faire ? Il est vingt et deux heures passé il dort sans doute. Il a court demain comme moi. Comment j'ai pu le nuir ? J'suis égoïste et malade. L'écran de mon portable s'allume sur un nouveau message. Un message de Yvan.

Yvan : « Bien ! »

Et c'était tout. Juste *Bien* sans superflu, sans intrusion particulière. J'étais sûr qu'il me snoberait, que ferait-il avec moi sinon ?

Puff quelle tâche !

Je m'endors les esprits brumeux, les émotions en vrac et des souvenirs indésirables pour le moment.