Romane

Il etait 7H et mon reveil me le faisait bien savoir. Mais la cuite rend sensible a tout les sons qui m'entoure. Une mouche qui vole est tellement bruyante qu'on dirait le moteur d'un tracteur alors le son grisant du reveil vous n'imaginez meme pas. A ma droite, Math dormait a point fermé. Les traits de son visage etaient plus doux que d'habitude et tellement irréel. Une meche vient caché le gracieux visage du bel homme qui se tiens a mes côtés. Il est si beau et gentil. Mais je ne suis pas celle qu'il lui faut. Et il en souffre terriblement, je tiens a lui et le savoir se battre pour mon bien-être, même en sachant que ce bonheur n'est pas en etant mon homme : Ça me pince le coeur.
   Le voila qui fronce les sourcils de plus en plus, on dirait qu'il se réveille.

- Hey !

- Salut toi.

- Tu vas mieux ?

- Ouais... Désolé de t'avoir infligé ça mais quand il s'agit....

- chut ! Ne dit rien. Tu vas pas me faire le même discours chaque année. Il esquisse un petit rire pour détendre l'atmosphère et je l'accompagne.

   Math se redresse doucement et je redécouvre ses fesses nues et la honte me saisit en repensant dans quelles circonstances elles se sont dénudées. Il met sa culotte puis son pantalon et il finalise en enfilant son t-shirt. Je me suis surprise a ne pas l'avoir lâché une seule seconde du regard. Pourquoi je n'arrive pas a ressentir ce que Camille me fait ressentir quand il est la ? Il a tout pour etre l'incarnation de l'homme parfait. Si beau, si grand, si fort, si sexy, si resis...

- Romane !

- Hum euh... Oui !

- J'y vais ! On se voit demain ?

- Ouais ! Demain !

  Il se retourne pour empoigner le poigné de la porte mais je réussit a le retenir juste avant.

- Reste au moins pour le petit dej ! Je peut pas te laisser partir comme ça.

- Non t'inquiète p...

- Mais laisse moi au moins me faire...

- ROMANE !

- ...

- Désolé... Mais je dois y aller. Tu as rechargé tes batteries en vidant les miennes. Être dans la même pièce avec toi dans la meme pièce...C'est too much actuellement.

- Okay, je comprends.

  J'arrive a peut pres ce qu'il essaie de me dire. J'abuse égoïstement de lui et de sa gentillesse. Il a passé la nuit a réconforter et a consoler la femme qu'il aime mais qui malheureusement ne l'aime pas. Il l'a raccompagné chez elle après être tombé ivre morte sur la tombe de sa soeur jumelle. Donc, j'arrive a comprendre qu'il veuille se retrouver seul pour se retrouver.

  La porte claque sur mon visage et le silence regagne la chambre. Je porte mon peignoir et je me roule joint. Le briquet rechauffe mon visage avant que la fine fumé grise s'élève dans les aires. Les images d'hier se mélangent a mes souvenirs. A vraie dire ce moment de brumes dans mon esprits me fait énormément de bien.

- Je vois que je te dérange Romane.

  Mon regard se pose sur mon interlocuteur et je tousse a plein poumon en chassant tant bien que mal la fumée et éteignant le joint. Ce qui anime le fou rire de mon géniteur. Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendus son doux rire.
  Il se rapproche de moi et m'arrache le joint et le briquet.

- Je sais depuis un bon bout de temps que tu fumes cette merde. De toute évidence, ce n'est qu'un fumeur qui puisse en reconnaitre un autre.

- Qui l'eu crû ?

- Qu'est ce que tu crois ? Je suis artiste, j'ai besoin d'être décalé pour plaire

  Nous eclatons dans un fou rire paradoxale avant de replonger dans ce silence quelquefois interrompus par le grésillement du papier et de l'herbes qui brûlent. C'est loin d'être pesant, plus chaleureux que je ne l'aurai imaginé.

- Ta mère et moi t'avons entendu Math et toi hier. On dirait que c'est un sacré coup.

- PAPA !

- Ooorrr ça va ! Si on peut pas être curieux quelques fois.

- ...

- Mais tu sais, j'ai hâte de le voir venir me demander ta main.

- J'aimerais bien voir ça !

- Je sais que pour le moment tu n'as d'yeux que pour ta Camille la prude.

- Mais comment ?

- Tu la regardes comme un sac de viande quand elle traîne près de toi.

  Nous nous perdons a nouveau dans un fou rire mais je sais qu'il n'a pas tord.

- Maman le sais ?

- Nooon ! Elle ne comprendrait pas les termes 《 bisexuelle 》et 《 Romane 》dans la meme phrase.

- Pas faux.

- Je te comprends tu sais ? J'ai eu une aventure une fois avec un homme.

- TOI PAPA ?!

- Quand on est jeune et fou, on expérimente et teste tout.

- Maman le sais ?

- Évidemment que non !

  Un nouveau fou rire avant qu'il ne continue son histoire.

- Il s'appelait Hassan. Nous etions dans la même équipe de football. Au départ ce n'était que des regards furtifs et parfois insistant. Une chaleur particulière m'envoloppais le corps tout entier. Au fur et a mesure j'aimais ce regard sur moi. Et pour le lui faire comprendre jour je lui ais souris et il m'a répondu.

- Wow ! Et c'est ça s'est passé comment ? Vu que c'est quand même chaud et limite-limite.

- Le coach m'avais punis une fois et m'avais demandé de nettoyer les vestiaires tout seul. Il etait venus me prêté main forte. Nous étions entièrement seul et toute la pièce puait la tension sexuelle. Quand on fini enfin le menage, on s'assoit sur un banc a bout de souffle. Je remarque a cet instant qu'il avait des yeux si bleue que l'on croirait se perdre. Puis il m'a embrassé avec tellement de fougue que j'arrive a m'en souvenir aujourd'hui comme ci c'était hier. Nous l'avons fait ce jour la et c'était...

- Magique ?

- Douloureux !

  Nous eclatons de rire a nouveau mais cette fois je sent une pointe de nostalgie dans sa voix.

- Romy, Camille et Math t'aiment tellement. Mais décide toi rapidement. Sinon tu risques de détruire deux vies.

  Il eteint le joint et se lève pour a nouveau me laisser seule dans mes pensées.

- Sinon papa, Comment ton histoire s'est terminée ?

- Ce que je ressentais pour lui n'était pas assez fort pour ce que je ressentais pour ta mère. Hassan ne l'a pas supporté...J'ai regretté en voyant son cercueil arrivé

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Désolée du silence depuis mais je savais absolument pas comment faire pour transmettre ce que j'avais en tête. J'espère que ça vous plaira