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PARTIE III

« Tu m'as l'air pensif, reprend la naïade de la Ville Lumière, tu évoques un messager et te cherches des ailes, tu regardes le ciel mais tu te noies, où es-tu âme énamourée ?

- Je ne sais pas, je ne sais plus, si je suis perdu ou juste éperdu, si je m'éperds pour me perdre ou mieux me retrouver. Mes océans sont des cieux et je plonge entre deux vagues empyréennes. Mon cœur aspire les chimères de mon esprit puis les enlumine d'or et de roses. Chacune de mes pulsations est un passavant onirique, un bau de songes liant mer et ciel. Mais tous ces ponts qui soutiennent mon âme, ce fugace radeau soumis aux caprices des fortunes, peinent à maintenir sa flottaison. Ma caravelle est calée de masses et de bravoure, mais elle s'enivre à la moindre tempête. L'amour est une trombe et mon cœur souffle en rafales, je ne maîtrise plus rien, je coule à nouveau. Mon âme se brise, je ne suis plus qu'un millier d'épaves à fleur d'eau, câlinées par les rouleaux ivoirins de la houle, vouées aux abysses. Mais ce n'est pas la tragédie d'une noyade, ni les prémices d'une lente agonie sous l'océan, j'éprouve plutôt cette descente sous-marine comme une libération. Les flots sont doux, mon esprit lâche prise et s'abandonne aux ondes sinueuses. Et puis, mes océans sont des cieux, vous vous en rappelez ? En me laissant bercer par les vagues, j'aurai tôt fait d'épouser les courbes de l'éther.

- Alors je crois que tu as trouvé ton héraut, conclut-elle, les lambeaux de ton âme seront tes oiseaux d'aurore, tes pensées s'aileront et caresseront les flamboyances de la nuit.

- Vous voulez dire que je suis ma propre voix, la questionné-je, que les barcarolles de mes songes ébranlés iront chamarrer l'olympe de mon amour ?

- C'est une évidence, et avec tes élytres gorgées d'ondes et d'empyrées, les étoiles seront à ta portée. L'espace n'est jamais trop grand pour qui veut bien l'aimer.

- Mais si les constellations brillent au-delà du firmament, amorcé-je, si la poussière d'étoiles ne se loge que dans les alvéoles aux confins de l'univers ? Atteindre les cimes des plus hauts sommets de l'élysée ne m'ouvre pas les portes de la galaxie. À l'orée de l'éden s'ébauchent d'autres contrées, les traits d'horizons insondables, l'aniline d'un redoutable océan...   

- Tu demeureras auprès d'elles, assez proche des astres pour que les bourrasques de tes sentiments soufflent dans les blés d'ébène de la voie lactée. Et si les alpages de ce monde sont toujours vierges de tes regards, c'est une nouvelle mer qui s'offre à toi. Les douces promesses d'un somptueux naufrage parmi les fosses astrales.

- J'aimerais voir les choses avec une telle assurance... »

Puis après un bref silence, je m'interroge :

« Et moi ? Si mes rêveries chavirent dans les eaux profondes, et si mes yeux ne peuvent se détacher des splendeurs cristallines de la nuit, où suis-je, que suis-je dans les volutes vertigineuses, les perles de brumes de ce monde qui m'alanguit dans ses tourmentes ?

- Tu viens d'émerger des flots et désires le ciel, réfléchit la Seine en faisant onduler ses mèches vénitiennes, pour moi tu es un élément, une partie de la terre.

- Non, plaidé-je souriant, votre main tendue a été ma berge, vos mots ont été mes rives, vous êtes ma terre, et sûrement celle de beaucoup d'autres. les pinacles de vos ondes sont un point d'ancrage à toutes les âmes en péril.

- Alors tu es ta propre tempête, tu es la nuée liserant l'empyrée, tu coiffes monts et vallées, tu pares les limbes sous tes cieux désirés. Mais si tu t'éprends des étendues angéliques et lumineuses, l'attache que je suis ne fait qu'empêcher ton cœur de prendre son envol.

- Oh excusez-moi, m'exclamé-je, je ne voulais pas que vous l'interprétassiez de cette manière ! Vous n'êtes en aucun cas un poids pour moi, pensez-vous, la délicatesse de vos paroles m'allège.

- Merci beaucoup, j'en suis ravie. C'est juste que parfois, moi aussi je voudrais sortir de mon lit, divaguer entre les ramages et sourire aux méandres célestes. Si mes vagues pouvaient s'écumer d'ailes...

- Si vous espérez de moi les plumes ambrées d'un oiseau, plaisanté-je, ayez la prétention d'être toute une nuée de ces fleurs du ciel. Vous aussi, vous êtes un nuage finalement. »

La Seine esquisse un sourire et poursuit :

« Une autre chose, sans doute bagatelle, me vient à l'esprit. Tu parles des tempêtes auxquelles tu résistes avant de sombrer dans ses bras solaires, tu me racontes la fureur de l'océan dans ta tête. Mais tes songes ne sont que désirs, chimères de ton torse et de ses virulents battements. Ce n'est clairement pas l'âme qui te régit, elle est débordée. Ne seraient-ce pas les volontés de ton cœur qui nourrissent tes brumes, et ce métronome de ton être qui me parle en ce moment ?

- Mon âme, mon océan, mon cœur, mes tourments... Je ne m'y retrouve plus, vous avez certainement raison. Je n'ai plus la moindre emprise sur les élucubrations de mon esprit, et cela n'a pas l'air de me déranger.

- Tes rêveries langoureuses t'inondent, continue-t-elle, ton âme te submerge, elle est en crue, son abîme s'est accru de sentiments. Elle est amoureuse, et je la pense âme heureuse. Mais de quoi ton cœur s'abreuve-t-il...

- Non, elle, la coupé-je, mon cœur, c'est elle. »  





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