Un jour...

Un jour,
Une partie de moi c'est réveillée.
Elle s'est réveillée brusquement et doucement elle est allée derrière moi.
Derrière mon dos
Derrière mon épaule
Au niveau de mon cou
Et m'a susurré à l'oreille :
"Je suis celle
Qui te fera oublié
Tout ton vécu"
Je ne la comprenais pas.
Non je ne comprenais pas encore ses paroles.
Elle disparue.

Plus tard, ces paroles m'avaient échappée
Faute d'inattention
Manque de compréhension.
Une sensation de compression m'envahissait alors.
Une ombre apparue
Et la partie revenue.
Elle s'approcha de moi
Par derrière une nouvelle fois
Et me dit
"Retenue tu n'as pas..
Mais la roue t'échappera
Car tu ne lui appartient
Je t'en écarterai
Car tel est ton destin"
Je voulu me retourner
Mais disparue elle s'en est allée...

Ma vie tourna
Du tout au tout bascula.
Je ne voyais plus le monde comme il était avant
Il se transformait
Et petit à petit, grandissant,
Une étrange sensation arrivait.
Etait-ce ma partie ?
Mais où était elle partie..
Elle ne revenait
Et les jours s'écoulaient...
Ma vie devenait routine
Autour d'hommes stupides et des femmes gamines.
L'immaturité et la futilité
Régnaient en maître
Car de l'illogisme né
J'y voyais tout apparaître.
J'étais perdue.
Perdue dans ce monde me devenant inconnu.
Et je l'a vit.
En face de moi.
A quelques mètre non loin.
Elle me regardait,
Son regard dans le mien me montrait qu'elle m'observait depuis longtemps déjà.
"Alors,
Que vois tu de ce monde ?"
Droit dans les yeux je n'arrivais à lui répondre.
"Peux-tu continuer à rester dans cette ronde ?"

Paralysée, aucun sons ne sortaient.
Non, aucun, car je réfléchissais.
"Je te suivrais jusqu'à la fin
Car je suis toi et il n'y aura de fin.
Vois tu ce que tu veux garder ?
Je te l'enlèverai pour que tu réalise ce qui se cache derrière le masque.."
Ses paroles devenaient une nouvelle fois sans sens.
Mais un masque reste un masque
Certains tomberont
D'autres se formeront
Et le miens commença
À se construire à petit tas.
Doucement il s'installa
Et sur ma peau s'y accrocha.
Celui du monde s'effrita, et je commençais à voir sa partie macabre.
Toutes les paroles de mon être devinrent claires.
Mon bonheur se transforma en malheur.
Mes biens ce changèrent en ombre
Et mon toit en poussière.
J'y vu la vie telle qu'elle était réellement
J'y vu son passé
J'y compris ses erreurs
Et j'y aperçu le futur
En comprenant le présent.
Un présent devenue lugubre
Devenue fausseté
Devenu un masque cachant son ombre.

Car de son "bonheur" sa lumière règne en maître, et plus grand est la lumière, plus noir est l'ombre...
Un présent remplie de futilité naissait sous mon nez.
J'apprenais ce nouveau monde qui pourtant n'avait pas tellement changé.
Mais physiologiquement, tout était différent.
Les arbres, les êtres, l'humain et ses constructions...