Il a posé la nourriture sur le petit fauteuil qui se trouvait au coin de la pièce pendant que je m'asseyais sur le lit.
J'ai jeté un rapide coup d'œil dehors, le soleil commençait à se lever.

Mais mes yeux se sont de suite dirigés sur le morceau de papier, toujours là, proprement posé sur la table de chevet. Le téléphone m'étant destiné était également toujours là, intact, le plastique toujours collé sur l'écran.

Je l'ai pris, l'ai allumé et puis...

« Euh... Arthur ?

- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?

- C'est laquelle, l'application pour envoyer des messages ? »

Il a ri. Mais voyant que je ne blaguais pas, il est venu m'aider à utiliser le petit appareil.

« C'est dingue que t'aies même oublié comment utiliser un téléphone ! m'a-t-il fait remarquer.

- Oui, c'est vrai...

- M'enfin bon, si t'as besoin de moi tu peux m'appeler. Je vais te donner mon numéro. »

Je lui ai tendu le téléphone et il s'est enregistré comme premier contact.
Il me l'a rendu et puis, il est sorti pour aller chercher une chaise vu que les gâteaux occupaient le seul siège de la pièce.
Je suis retournée sur l'application messages, j'ai cliqué sur new message et j'ai composé le numéro inscrit sur le bout de papier.
Enfin, j'ai commencé à rédiger mon premier message :

Bonjour, c'est Alice, celle qui a eu un accident il y a plusieurs mois. Je me suis réveillée hier sans comprendre ce qui m'était arrivé, apparemment j'ai eu un accident (de voiture à ce qu'on m'a dit).

J'ai appuyé sur envoyer puis j'ai longuement réfléchi à ce que j'allais écrire ensuite.
Et j'ai continué :

Ils m'ont parlé de toi, ils ont dit que tu étais venu à plusieurs reprises me rendre visite mais que tu avais perdu espoir et que tu n'es plus revenu, pensant que j'avais perdu la vie.

Envoyer

Je suis désolée si tu as souffert par ma faute mais j'aimerais beaucoup te revoir. Pour me souvenir. J'ai perdu la mémoire et je voudrais que tu m'aides à la retrouver.

Envoyer

Arthur est revenu quelques minutes plus tard. Il n'avait même pas de chaise avec lui mais il était surexcité.

« Alice, devine quoi ! s'est-il exclamé.

- Qu'est-ce qu'il y a ? On t'a demandé en mariage ? ai-je demandé en riant.

- Mais non, t'es bête !

- Alors qu'est-ce qui pourrait te rendre si heureux ?

- Le médecin a dit que tu pourras sortir de l'hôpital dans trois jours, a-t-il annoncé.

- C'est long trois jours. Et où est-ce que je vais vivre, j'ai nulle part où aller moi !

- Bah tu vas vivre chez moi, bêta ! a-t-il dit en me pinçant la joue. »