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Chapitre 28 : ...Goodbye

[POV Bangchan]

A mon réveil, je prends directement mon téléphone et remarque un message de la manager qui m'indique qu'elle s'en occupe et qu'il ne fallait pas m'en inquiéter. La réponse de Minho est presque aussi lacunaire. Déjà peu loquace en temps normal, par message c'est encore pire. Il me précise seulement que Changbin fait le nécessaire avec l'équipe chargée de la communication et que je n'ai pas à m'inquiéter.

Étrangement leurs réponses sont loin de me rassurer, alors qu'ils me précisent tous les deux que ça sera bientôt régler, je n'ai pas un démenti. Personne pour me dire que c'est faux alors que les articles se multiplient, que les théories vont dans tous les sens. Je devrais arrêter de regarder les réactions, faire abstraction durant le voyage jusqu'à obtenir de sa bouche une explication mais c'est plus fort que moi, je ne cesse de fixer cette photo merdique et mon cerveau maintenant refuse de voir un autre visage que le sien collé à sa bouche. Plus je regarde et plus je suis agacé et frustré de ne pas connaître la vérité.

Je retrouve les autres dans une humeur de chien, les deux garçons devaient sans douter car ils sont silencieux et me saluent presque avec crainte.

« On doit rejoindre le chauffeur après le petit déjeuner, je dis après les avoir salués.

– Ok. Bien dormi Channie ? Me demande Felix sans cesser de me regarder.

– Ne tournez pas autour du pot. J'ai vu l'info, pas la peine de me prendre avec des pincettes.

– Je suis sûr que c'est pas lui. Me dit Hyunjin. Jamais Changbin ne ferait ça, il considère Eva comme une amie c'est tout.

– J'en suis persuadé. Je réponds simplement. On peut y aller maintenant ? »

J'en suis persuadé, mais je ne peux empêcher mon cœur de douter. Ma confiance a été ébranlée ces derniers jours, qu'elle soit en moi-même ou en Changbin. Mais en dehors de l'amour que je lui porte, je le connais, il serait incapable de me tromper. Rien que de prononcer le mot, je me rends compte du ridicule de la chose.

« Mais je serai quand même plus rassuré s'il m'envoyait ne serait ce qu'un message, je murmure en regardant mon écran.

– Je suis sûr qu'il va le faire, répond Felix m'ayant entendu de toute évidence.

– Je suis pas aussi confiant », je soupire.

Et bien entendu, il ne l'a pas fait. De toute la journée, avant le shooting, après le shooting. Avant le repas, pendant le repas et après le repas. Rien. Pas un message. L'après-midi nous avons visité un peu la ville avant de rejoindre un gala de la marque. Nous avons pris quelques photos, répondus à quelques questions de journalistes. Fort heureusement l'information n'était pas venue jusqu'aux oreilles des journalistes italiens, a fortiori ces derniers travaillaient pour des magazines de modes et n'étaient pas très friand de ce genre de scandales.

Au retour à l'hôtel tard dans la nuit, j'ai quitté le trio, fatigué et toujours aussi nerveux. Encore une fois je me suis perdu dans la contemplation de la ville au milieu de la nuit noire, des innombrables lumières remplaçant les étoiles. J'ai envie de le voir, envie de lui parler, de le serrer contre moi. J'ai envie de tout oublier, tout reprendre où nous nous sommes arrêtés. Je ne veux même pas d'explication, je veux juste qu'il soit avec moi.

Une sonnerie me sort de mes pensées, l'écran de mon téléphone s'illumine sur mon lit, on dirait la sonnerie d'un appel. Je m'approche et je remarque que je ne connais pas le numéro pour autant il est coréen donc je décroche, hésitant.

« Bangchan ?

Cette voix féminine m'est familière.

– Qui êtes vous ? Je demande.

– C'est Eva. J'ai réussi à récupérer ton numéro, je suis désolée si je te dérange.

– Tu ne me dérange pas. Je réponds aussi tôt.

– Tu as dû voir les articles sur internet...Je sais que Changbin ne t'a pas encore parlé et il n'aimerait pas non plus que je le fasse mais je sais à quel point ça doit être difficile de ne pas avoir de réponse. Alors voilà. Cette photographie est un trucage. Ça sera très vite prouvé tu n'as pas vraiment à t'en faire.

– Je vois. » Je suis quelque peu soulagé et d'un autre côté, quelque chose me gêne. « Changbin est vraiment venu chez toi ce soir-là ? »

– Oui. Les autres ne sont pas truqués et il a bien passé la nuit à la maison parce qu'il avait un peu bu...

– Hum. Je suppose qu'il devait être heureux de te voir. Il ne t'attendait pas avant mars.

– A vrai dire, je suis rentré parce qu'il avait l'air d'avoir besoin de moi. Ce n'était pas prévu.

– Logique. Tu es sa confidente. »

Ca sonne comme un reproche, je fais de mon mieux pour dissimuler ma jalousie mais c'est tellement difficile, surtout depuis qu'il ne me parle plus. Ca me ronge tellement de savoir qu'il lui parle alors qu'il m'ignore.

« Bangchan, dit elle à nouveau, je sais que c'est difficile mais sois patient. Il te reviendra. Tôt ou tard. Il est incapable de rester éloigné de toi trop longtemps. Il en est physiquement incapable.

– Je...Hum, je me racle la gorge. Prends soin de lui jusque-là.

– Compte sur moi.

– Bonne soirée.

– Merci mais ici on est déjà le matin.

– Ah oui j'oubliais. Et bien bonne journée.

– Merci. A bientôt.

– Oui à bientôt. »

En raccrochant je reste assis sur le lit quelques minutes, immobile, les yeux rivés sur mon écran. Je lâche un puissant râle d'exaspération en me laissant tomber en arrière. J'ai envie d'entendre sa voix. J'ai envie de voir son visage chamboulé, ses yeux fuyant les miens de gêne, ses joues s'empourprer lorsque je frôle sa main du bout des doigts, lorsque je lui murmure que je l'aime.

« C'est moi qui suis incapable d'être loin de toi », je souffle le regard perdu dans le vide.

Je m'endors dans la même position. Au réveil je rejoins les autres pour le petit déjeuner dans la salle de l'hôtel. L'esprit ailleurs, je n'écoute pas leur discussion ni ne prête attention à leur état d'âme. Ainsi je ne remarque pas la légère tristesse de Sana, ni les inquiétudes de Felix ou les plaisanteries de Hyunjin pour détendre les deux autres. Je ne réponds pas à leurs questions et à peine le petit-déjeuner engloutit, je pars préparer mes affaires pour quitter l'hôtel, je suis prêt avant tous les autres observant l'heure défilée avec une impatience irritante. J'ai l'impression qu'ils mettent tous une éternité à me rejoindre dans le hall.

« T'es pressé dis donc Chan, on va arriver à l'aéroport avec deux heures d'avance ! Se plaint Hyunjin avec sa valise.

– Laisse le tranquille Hyunjin, le sermonne Felix.

– Je vous souhaite bon voyage les garçons, nous sourit Sana.

– Tu passeras le bonjour aux filles de notre part, lui répond Hyunjin. »

Elle affirme d'un hochement de tête et nous salue avant de retourner à l'intérieur de l'hôtel. Sana doit encore rester quelques jours et sera rejoint par le reste de son groupe pour un concert en Europe, la ville je l'ai complètement oublié.

« Bah dis donc, Monsieur le bourreau des cœurs, tu l'as jeté bien comme il faut, souffle Hyunjin en regardant Sana partir.

– Pardon ?

– C'est évident qu'elle s'est pris un râteau, elle était déprimée depuis hier et vu comme elle te regarde et toi qui l'ignore royalement, on a vite compris que tu l'avais jeté. Répond Felix à son tour.

– Et ça vous étonne ? Je suis déjà pris je vous rappelle.

– On sait mais c'est dur de la voir si triste. C'est une gentille fille, continue Felix en haussant les épaules.

– Lui donner de faux espoirs c'est pas la solution non plus. Je leur dis en commençant à me diriger vers la sortie.

– Tu as raison Chan, on constate juste que t'es un vrai charmeur, me suit Hyunjin.

– C'est toi qui dit ça? Ah ! Vous deux les queutards, avant de décider de coucher ensemble, c'est qui qui s'est tapé tous les membres du groupe AESPA ?

– Des rumeurs infondées ! S'offusque le grand brun. J'étais vierge avant Eva. Il dit avec aplomb.

– Ouais c'est ça, et moi je suis le Pape en tutu en rave party à Munich.

– Intéressant, pourquoi Munich ? Il s'interroge.

– Entre Felix et Changbin, je sais pas qui a le plus eu de coups d'un soir.

– Oh ! Pourquoi je prends une balle perdue comme ça ? » S'étonne le plus jeune.

Nous montons dans notre voiture, sur la route les garçons essaient de compter avec combien de personnes ils ont pu coucher. Je me moque d'eux les traitant de chiens en chaleur. Devant l'aéroport nous sommes à nouveau escortés jusqu'aux douanes puis les portes d'embarcations. Nous sommes dans les premiers à monter dans l'avion, je suis assis avec Felix à nouveau et Hyunjin est juste derrière nous. Je regarde une nouvelle fois l'heure avant de sortir mon ordinateur et mon casque, profitant des heures de vols pour travailler un peu et éviter de trop penser.

J'ai onze heures devant moi, onze heures d'attente qui me séparent de lui. Onze heures à ne pas fermer l'œil une minute, mettant toute mon énergie dans la composition et le travail, occupé mon esprit onze heure durant sans jamais lever les yeux de mon écran.

En approche de Séoul, il fait encore nuit. Le jour ne va pas tarder à se lever car je peux apercevoir à travers le hublot le ciel noir devenir peu à peu plus clair sur la ligne d'horizon. Je me frotte les yeux ressentant l'espace d'une seconde toutes les heures passées à travailler m'exténuer. J'éteins tout et je boucle une dernière fois ma ceinture. Je réveille les deux autres, Hyunjin relève son bob mais il peine à ouvrir les yeux. Les hôtesses rejoignent leurs places alors que la voix du commandant nous annonce la descente. A nouveau je m'accroche à l'accoudoir et je ferme les yeux alors que le bruit des réacteurs semble résonner dans l'avion, que le vent qui frotte les ailes accélère. Felix plaque son visage contre le hublot comme à son habitude quand soudainement une petite secousse fait remuer l'appareil. Je siffle entre mes dents, le cœur battant, le plus jeune attrape ma main sans détacher ses yeux de l'extérieur.

Lorsque le train d'atterrissage touche le sol et secoue une dernière fois la carlingue je sens comme un soulagement. Au lieu de sortir en premier cette fois, nous sortons en dernier. L'aéroport est bien moins fréquenté à six heures du matin pour autant il y a déjà des photographes et des fans dehors qui nous attendent. Nous entrons dans le van aussi vite que possible. Sur le trajet Felix s'endort presque sur l'épaule de Hyunjin mais il est forcé de se redresser lorsque l'on s'arrête devant sa maison familiale. Je peux sentir toute leur peine à l'idée de se quitter, par pudeur je détourne les yeux mais malgré le silence, leur sentiment est si criant que j'en souffre moi-même.

Lorsque Hyunjin referme la porte du van, je reporte mon regard vers Felix qui semble disparaître sur son siège. La tête appuyée sur la fenêtre, les cheveux couvrant ses yeux. C'est à mon tour de lui tenir la main alors que le van reprend la route jusqu'à notre appartement. Aucun mot n'est prononcé, pas le moindre son. Juste sa petite main enfermée dans la mienne essayant de lui communiquer tout mon soutien, partageant sa douleur sourde d'être éloigné du seul être qui compte.

Je la comprends, je sais parfaitement que rien de ce que je pourrai dire ne suffirait à la soulager ne serait-ce qu'une seconde. Ni moi, ni personne, aucun mot, aucune phrase rien ne pourrait remplacer sa présence alors je me contente d'être là. Je me contente de lui tenir la main et d'attendre avec lui que le sursis se termine.

« Nous sommes arrivés », nous dit le chauffeur voyant que nous restions immobiles.

Je tire Felix par la main et nous sortons du van. Je lève les yeux sur l'immeuble, aussi nerveux que pressé. Pour une fois je prends l'ascenseur, sans lâcher la main du petit brun qui m'accompagne. Chaque étage se décompte comme de longues secondes, le premier étage, le deuxième, le troisième jusqu'au septième étage. Quand les portes métalliques s'ouvrent à nouveau, j'ai le cœur qui se serre alors que je fais le premier pas, Felix derrière moi. Quand j'ouvre la porte après avoir entré le code d'entrée, je jette rapidement un coup d'œil à l'intérieur encore baigné dans la pénombre. Felix tire sa valise et se dirige aussi tôt vers sa chambre. Il n'est pas tout à fait sept heures, personne n'est encore levé. Un peu frustré mais non moins heureux d'être rentré, je rejoins ma chambre dans le silence. Un rapide tour d'horizon vérifiant mentalement que rien n'a bougé. Je sors mon ordinateur de mon sac et le pose sur le bureau. Je devrais aller me doucher avant d'entamer ma journée, ou devrais-je plutôt tenter de dormir un peu ? Si je dors, je risque de retarder encore le moment où je verrai enfin Changbin, mais si je dois attendre qu'il se réveille, je vais encore me ronger les sangs à compter les minutes.

Je sens mon cœur s'emballer, mes mains trembler, comme le début d'une crise. Je dois me calmer. La pression augmente et un acouphène me fait grimacer. Je file dans la salle de bain et je sors une boîte de médicament prescrit pour les crises passagères, je prends deux cachets et je retourne dans ma chambre.

Depuis que je reprends les consultations et les prescriptions à la lettre, aucune crise ne m'avait encore submergé, pour autant le médecin m'avait prévenu que mon corps mettrait du temps à s'adapter au nouveau traitement, mes cachets sont bien moins fort et comme je dois scrupuleusement respecter les prescriptions, il m'a averti sur les éventuels symptômes de manque. Rien que d'y penser, je sens comme un frisson honteux. Je me racle la gorge et décide de me coucher immédiatement, effaçant mes idées sombres d'un revers de main.

Avec une telle nervosité je pensais ne pas réussir à m'endormir mais quelques minutes dans la chaleur de ma couette ont suffi à venir à bout de mes dernières forces. Plus exténué que je ne l'aurai cru, je succombe à un sommeil profond.

J'ai dormi presque toute la journée, ce n'est qu'au milieu de l'après-midi que j'ouvre les yeux, avec toute la difficulté du monde à retrouver mes esprits. Il est seize heures passées, j'ai beaucoup de mal à émerger mais loin d'avoir cet esprit embrouillé comme lorsque j'étais stone. Le brouillard disparaît lentement, je me redresse récupérant des affaires pour aller prendre ma douche. En ouvrant la porte j'entends les voix des autres occupants qui semblent s'amuser dans le salon, je fonce directement dans la salle de bain et reviens à la vie sous les litres d'eau chaude qui se déversent sur mon corps encore lourd. Je laisse échapper un soupir de soulagement, passant ma main sur mon visage profitant de la chaleur qui me recouvre complètement. La tête en arrière, les yeux fermés, je laisse toutes mes muscles se régénérer et mon esprit se débarrasser des derniers stigmates de ma longue sieste.

En sortant, je regarde à nouveau l'heure et décide de prendre mon cachet habituel. Je me sèche les cheveux et m'habille rapidement de vêtements confortables. Un simple sous-pull bleu proche du corps et un short pour traîner suffiront amplement. Je baille une dernière fois en ouvrant la porte et regardant mes mails, fixé sur le téléphone je me laisse porter sans réfléchir et j'arrive dans le salon devenant brusquement silencieux.

« Bonjour Chan ! S'exclame Jeongin. Bien dormi ?

- 'Lut, je réponds en me détachant de mon téléphone. Ça va, mais je vais être complètement décalé maintenant.

- Pas grave, tu compenseras demain, on a un tournage, sourit Minho.

- Ouais j'ai vu ça.

- Felix nous a montré vos photos, c'était sympa Milan ? Comment va Sana ?

Trop d'énergie ce maknae, il m'épuise. Je lui ébouriffe les cheveux.

- C'était sympa oui et Sana va bien. Et vous, vous avez survécu sans nous ?

- On a eu pas mal de réunions à l'agence, Seungmin a failli vomir sur une styliste pendant les essayages d'hier à cause de son parfum et Minho a failli littéralement trucider Changbin pour avoir...Laisse tomber. Sourit Han qui visiblement ne s'est pas rendu compte qu'il en disait trop.

Je croise rapidement son regard un peu gêné puis celui de Minho qui le fusille pour enfin regarder Changbin sur la terrasse, fumant et discutant avec Felix.

- C'est à propos de l'article avec Eva ? Je demande à Jisung.

- Rien de grave Chan il a juste dormi chez elle et puis il y a eu ces articles...Mais c'est des trucages, les agences ont déjà fait les démentis et les journalistes aussi. Me rassure Minho.

- Je sais. Eva m'a appelé.

- Ah bon ? S'étonne Jisung. Eva ?

- Oui. Elle savait que Changbin ne le ferait pas et elle avait raison..., je souffle sans détacher mes yeux de lui qui ne me remarque toujours pas.

- Te tracasse pas Chan, sourit tristement Seungmin.

Je secoue la tête détournant enfin le regard.

- Vous inquiétez pas, ça va. J'attendrai le temps qu'il faut. »

J'essaie d'être le plus rassurant possible mais c'est difficile quand mon mal être est aussi évident. Je sais faire semblant, faire passer les sentiments des autres avant les miens et m'occuper l'esprit pour ne pas y réfléchir, me voiler la face c'est devenu une spécialité mais lorsque leur compassion me percute aussi ouvertement, ne rien laisser transparaître est quasi impossible.

J'essaie de changer de sujet en parlant de quelques nouvelles compositions que j'ai réalisées, j'en fais écouter deux que j'ai terminé dans l'avion qui enthousiasme rapidement ceux présent dans le salon. Felix et Changbin reviennent de la terrasse tandis que Jisung essaie déjà quelques lignes de rap improvisé sur la bande, amusé Jeongin l'accompagne et Seungmin enchaîne sur un début de refrain prometteur. C'était si naturel que j'en suis bouche bée, lorsque la motivation est là, c'est un vrai plaisir de les voir s'approprier une œuvre que je viens à peine de réaliser. Je donne automatiquement la bande à Jisung et leur demande de s'y mettre sérieusement s'ils le souhaitent tous les trois.

Nous discutons tranquillement de tout et de rien, les garçons ont décidé de commander des pizzas pour une petite soirée entre nous. Nous retrouver tous dans le salon a quelque chose de nostalgique, j'ai l'impression que ça fait des lustres qu'on s'est pas tous assis autour de la table, nous avons bien eu les vacances mais c'est différent lorsque l'on est à l'appartement, j'ai l'impression d'être comme à nos débuts. J'en oublie un peu ma frustration, je retrouve mes amis, le plaisir de rire avec eux. C'est tout ce dont j'ai besoin, il ne manque qu'une chose pour que tout soit parfait.

Dans la soirée, je les abandonne car j'avais prévu de faire un live avant de travailler un peu puis j'essaierai de dormir même si je n'ai pas du tout sommeil. Les autres continuent de s'amuser dans le salon, certains me rejoindront peut-être emporté par l'envie de m'embêter devant les fans. Mes soupçons sont confirmés quand Felix pointe le bout de son nez avec Jeongin, les fans sont ravis et nous répondons à quelques interrogations. Le live dure presque trente minutes, je présente une petite composition que j'ai dans la tête depuis un certain temps maintenant, seulement quelques notes mais j'ai l'impression de les avoir surexcités car les questions défilent si vite que je n'arrive pas à suivre. Je termine par des remerciements à leur indéfectible soutien. Felix et Jeongin ne sont restés que quelques minutes, lorsque je ferme la cession je suis à nouveau seul dans ma chambre et je me sens étrangement apaisé.

La journée, quoi que très courte, n'a pas été aussi stressante que je pouvais l'imaginer. Changbin n'est toujours pas venu me parler et j'ai beau tout essayer ça me revient en tête toutes les minutes, j'arrive à me lasser de ma propre obsession. Pourtant, je pensais être davantage mal à l'aise face à son mutisme, au lieu de ça j'ai l'impression d'avoir atteint ma zone neutre. En attente, patientant que la porte s'ouvre et qu'il décide enfin de me parler.

Je ne sais pas quand cela arrivera, plus j'avance et plus je doute. Tout le monde semble croire que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, qu'il reviendra vers moi, qu'il ne peut pas rester éloigner et qu'il me pardonnera toujours, quoi que je fasse. J'en étais moi-même persuadé mais cette conviction s'effrite. Sa confiance brisée est peut-être irréparable, elle a peut-être eu raison de cet amour inconditionnel devenu trop lourd à porter, au point que lorsqu'il s'en est déchargé, il a repris goût à la liberté. Peut-être a-t-il ouvert les yeux et plus le temps s'écoule plus il lui est facile de tourner la page. Tout ce que je dis est bien pessimiste, et si ce n'était qu'une idée fantaisiste au départ, elle s'impose toujours un peu plus, chaque heure, chaque jour et à chaque fois que je le vois. Elle n'en sera que plus vraie le jour où il me parlera enfin, avec le sourire, le cœur léger et décidé à me faire quitter le trône qui le gouverne. Je pourrai en pleurer rien que de l'imaginer, je pourrai me sentir m'effondrer mais au fond, je sais que je n'aurai d'autre choix que de l'accepter.

Peut-être qu'au fond, je n'étais pas fait pour lui et peut-être qu'il s'en est rendu compte.

Peut-être.

Peut être pas.

*

*

*

*

« Chan ! Grouille toi on va être en retard ! »

J'ajuste mon costume, je passe une main nonchalante dans mes cheveux châtains, retirant mon piercing au labret.

- Merde Chan, t'es sérieux ! On va se faire tuer si on part pas maintenant, soupire Jisung.

- C'est bon j'arrive ! Rah vous me fatiguez. »

Je sors de la salle de bains, récupère ma veste, mon porte feuille mon téléphone et une boutonnière composée d'une orchidée blanche et deux petites feuilles verte repliées. Jisung me retire mon téléphone et le met dans sa propre poche, il m'aide à placer la boutonnière sur ma veste de costume noir satinée, il remet ma lavallière blanche en place également. Il me contemple une minute, la chemise noire et le gilet aux motifs baroque noir. Il m'offre un sourire magnifique avant de claquer un baiser sur ma joue.

Dans son beau costume bleu roi et blanc, il rejoint Minho qui l'attend en bas des escaliers de la maison, lui-même dans un costume bleu nuit regardant sa montre sans doute pour la troisième fois en quelques secondes. Arrivé à sa hauteur, Minho attrape le menton de son amant de toujours pour déposer un baiser papillon sur la pointe de ses lèvres, ses yeux pétillent d'amour alors le plus jeune lui rend le plus amoureux des regards. A les regarder, je sens presque mon cœur se gonfler de bonheur.

« Bah enfin, c'est le stress ? Me lance Minho alors que je descends les dernières marches.

- Il y a pas de raisons.

- Enfin c'est un mariage, un peu quand même. »

Une petite tape sur l'épaule et nous quittons la maison. La voix de Jisung emplit tout l'espace dans l'Aston Martin DB5, ce qui n'est pas bien difficile vue le gabarit de la voiture. Il est surexcité, il chante à tue-tête sous l'œil attendri de Minho qui essaie de garder les yeux rivés sur la route malgré les gesticulation de son homme.

Nous ralentissons à l'approche d'un immense portail en fer forgé, ce dernier s'ouvre lentement et nous roulons au pas sur une route de gravier jusqu'à arriver devant un immense manoir. Les voitures à l'extérieurs se sont accumulées mais Minho se gare devant les escaliers sans difficultés, je sors quasiment en courant, les deux autres sur mes pas. Je traverse le grand hall, tournant sur moi-même à la recherche de la verrière qui mène au jardin extérieur. J'aperçois seulement des serveurs puis un peu plus loin Hyunjin, ses cheveux blond attachés dans un magnifique costume noir. Il me voit et s'approche rapidement.

« Est-ce que tout va bien ?

- Oui, je dis un peu nerveux. Est-ce que tout le monde est prêt ?

– Oui bien sûr. Et toi ? Tu es prêt ?

Je prends une profonde inspiration avant de laisser un sourire illuminer mon visage.

– Prêt. »

Hyunjin répond avec le même sourire, il s'écarte et se positionne derrière moi avec les deux autres. Je remets ma veste, je secoue les mains et je m'avance plein d'assurance. Je passe les grandes verrières tandis que tous les visages se tournent dans ma direction. Toute l'assemblée assise sur des chaises blanches se lève d'un même mouvement sous les notes d'un piano. D'un pas lent et élégant j'avance sur l'allée recouverte de lavande gratifiant les invités de signes de tête et d'immenses sourires emplis de joie. Au bout de l'allée, dans son costume blanc, une lavallière noire sur une chemise blanc, un gilet blanc aux motifs baroques, mon exact opposé. Son sourire s'étire à son tour et ses yeux pétillent de joie alors que je ne peux plus réprimer un rire comblé. Dès lors les autres disparaissent, l'assemblée, la musique, le paysage idyllique, la beauté de la nature. Il ne reste que lui, ses yeux rieurs, sa lumière, son bonheur qui fait écho au mien.

Mon homme. Pour toujours et à jamais. Depuis le début. Mon seul et unique.

Le vœu, le serment éternel parmi les gens que nous aimons le plus au monde. Un baiser pour sceller notre union sous les acclamations de nos proches.

- Je t'aime Seo Changbin, je murmure du bout des lèvres.

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Dernier chapitre, j'espère qu'il vous a plu ! Je sais que vous auriez aimé avoir un peu de plus de Jisung, Minho, voire même un POV de Hyunjin mais ça sera pas pour cette histoire.

Je vous mettrai l'épilogue demain, il 'est très court mais il répondra à quelques questions car je ne peux pas finir cette histoire sans un dernier POV de Felix. C'est lui qui termine le manège :)

A bientôt 

D.

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