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Chapitre 26 : Le crash

[POV Bangchan]

J'ai les mains moites. Mon corps entier tremble jusqu'à la rétine de mes yeux. J'ai la bouche entrouverte essayant tant bien que mal de retrouver mon souffle, je transpire à grosses gouttes et tout ce qui m'entoure est sourd et étouffant. Je crois reconnaître le voix de Changbin sur la scène, chauffant la salle entre deux parties, je ne sais plus qui est resté avec lui, je ne sais plus quand on doit le rejoindre ni sur quel morceau. Mon esprit entier vrille, la réalité est distordue et mon cœur bat si fort que mon crâne semble prêt à exploser.

Soudainement je sens des petites mains se poser sur les miens, j'aperçois le regard effrayé de Felix qui s'est agenouillé devant moi. Il passe nerveusement sa main sur mon front puis sur ma joue. Je réagis à peine. Je me maudis intérieurement ne pas réussir à reprendre le dessus, cette frustration ne fait qu'augmenter mes palpitations. Je me redresse sur ma chaise m'écartant de ses mains, collant ma tête contre le mur en béton du couloir qui mène à la scène.

« De l'eau », j'arrive à articuler

Felix se lève et me tend une bouteille, les mains sur les hanches il regarde autour de lui sans doute à la recherche d'un autre membre.

« Les gars qu'est-ce que vous faites ? On doit y retourner...Chan, ça va pas ? 

Jeongin s'approche à son tour mais je l'écarte aussi tôt et me relève faisant tout ce que je peux pour contrôler la vague de vertiges qui me submerge.

- Ca va le faire. Il reste que trois chansons, je lâche d'une traite.

- C'est pas possible Chan, j'ai l'impression que tu vas t'effondre, me dit Jeongin de plus en plus inquiet.

- Ca ira je vous dis. Je vais aller me mettre de l'eau sur le visage, je reviens dans trente seconde. »

Je les abandonne, me tenant au mur du couloir et je marche repoussant Felix au passage qui essayait de m'accompagner. Je marche un peu plus vite, ne voyant quasiment rien. Chaque lumière m'aveugle, chaque mouvement me percute et les bruits qui m'entourent sifflent dans ma tête. J'entre dans la loge non sans un lâcher un profond soulagement. Le torse soulevé par des respirations régulières.

Je dois tenir. Je dois tenir. Je me dirige vers mon sac tombant de tout mon long lâchant un cri furieux. Je l'éventre pratiquement et j'en sors une boite de pilule, je les observe une seconde, hésitant. J'en ai déjà pris une ce matin, je vais être complètement amorphe si je les prends mais cela m'aidera à tenir au moins trente minutes et c'est tout ce qu'il me faut, trente minutes. Trente petites minutes.

Ca ne va pas Bangchan...Ca ne va pas du tout. Tu t'effondres. Tu te noies. Il faut que tu trouves de l'aide et rapidement...

Je déglutis, ravalant mes larmes et ma fierté. J'avale la pilule, vide une bouteille d'eau et patiente, me massant le genou douloureux après la chute tout en fermant les yeux.

Lentement mes tremblements réduisent, mon cœur ralentit, je soupire puis je serre à nouveau les dents me sentant plus faible que jamais. Ce n'est pas le moment, relèves toi, tu auras tout le temps de culpabiliser après le concert. Encore un peu sonné je secoue la tête et cours jusqu'à la scène.

Jeongin et Felix attendent dans les coulisses, prêts à rentrer, lorsqu'ils me voient arriver je peux sentir toute leur inquiétude leur brûler les lèvres. Je les rassure d'un petit sourire et les pousse en avant lorsque les premières notes de Venom résonnent.

Tout le concert a défilé à une vitesse vertigineuse, jusqu'à en devenir un souvenir embrouillé. Tout le reste est aussi flou. Je m'endors quasiment dans la voiture sur le chemin du retour, la tête posée sur l'épaule de Changbin. Je n'entends plus rien, à peine conscient. Lorsque le véhicule s'arrête, je n'émerge pas plus et me fait pratiquement porter jusqu'à l'intérieur. Mon corps est engourdi, mon esprit drogué.

Le réveil n'en sera que plus brutal.

Le lendemain, je sens mes muscles revenir d'entre les morts. Je n'ose même pas ouvrir la paupière car toute la réalité me frappe avec une violence inouïe. Les souvenirs, les odeurs, les bruits. Je suis attaqué de toute part et je ne peux m'empêcher de jurer alors j'essaie de m'asseoir sur le bord de mon lit. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, ni du temps qu'il s'est passé. J'ai l'impression d'être sorti d'un rêve beaucoup trop long et de ne pas avoir vraiment vécu depuis des semaines comme si on m'avait volé une partie de ma vie et je revenais d'outre-tombe.

J'expire bruyamment retrouvant mes esprits peu à peu ainsi que toute la force de ma culpabilité. Le goût de l'échec me fait contracter la mâchoire. Si nous avons pu faire illusion hier, je me sens pour autant pathétique, minable. Je suis entrain de craquer - qu'est-ce que je dis ? – j'ai craqué ! Complètement craqué. Je coule toujours et je ne sais pas comment remonter. Cette déception est tellement douloureuse qu'elle me fait enrager. Comment je vais pouvoir me rattraper ? Comment je vais pouvoir les regarder en face ? Je ne suis pas à la hauteur. Je n'ai plus de force.

Je me lève de mon lit, encore groggy, sans jeter un regard sur ce qui m'entoure, je me contente d'aller prendre une douche me débarrassant de toute ma souffrance et ma frustration. Je dois refaire surface et enfouir toutes mes pensées négatives au fond de moi. En sortant de la douche je m'avance jusque dans la cuisine et je remarque qu'elle est vide, je jette un regard vers la pendule murale et remarque qu'il est déjà onze heures.

Je commence à me dire qu'ils sont tous partis à leur occupation quand j'aperçois assit sur le canapé dans le salon Changbin et Minho. En me voyant ils se tournent d'un même mouvement vers moi, sans un sourire. Je m'approche comprenant que quelque chose cloche.

« Ca va ? Me demande en premier Minho. Tu vas mieux ?

Je déglutis. Inutile de feindre l'ignorance.

- Ouais, je souffle gêné.

- Viens, on a truc à te dire.

Minho me montre le fauteuil en face. Je m'installe, quelque peu inquiet surtout devant le silence de Changbin qui détourne maintenant les yeux.

- Hier. Je commence.

- Non Chan, me coupe Minho. Pas seulement hier.

Mon gorge se serre. Je me triture les doigts nerveusement.

- Je...Je suis désolé. Je dis simplement. Je sais que je vous ai inquiété, que je vous inquiète depuis un certain temps...Je vais me reprendre. Je vais retourner voir le médecin et on va trouver une solution.

- On a parlé à JYP.

- Hein ?»

Le coup me coupe le souffle. Mon cœur se met à battre la chamade alors que Changbin baisse un peu plus les yeux les poings serrés.

« Vous avez fait quoi ? Je reprends stupéfait.

- Tu mets ta vie en danger. On a pas eu le choix. Continue fermement Minho. A partir d'aujourd'hui tu ne seras plus en charge de la gestion du planning. On se partage ça avec Han. Felix reprend les rendez-vous avec les sponsors, il partagera ça avec Hyunjin à son retour. Changbin s'occupera des rendez-vous avec la production. Jeongin et Seungmin s'occuperont du marketing. Toi, tu fais un break et tu te concentre sur la création.

Ni la manager ni JYP ne te contacteront avant que tu ailles mieux et c'est ton médecin qui en décidera. Tu as un suivi psychologique à partir de demain.

– Comment...Pourquoi... »

Je n'arrive plus à aligner une phrase cohérente, le choc est trop grand, toutes mes émotions se mélangent jusqu'à ce que l'une d'entre elles prennent le dessus.

« Pourquoi vous m'avez fait ça ? Je dis les dents serrés sentant la colère acide remonter dans ma poitrine. Vous êtes inconscient, vous avez pas la moindre idée de la connerie vous avez fait en avertissant JYP !

– Et tu vas voulais qu'on fasse quoi ? Qu'on te regarde sombrer sans rien faire encore longtemps ?, soupire Changbin qui était resté silencieux jusqu'à maintenant.

– Il fallait venir me voir ! On aurait trouvé une solution ensemble !

– On est venu te voir Chan ! Tu n'écoutes rien ! Tu n'en fais qu'à ta tête et tu te mets en danger ! Il cri maintenant.

Sa fureur ne fait qu'augmenter la mienne, les poings serrés je me redresse, le regard couvert d'un voile de rage.

– Et tu trouves que le dire à JYP était la solution ?! Tu te rends compte du risque que tu as pris ?! Tout aurait pu s'arrêter pour moi ! Tu m'as trahis Changbin ! Vous m'avez tous trahis ! C'était à moi de prendre cette décision pas à vous ! C'est MA vie, MA santé, MON rêve !

– TON REVE ? Se lève Changbin à son tour encore plus furieux. Ton rêve tu l'as toi-même détruit en tombant dans cette merde !! »

Il me jette violemment une boîte de médicament contre le torse.

« Tu as cru que je n'avais pas remarqué ? Dit-il s'approchant crachant encore plus fort sa colère. Tu ne respectes pas les prescriptions ni les conseils du médecin, tu nous mens depuis des semaines et tu te drogues mettant en danger NOTRE rêve à tous ! Ton égoïsme est entrain de TE tuer et tu nous entraîne dans tes conneries ! Alors oui ! Je suis allé voir JYP pour lui dire que tu perdais pieds, qu'on était inquiet et qu'il fallait te faire ralentir parce que tu étais en train d'exploser en plein vol ! Mais tu sais quoi ? Je m'en veux de pas lui avoir dit la vérité parce que la vérité c'est que tu fais de la merde ! Que tu as des insomnies, des hallucinations et que si on t'arrête pas maintenant on finira par te retrouver mort d'une PUTAIN D'OVERDOSE ! »

Le torse soulevé par ses respirations, plein de fureur, les yeux plantés dans les miens, je sens mes ongles se planter dans la paume de mes mains. Minho se redresse, prêt à nous séparer mais Changbin rompt le contact, me contourne d'un coup d'épaule et sort de l'appartement claquant la porte jusqu'à en faire trembler les portes vitrées du salon.

Loin de m'avoir calmé, sa tirade me donne juste envie de tout casser sur mon passage. Minho reste silencieux, attendant ma réaction, voyant que je me fais violence pour ne pas tout envoyer valser dans la pièce, il lâche un profond râle d'exaspération.

« Tu n'as pas le choix. Si tu ne respectes pas le deal, JYP t'éjectes du groupe sans formalité. Et si les autres sont prêt à fermer les yeux pour te garder près de nous, sache que je n'hésiterai pas une seconde à te balancer. Ne te méprends pas, je tiens plus à toi qu'au groupe. Je préfère que tu me déteste plutôt que de te voir un jour mort. »

Je quitte le salon dans la seconde. Il n'y a rien à répondre. Je me jette sur mon lit, donnant des coups sur les coussins, hurlant ma colère dans le tissu. C'est un cauchemar, ça ne peut être qu'un putain de cauchemar. Je me sens tellement mal, furieux et honteux à la fois. Des jurons grondent dans mon esprit mais c'est surtout moi-même que j'insulte. Je me sens faible et inutile. Je m'en veux de ne pas avoir réussi à m'en sortir seul, de ne pas avoir réussi à m'accrocher à mes principes et d'avoir si facilement succomber à la tentation. Plus que tout je m'en veux de ne pas avoir dit stop avant qu'il ne soit trop tard. J'ai tout gâché, j'ai tout détruit, ma confiance, leur confiance.

Je me suis toujours promis que je les protégerai quoi qu'il arrive, envers et contre tous, jamais je n'aurai pu imaginer que le plus grand danger qui les guettait c'était moi.

Trop énervé pour faire face à qui que ce soit, plus blessé que jamais, je ne suis pas sorti de ma chambre toute la journée. Je me suis enfermé, le casque sur les oreilles et j'ai composé sans m'arrêter ne serait-ce qu'une seconde. Je n'ai rien mangé, décidant de combler toutes mes pensées de musique et mettant mes émotions au service de l'inspiration. Je ne décide de me lever qu'en voyant le soleil se lever. Les yeux brûlants, les jambes engourdies, en me levant je manque de tomber ne sentant plus mes muscles.

Je baille et je m'en vais dans la cuisine pour prendre une bouteille d'eau gardant mon casque sur les oreilles. Je la vide d'une traite et je retourne m'enfermer. Une journée de plus, jusqu'à voir apparaître sur mon téléphone le message de la manager m'indiquant l'heure de mon rendez-vous médical le lendemain. Mes épaules s'affaissent automatiquement. La colère explosive est redescendue, laissant place à la dépression, la haine que je me porte à moi-même. Je me sens lourd, les nerfs à fleur de peau. Je m'étais coupé du monde et du temps qui passe, enfermé dans mon monde j'ai effacé tout ce qui m'entoure presque quarante heures mais ce message sonne comme un gong. Celui de ma conscience qui me sermonne et me fait comprendre que réalité doit reprendre ses droits, avec elle tout mon mal être et les conséquences de la situation.

Je traîne mon corps fatigué jusqu'au lit, je m'effondre sentant ces heures passées devant mon écran faire résonner les battements de mon cœur dans toute ma boîte crânienne. Je regarde le coussin vide à côté de moi, ma main retombe mollement sur le tissu me remémorant la peau du dernier être qui l'a touché. Mes doigts s'écartent s'imprégnant au maximum du souvenir puis se referme lentement, formant un poing serré jusqu'à faire blanchir les jointures.

« Ton rêve tu l'as toi-même détruit en tombant dans cette merde !! »

« Je t'aime depuis le premier jour Chan et ça n'a jamais cessé depuis. »

« Ton égoïsme est entrain de TE tuer et tu nous entraîne dans tes conneries ! »

« Promets moi que tu ne me laisseras pas tomber. Je pourrai jamais m'en remettre tu sais... »

« La vérité c'est que tu fais de la merde ! Que tu as des insomnies, des hallucinations et que si on t'arrête pas maintenant on finira par te retrouver mort d'une PUTAIN D'OVERDOSE ! »

Son visage était si rouge de colère mais ses yeux étaient terrifiés des mots qu'il prononçait. La blessure était profonde, vive, elle faisait écho à la mienne. Nos émotions étaient prises dans un même tourbillon. La trahison, la peur. Elles ravagent tout sur leur passage. Je me sens tellement coupable d'avoir été la source de cette souffrance et en même temps je ne peux m'empêcher de ressentir cette amertume. Je lui en veux de ne pas avoir cru en moi. Je lui en veux de m'avoir abandonné et de m'avoir caché ses intentions. Je sais parfaitement que je suis en tort, que je lui ai menti en premier, que j'ai trahis sa confiance mais c'est plus fort que moi. Alors qu'il marchait à mes côtés depuis toujours, il me fait face maintenant, plein de reproche et je me sens si petit, si humilié. J'ai juste envie de me terrer jusqu'à disparaître totalement pour ne plus sentir ce regard sur moi.

Recroquevillé dans le lit je prie pour que le sommeil me gagne au plus vite, que ma nuit soit calme et sans rêve.

Au lendemain, je m'en vais à premier rendez-vous avec le psy. Le médecin est présent, il me faut tout un débrief sur ma nouvelle prescription, il nous laisse ensuite avec le psy pour continuer la séance. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je coopère totalement, je réponds à toutes les questions avec sincérité. Au bout d'une heure à parler de ma vie, je rejoins le studio où j'ai un rendez-vous avec la manager et JYP. Encore une fois, je me surprends à rester calme et transparent, les remontrances de JYP ont des nuances d'inquiétude, elles glissent sur moi et ma morosité qui semblent iniquité la manager. Je lui promets de faire des efforts et de ne prendre aucun risque, de respecter toutes les directives sans rien dire.

Aucune menace, pas de chantage. Je ressors du bureau les mains dans les poches, caché derrière une casquette et la capuche de mon sweat.

« Chan ? C'est toi ? »

Je lève le visage et croise les yeux surpris de Hyunjin une serviette autour du cou. Je regarde derrière lui et remarque qu'il était dans la salle de danse. J'essaie d'arquer un sourire mais il me fait mal, depuis quand n'ai-je pas souri ? Il sonne tellement faux qu'il fait grimacer le plus jeune. Il fronce aussi tôt les sourcils et me tire le bras pour rentrer à l'intérieur. A peine a-t-il fermé la porte que ses bras viennent m'entourer les épaules et me serrer contre lui. Surpris je reste immobile.

« Tout va bien Chan. Tu as le droit de tomber. Laisse-nous t'aider à te relever. »

Comme un déclic, je lâche prise. Secoués de spasmes, les bras remontant dans le dos de Hyunjin qui me sert un peu plus fort, je fonds en larmes. Les dents serrées, je laisse toute ma colère, ma frustration, ma déception tomber de mes épaules. Je pleure sans m'arrêter, comme je n'ai plus pleuré depuis des années.

« J'ai...J'ai...Tellement envie...De tout laisser tomber...Tellement envie...De tout arrêter...J'ai tout foiré...Tout foiré...

– Tu n'as rien foiré du tout. T'es simplement un être humain Chan. Tu fais des erreurs.

– Comment je vais faire ? Je m'écrie le visage inondé de sanglots. Comment je vais faire pour réussir à m'en sortir ?!

– On sera là pour te tenir la main et tu vas reprendre du poil de la bête ! Mais arrête de toujours tout vouloir gérer tout seul. Si on est pas ensemble, ça ne vaut pas le coup. »

Je le serre contre moi, murmurant des « désolé » en boucle. Hyunjin me garde dans ses bras, sans bouger, attendant patiemment que je me calme. Me murmurant des phrases rassurantes.

Après de longues minutes, je finis par m'écarter, reniflant, le visage rouge, essuyant les joues humides. Je peine à reprendre une respiration régulière. Je fais quelques pas dans la salle, remettant de l'ordre dans ma tête et mes émotions.

« Chan, il marmonne pas tout fait rassurer en me voyant marcher dans la pièce.

– Quand est-ce que c'est devenu difficile ? » Je me dis pour moi-même.

Je m'arrête enfin, la tête penchée en avant, la respiration maintenant plus calme.

« Quand est-ce que c'est devenu douloureux ? »

Hyunjin déglutit sans me quitter des yeux. Je sens sa propre fatigue lui peser sur les épaules.

« Ca n'a jamais été facile, il souffle. Ca a toujours été douloureux. »

Je me tourne vers lui, il prend une profonde inspiration.

« Mais ce qui compte de la vie n'est jamais facile. » Il sourit puis il secoue la tête. « Merde Chan tu vois ce que me tu fais dire ? C'est tellement cliché... »

Il s'approche et pose ses mains sur mes épaules pour m'obliger à le regarder dans les yeux.

« C'est dur. Ca fait mal. C'est énervant. C'est fatigant. C'est frustrant. C'est effrayant. Mais c'est aussi génial, exaltant ! C'est joyeux et hilarant ! C'est notre rêve. C'est loin d'être un parcours de santé mais c'est parce que la récompense est tellement merveilleuse ! Ferme les yeux Chan. Ferme les yeux et rappelle-toi ce que tu as ressentis la première fois que tu as composé une chanson, la première fois que tu as été choisi pour rentrer à l'agence, la première fois qu'on a reconnu ton talent, la première fois que tu as rencontré Jisung et Changbin, la première fois que tu es monté sur scène. La première fois que tu as découvert Minho, son talent, la première fois que tu es venu me parler, que tu as vu le sourire de Felix, de Jeongin, la première fois que tu as entendu la voix de Seungmin. Ferme les yeux et rappelle-toi du visage des fans, de tes amies. Les premières notes, les premières photos, les premières affiches, les premières vacances, les compliments.

Rappelle-toi la peine, la fatigue et le plaisir que tu as ressentis après avoir réussi à surmonter la douleur. Quand tu as ris avec nous, partager nos souffrances, partager nos pleures. Rappelle-toi de tout ce que tu vis, de ta passion, de celle que tu nous insuffle. Rappelle de toi de ce sentiment d'avoir enfin trouver ta voie, ta famille, tes amis, l'amour de ta vie... »

Je détourne le regard, repensant à Changbin, son sourire espiègle puis sa fureur.

« Tu sais moi je te suis reconnaissant. Même si je suis loin de vous en ce moment, même si j'ai fait des erreurs. Même si parfois la haine de certains, les mots blessant, me donnent envie de tout arrêter. Moi je suis heureux d'être avec vous et je sais que c'est grâce à toi. Parce que tu m'as choisi pour vous accompagner, parce que tu m'as fait confiance. Grâce à toi, j'ai les meilleurs amis du monde et je vis dans un conte de fée. Grâce à toi j'ai trouvé Felix. Je pourrai jamais assez te remercier Bangchan.

– C'est Minho qui t'as trouvé, je lui dis un léger sourire en coin.

Hyunjin éclate de rire, fier d'avoir réussi à me faire esquisser un début de sourire.

– Et qui a trouvé Minho ?

– Hum.

– Ne sois pas modeste. On est ici, à cet instant présent, grâce à toi. Maintenant, c'est à nous de te porter.

– Avec ses bras là ? Je dis en pointant ses biceps un peu moquer.

– Hé ! Je suis pas aussi musclé que toi et Bin mais j'ai pas à rougir non plus. Si ?

Il palpe ses muscles de moins en moins confiant. Je souris davantage, le cœur plus léger. Je lui donne une tape sur le dos.

– Merci, je souffle. Merci Hyunjin. Je te promets que je vais remonter la pente.

– J'en ai jamais douté. Bon aller maintenant dégage de ma salle, je dois faire un live pour rassurer les STAY, ordre du boss. »

Je lui donne une nouvelle tape un peu plus forte dans le dos lui arrachant une plainte. Je sors de la salle, un peu plus léger qu'en arrivant. J'ai toujours cette chape de plombs qui m'écrase mais elle semble plus facile à porter maintenant que je sens les petits biceps de Hyunjin m'aider. Je souris à cette pensée et traverse les couloirs pour rejoindre le chauffeur.

« Je viendrai vous chercher samedi à vers midi pour aller à l'aéroport ».

J'affirme d'un signe de tête et je sors du véhicule en arrivant devant notre immeuble. Je prends les escaliers jusqu'à notre étage. Devant la porte, je prends une profonde inspiration et j'entre à l'intérieur tendant l'oreille à l'affût du moindre bruit.

J'entends la voix de Han dans le salon et celle de Felix, ils n'ont pas l'air d'être seules mais je n'ose pas m'approcher. Je sors mon téléphone et regarde mon agenda, a priori seul Seugmin et Minho sont absent. Je me frotte le visage, essayant de toutes mes forces d'entamer le premier en leur direction mais je n'y arrive pas. Au lieu de ça je reste immobile, incapable de prendre une décision. Je devrais m'excuser, peu importe l'amertume, peu importe mes sentiments égoïstes, je devrais m'excuser.

Aller Bangchan ! Montre-leur que tu es de bonne volonté ! Mon pied se lève, je ferme les yeux et je m'avance, la gorge serrée. En passant les portes vitrées, j'aperçois les garçons installés dans le salon, profitant d'un moment de répit comme ils ont l'habitude de faire. Felix et Jisung sont sur le canapé, Jeongin est sur le fauteuil pianotant sur son téléphone. Changbin est derrière eux, assit devant la table buvant un thé, un casque sur les oreilles et griffonnant son cahier.

« Chan ! Tu es rentré ? »

Le sourire rayonnant de Felix et sa voix grave attire leurs regards dans ma direction. Une pointe de soulagement dans ses yeux me fait sourire chaleureusement à mon tour. J'affirme d'un signe de tête.

« J'ai vu Hyunjin, je leur dis.

– Oui il avait un live, me dit Jeongin en montrant son téléphone.

– On est allé acheter des gâteaux, on t'en a laissé dans le frigo, me dit Jisung.

J'affirme à nouveau d'un signe de tête. Je lève rapidement mes yeux vers Changbin qui n'a pas bougé, toujours plonger dans ses écrits sans me remarquer une seconde. Je me râcle la gorge, les trois autres continuent de me regarder avec insistance.

– Je suis désolé, je souffle. Désolé de vous avoir inquiété...Je vous jure que je vais me reprendre.

– On sait. Répond Jeongin. Tu n'as pas le choix.

– Sinon on t'attache et on te tabasse, me dit presque sérieusement Felix.

– Et on plaisante pas. Complète Jisung.

Je laisse encore échapper un sourire, un peu gêné.

– Je vais aller me doucher et bosser un peu.

– Prends un gâteau ! » Me lance à nouveau Jisung.

Je quitte le salon sans un regard de plus. Soulagé et toujours un peu frustré à défaut d'avoir réussi à capter son attention à lui. Je pars me doucher et prends un cachet conformément à ma prescription. Je me frotte les cheveux fredonnant une nouvelle composition et j'ouvre mon ordinateur en entrant dans ma chambre essayant de ne pas penser à Changbin. Il a peut-être raison, c'est peut-être encore trop tôt pour s'expliquer, la colère n'a pas totalement disparue pour lui comme pour moi, la seule chose qui m'inquiète c'est qu'elle ne s'estompe jamais vraiment.

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Ouch

Ca fait mal...Mais vous allez vous en remettre promis 😅

PLUS QUE DEUX CHAPITRES ! 

Et après épilogue, tout court tout petit ! 

A bientôt !

D.

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