Chapitre 18 : La guerre est finie 🍋
[POV Han Jisung]
Je me sens presque coupable de dire ça mais je ne pense pas avoir aussi bien dormi depuis des mois.
J'ai eu beaucoup de peine en voyant Hyunjin s'enfermer dans la chambre mais je savais qu'il en avait besoin. Il a parfois du mal à canaliser sa colère et le meilleur moyen pour lui c'est de s'éloigner et de s'isoler. A contrecœur - enfin pas tout à fait - j'ai demandé à Minho si je pouvais dormir dans sa chambre étant donné qu'il était le seul à en avoir une individuelle. Il n'a pas hésité longtemps avant d'accepter, plus qu'une hésitation, c'était une réelle surprise de voir mon visage passer la porte.
Il était entrain de lire sur sa tablette je ne sais quel article et la refermer aussi tôt pour se redresser, embarrassé. Il avait un lit simple, pas de couchette.
« Je vais dormir dans le salon, il a annoncé.
- C'est inutile, je lui dis amusé. On a dormi sur des lits plus petits.
- T'es sûr ?
Je lève un sourcil.
- Pourquoi tu es si timide tout à coup ?
- Ecoutes Sung, je sais qu'on a franchi la ligne plusieurs fois depuis, et tu m'as bien fait comprendre que c'était un simple besoin physique et ça me va ! Aucune pression sur le sujet mais...Tu sais parfaitement mes sentiments pour toi et à moins que tu veuilles encore te défouler physiquement, je vais aller dormir dans le salon. Dit il un sourire gêné sur le visage.
- Et si on réessayait ? Je lâche sans réfléchir.
Je n'avais pas prévu le coup, je me surprends moi-même et pourtant j'ai l'impression que c'est la seule option. Le temps a fait son œuvre, mon cœur est plus léger et il n'en a pas été chassé ne serait-ce qu'une seconde.
- Il va falloir que tu sois plus clair parce que je refuse de me faire des idées et d'être ensuite déprimé, dit il retenant son souffle.
Je ne peux réprimer un rire. Il me fait du bien, j'ai l'impression de sentir un poids me tomber des épaules. J'ai l'impression d'avoir été libéré d'une chape de plombs qui me pesait trop longtemps sur le torse.
- Je veux qu'on se remette ensemble. Parce que t'as toujours été le seul et l'unique amour de ma vie et j'ai toujours su que jamais je pourrai vraiment te quitter. J'ai jamais prévu de t'effacer de ma vie d'ailleurs, je patientais juste, qu'un jour toute ma rancune disparaisse et que je puisse à nouveau te laisser régner. Je n'étais pas sûr que ce jour arrive, il y avait toujours le doute mais il a fini par arriver, sans que je fasse quoi que ce soit. Parce que t'es ma moitié. A jamais. »
Et pour la première fois que je le connais, je peux voir un hoquet de sanglot franchir la barrière de ses lèvres, il plaque ses mains sur sa bouche sans réussir à contenir ses larmes. Paniqué, je me précipite sur lui, l'entourant de mes bras, partagé entre l'effroi de le voir dans cet état et le bonheur de le retrouver.
« Je suis tellement désolé, il souffle entre deux sanglots.
- Je sais. Je murmure n'ayant plus aucune colère contre lui. Promets juste de ne plus jamais me briser le cœur...
- T'es le seul que j'ai jamais aimé Jisung, le seul. Dès que je t'ai vu j'ai su que t'étais à moi, qu'on allait vieillir ensemble, mourir ensemble. Dès que je t'ai vu j'ai eu l'impression d'être dans un conte de fée stupide, comme si j'avais eu une révélation et qu'on avait vécu mille vies antérieures. Je te jure que plus jamais je te briserai le cœur, plus jamais je ne prendrai le risque de te perdre. Je peux pas vivre sans toi et c'est pas une façon parler. Du plus profond de mon être je sais que je ne peux pas vivre sans toi. »
J'ai la poitrine comprimée, complètement charmé par sa déclaration. C'est tellement fort que ça en devient affolant voire effrayant. Je ne suis pas plus superstitieux que lui, je ne crois pas spécialement en Dieu mais ma rencontre avec Minho a tout du destin, il me ferait douter sur les origines de l'univers. Je suis peut-être trompé par la chimie de mon cerveau mais ma connexion avec son âme est si réelle qu'elle me donne l'impression d'être invincible.
Je me hisse sur la pointe des pieds pour presser mes lèvres contre les siennes dans un doux baiser, une simple pression chaste et mesurée. Ses lèvres ont le goût salé de ses larmes et ce simple contact m'emplit le cœur.
Je crois que je vais faire une crise cardiaque tellement il me rend heureux. Un immense sourire trône sur mon visage tandis que je passe mes mains sur ses joues pour effacer les traces de son chagrin. Il répond à mon sourire, soulagé, aussi joyeux qu'on puisse l'être.
« Je te remercie Minho, d'avoir été aussi patient.
- Bienvenu chez toi », dit il passant ses bras autour de ma taille et me pressant contre son corps.
Pour toute réponse, je l'embrasse à nouveau, d'un baiser plus passionné sans être fougueux, juste amoureux.
Nous nous endormons l'un contre l'autre, le calme enfin retrouver. Le pardon a quelque chose d'extraordinaire qu'il semble faire disparaître toute trace irritante et lancinante des blessures passées. Loin du goût acide de la trahison qui nous ronge jusqu'à nous faire perdre la tête, le pardon c'est une récompense, tant pour l'un que pour l'autre. Je peux enfin dormir paisiblement dans les bras de la personne qui compte le plus à mes yeux et je troquerai toutes les fiertés du monde pour le ressentir jusqu'à la fin de mes jours.
Ceci expliquant cela, je me lève du lit de Minho plus léger qu'une plume. J'ai un sourire béa sur le visage que personne n'arrivera à ternir. En ouvrant la porte, l'air iodé de la mer a envahi la villa, le soleil réchauffe les murs blancs et immaculés. La douceur du parquet de bois clair sous mes pieds nus est si agréable. Tout est agréable. J'ai l'air stupide je sais mais je suis tellement heureux que je pourrai le crier au monde entier.
« Je vous en prie, continuez à débattre de ma vie privée, »
La voix de Felix me parvient aux oreilles alors je descends les escaliers jusqu'au salon. Je le vois sortir par la baie vitrée et les autres se regardent sans un mot. L'ambiance est un évident contraste avec mon humeur rayonnante. Je m'approche, me grattant la tête et en baillant, sans attendre j'enroule mes bras autour du cou de Minho et je plonge mon visage dans le creux respirant son odeur délicate et fleurale. Je le sens frémir à mesure que je frotte mon nez contre sa peau puis un léger rire s'échappe de sa magnifique bouche. Il vient plaquer un baiser sur le coin de mon crâne et me frotte les bras de sa main libre, alors que l'autre tient sa tasse de café.
« La guerre est terminée. Constate Changbin.
- Quelle guerre ? Demande Minho.
- Bien sûr. Rit Changbin plein de sous-entendus.
- Une guerre se termine mais une autre commence. Qui m'a donné des amis aussi compliqués ? Soupire Chan.
- Vous parlez de Jinnie et Lix ? Je demande en relevant mon visage sans desserrer mon étreinte.
- Ils se sont encore disputés ce matin, répond Changbin en croquant dans son toast.
- Ce sont deux personnes très orgueilleuses. Constate Chan.
- Je sais pas si c'est qu'une question d'orgueil, j'avoue. Je crois que Hyunjin est pas mal paumé ces temps-ci.
- Et Eva ? Il lui a finalement avoué qu'il l'aimait mais qu'est-ce qu'elle lui a répondu ? Demande Chan en regardant Changbin.
- Me regarde pas comme ça, c'est mon amie je te dirai rien.
- Oh pitié ! T'es une vraie commère.
- Tu dois me confondre avec Jeongin.
- Roh accouches te fait pas prier, je me plains à mon tour.
- Mêlez vous de vos fesses pour une fois. Dit il en buvant son thé.
- Ils sortent ensemble ou non ? On devrait savoir, juste pour éviter de faire une gaffe. Je lui dis inquiet.
- Comme hier soir tu veux dire ?
- Hé j'ai rien dit moi ! Je m'offusque. C'est Jeongin qui a fait le boulet.
- Elle n'est pas en couple, ni avec Hyunjin ni avec personne. Elle a eu de l'affection pour lui, ça s'arrête là. Je crois qu'ils ont posé les choses à plat et puis je suis pas sûr qu'il ait juste « avoué ses sentiments ». Il a plutôt vidé son sac, pour faire le deuil une bonne fois pour toute, je pense." Il nous dit en posant maintenant son regard sur le dos de Felix au loin.
Je me détache non sans mal de mon homme et je viens m'asseoir à côté de lui, je lui vole sans vergogne la tartine qu'il venait de terminer, il se laisse complètement faire, habitué. Deux heures plus tard, Jeongin et Seungmin se lèvent et commencent leur petit déjeuner tandis qu'on s'apprête à faire une petite promenade au village. Felix a décliné l'invitation, préférant bronzer toute la journée au soleil, toujours d'une humeur massacrante et ne laissant place à aucune question. Quant à Hyunjin, j'ai vu une sorte de fantôme de lui sortir avec son carnet de dessin dans les mains et longer la plage jusqu'à ne plus être visible sans nous adresser un mot.
Je comprends Chan par moment.
Nous nous promenons toute l'après-midi en couples, je tiens la main de Minho sans aucune gêne le long des rues, il y a bien assez de touristes pour nous camoufler dans la foule. Changbin et Chan sont moins démonstratif mais leur proximité ne laisse pas place aux doutes quand on les connaît bien. Que ça soit quand Changbin achète une glace et laisse Chan en prendre un morceau ; quand la main de Chan glisse dans le bas de son dos alors qu'ils observent des chapeaux de paille sur un stand. Rien que les regarder aussi proche, j'en ai des papillons de fierté, ils sont complémentaires et leur couple à quelque chose de paisible et serein. Loin du tumulte et de la passion orageuse. C'est presque une attirance naturelle qui les unit, en apparence ils ressemblent aux meilleurs amis du monde mais leurs yeux lorsqu'ils s'observent sans que l'autre s'en aperçoit sont ceux d'amant follement épris.
« Arrête de les dévisager comme ça, murmure Minho tandis qu'il regarde une sorte de long collier de perle de bois.
- Mais ils sont trop mignons, je me suis pas rendu compte à quel point ils étaient in love mais c'est vraiment flagrant ! Je m'exclame.
- T'es vraiment naïf par moment. Changbin est amoureux depuis des années mon petit Sung.
- Comment tu sais ça toi ?
- Parce que j'ai des yeux. Et aussi parce que je les ai déjà entendu...Hum....Tu vois.
- Ouais mais ça veut rien dire ça. Ca pouvait être juste du sexe.
- Mouais...Je crois pas trop aux sexfriends. Cites moi deux potes qui ont couché ensemble plusieurs fois sans qu'au moins l'un deux ne soit amoureux ?
- Hum. Felix et Seungmin.
- HEIN !
- Je déconne ! J'éclate de rire. Seungmin est complètement hétéro ! C'est qui le naïf maintenant ?
- Putain tu m'as fait flipper, j'allais vraiment commencer à me poser des questions...Il fait pas bon d'enfermer plusieurs mecs trop longtemps ensemble.
- Sérieusement, tu as sûrement raison. Un coup d'un soir ce n'est pas un sexfriend alors ça compte pas, c'est vrai que tous ceux que je connais ont espéré à un moment donné avoir plus.
- Tu vois. Surtout quand on est des amis proches à l'origine.
- C'est vrai.
Le portable de Minho se met à vibrer. Il regarde son écran et ses sourcils se froncent.
- Il faut qu'on rentre. Dit il d'un ton grave.
- Il y a un problème ?
- Pas encore mais ça va venir.
- Dis moi.
- Apparemment Jeongin a réussi à organiser une fête à la villa.
- Comment ça une fête ? A Bora-Bora ? Mais on connaît personne.
- Bah on est pas le seul groupe présent sur l'île a priori et comme Jeongin connaît tout le monde.
- Super. Chan va être ravi.
- Je pense que c'est plus Changbin qui va être content...Une bonne partie des copines de Chan sont présentes.
- Rah...Je voulais passer une soirée tranquille pour une fois. Je vais tuer Jeongin.»
Nous nous approchons du deuxième couple, Minho montre le message qu'il a reçu de Seungmin à Chan qui lâche le même soupire. Nous rentrons donc contrarier, le soleil commence déjà à entamer sa descente tandis que la musique nous parvient de plus en plus forte.
La villa est déjà noire de monde et nous faisons bonne figure en apercevant plusieurs membres d'autres groupes. Bien sûr Chan est bien plus harcelé, connaissant la plupart d'entre eux avant d'avoir débuté. Ce n'est que lorsque plusieurs filles lui sautent dessus que je peux entrevoir la jalousie sombre et étouffé de Changbin. Il ne répond même pas à leur salutation et préfère s'éclipser pour attraper Jeongin par le bras.
« Qu'est-ce qui t'as pris d'organiser une fête ici ?! Il s'exclame rouge de colère.
- Quoi ? Les autres m'ont dit qu'ils étaient aussi en vacances ici, j'en ai profité !
- T'as pensé un peu aux dégâts qu'ils peuvent causer ? Tu crois que JYP va être heureux de savoir que tu rinces la moitié de l'industrie de la Kpop aux frais de la boîte ?
- Roh mais détends toi un peu ! Ce sont nos amis.
- Les tiens, pas les miens. Il crache en relâchant son bras. Ce sont pas des décisions qu'on prend seul Jeongin, on vit tous ensemble ici, la moindre des choses c'est de demander l'avis des autres. »
Changbin repart, loin d'être calmé, il déambule à travers la folle jusqu'à rejoindre la plage. Je reste perplexe, Jeongin est vexé et se sent coupable en même temps. Il nous regarde avec Minho puis il s'en va, décidant finalement de passer outre et de continuer à s'amuser. Le mal est fait après tout et puis Changbin est bien plus affecté par la présence des copines de Chan que par la fête elle-même, et ça personne n'est dupe. Minho passe sa main dans ses cheveux, fatigué d'avance puis il attrape ma main et nous poursuivons Changbin à l'extérieur, plus pour se rendre compte de l'ampleur des dégâts. Ce pas une simple fête, on dirait que toute l'île s'est réunit chez nous, il y a des gens partout, des chanteurs, des danseurs, des visages inconnus. Comme Chan, Minho est aussi très connu et parfois on l'interpelle, je reconnais à mon tour plusieurs amis et nous discutons agréablement avec eux mais avec une pointe de gêne.
Je regarde autour de moi me sentant submergé par la masse lorsque j'aperçois Felix boire et discuter avec deux membres de TXT. Il a le teint si halé sous les derniers rayons de soleil, il a passé toute sa journée à bronzer ou quoi ? Ses cheveux blonds en ressortent d'avantage et je ne pense pas être le seul à le voir car Soobin appuie de son index sur son nez encore rougissant. Taehyun appuie à son tour et alors que Felix essaie de les repousser en riant je me rends compte qu'il y a comme quelque chose qui cloche dans son sourire. Habituellement le sourire de Felix est pur, solaire, parfois il est malicieux mais à cet instant il sonne faux. Il est comme muer d'une aura sombre et son regard rieur est devenu perçant, songeur tout en étant parfaitement contrôlé. Je n'arrive pas à mettre de mot jusqu'à ce que je puisse apercevoir de l'autre côté de la terrasse, affalé sur le canapé extérieur, entouré de deux filles magnifiques pendues à sa chemise, la même noirceur chez Hyunjin. La vengeance.
« Manquait plus que ça..., je marmonne.
Minho revient vers moi et suit mon regard. Il fait un aller et retour entre les deux garçons et lève un sourcils.
- Laisses les faire.
- Ils sont tellement stupides, c'est énervant.
- C'est pas tes oignons Jisung. Et puis c'est peut-être pas plus mal.
- Ouais t'as raison, ils pourraient aussi se cogner dessus, je dis cynique.
- Parfaitement. Mais surtout, ils finiront comme d'hab' par se sauter dessus. C'est leur cam'.
- Cestàdire ?
- Disons qu'au lieu d'être mignon ils sont plutôt passionnels.
- Sauf que là j'ai l'impression qu'ils vont s'entretuer.
- Encore une fois, laisse faire. Et puis se mettre sur la gueule ça leur fera peut-être du bien.
- Parfois tu me fais peur Minho.»
Il me sourit et pose un baiser furtif sur ma joue.
Je rougis aussi tôt, j'ai peur qu'on nous voie et en même temps, perdu au milieu de la foule, personne ne fait attention à nous. Je me sens privilégier, Minho est assez distant avec la plupart des gens, il peut même paraître froid mais lorsqu'il est avec moi toute sa carapace fond et je peux sentir tout son amour m'envelopper et me protéger du reste du monde.
« Bon foutu pour foutu, si on prenait un verre ? Il me dit alors. La fête est déjà là, c'est trop tard, autant en profiter.
- Ton pragmatisme est imparable. »
Sans se lâcher nous partons donc en direction du plan de travail de la cuisine joncher de diverses bouteilles d'alcool pour se servir. Jeongin a de toute évidence engagé un traiteur car un buffet est également mis à disposition sur des tables le long du mur du salon. L'immense table central en verre a été déplacée je ne sais où pour laisser de la place. La stéréo dernière génération diffuse de la musique dans toute la maison et à l'extérieur, équipé d'enceinte cachée sous les lattes de la terrasse. Lorsque me parvient des notes kizomba d'une chanson brésilienne je tire Minho par le bras et je l'entraîne danser au milieu des autres. Un immense sourire sur les lèvres, je profite de la sensualité des percussions pour me coller à lui, poser mes mains sur les rondeurs de ses fesses moulées dans son magnifique jean noir. Ce n'est pas le genre de musique qu'il affectionne particulièrement mais si c'est pour me voir onduler contre lui, il serait prêt à en écouter toute la journée. Il répond à mon sourire et passe ses mains sur mes hanches, à la frontière du tissu de mon pantalon, puis dans le creux de mon dos, approchant ses lèvres des miennes sans jamais les toucher. Restant à une proximité tentatrice, le regard rivé sur elles. J'ai presque l'impression d'entendre sa voix dans ma tête, qu'elle me susurre à quel point il me désire sans qu'aucun ne son ne sorte de ses quartier de chair pleins de malice. J'effectue une légère pression de mes mains, me mordant la langue pour m'empêcher de lui sauter dessus, de franchir les ridicules petits centimètres qui me séparent de la pulpe rosée de sa bouche. Je sens un frisson le parcourir, il presse ses lèvres entre elles et il reporte maintenant ses yeux bruns sur les miens.
Un instant d'éternité, une fraction de seconde interminable où tous les fantasmes défilent. Où je me rue sur lui, lui arrache ses vêtements, je parcours de baiser sa peau claire, où je sens ses doigts se planter dans ma chair, ses dents me mordiller le torse. Où sa bouche m'embrasse la gorge offerte, les cheveux tirer en arrière, le souffle court et haletant.
Cette simple pensée me fait ravaler ma salive.
« On monte ? Il me chuchote au creux de l'oreille.
Sa voix suave me fait vibrer, je suis complètement hypnotisé.
- Il y a beaucoup de monde, on risque de nous voir.
- Je pense surtout qu'on pourra faire tout le bruit qu'on veut, personne ne pourra nous entendre...
Discrètement il me mord le lobe de l'oreille.
- Putain Minho...Je lâche entre mes dents.
- C'est exactement ce que j'ai envie d'entendre. Je veux que tu cries mon nom, sans cesse alors que je te... »
Je ne le laisse pas finir et je le tire par le bras, brûlant de la tête au pieds, mes pas sont vifs et je me faufile à travers les corps, je monte à l'étage sans un regard un arrière je le pousse à l'intérieur de sa chambre, presque violemment. Je n'ai même pas le temps d'allumer la lumière ou de fermer la porte à clé que je sens son corps se plaquer contre le mien pour s'emparer de ma bouche légèrement entrouverte. Le baiser n'a rien de doux, il gonfle ma poitrine comme si je venais d'apprendre à respirer.
Je suis presque soulevé contre la porte en bois, j'entoure son cou de mes bras et passent mes mains dans ses cheveux. Nos langues se mêlent, se démêlent, ses dents mordillent ma lèvre inférieure m'arrachant un gémissement de plaisir et de douleur. Je tire sur les pans de sa chemise voulant sentir sa peau sous mes paumes, il la retire brusquement, ses cheveux retombent en pagaille devant ses yeux embués de désir, sa bouche encore entrouverte par le baiser intense, il revient à l'attaque et me plaque encore plus fortement contre la porte.
Je peux sentir les moulures se planter dans mon dos alors que ses doigts s'attaquent à ma ceinture. Ces gestes experts, je suis totalement offert à sa dextérité sentant le plaisir me faire tourner la tête. Il s'impatiente, mon t-shirt est jeté dans un coin de la pièce avec une telle facilité que j'en suis sans voix mais sentir enfin la chaleur de sa chair contre la mienne me fait lâcher un râle de bonheur.
Il empoigne mes cuisses et fait remonter mes jambes autour de sa taille d'un geste rapide. Je m'agrippe à ses épaules alors qu'il s'avance jusqu'au lit où il me dépose délicatement. Il se positionne au-dessus de moi, bras tendus, j'ai le loisir de l'observer éclairé par les lumières extérieures qui passent par la fenêtre. Il est essoufflé, bouillant, je glisse mes doigts sur la démarcation de ses muscles, son torse, ses abdominaux, jusqu'au bouton de son jean qui méritent qu'on l'en débarrasse. Il frissonne sentant que mes doigts passent sous le tissu, d'une lenteur calculée je déboutonne le jean puis à pleine main je passe de chaque côté et je le fais glisser le long de ses cuisses m'approchant de ce fait de sa poitrine que je parsème de baiser, passant ma langue sur la pointe de ses tétons. Un gémissement incontrôlable s'échappe de ses lèvres, je me plais à profiter de son point faible et je plaque ma bouche sur le bouton de chair dressé, je le mordille, je le malmène alors que mes doigts s'attaquent au deuxième. Ma main libre passe maintenant sous son caleçon agrippant sa fesse avec force, collant maintenant nos deux bassins l'un contre l'autre.
La tension grimpe à nouveau d'un cran, il s'écarte de moi me faisant décoller de son torse, il termine de retirer son jean et son sous-vêtement bien trop étroit. Je tremble rien qu'à regarde les courbes de son corps nu, il rampe quasiment jusqu'à moi de son regard effervescent, j'ai l'impression qu'il va me dévorer. Soudainement il retire mon pantalon, puis mon boxer libérant mon érection. Je me mords la langue, tandis que ses griffes remontent le long de mes jambes, lentement, lascivement, jusqu'à me faire serrer les draps entre mes mains alors qu'il n'est plus qu'à quelques centimètres de mon intimité. Je peux sentir son souffle chaud, ses doigts si proches que des vagues de chaleur me submergent. Puis il s'écarte, me tire à lui et m'oblige à venir m'asseoir sur ses genoux au bord du lit. Nos deux érections se touchent. Ses bras me tiennent fermement et ses mains glissent à nouveau dans une lenteur manipulatrice jusqu'à l'interstice écartée par ma position. Je me cambre aussi tôt, impatient et déjà en extase.
Sans hésitation je lâche son cou et j'agrippe nos deux sexes l'un contre l'autre pour un mouvement de vas et viens frénétiques. Minho prend ça pour une autorisation car il s'insère lentement me faisant lâcher long et bruyant sifflement. Je plaque mon front contre le sien, transpirant, à bout de souffle sans m'arrêter, sans l'arrêter. Je n'arrive même plus à discerner les éléments qui m'entourent ou encore les élans de plaisir qui transparaissent sur son visage, je suis perdu dans un tourbillon de luxure et je me laisse complètement aller. Chaque mouvement, chaque claquement me fait vibrer de l'intérieur. J'ai l'impression de mourir et de revivre à chaque coup de rein, chaque ondulation contre son bassin.
« T'es magnifique », il souffle entre deux gémissements.
Pour toute réponse je plaque mes lèvres contre les siennes. J'ai l'impression qu'il va encore plus loin, encore plus fort, je suis au bord de la libération et je l'invite à accélérer ce qu'il comprend facilement. Il me soulève légèrement contre lui, cela m'oblige à lâcher nos sexes, m'agripper à ses épaules alors que ses hanches accélèrent, qu'il se mord la langue sous le plaisir montant crescendo, de plus en plus vite, jusqu'à l'extase. Sa voix rauque, mes ongles planter dans ses épaules, la vague de libération nous engloutis et tout devient noir puis parsemer d'étoiles. Il s'écroule en arrière et je l'accompagne dans son mouvement, coller à son torse qui se soulève sous les respirations saccadées. Ses mains tiennent encore mes hanches mais la prise se desserre, j'arrive enfin à ouvrir les yeux et à contempler son visage perlé de sueur.
« Je t'aime Minho, je chuchote du bout des lèvres.
Un magnifique sourire s'étire sur son visage. Sa main droite passe dans mes cheveux découvrant mon front.
- Pas autant que moi.»
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Ah ! Enfin la guerre est finie pour le Minsung :)
Mais elle continue pour Hyunlix...
Dans la suite les premières salves sont lancées et ça tire à balles réelles.
PS : pour la musique brésilienne j'écoutais Te Amo de Calema si jamais ;)
Je fais une petite parenthèse juste pour préciser que je parle souvent d'évènement qui se sont plus ou moins passés, il ne faut pas tenir compte de la réalité de ces évènements, notamment de leur chronologie. Notamment je parle de chansons qui viennent à peine de sortir dans la suite alors que dans mon histoire si on est logique je parle du MAMA de 2021 juste avant (Hyunjin avec une épée enflammée). Ca peut perturber les plus fans d'entre vous qui suivez les péripéties du groupe.
Encore une chose, je connais pas tellement les autres groupes, je les introduis sans respecter ni leur caractère ni leur éventuelle relation avec SKZ, donc encore une fois, faut pas m'en tenir rigueur. Prenez comme ça vient sans réfléchir.
Je me sens obligée de préciser tout ça parce qu'il s'agit quand même d'une fiction dans la réalité du groupe, donc je ne voudrai pas qu'on me dise "mais non c'est pas du tout ça qui est arrivé" ou "c'est pas logique parce que c'était il y a deux ans..."
Je perds peut être mon temps à le dire, vous êtes certainement les lecteurs les mieux avisés, mais on est jamais trop prudent :D
A bientôt
D.
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