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Chapitre 1 - L'immuable couleur du ciel

Histoire écritre pour le défi de kimgoldessstories.

Bonne lecture.

Lâchant du regard les nébulosités au loin, je baissais les yeux pour scruter la terre qui défilait sous moi. J'arrêtais un instant de prendre des photos, déportais mon attention du soleil qui disparaissait par intermittence derrière les volutes de vapeur, me faisant plisser les paupières quelques secondes plus tôt. Je me retrouvais obnubilé par les minuscules formes en dessous de moi, afin d'essayer de comprendre où je me trouvais dans le monde. Je scrutais les différentes couleurs qui peignaient le sol, ne sachant pas nommer avec certitude les villes dont il pouvait s'agir, au vu de leurs ressemblances et de l'impression de petitesse donné par notre altitude.

À quelques kilomètres de l'aéroport que nous allions relier, je reconnu sans mal la ligne familière de monts enneigés qui surplombait ma ville parmi tant d'autres. J'attendais d'y retourner avec plus de hâte que jamais, rassuré que cette semaine de vacances soit enfin terminée.

Le vol pour retourner chez nous se passait sans encombre et j'avais hâte de pouvoir reprendre mon quotidien de lycéen. Le vrombissement de la ventilation, permettant d'atténuer l'odeur des phéromones de la centaine d'hybride qui était installé dans l'habitacle, aurait pu me bercer. Cependant, les exclamations de la personne à mes côtés avait laissé voler ce rêve bien loin. Et pour cause, les gesticulations et les paroles de ma mère me tenaient éveillé ou plutôt à cran. Elle m'ordonnait constamment, plus que me demandait, de prendre des photos du ciel, ainsi que du paysage que nous survolions.

À cet instant-là, j'aurais voulu avoir du temps pour moi. Que ma mère me laisse un peu seul après la semaine que nous avions passée, entourée de notre famille qui se donnait un malin plaisir à émettre des marques aux moindres faits et gestes que j'effectuais. Sans aucun moment de répit en solitaire. Alors ici, ainsi attaché à mon siège, j'aurais voulu pouvoir souffler un peu et ouvrir le carnet que j'avais déposé sur le plateau devant moi. J'aurais voulu avoir le temps et le calme que je recherchais pour me plonger dans mes songes, pour gratter quelques mots sur le papier blanc et laisser l'encre conter avec poésie la pression qui n'avait pas encore quitté mon coeur. J'aurais voulu ne pas avoir eu à faire ma valise avec mes parents, ne pas avoir eu à faire cet aller-retour. Juste rester à la maison.

Une pression, un ènième déclenchement teintant momentanément l'écran de l'appareil photo en noir, puis mon regard quitta l'horizon teinté du bleu ciel qui se reflétait sur la lentille de l'objetif entre mes mains.

Les rayons du soleil avaient de nouveau percés le regroupement de nuage qui avait momentanément caché l'astre. La traînée de lumière illumina mon journal, captant mon attention. Je laissais mes iris dériver dessus et, comme un flash éclairant ma rétine, le cliché glissé entre ses pages, apparut dans mon esprit. J'y voyais les deux garçons, que j'avais rencontrés dans la ville que nous habitions actuellement, m'entourer de leurs bras. Chacun touchant de leur index mes deux joues, m'infligeant une drôle de grimace quelques secondes avant que le retardateur ne s'enclenche, capturant le moment où nous partagions tous les trois un sourire radieux. Exposant les fossettes de Changbin, ainsi que celles de Jeongin alors que j'avais passé mes mains sur leurs épaules pour ébouriffer affectueusement leurs cheveux.

- Jisung, prends en photo ceux là !

Une voix me sortit de mes pensées, en plus du tapotement insistant sur mon épaule et le sourire qui avait commencé à naître sur mon visage disparu. Je serrais légèrement les dents devant sa façon d'agir. L'excitation de ma mère se répandait déjà dans l'air, me prenant le nez tandis que mes yeux suivirent le doigt qu'elle pointait vers les nuages à nos côtés. Les années avaient beau défiler, la frénésie de ses gestes ne diminuait point et sa joie pour aller et venir à travers toutes sortes de territoire non plus.

Je lâchais un soupir silencieux, me répétant mentalement que nous allions bientôt atterrir. Que j'allais bientôt retrouver ma tranquillité et que, plus que tout, j'allais bientôt revoir mes amis. Je devais juste patienter encore quelque temps, entre les petits cris de gaieté de ma mère, ainsi que ses mains bien trop pressées à m'enjoindre de capturer le paysage.

Depuis que nous étions assis, je lui avais plusieurs fois proposé que nous échangions nos places, mais sa réponse restait paradoxalement la même. À croire qu'elle aurait de meilleur souvenir en regardant les clichés si c'était moi qui appuyait sur l'appareil.

J'avais fini par lâcher l'affaire, celle de lui chuchoter la proposition qui me délivrerait, pas celle de remplir la mémoire de la carte SD. J'y avais, en quelque sorte, pris goût ou bien était-ce le fait que je mitraillais le paysage avant même qu'elle remarque que tel ou tel nuage aurait pu être une œuvre d'art. Me permettant ainsi d'éviter que ses coups de coude ou que sa voix trop euphorique, trouble le calme de l'environnement autour de moi.

On avait continué la routine qui s'était installée au fur et à mesure que les années passaient. Moi, l'index prêt à figer l'instant présent et les yeux rivés sur ce qu'il se passait de l'autre côté du hublot. Sans remarquer que ceux de ma mère me regardaient avec tendresse.

Je parvenais pourtant à le deviner lorsque, comme à son habitude, elle passait sa main dans mes cheveux, entortillant mes mèches dorées et brunes entre ses doigts. C'était un geste doux, cependant, j'avais du mal à l'accepter. Alors, je me dérobais silencieusement à son touché, prétextant devoir avancer mon corps vers la vitre pour faire une photo. Ma fuite n'était pas passé inaperçue, car j'entendis un soupir lui échapper et mon père demander ce qu'il se passait, sans aucune forme de discrétion.

Ma mère avait évidemment pu voir l'hostilité qui m'animait lorsque mes oreilles animales avaient battu nerveusement l'air. Son chuchotement me parvint malgré le fait qu'elle s'était penché vers mon père.

Elle savait très bien ce que je leur reprochais, alors pour quelle raison ne m'écoutaient-ils pas ?

L'habitude. Ça aurait été la seule raison qu'ils m'auraient donné s'ils osaient un jour me répondre. Cette foutue habitude. Celle de répéter inlassablement le même cheminement. Ce même manque de communication de la part de mes parents lorsqu'ils organisaient de simples vacances ou, le pire de tout, lorsqu'ils organisaient nos déménagements.

Les années étaient passées, mais la frayeur que je ressentais dès que je franchissais le pas de la porte restait la même. Ça avait beau se répéter, je n'arrivais toujours pas à réduire le choc que je ressentais, inlassablement. Celui qui me faisait m'immobiliser dans l'entrée de ma maison quand j'y découvrais les valises faites. Tournant ensuite sur moi-même pour assimiler le vide qui habitait le salon. Le choc qui plombait mon cœur, m'obligeant à traîner mon corps de pièces en pièces pour voir, impuissant, que les cartons avaient avalés tous les moments que j'avais vécu dans ce lieu. Puis, le ruban de Möbius recommençait dans un nouveau lieu, continuellement. Les secondes défilaient, s'accumulant dans le sablier sans que je sache quand mes parents allaient de nouveau faire table rase de tout ce que j'avais de nouveau vécu.

Tout semblait similaire, dans ma façon de réagir aussi, à part peut-être les pleurs que, petit, je ne parvenais pas à garder et qui s'échouaient sur le sol de la maison, tandis que mes pieds le quittaient définitivement lorsque l'un de mes parents me soulevait pour m'emporter dans la voiture.

Je sentis mon coeur pulser avec hargne, ma gorge se serrer alors que j'essayais de dissiper les pensées qui ne cessaient de vivre dans mes cauchemars. Je me raccrochais à la photo dont un bord corné dépassait de mon journal. Je me raccrochais aux sourires que j'avais avec mes amis au bord du lac, face aux montagnes.

Les rayons qui éclairaient mon journal moururent, cachés par un voile teinté de gris sombre et ma mère revient à la charge, posant sa main sur un de mes bras pour capter mon attention.

À partir de ce moment-là, j'avais laissé l'appareil photo éteint pour le reste du trajet. Peu importe que je prenne des clichés du ciel, du soleil et des nuages. Je les avais vu tellement fois à cette altitude que leurs beautés, dont s'extasiait ma mère, ne me faisaient plus rien. Nous avions des tas de clichés de la sorte à la maison, enfin dans le classeur qui voyageait avec nous de maison en maison.

J'ignorais ensuite la paume qu'elle appuya doucement sur mon genoux. Je continuais de la fuir et, à défaut de pouvoir physiquement m'échapper, je fermais les yeux. Empêchant délibérément, nos iris marrons foncés de se rencontrer. Je pris une grande inspiration, l'âcreté de mes phéromones devait amplement suffir à faire savoir ce que je pensais de cette situation.

J'entendis derrière moi mes grand-parents paternels interroger mon père, eux aussi s'inquiétaient de la note prononcée de cannelle dans l'atmosphère, malgré ma condition de beta. Comment mon père aurait-il pu savoir ce qu'il se passait entre sa femme et son fils, lui qui était comme toujours concentré sur son travail, son ordinateur portable posé sur la tablette à sa disposition.

- Jisung, qu'est ce qu'il se passe ? J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?

La voix de ma mère avait fait frémir les petites oreilles rondes que j'avais hérité de mon hybridation avec le rongeur agouti d'Azara. Je me contentais de l'ignorer. Comment pouvais je lui dire que c'était son enthousiasme à voyager et à ne pas aimer avoir un point de repère fixe qui me faisait si mal. Qui me faisait craindre de rentrer à la maison et qui, durant ma jeunesse, m'avait fait me refermer sur moi-même.

Je me tournais vers le hublot, laissant la lumière du soleil et celle du spot au-dessus de moi réchauffer les poils dorés, bruns et noirs qui couvraient une partie de mes mains. J'avais pourtant l'impression d'être frigorifié lorsque j'enserrais le coussin qui maintenait confortablement ma tête contre la paroie de l'appareil. Je n'avais qu'une hâte : retrouver la ville qui abritait mon quotidien depuis un peu moins d'un an. J'espèrais bien que la venue de mes grands parents fassent cesser les déménagements que mes parents m'avaient imposés depuis douze ans, lorsque nous avions quitté le foyer de la femme derrière moi alors que je n'avais que cinq ans.

Le stress du voyage retombait enfin. Je ne pu réfréner le soupir agacé qui m'échappa et, comme si elle avait entendu mon souffle et mes pensées, ma grand-mère passa sa main entre la carlingue et mon siège. Déposant ses fins doigts, blancs striés de rides, sur mon épaule pour la caresser dans une étreinte tendre que j'acceptais avec soulagement. J'avais conscience que mon comportement était excessif. J'avais besoin de décharger ce trop plein dans les pages du carnet dont la couverture ne cessait de passer de l'ombre à la lumière.

La semaine de vacances touchait à sa fin. J'allais retrouver les amis que j'avais eu temps de mal à me faire à cause de cette peur constante de devoir partir vers un nouvel inconnu. Trimballer comme un bagage pour le seul plaisir de mes parents.

Le stylo plume sur le papier, je me déchargeais momentanément de mon fardeau tandis que j'entendais le rire de mon grand-père derrière moi. La main de sa femme avait quitté mon épaule avec douceur pour, je le savais, rejoindre les paumes de son âme soeur.

Je relevais la tête vers le hublot, détachant mes yeux des courbes que ma plume avait laissées sur le papier illuminé par le soleil. Mes mains et mon profil finirent par ressentir sa chaleur, celle qui, dans quelques jours, allait signifier le début de l'été. Je continuais à écrire, le poing de mon autre main fermé sur mon visage pour cacher le sourire qui se forma sur mes lèvres lorsque, derrière moi j'entendis les deux tourtereaux, qu'étaient mes grands parents se chamailler comme à leur première rencontre, à en croire les souvenirs qu'ils me partageaient sur ce moment.

Je secouais la tête, rejoignant les rires qu'ils partageaient tous deux.

Je laissais mes yeux s'attarder sur la main en contact avec les songes que j'écrivais, fixant avec fascination les poils de mon hybridation. Le soleil et la lumière au-dessus de moi faisaient resplendir les poils dorés éparpillés entre d'autres bruns et noirs. L'été ne faisait que poindre le bout de son nez que déjà, j'avais hâte de voir la neige scintiller tout autant que mes poils couleur or. Les flocons blancs n'étaient pas la seule chose que j'attendais de cette saison. Elle signifiait aussi le passage des examens et la fin du lycée. Même si je n'étais pas encore sûr de ce que j'allais faire plus tard, j'avais hâte de les passer.

J'avais encore plus hâte d'organiser mon déménagement. Le seul que je souhaitais. Le seul que personne ne m'aurait imposé.

J'écrivais ce qu'il me passait par la tête, sans essayer d'appliquer à mes mots le tempo qui, d'ordinaire, faisait danser ma conscience. J'eus un sourire. J'étais simplement heureux de rentrer chez moi.

Quand je releva mon crayon plume, l'encre noir brilla avant que le papier absorbe sa lueur, ternissant sa couleur. Comme lorsque la lune faisait luire la dorure de ma fourrure, avant de ternir ma vision, absorbant toute l'énergie que le soleil me confiait en journée.

[02/07/2024]

Bonjour =]

C'est donc un premier chapitre où ... en soit il ne se passe pas grand chose, mise à part une présentation de ce qui va être notre personnage principal !

Il soulève plusieurs points qui vont peut être devenir le sujet de cette histoire 🤭 ...

À bientôt pour la suite.

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