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Bonus : La Naissance D'Artoria


Eh oui ça fait longtemps !! Je ne pensais pas faire un chapitre supplément, mais cette histoire et ses personnages me manquaient trop T_T En plus, j'ai un grand besoin d'écrire, ça me démange haha Ici, vous aurez affaire un OS ( je ne sais pas si ça correspond vraiment à ce que je veux faire mais bon).

Comment j'ai eu l'idée de ce chapitre ? Eh bien j'ai eu cours d'embryologie en Paces, et je me suis demandée : comment s'est passé le premier accouchement d'Olympe, dans un temps similaire au Moyen-Age ? Et donc j'ai été particulièrement inspirée ! Ici, je vais tâcher d'être la plus réaliste possible quant à l'accouchement, même si je passerai beaucoup d'étapes en étant du "point de vue" de Link.

Alala, j'ai été émue 😢 (je suis bien trop sensible, c'est dingue). Du coup voici le chapitre en question ! J'espère qu'il vous plaira :)

(PS: mon correcteur automatique m'a lâchée, j'ose espérer que j'aurais corrigé assez de fautes. Sinon, n'hésitez pas à me les signaler...)

***

Par une fin de matinée pluvieuse, au ciel assombri par d'épais nuages, Link enseignait tout son savoir aux futurs chevaliers de la reine Zelda. Des jeunes aspirants particulièrement motivés qui se seraient bien entrainés sous la pluie si leur maître ne leur avait pas interdit de le faire. Le mois d'octobre était déjà bien entamé, les températures commençaient à chuter et ce n'était pas le moment de tomber bêtement malade pour ensuite mourir d'une pneumonie !

Malgré la forte hausse de natalité, la moindre vie humaine demeurait primordiale pour la reconstruction du royaume. Reconstruction estimée à une petite trentaine d'années pour retrouver sa puissance d'antan.

Voyant ses élèves fatiguer de plus en plus, Link leur accorda une pause d'une trentaine de minutes. Inutile de se tuer à la tâche... Pendant ce temps, le dernier Prodige alla voir sa grande amie pour s'assurer que tout allait bien. Il traversa les nombreux couloirs qui le séparaient de la salle du trône, mais il n'y trouva pas Zelda. Il se dirigea alors vers son Etude, une nouvelle pièce récemment aménagée. Et effectivement, elle menait des recherches sur une forme dérivée de la technologie Sheikah, plus performante.

- Je pensais que tu enseignais, aujourd'hui. dit calmement Zelda en levant les yeux vers lui.

- Ils ont eu droit à une demi-heure de répit. répondit-il en s'approchant du bureau, un léger sourire sur les lèvres. Est-ce que tout va bien ?

La blonde opina légèrement en souriant à son tour.

- Oui, je te remercie. Link, j'avais justement un service à te demander.

Il afficha un air surpris.

- Est-ce que tu pourrais me dénicher un cœur antique ? lui demanda-t-elle en se levant. J'ai besoin d'une source d'énergie pour un futur projet.

Zelda s'abaissa et lui montra des débris, visiblement très embarrassée.

- J'ai surexploité le dernier que tu m'avais apportée...

Le Héros leva les yeux au ciel en se retenant de rire mais finit par lui promettre d'en trouver un rapidement. Avec toutes les carcasses de Gardiens qui jonchaient la Plaine d'Hyrule, il n'aurait pas trop de mal à en trouver un encore intact. Les deux élus discutèrent encore quelques instants puis Link dut rejoindre ses élèves. Dans les couloirs, il pensait déjà aux meilleurs conseils qu'il pouvait donner en fonction de ses apprentis. Ils faisaient sa fierté, quelque part !

- Link ! Par Maudrid ! T'ES OÙ ESPÈCE DE CHIURE ?! s'écria Elzier, retourné à Panah pour revoir Eldry.

Le jeune homme sursauta puis finit par grommeler en lui reprochant de lui avoir donné un peur bleue.

- C'est toujours un plaisir de t'entendre, Elzier. maugréa le Héros en accélérant le pas. Toujours aussi courtois.

- Oh, excusez-moi, j'ai dû me tromper d'humain. Je devais annoncer à un crétin que sa femme avait perdu les eaux, mais autant pour moi. répliqua l'elvësch.

Le blond se figea brutalement alors que son visage blêmissait à vue d'œil. Dans sa poitrine, son cœur avait raté battement.

- O... Olympe va accoucher ? bredouilla-t-il, dérouté par la nouvelle.

- Oui ! Enfin c'était il y a presque deux heures, tout ça.

Elzier parut réfléchir un instant.

- Olympe avait tellement mal au ventre qu'elle a mis du temps avant d'avoir la force pour me le dire. Comme t'es le père, j'étais bien obligé de t'annoncer la nouvelle.

Link fit demi-tour et se mit à courir en direction des écuries, son cœur martelant fortement sa poitrine.

- Je vais la rejoindre de suite ! lui annonça-t-il après avoir esquivé une domestique.

Il croisa un garde dans le couloir.

- Allez dire à mes élèves de rentrer chez eux ! J'ai... J'ai une urgence !

L'homme, perdu, acquiesça sans comprendre et s'empressa d'exécuter l'ordre. Link rejoignit rapidement Jack, le scella en un tour de main puis le tira en dehors du box. Le galopin de l'écurie ouvrit la porte tandis que le Héros enfourchait sa monture. Il tira sa capuche sur sa tête puis lança son cheval au galop afin de ne pas perdre de temps.

Dehors, la pluie battait son plein, fouettant fortement son visage et obstruant grandement son champ de vision. Certes, il faisait froid. Mais Link ne ressentait rien à part le stress de devenir père. Il voulait arriver à temps pour soutenir Olympe ! Mais surtout, il avait peur de la perdre. Il n'était pas rare qu'une femme meurt à l'accouchement, voire après à cause d'une infection. Infection qu'il pourrait soigner avec une fée, dans ce cas-là. Mais sinon... Link secoua la tête. Il ne voulait pas penser aux potentielles conséquences dramatiques. Ce qu'il ne savait pas, c'était que le travail, chez une femme enceinte, durait plusieurs heures, et donc que le bébé ne serait pas encore là à son arrivée.

Les futurs parents avaient déjà trouvé un prénom en fonction du sexe de l'enfant. Presque neuf mois sans savoir s'il s'agissait d'un garçon ou une fille... Il leur tardait de savoir ! Link poussa une exclamation pour ordonner à son cheval d'accélérer. Le temps pressait, chaque seconde écoulée rendait Link d'autant plus anxieux. Si Zelda n'avait pas décidé de garder la tablette Sheikah pour elle, il se serait bien téléporté... Mais la reine en avait tant besoin qu'elle ne pouvait se permettre de la prêter.

OoO

Presque deux heures plus tard, mouillé jusqu'aux os, Link entama la côte qui menait au village d'Elimith. Les sabots de Jack s'enfonçaient dans la boue, son souffle rauque était masqué par le bruit de l'averse. Aux portes du village, Renou vit le Héros arriver au galop sans même se soucier de ralentir. Le gardien du village écarta soudainement les bras et s'interposa sur son chemin, l'air grave.

- HALTE ! s'exclama-t-il puissamment.

Jack se cabra tout d'un coup en hennissant, forçant Link à tirer machinalement sur les rênes.

- Les chevaux circulent au pas par temps de pluie, Link ! Tu l'as déjà oublié ?

L'étalon fit quelques pas sur le côté en ahanant. Le jeune homme bondit soudainement à terre et s'élança en direction de sa maison, manquant de glisser sur la terre boueuse en se propulsant.

- Eh ! Prends ton cheval avec toi ! s'indigna Renou en le voyant rapidement s'éloigner.

Jack se mit tout seul à la poursuite de son cavalier, ce qui déboussola d'autant plus le pauvre gardien. Le Prodige passa le pont en courant puis ouvrit la porte d'entrée, à la volée et haletant.

- Olympe !! s'écria-t-il en regardant en direction de la mezzanine.

Un visage familier se présenta alors à lui : Torink, le médecin du village, se pencha par-dessus la balustre et lui offrit un grand sourire.

- Eh bien, Link ! Ce n'est pas trop tôt !

Dégoulinant, le blond rabattit en arrière sa capuche puis monta les marches quatre à quatre avant de trouver la doyenne du village, accompagnée d'une sage-femme, entourer le lit où Olympe était allongée. Le visage contracté par la douleur, celle-ci se tenait le ventre et serrait les dents. Lorsqu'elle vit Link, elle tenta d'esquisser un sourire, peu convainquant.

- Les déesses soient louées... murmura-t-elle, fatiguée. Elzier t'a bien prévenu...

Le voir dans cet état, la poitrine se soulevant rapidement à cause de son souffle court, réussit à l'amuser quelques instants avant qu'elle ne grimace de nouveau. Mais Link ne réagit pas. Il était dans un état tel qu'il se sentait perdu.

- Allons, mon garçon ! Ne reste pas planté là et viens voir ta femme. lui intima Torink en venant éponger le front en sueurs de la future mère. Le petit devrait arriver dans plusieurs heures.

Link déglutit puis vint s'agenouiller auprès de la châtaine qui tourna la tête vers lui. Olympe lui tendit la main et attendit qu'il la prenne pour ajouter :

- Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas.

- Ce serait plutôt à moi de te dire ça... soupira-t-il en resserrant ses doigts autour de sa main.

- Par les déesses, Link, tu es plus pâle que moi...

La jeune femme ne put s'empêcher de rire avant de gémir à cause de son ventre. La doyenne fit remarquer que rire parvenait à la détendre, ce qui facilitait l'accouchement. Pourtant, rien ne parvint à calmer ses douleurs, qui devinrent de plus en plus fortes au fur et à mesure que le temps passait. Plus tard, Olympe se retenait de pleurer pour ne pas plus affoler Link, et exerçait par conséquent une force monstre sur sa main, la rendant d'une grande blancheur.

- Mathilde, apporte-moi une bassine d'eau chaude. pria la doyenne pour tenter d'apaiser un peu la châtaine.

La sage-femme s'empressa d'aller faire chauffer de l'eau.

- Tiens bon, petite. Dans une heure ou deux, tout sera fini. lui dit gentiment Torink en vérifiant une dernière fois que ses instruments étaient propres.

Le souffle court, Olympe acquiesça lentement. Elle montrait de plus en plus des signes d'épuisement. Et elle n'osait pas se plaindre. Quant elle sentit une douce pression sur le dos de sa main, une chaleur réconfortante l'enveloppa et la fit tourner la tête pour voir Link lui embrasser la peau. C'était tout ce qu'il pouvait faire pour elle.

- Si tu as besoin de quoique ce soit, dis-le moi. lui souffla Link, les sourcils froncés par l'anxiété.

- Ta... Ta présence me rassure... répondit-elle avant de fermer fortement les yeux. Ah !!

Mathilde remonta à ce moment-là et posa la bassine et sol avant que la doyenne n'y plonge un linge. Tout se passa pour le mieux jusqu'à ce qu'Olympe pousse un cri bien plus forts que les autres en se tordant de douleur. Impuissant, le Héros se figea en lançant un regard dérouté à Torink.

- Par Hylia, ça commence ! s'exclama le médecin en réajustant son habit de travail.

Les deux autres femmes s'activèrent alors que la future maman poussait un nouveau cri en manquant de se cabrer. Jamais Link ne fut aussi pâle qu'à ce moment-là, ce qui poussa la doyenne à agir.

- Jeune homme, sortez vite d'ici !

- Mais... Mais... bredouilla-t-il en se relevant en titubant.

Elle le poussa vers les escaliers.

- Prodige ou non, vous avez certes déjà vu des scènes dures mais croyez-moi, vous n'êtes pas encore prêt pour assister à un accouchement.

Link fut mis à la porte, sous la pluie, et jeta un regard plaintif à la vieille femme.

- Des hommes qui se croyaient capables de voir ça, j'en ai vu ! Rares sont ceux qui n'ont pas été traumatisés.

- Mais... Olympe...

- Elle n'a pas besoin de vous ! Nous viendrons vous chercher en temps voulu.

Et sur ce, elle lui claqua la porte au nez sans même lui laisser le temps de répliquer. Les cheveux ruisselant d'eau et tombant sur son visage, l'expression du jeune homme fut si déconcertante qu'elle aurait attendri bien des personnes. Que pouvait-il bien faire ? Rien, à part entendre les encouragements de la sage-femme et de Torink. Par moments, un hurlement insupportable pour le Héros le forçait à se boucher les oreilles pour ne pas en souffrir. Il avait un telle envie de courir la rejoindre, mais ça ne servirait à rien. Olympe devait survivre. Elle survivrait...

Un nouveau cri déchira l'air et faillit lui faire perdre l'équilibre. Link se rattrapa au mur de la maison et y prit appui, le regard perdu dans le vide. Jamais il n'aurait cru que cela se passerait ainsi. Les exclamations affolées de la doyenne firent brusquement accélérer son rythme cardiaque, devenu si puissant qu'il peina à respirer. Les minutes devinrent pour lui des heures, le plongeant dans une sorte de solitude accablante.

La porte grinça alors à côté de lui et le Torink apparut sur le palier, un sourire sur le visage malgré sa fatigue. Son espèce de blouse verte était par endroit tachée de sang ou mouillée. Le blond n'avait pas remarqué que les cris avaient cessé à cause du choc.

- Tu peux entrer, mon garçon. C'est terminé. lui affirma la médecin en lui laissant assez de place pour passer.

Machinalement, Link revint dans la pièce principale et écouta les moindres sons. Pourtant, un lourd silence régnait. Un silence si peu rassurant qu'il imagina de suite les pires scénarios.

- Allons ! Monte au lieu de rester figé comme un piquet ! s'exclama Torink en lui tapotant l'épaule.

Link sursauta mais finit par monter lentement les marches, comme si le temps avait ralenti. Et quand il fut à la moitié des escaliers, un faible cri s'échappa de la mezzanine et le fit s'arrêter une nouvelle fois, les yeux écarquillés. Sa poitrine se serra fortement et le fit frémir. Lentement, il reprit sa montée et le lit, dans un piteux état, apparut. Les yeux cernés et tenant une petite boule de chair sur sa poitrine, Olympe tourna difficilement la tête vers lui et murmura son prénom, les yeux embués. Quant à la doyenne, qui avait nettoyé ce qu'il fallait pour ne pas trop choquer le jeune homme, elle se tourna vers lui et lui offrit un sourire serein.

- Félicitations, Link. C'est une magnifique petite fille.

- C'est... une fille ? souffla-t-il, perdu.

Il s'approcha une nouvelle fois de sa femme et découvrit pour la première fois leur enfant, encore un peu enveloppée d'une fine couche de vernix caseosa. Elle respirait rapidement, les yeux fermés et les traits tirés. On pouvait nettement discerner de fins cheveux blonds. Link crut que ses jambes allaient le lâcher et il tomba à genoux près d'elles, les yeux papillonnant pour chasser ses larmes d'émotion.

- Link, donne... donne-moi ta main. lui pria Olympe, tout aussi touchée.

L'hylien la lui tendit doucement et elle la lui attrapa avant de la poser sur la tête de leur fille. Le cœur de Link rata un battement en sentant ce petit être sous ses doigts et un puissant sentiment le submergea, un sentiment que seul un père pourrait ressentir. Il n'avait plus de véritable famille depuis que Ganon avait décimé une grande partie du royaume, dont ses parents. Il avait tout perdu, Zelda étant la seule personne encore vivante qu'il avait connu et grandement apprécié par le passé. L'arrivée d'Olympe avait déjà marqué un grand tournant dans sa vie. Alors l'arrivée de cette enfant... Link vint poser sa tête au creux du cou de la jeune femme, touchant aussi le crâne de leur fille. Le jeune homme ne put s'empêcher de fondre en larmes pour témoigner toute sa reconnaissance envers sa femme, sous le regard attendri des autres adultes.

- C'est notre petite Artoria. sourit Olympe en tenant bien sa fille au chaud contre elle. Regarde comme elle est calme...

Link releva la tête vers le nouveau-né et s'essuya les yeux en opinant.

- Elle est comme son père ! s'enthousiasma Torink en nettoyant ses mains.

- J'aurais plutôt dit l'inverse. le contredit la doyenne en réfléchissant. Enfin, il est temps pour moi de rentrer. Tout cela m'a bien fatiguée... Mathilde, je te laisse te charger du reste.

La sage-femme la remercia d'avoir été présente puis elle demanda la permission pour prendre Artoria afin de la nettoyer et de l'habiller, ce qu'accepta Olympe, absolument exténuée. Elle finit même par s'endormir malgré sa volonté de rester éveillée. De son côté, Link observa cette toute petite hylienne qui balbutia lorsqu'elle fut dans la bassine d'eau tiède. Artoria se mit alors à pleurer mais il parvint à la calmer en caressant délicatement l'une de ses petites oreilles pointues. Elles étaient semblables à celles de sa mère. Certainement avait-elle hérité de son incroyable ouïe.

- C'est un bien beau bébé. lui affirma Mathilde, une hylienne récemment installée à Elimith.

C'était une femme rousse aux quelques taches de rousseur.

- Elle me parait un peu plus frêle comparée à tous les bébés que j'ai pu voir, mais elle est en pleine forme. Regardez-moi ces yeux...

Les paupières du nouveau-né s'étaient légèrement relevées et laissaient apercevoir des iris d'un joli bleu ressemblant fortement à ceux de son père.

- Certains pensent que les bébés ne voient pas bien à la naissance. Mais personne n'a encore plus le prouver. lui apprit-elle en sortant Artoria de son bain.

Mathilde l'enveloppa dans une large serviette pour la sécher puis lui passa les vêtements qui avaient été prévus, bien que légèrement trop grands pour Artoria.

- Je... Je ne pensais pas... commença Link avant de s'arrêter, trop ému pour continuer.

La sage-femme sourit.

- Qu'un bébé était ainsi ? Cette impression est très courante chez les jeunes parents. Un être si fragile, si inoffensif... La nature fait bien les choses. Vous voulez la tenir ?

- Je peux ?

Elle rit face à tant d'hésitation.

- Par Nayru ! Bien sûr, puisque je vous le propose ! Cependant, faites très attention à la tête.

Link acquiesça et prit nonchalamment sa fille dans ses bras. Ce fut un tout nouveau sentiment, une joie mêlée à une immense fierté. Il ne pensait pas qu'elle serait aussi légère... La Lame Purificatrice paraissait six fois plus lourde, à côté. La tête du bébé reposait contre sa poitrine, et cela lui réchauffa le cœur.

- Bon sang... Si j'avais ma tablette, j'aurais bien aimé prendre une photo... soupira le Héros en souriant.

Il regarda alors Olympe et son regard s'adoucit d'autant plus.

- J'espère qu'elle récupèrera vite... Je ne voudrais pas être le seul à profiter de cette naissance.

La lumière de la pièce s'obscurcit alors, ce qui attira l'attention de Mathilde et du jeune homme. Ils tournèrent la tête vers la fenêtre et découvrirent un grand iris jaune qui fixait Artoria, la pupille rétractée pareille à celle d'un chat. Link sursauta tandis que Mathilde hurla de frayeur en ayant un brusque mouvement de recul. Le nouveau-né se mit alors à pleurer mais Olympe demeura plongée dans un profond sommeil.

- Par les déesses, Elzier ! s'emporta Link en descendant les escaliers, sa fille toujours dans ses bras. Tu aurais pu nous avertir de ta présence !

- C'est un bien beau morceau de viande que tu tiens entre tes mains, Link. se réjouit l'elvësch en se léchant les babines.

Il marcha en direction de Link, sur le palier de sa porte. Le Prodige lui jeta un regard noir et la pluie avait cessé depuis peu de temps.

- Tu n'es pas drôle, piètre humain. grommela la créature en se baissant pour venir renifler le bébé. Elle a la même odeur que sa mère.

- Olympe a beaucoup souffert ! Comment est-ce que tu peux faire des blagues aussi horribles ?!

Elzier grogna en secouant la tête.

- Figure-toi que j'ai cru mettre bas avec elle. Je ne pensais pas que le Lien irait jusque-là...

Le nouveau-né s'était de nouveau calmé et s'était déjà endormi dans les bras de son père. La créature ne put en rester de marbre.

- Pour un petit d'humain, il est plutôt mignon. Tu peux remercier Olympe.

Elzier lui tourna le dos.

- Oui. sourit Link.

Artoria émit un faible bruit qui ne manqua pas d'attendrir l'elvësch, décidant alors de lui refaire face et de la toucher avec le bout de son museau. Délicatement, Link prit la main de sa fille et vint la poser sur la truffe. Elzier frissonna en percevant à peine ce tout petit membre, puis il releva la tête.

- Mouais. Elle est pas bien robuste, c'te petite. dit-il en secouant la tête. Appelle-moi quand Olympe sera réveillée.

- Je n'y manquerai pas. lu répondit le blond avec sérénité.

La créature tiqua puis alla s'envoler au loin pour vaquer à ses occupations le temps que sa grande amie reprenne conscience. Bien qu'il ne le montra pas, Elzier était ravi d'avoir fait connaissance avec ce nouveau-né à l'avenir prometteur. Il espérait d'ailleurs qu'Artoria ne finisse pas comme son père en ayant la grosse tête et en étant trop sûre d'elle. Olympe méritait d'avoir une vie calme, par Maurdrid ! Haut dans le ciel, Elzier ricana. Il sentait que ce ne serait pas la seule enfant. Olympe avait toujours voulu fonder une grande famille.

- Si le père pleure à chaque fois comme une madeleine, je vais finir par me jeter d'une falaise !

OoO

Assis à la table de la pièce principale, Link sculptait un morceau de bois à l'effigie de l'Epée de Légende. Il peaufinait les détails et n'était pas peu fier du résultat. Olympe arriva alors en tenant le petit Celian dans ses bras, âgé de trois ans et quelques mois. Elle prit place à côté de Link et sourit en l'observant faire.

- Je ne pensais pas que cette épée pouvait autant te manquer. lui dit-elle en plaçant correctement son fils sur ses genoux.

- La première fois que je l'ai tenue en mains, j'ai eu l'impression qu'elle avait toujours fait partie de moi. avoua le Héros après avoir soufflé pour enlever les copaux de bois. Maintenant qu'elle est gardée au château, je me sens un peu dénudé...

- Zelda ! s'exclama l'enfant en levant une main en l'air.

Sa mère l'abaissa doucement.

- Oui, la reine Zelda est là-bas. D'ailleurs, Artoria n'est toujours pas rentrée. Tu penses qu'elle joue avec ses amis ? demanda Olympe en reporta son attention sur son amant. Le soleil devrait se coucher dans moins d'une heure, je ne voudrais pas qu'elle ait peur.

Link ne put s'empêcher de rire en rangeant sa statuette dans sa poche, sous le regard inquiet de sa femme. Pour lui, il était évident qu'il n'y avait aucun problème. Il se leva, s'étira les bras et offrit un air assuré à Olympe.

- Ce n'est pas un peu d'obscurité qui va l'effrayer ! Il n'y a que dans les contes de fées où les fillettes ont peur de la nuit tombée.

La châtaine fit la moue et soutint que chacun avait ses propres peurs, par conséquent certaines personnes devaient bien craindre la nuit. Une fois la conversation terminée, Link sortit et s'en alla vers la rue principale du village à la recherche de sa fille. Il savait sa fille aussi aventurière que sa mère, et aussi "imprudente" que lui. Malheureusement, à presque huit ans, elle n'avait pas réellement conscience des risques qui pouvaient l'entourer. Comme à son habitude, il la trouva dans un des champs, au bord du village. Mais cette fois-ci, elle était seule et malmenait un épouvantail en le frappant avec son bâton. Lorsqu'Artoria entendit son père s'approcher, elle cacha l'objet derrière son dos, l'air de rien.

- Je peux savoir ce que tu faisais à frapper ce pauvre bonhomme ? lui demanda-t-il avec une pointe de sévérité dans la voix.

- Rien, papa.

Il fronça les sourcils puis lui tourna le dos en commençant à s'éloigner, sachant pertinemment qu'elle le suivrait pour rentrer. Soudain, l'hylien se retourna et para l'attaque de son fille avec son avant-bras.

- Ce n'est pas aujourd'hui que tu m'auras. lui lança-t-il en souriant narquoisement.

La petite blonde claqua de la langue et lança son bâton au loin en maugréant.

- C'est pas juste, tu ne te laisses jamais faire. grommela Artoria en fourrant ses mains dans ses poches.

- Quel adversaire serait assez fou pour se laisser pourfendre ?

Tous deux se dévisagèrent un instant, comme s'ils s'étudiaient, puis la fillette se mit à courir en direction du village en riant.

- Tu ne m'attraperas pas ! s'exclama-t-elle en se faufilant entre les tiges de blé.

Link esquissa un sourire et se lança à sa poursuite en prenant soin de ne pas la rattraper de suite. Pour son âge, elle courait plutôt vite... Mais certainement pas assez pour le semer. Artoria bouscula quelques passants sur son passage et vit enfin la montée qui menait à sa maison. Elle sentait sa victoire ! Jusqu'à ce qu'une forte poigne s'exerça sur ses hanches et la souleva, ce qui lui arracha un cri de surprise. Link la posa sur ses épaules et la tint fermement malgré l'agitation de sa fille.

- Pose-moi !! s'écria-t-elle en lui tapant sur la tête.

Son père lui rit au nez et continua son chemin, accablé par les protestations de sa fille. Plus le temps passait, plus elle lui ressemblait bien qu'elle ait quelques traits de sa mère. Une fois dans leur jardin, Link la reposa et elle s'empressa de courir chercher ce qui ressemblait à un arc, derrière l'écurie.

- Regarde, j'ai fait des progrès ! lui annonça-t-elle en revenant avec son carquois.

Elle plaça une flèche sur la corde, confiante, et se plaça à moins de dix mètres du chêne vert. Link croisa les bras et observa attentivement. La blonde décocha sa flèche qui fendit l'air avant de passer à côté du tronc pour disparaitre dans le vide. Déconcertée, Artoria laissa sa bouche béante en signe de profonde déception. Le Héros vint alors lui caresser chaleureusement l'arrière de la tête.

- Il y a des jours où nous ne réussissons pas, tu sais. Ne te décourage pas pour ça.

Artoria plaça son avant-bras devant ses yeux et se mit à sangloter, triste de ne pas avoir pu montrer à son père ce qu'elle avait appris. Touché, Link se baissa devant elle et la prit par les épaules pour la consoler. Mais rien n'y fit. Il finit par soupirer quand une idée lui traversa l'esprit.

- Attends-moi ici, Artoria. Je reviens.

Il courut vers l'écurie, attrapa une pomme puis s'engouffra dans le cabanon accolé à la maison, sous le regard interrogateur de sa fille. Quant à Olympe, elle était sortie avec Celian après avoir entendu ce qu'il se passait. Link revint et donna la pomme à sa fille. Dans son dos se tenait l'arc de Revali et son éternel carquois.

- Quand je te le dirai, tu la lanceras le plus haut possible, d'accord ?

La petite opina en séchant ses larmes et fixa la pomme alors que son père montait à une échelle, posée contre le mur.

- Par les déesses, il a décidé de faire son intéressant... soupira Olympe, toutefois amusée en comprenant ce qu'il voulait faire. Ma fille, ton père n'est vraiment pas quelqu'un d'ordinaire, crois-moi !

Dans ses bras, Celian pointa son père en demandant nonchalamment ce qu'il faisait sur le toit de la maison. Sa mère lui souffla d'observer.

- Artoria, maintenant ! s'exclama le Prodige, excité à l'idée de faire un peu d'exercice et de montrer à ses enfants ce dont il était capable.

L'enfant hésita un instant puis obéit en lançant le plus haut possible le fruit. Son père s'élança alors dans le vide, un grand sourire aux lèvres. Artoria sentit l'air se compresser autour d'elle, bloquant ses poumons et l'empêchant totalement de se mouvoir. Elle put seulement voir son père attraper son arc, s'emparer d'une flèche et viser la pomme avec un grand sérieux. Le plus incroyable, c'est cette sensation du temps arrêté alors que lui seul était capable de bouger. Link décocha sa flèche et le temps reprit brutalement son cours, ce qui entraina indéniablement sa chute de plusieurs mètres. La flèche traversa la pomme et la fit exploser tant sa puissance était grande. Seul un véritable arc de guerre pouvait avoir un tel effet.

Alors qu'Artoria demeurait figée de stupéfaction, Link se réceptionna mal au sol et gémit en tombant à la renverse, affolant sa femme.

- L'imprudent ! s'écria Olympe en accourant vers lui. Link, tout va bien ?!

Elle se jeta presque à ses pieds et s'assura qu'il ne s'était rien ouvert. Fort heureusement, il n'avait qu'une petite éraflure sur la main. Son cœur battant bien trop rapidement dans sa poitrine, Olympe frappa le blond sur le torse en lui reprochant de lui donner inutilement des frayeurs. Désolé, il passa une main sur sa nuque en s'excusant, comme toutes les fois où il avait fait une bêtise.

- Sauter de dix mètres, tu es fou ! continua-t-elle en l'aidant à se relever. Tu imagines si notre futur enfant naissait sans père ?!

- Ne dis pas n'importe quoi, voyons... Ce n'est pas une chute de cette hauteur qui va me tuer...

- Te briser le cou, si !

Il leva les yeux au ciel en soupirant.

- Tu exagères un peu, tu sais. sourit-il en la prenant dans ses bras.

Le couple s'étreignit tandis que Celian, plus loin, tirait la langue en les voyant. Quant à Artoria, elle n'était toujours pas sortie de sa torpeur. Ce qu'elle venait de voir dépassait son entendement. Une forme de magie ? Elle ne comprenait pas. D'un coup, elle secoua la tête puis vint se ruer sur son père avant de se jeter sur lui, poussant ses deux parents par la même occasion.

- Apprends-moi à faire comme toi ! le supplia l'enfant en le tirant par la manche. Moi aussi, je veux arrêter le temps !!

Link posa une main sur sa tête pour la repousser et la calmer.

- Je crains que ce soit impossible...

- T'es vraiment trop égoïste ! Maman, dis-lui de me le dire !

Olympe haussa des épaules.

- Ma fille, il y a bien des choses que seul ton père est capable d'accomplir. Sinon, il ne serait pas Prodige du royaume et Héros de la Légende.

- Héros de rien du tout ! Il n'a qu'une vieille épée. argua Artoria en croisant les bras.

Link lui tendit alors un petit objet, ce qui attira l'attention de la fillette. Elle attrapa le morceau de bois et reconnut une belle épée qui eut le don de la charmer.

- La voilà, mon épée. lui déclara-t-il alors que Celian accourait pour voir. Je ne l'ai pas avec moi car je n'ai pas le droit de la garder. Elle se trouve au château. Un jour, je te la montrerai peut-être.

La blonde releva la tête vers lui, les yeux pétillants.

- Moi aussi, je pourrai la brandir ?

Ses parents rirent, ce qui la déstabilisa légèrement.

- Eh ! Je veux devenir chevalier comme papa ! se défendit-elle.

- Tu le deviendras, Artoria. lui assura sa mère en lui prenant la main. Mais sois patiente, tu sais bien que l'école de chevalerie accueille ses élèves à partir de dix ans, pour les plus jeunes.

- Moi, je veux un Gardien ! annonça fièrement Celian, qui voulait aussi recevoir un peu d'attention.

Tous les regards se tournèrent vers lui, comme souhaités, avec un étonnement qui ne parut pas le déranger. Ses parents lui avaient vaguement évoqué ces géants de fer, sans aller jusqu'à dire qu'ils avaient tué des milliers de personnes. Un jour, sûrement, il serait mis au courant... Mal à l'aise, Olympe proposa de passer à table pendant que le ciel devenait de plus en plus orangé à l'horizon.

- Link, tu devrais remettre l'arc Revali dans le salon. lui dit Olympe alors que leurs enfants couraient vers la maison. Je sais que tu as enlevé toutes tes armes pour ne pas trop effrayer les petits, mais tu sais mieux que moi que leur valeur est inestimable. Elles te sont très précieuses.

Le Héros baissa les yeux vers son arc, un voile de tristesse passa sur son visage.

- Je le sais bien... Maintenant, je crains surtout qu'Artoria s'en empare à notre insu.

La châtaine arqua un sourcil.

- C'est peu convainquant, surtout en sachant que le Brise-Montagne de Daruk pèse le triple de son poids, voir plus.

- Certes, mais le Cimeterre des Sept Joyaux...

- Artoria ne désobéit pas quand il s'agit d'ordres sérieux. lui rappela-t-elle pour le rassurer. Allons, ne fais pas ton enfant ! Je sais pertinemment que tu serais fier de les exposer à nouveau.

Elle lui donna un léger coup de hanche afin de le motiver plus que ça, ce qui fonctionna relativement bien puisqu'il plongea ses yeux dans les siens en souriant. Link hocha la tête.

- Bien, faisons ça demain, dans ce cas.

- Demain, tu es au château. A moins que tu comptes sur moi pour tout accrocher ?

Le Prodige fit mine de réfléchir.

- Avec ta force de grand-mère, difficile de croire que tu parviendras à soulever quoi que ce soit.

Olympe lui jeta un regard noir tandis qu'il riait aux éclats face à son expression outrée. Mise à part l'arme de Daruk, la jeune femme était tout à fait capable d'accrocher les autres ! Quand il s'agissait de la taquiner, Link ne manquait aucune occasion...

- Venez manger sinon vous risquez de rester dormir dehors, Monsieur le Prodige des idiots ! répliqua Olympe en croisant les bras.

- Excusez-moi, tendre demoiselle. dit-il en s'inclinant avec exagération. Laissez-moi réparer cette terrible ineptie.

Link vint la soulever pour la porter sur son dos, la faisant grandement rire face à cette situation grotesque. Le jeune homme la porte jusque dans le salon et fit le tour de la table pour narguer ses enfants.

- Eh ! s'indigna Artoria en lui courant derrière. C'est à moi de monter sur ton dos !

- Link, pose-moi ! le pria Olympe en se calmant difficilement.

N'importe quel habitant qui passerait par-là aurait trouvé cette famille bien étrange. Et pourtant, elle était soudée et paisible, vivant souvent de grands moments de joie quand tous ses membres avaient l'occasion de se réunir. Et puis, dans plusieurs mois, un nouvel être verrait le jour pour agrandir la fratrie.


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