"- LIVAÏ !"

Il stoppe sa marche et se retourne vers moi. Oh mon dieu, je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça... Je cherche un sujet de discussion, en vain. Ses yeux bleus me sondent, comme si il observait un petit animal un peu ridicule. Il hausse ses sourcils, signe d'impatience. Je fais quelques pas vers lui. Je ne l'ai jamais approché de si près... Mon cœur est sur le point d'exploser. Je sens son odeur pour la première fois, mélange de café et de parfum envoûtant. J'aspire ces effluves comme pour les garder à jamais en moi.

"- Je... hum... euh..." J'attrape à la va vite mon portable dans la poche arrière de mon jean et lui tend.

"- Je crois que tu as fait tomber ce portable. C'est...euh c'est le tien ?
- ...Non."

Sa voix est glaciale, et je frissonne de nervosité. Il s'apprête à repartir alors que mes méninges tournent à toute vitesse dans l'espoir de continuer cette discussion.

"- Tu... Tu habites le quartier ?
- Je ne vois pas en quoi ça te concerne.
- Heu... Oui c'est vrai...
- Tch. Oui j'habite pas loin.
- Ah..! Ah bon...
- Je peux y aller cette fois...
- Oui ! Pardon ! À... À plus !
- Ouais."

Et il s'en va. Je dois être ridicule. À m'accrocher à lui sans aucune raison. A-t-il remarqué que je l'admire depuis des mois ? Ma gorge se serre. Il est froid, distant, presque méchant. Mais putain, qu'est-ce qu'il est sexy... Je rougis encore plus, si c'est possible. Je rebrousse chemin, et me mets à courir pour rattraper le bus avant qu'il ne s'en aille.

La nuit tombée, je vais m'écrouler sur mon lit. Livaï, Livaï, Livaï... J'ai réduit toutes mes chances avec lui. Il a dû me prendre pour un débile, un dérangé. Rien qu'à voir sa tête lorsque je me démenais à le garder près de moi, je sais bien ce qu'il pensait : "Ce gamin est pas net, il faudrait vraiment que je me casse avant qu'il m'agresse." Je soupire.
Je décide de faire un tour sur les réseaux sociaux. Quelques photos qu'Armin a publié, quelques publications sans importances, une photo de Livaï... Attendez quoi ?! Une photo de Livaï ? Je me redresse d'un coup sur mon lit. La photo est sur le compte d'Hanji, accompagnée d'un commentaire du genre "Notre beau gosse studieux". J'ignorais que j'étais ami avec elle. J'y vois mon bel ange en cours, de profil, son regard toujours sans émotion. Il fixe le vide, comme s'il voyait des choses que nous autres, simples humains, ne voyons pas. Je souris. J'enregistre la photo et la mets en fond d'écran. Son profil angélique m'accompagnera partout à présent. J'embrasse l'écran de mon téléphone comme un dément.

Au final, je pense que Livaï a raison, je suis bel et bien fou. Je suis fou de lui.

***

Kobawan les p'tits nekos :3 J'espère que ce premier vrai chapitre vous a plu! Il est plutôt court je m'en excuse :c mais j'aimais bien cette fin alors voilà ;) ! N'hésitez pas à voter et partager, à bientôt les ereristes xP !