Blanche ne pouvait comprendre pourquoi cette phrase lui était destinée. Elle n'avait pas le sentiment de se faire des illusions quelconque... Elle se perdit quelques fractions de secondes dans ses pensées.

- On attend quoi en fait ? pesta Andrew en faisant les cents pas dans la pièce.

- Je suis votre hôte ce soir, Gardien d'Excalibur.

La voix reconnaissable du sage Wijs était de retour. Il se trouvait à l'entrée de l'escalier, les mains toujours dans sa poche de tunique romaine. Il en fit sursauter Andrew.

- Nous ne voulons pas déranger, affirma Brittany en se levant à son tour.

L'elfe sage ne déclara rien et tourna les talons en direction d'une autre pièce.

- Je pense qu'il faut qu'on le suive, assura Tristan.

Tous hochèrent la tête et suivirent l'elfe. Il prit une direction opposée à celle de l'escalier. Le sage marchait si lentement et si sûrement qu'il semblait léviter. Il emmena les cinq adolescents dans un coin reculé, l'âme de la nature y paraissait plus vivante. Les petits oiseaux chantaient, la pièce regorgeait de fleures multicolores. L'elfe Wijs y pénétra avec à sa suite les jeunes, Blanche et Tristan en furent émerveillés. Plus ils avançaient, plus Blanche se surprit à en vouloir en savoir plus sur l'existence de ces autres mondes. Tristan lui, se contenta de reluquer les recoins de la pièce et, s'imagina très bien vivre dans un monde parfait comme celui-là. Ils auraient tant aimé que leur père puisse voir cela, il en aurait écrit un livre sublime qui aurait fait le top des ventes.

- Vous passerez la nuit ici, nous vous apporterons nos meilleurs plats. Déclara le sage en reculant vers l'entrée de la pièce.

- Mais... ! intervint Blanche, elle n'eut le temps de finir sa phrase.

- Chaque chose en son temps Gardienne de la Baguette d'Heksen. Coupa l'elfe en s'en allant.

Blanche mima une mine déconcertante et se tourna vers Brittany.

- C'est quoi encore ce délire ? Je pensais que j'étais une sorcière banale.

- Tu n'es pas qu'une sorcière comme toutes les autres, commença Andrew.

- Parce qu'il y en a d'autres ? enchaîna Tristan curieux.

Lina émit un petit rire, elle paraissait si timide elle n'intervenait pas souvent dans les conversations.

- Vous êtres vraiment pas possible ! s'écria Brittany. Vous m'étonnez que vous soyez jumeaux, de vraies pipelettes.

- J'aurais sûrement réagi comme eux, riposta sa sœur d'une voix à peine audible.

Elle s'était éloignée du groupe et s'était accostée près d'une ouverture taillée dans les racines d'un arbre où le soleil laissait sa place aux étoiles. Blanche avait bien remarqué que cette dernière semblait plutôt timide, quand elle était entourée de plusieurs personnes. La jeune fille observait son amie. Lina semblait si pensive. Cette dernière jeta un regard dans la direction de Blanche, elle lui lança un sourire bienveillant. Catalina lui rendit son sourire. Un bruit inattendu vint perturber leur moment. Lina se rapprocha du petit groupe, inquiète.

- J'espère que ce n'est pas encore un mauvais présage, s'empressa-t-elle de dire.

- Oups, intervint Tristan la mine souriante, c'est moi.

Lina rigola, suivie des autres.

- Mais tu fais le même bruit qu'un camion. Enchaîna Andrew en lui donnant une tape sur l'épaule gauche.

- Je le comprends, je meurs de faim ! implora Blanche en tapotant son ventre.

- Si les elfes pouvaient nous envoyer de la nourriture magique se serait le top ! Ironisa Tristan.

Brittany secoua la tête en rigolant avec eux. Elle s'était assise sur un tronc d'arbre et observait son petit groupe.

- Je pense qu'ils devraient nous apporter quelque chose, reprit-elle.

Les autres hochèrent la tête, ils se demandaient bien quelle heure il pouvait être. Tristan qui avait gardé la montre en or de Corbyn l'admira d'un peu plus près. Bizarre... pensa-t-il.

- C'est normal qu'une montre n'affiche pas l'heure ? s'étonna le jeune homme en tournicotant l'objet dans ses mains.

- Fais un peu attention abruti ! lança sa sœur en le voyant faire.

- Elle n'affiche pas l'heure, déclara simplement Brittany.

- A quoi elle sert alors ? demanda Blanche. A part à remonter le temps.

Brittany s'apprêta à se lever quand une musique d'une douce mélodie se mit à jouer. Tous ne comprenaient pas ce qu'il se passait.

- Regardez ! s'exclama Tristan.

Il pointait du doigt le tronc sur lequel Brittany s'était assise. Il se métamorphosait, le tronc suivait la musique qui jouait, comme s'il dansait avec elle. Le tronc grandissait, grandissait, grandissait. Puis s'élargit de manière à prendre l'espace de la pièce. Une immense table venait d'apparaître sous les yeux ébahis des cinq jeunes. Blanche allait ouvrir la bouche mais la referma instantanément, quand elle vit dans l'entrebâillement de l'entrée une dizaine de petits personnages. Ils étaient vêtus de la tenue parfaite du cuisinier accompli et, étaient cachés par les plats gigantesques en argent qu'ils transportaient. Ils marchaient au même rythme que cette mélodie merveilleuse.

- Waouh ! ne put simplement dire Lina.

Les petits personnages levèrent les plats et leurs têtes plates d'elfe se révélaient. La dizaine d'elfes cuisiniers se placèrent autour de la table et déposèrent leur colis. Les adolescents se rapprochèrent d'eux, les elfes n'eurent aucun regard pour eux et s'en allèrent comme ils étaient venus.

- Je ne sais pas si ces elfes sont malpolis ou tout simplement formidables. S'étonna Tristan en s'approchant plus près de la table.

De petits tabourets en bois et recouverts de fleurs se dressaient également. La petite musique s'arrêta pour laisser la parole à une voix que les jeunes connaissaient à présent.

- Restaurez-vous Gardiens, vous en aurez besoin. Le Grand Sage espère que les plats vous satisferont.

Tous reconnurent la voix du sage Wijs et ne se firent pas prier pour s'asseoir.

- Je me demande ce qu'il peut bien y avoir sous ces cloches. Proclama Andrew en frottant les mains, prêt à sauter sur les plats.

- Moi aussi, renchérit Tristan.

Ce dernier s'apprêtait à ouvrir sa première cloche quand une voix l'interpella :

- Monsieur Spencer ?

Tristan se retourna vivement prêt à sauter sur celui qui l'avait empêché d'enfin manger. Mais personne ne se trouvait dans la pièce. Sa sœur et les autres avaient déjà découvert les mets proposés par les elfes. Tristan se concentra sur l'un des premiers plateaux en argent. Devant lui étaient disposés plusieurs palets de la taille de ceux de hockey, ils avaient tous une spirale de différentes couleurs au centre. Que cela sentait si bon la fraise, le chocolat, la vanille ! Le jeune homme attrapa l'un de ses délicieux gâteaux tandis que les autres dégustaient une bonne soupe colorée, du pain sorti du four en forme de roses et quelques légumes dont il ne connaissait à peine l'existence. Il mit le palet de hockey à sa bouche.

- Monsieur Spencer ? Le Grand Sage vous attend.

Il reposa directement son gâteau.

- Je crois que le Sage Suprême veut absolument te voir, dit Andrew la bouche pleine.

- Je me demande ce qu'il veut celui-là, railla Tristan avant de se lever.

- On va essayer de t'en garder un peu, lança Blanche en rigolant.

Tristan tira une mine dégoûtée de ne pas pouvoir manger. Il sortit de la pièce et s'avança dans le long couloir qui s'offrait à lui. Il était plongé dans le noir le plus complet.

- Franchement pour un monde magique il pourrait mettre à disposition au moins une bougie ! s'exclama-t-il.

Comme par magie, une bougie d'une lumière étincelante apparût dans sa main droite.

- Suffisait de demander ! rigola-t-il en se frappant la tête.

Il entreprit sa marche dans le couloir. La logique, pour lui, était de retrouver le Grande Sage dans la pièce où il l'avait rencontré. Tristan reluquait tous les coins du couloir. Les racines des arbres formaient les murs et la structure de cette grande maison. Comme décoration, les fleurs prônaient et étaient visibles sur tout l'horizon du couloir. Le jeune homme arrivait bientôt à la fin de ce couloir, il voyait au loin une lumière. Sans doute que le Grand Sage y était. Songea-t-il. Il atteignit la fin de sa marche quand il s'arrêta net. Il dévia son regard vers une porte entrouverte. Elle était l'une des seules portes du couloir d'ailleurs.

- Est-ce qu'on m'en voudra si je fais un tour ? chuchota-t-il à voix haute comme pour se donner l'autorisation.

Sa curiosité l'amena à se diriger vers cette porte. Elle paraissait grande par rapport celle où se reposaient ses amis. Rien sur la porte n'indiquait qu'il était interdit d'y entrer. Tristan se rassurait comme il pouvait. Il poussa la porte, l'odeur de chêne avec laquelle était fabriquée la porte lui grattouillait le nez. Cette pièce ci aussi était plongée dans le noir. Il éleva sa bougie à la hauteur de sa tête pour éclairer la pièce. Il n'y avait pas grand-chose d'extraordinaire à l'intérieur, seulement quelques tableaux accrochés au mur de ronces. Tristan s'attarda sur l'un des premiers à sa gauche.

- Quel art ! ironisa-t-il en inspectant le tableau.

Ce dernier faisait la taille d'un de ses grands écrans d'ordinateurs. La reliure du cadre, comme les autres parties de cette maison, semblait être faite avec du bois spécial de ce pays. Sur la peinture, si l'on pouvait appeler cela une peinture, se trouvait le Grand Sage avec une autre créature.

- On dirait Lina ! s'exclama-t-il en s'approchant de plus près.

Effectivement l'autre créature sur le tableau n'était autre qu'un grand loup, il ressemblait fortement à Catalina, les mêmes pattes, la même taille immense . Le Grand Sage et ce loup se serraient la main (ou la patte), comme s'ils avaient conclu quelque chose. Tristan voulut en savoir davantage, peut être que les autres tableaux raconteraient autre chose. Le jeune homme alla inspecter le deuxième tableau. Cette fois-ci, cela représentait un jeune homme et le Grand Sage lui-même. Tristan remarqua que l'elfe semblait donner quelque chose au jeune homme. La main du jeune tendait vers le Grand Sage. Tristan ne sut déterminer ce que cela pouvait être. Il s'attarda sur ce garçon. D'autres humains devaient être passés par ce monde aussi. Il se demanda si par le passé, s'il y avait eu d'autres Gardiens avant eux. Brittany ne leur avait donné aucune information là-dessus. Les traits du jeune homme lui rappelaient quelqu'un, c'était comme s'il connaissait ce garçon sans pouvoir le définir. Il effleura du bout des doigts la peinture, comme c'était étrange. On dirait que ce jeune ressemblait à...

- C'est moi ! murmura-t-il en admirant la peinture.

Il voulut se retourner encore vers un autre tableau quand la voix qui le cherchait l'appela :

- Monsieur Spencer, je pensais que vous étiez perdu.

Tristan se retourna avec surprise. Le Grand Sage lui faisait face.

- Je, euh... commença-t-il.

- La curiosité est l'un des plus vastes sentiments que les Hommes possèdent. Coupa l'elfe en se rapprochant de Tristan.

Il ne savait plus où se mettre, c'était bien la deuxième fois que le sage le reprenait.

- Très peu de gens connaissent cette pièce, reprit l'elfe en voyant la mine déconfite du jeune homme.

- Elle était pourtant sous mes yeux, enchaîna Tristan comme pour se justifier.

- Je ne vous accuse de rien. affirma l'elfe en se mettant à la hauteur du garçon.

Tristan remarqua dans son regard, que rien n'indiquait de la méfiance ou de la colère. Au contraire, ses yeux transmettaient sagesse et calme. Il se détourna de Tristan pour entamer une petite marche dans la pièce.

- Ce sont les Archives. Tout ce qui est exposé ici, relate les évènements marquants de notre monde.

Tristan allait ouvrir la bouche.

- Je sais ce que vous vous dîtes monsieur Spencer, comment pouvez vous être sur ce tableau.

L'elfe jeta un œil certain au garçon. Ce dernier hocha la tête.

- Avant vous, il y a eu plusieurs générations de Gardiens, élus pour maintenir la paix des mondes.

- Alors, c'est donc vrai ! reprit le jeune homme.

Il remarqua aussitôt que son habitude revenait.

- Désolé, s'excusa-t-il en haussant les épaules.

- Vous connaissez l'image des étoiles dans le ciel monsieur Spencer ? demanda le Grand Sage avec intérêt.

Tristan le regarda avec surprise. L'elfe lui émit un sourire en coin, ce qui étira ses traits ridés.

- Dans le ciel, il y a plus d'un milliards d'étoiles même si nous ne les comptons pas toutes.

- Je ne vous suis pas du tout. Déclara le jeune homme en se grattant la tête.

- C'est pourtant simple, si une étoile disparaît. Nous de notre terre, nous ne le remarquons pas. Cependant, les autres étoiles le voient et se demandent ce qui a bien pu arriver. Alors les autres encore vivantes se tuent et ne brillent plus de milles éclats. Ce sont toutes les étoiles qui font la force du ciel.

Le jeune homme ne savait pas s'il devait prendre cet elfe pour un fou ou un génie fou. Le Grand Sage sortit une boîte en reliure de mousse de sa tunique blanche.

- Elle vous attendait, dit-il en lui tendant la boîte.

Tristan prit soigneusement la boîte dans sa main. Il admira l'écrin sous tous les angles il l'ouvrit et vit une chevalière d'argent surmontée d'un diamant.

- C'est fantastique, souffla-t-il. Mais..., reprit-il.

- Ce n'est pas vous comme cela peut être vous sur le tableau monsieur Spencer. Déclara le Grand Sage avec un sourire malicieux.

- Qu'est ce que c'est ? demanda le jeune homme en sortant la chevalière de son écrin.

- C'est la Bague de l'Invisibilité, créée pour son Gardien et lui permettre de contrôler ses pouvoirs et de lui en procurer si besoin est.

Tristan admira cette chevalière, elle était si belle. Il l'a mit à l'annulaire de sa main gauche.

- Merci, dit-il sincère.

- Elle vous était destinée, il n'y pas de quoi me remercier.

Le jeune homme lança un sourire au Grand Sage qui se dirigea vers la sortie de la pièce. Avant qu'il ne s'en aille, Tristan se souvint de l'image du loup et lui se serrant la main.

- Ah ! Grand Sage ! dit-il en l'arrêtant.

L'elfe sage se retourna d'un côté vers Tristan.

- Ce loup ? c'est un ami à vous ?

- Vous posez beaucoup de questions Gardien de la Bague de l'Invisibilité. Déclara la Grand Sage avec un sourire.

- Je veux savoir tout ce que vous savez, poursuivit le jeune homme en caressant sa chevalière d'un doigt.

L'elfe détourna les talons et sortit de la pièce en lançant une dernière phrase :

- La vie est faite de surprises. Vous saurez ce que vous devrez savoir en temps voulu.

La bougie de Tristan allait bientôt s'éteindre. Il sourit et sortit de la pièce en vitesse pour rejoindre ses amis. Il arriva plus vite au retour qu'à l'allée. Dans la pièce où ils devaient loger, il entendait ses amis parler.

- Je me demande ce qu'il fout, entendit-il dire la voix d'Andrew.

- Il va bientôt arriver, dit cette fois-ci la voix de sa sœur, je suis sûre qu'il doit être entrain de fatiguer l'elfe suprême, rigola-t-elle.

Les autres se joignirent à elle. Tristan se rendit vite compte que son don lui jouait des tours. Ce n'était pas correct de s'immiscer dans les conversations de ses amis. Même si par moment cela serait marrant, s'avoua-t-il. Il entra vivement dans la pièce, tous se turent.

- Alors ? demanda Lina timidement.

C'était la seule qu'il n'avait pas entendu rire ou bien ne reconnaissait-il pas tout simplement comment elle riait ?

- T'as perdu ta langue ? tu l'as trop utilisé avec le sage ? se moqua sa sœur.

Andrew rigola avec elle. Ils sont faits pour s'entendre ces deux-là, se dit-il intérieurement. Il esquissa tout de même un sourire pour signifier que ce que disait sa sœur ne l'atteignait pas.

- Le Grand Sage voulait me parler, minauda-t-il en croisant les bras.

- Mais qu'est ce que c'est que ça ? demanda Blanche en voyant la chevalière en argent de son frère.

- Justement c'est qui lui qui me l'a offerte. Affirma Tristan.

- C'est pas de la camelot, remarqua Andrew.

- C'est la Bague de l'Invisibilité. Intervint Brittany en s'approchant.

Blanche et les autres se demandèrent ce que cela pouvait dire.

- C'est l'objet le plus précieux que tu posséderas. Prends en soin comme la prunelle de tes yeux. Dit-elle dans un souffle.

- Au moins on a tous un objet à protéger, affirma Andrew en tapant l'épaule de son ami.

Blanche se dit qu'elle n'avait pas d'objets quelconques à protéger à part ce don de télépathie et des pouvoirs qu'elle n'a encore jamais vu se manifester.

- Il ne reste plus que toi Blanche, reprit Andrew, t'inquiètes on trouvera bien ici une branche d'arbre magique par ici. Se moqua-t-il.

Blanche lui frappa l'épaule.

- Mais tu ne t'arrêtes jamais ! railla-t-elle en rigolant.

Pour elle le fait d'avoir une baguette magique comme celle d'Harry Potter l'importait peu. Elle souhaitait juste sauver Corbyn et en finir avec cette histoire. Son frère semblait plus enthousiaste qu'elle et elle était ravie de constater qu'il adorait cette vie.

- Bon, reprit Tristan, vous m'avez laissé des gâteaux j'espère. Je meurs de faim.

- Blanche, Brittany et moi on était prêt à tout manger, continua Andrew, heureusement pour toi Lina t'a laissé de quoi te goinfrer.

Lina se rapprocha de lui avec un plateau d'argent restant. Il y avait ses gâteaux à spirale parfumée qu'il voulait tant goûter.

- Merci Lina, t'es géniale ! dit-il avant de s'installer à table pour manger.

Aucune fille ne lui portait autant d'attention. Cela lui faisait plaisir. Lina lui sourit et repartit dans son coin.

- Pourquoi tu as mis autant de temps au fait ? intervint Blanche. Le Grand Sage suprême t'a retenu aussi longtemps ?

- Non, répondit-il simplement, je suis tombé sur une pièce dans le couloir et on a parlé un peu lui et moi.

Il ne voulait pas trop en dire ne sachant pas lui-même ce qu'il devait interpréter.

- Je tombe de fatigue, reprit Blanche en se frottant les yeux.

Comme par magie, les murs de la pièce s'écartèrent et des lits couverts de mousse verte scintillante vinrent s'installer dans la pièce.

- Il suffit de demander, rigola Tristan.

Il en savait quelque chose. Les autres ne se prièrent pas et Brittany s'effondra sur le lit la première. Blanche, Andrew et Lina firent de même. Tristan lança un regard en direction du lit où s'était posée Lina. Elle semblait s'endormir facilement. Sa mèche mauve se levait chaque fois qu'elle respirait. Tristan la trouvait très mignonne dans son sommeil. Son attention se reporta vite sur le cadeau du Grand Sage. Tristan continuait d'admirer sa chevalière en dégustant ses fameux gâteaux. Il avait hâte de pouvoir s'en servir.