L'effondrement de Lumenaria
Le sommet de la paix pt 1
* Ellipse de quelques jours pour arriver au sommet de la paix et ellipse du blabla entre toutes les espèces intelligentes. Donc là on est quand Sophie est retournée dans sa chambre et que tous les autres sont au bal *
Pdv externe
Chaque seconde paraissait une heure, et lorsque huit minutes eurent passé, Sophie était prête à se taper la tête contre les murs de marbre.
Elle en avait passé deux à se débarrasser de sa robe ridicule pour enfiler la tenue noire, simple, qu'elle portait à son arrivée. Puis elle avait consacré le reste à faire les cents pas, son cerveau en ébullition.
Un tel faisceau de questions sans réponses signifiait toujours qu'un détail leur échappait. Une, en tout cas, la tracassait tout particulièrement : Comment les Invisibles prévoyaient-ils de quitter leurs cellules ?
Elle avait vu les verrous inébranlables.
Les lourdes portes de métal.
Et la luménite ne brûlait pas, ce qui rendait le pouvoir de Fintan inutile.
Elle tenta d'imaginer ce qu'elle ferait si elle était prise au piège. Son esprit ne cessait de revenir à son dernier entraînement pratique.
Les éclabousseurs qu'elle avait fait sauter.
La pierre qu'elle avait pulvérisée.
Elle passa une main tout autour de la porte.
" Je vous soupçonne de pouvoir abattre une montagne, à condition de rester à l'isolement assez longtemps ", lui avait dit l'Instructrice Rohana. Était-ce pour cette raison que Gethen semblait aussi satisfait dans sa cellule ? Avait-il profité de son incarcération pour se reposer et accumuler des réserves afin de fracturer la porte ?
Une faible secousses agita soudain le sol. L'esprit de Sophie lui jouait des tours... Mais non. Les cristaux du lustre ondoyaient suite à l'impact.
Le mouvement était tellement subtil qu'elle ne l'aurait sans doute pas remarqué si elle n'y avait pas prêté attention.
Mais elle était attentive.
Sous son regard, une minuscule secousse agita de nouveau les cristaux.
Peut-être quelqu'un marchait-il à l'étage au-dessus ? Ou le vent était-il assez fort pour remuer le château. Ou alors... Quatre dangereux prisonniers étaient peut-être en train de s'évader.
Pourquoi maintenant ?
S'il ne s'agissait que d'embarrasser le Conseil aux yeux des autres dirigeants, pourquoi ne pas s'échapper dès l'instant où le sommet avait débuté ?
" C'est ce qu'ils veulent", lui avait dit Lady Gisela - avant d'ajouter autre chose. Que Sophie avait pris pour une métaphore, ou de l'exagération. Peut-être s'agissait-il pourtant d'un autre avertissement ?
" Ramène mon fils avant que tout ne s'effondre. "
Selon Keefe, Fintan voulait abattre le Conseil. Or, tous ses membres étaient réunis sous le même toit....ainsi que Gethen. Lequel avait passé des mois à constituer ses réserves.
Gethen est à sa place.
Le planqué parfait, caché dans le seul endroit auquel ils n'auraient pu avoir accès autrement. Peut-être même était-ce lui, la personne censée remplir sa promesse.
Mais... si Gethen démolissait le château... ne finiraient-ils pas tous écrasés par les décombres ?
Fintan savait que le Conseil l'arrêterait, il l'avait laissé entendre à Oralie. Il avait aussi ralenti le processus de paix, afin de s'assurer que tout colle à la chronologie qu'il avait établie. Il n'était pas suicidaire. Alors pourquoi voulait-il se trouver au donjon au moment crucial ? Pourquoi ordonner à Brant et Ruy de se laisser capturer ?
Ruy.
Un puissant Psioniphate, capable de les protéger sous un champ de force ! De les maintenir sains et saufs. D'assurer leur survie.
La perfection avec laquelle ils avaient tout planifié avait de quoi rendre malade - et plus encore la quantité d'indices qu'elle avait négligés. Les signes avant-coureurs étaient là tout du long. Elle n'avait pas été assez attentive.
Le sol se mit à trembler une nouvelle fois. L'heure n'était plus aux questions.
Il n'y avait plus aucun doute.
Les secousses n'étaient que le début.
- KEEFE ! transmit-elle. Si tu m'entends reste à l'écart du château ! Gethen s'apprête à le démolir. C'est ça la vision de Fintan !
Elle transmit le même message à M. Forkle, en l'implorant de lancer une évacuation. Avant de marteler la porte, pour exiger qu'on la laisse sortir.
Devant le silence de ses gardes, elle rassembla sa force mentale et s'imagina l'insuffler dans le verrou et les pierres qui l'entouraient. L'énergie s'enfonça, de plus en plus profond, étroitement enroulée, tel un ressort remonté. Il n'y avait plus qu'à lâcher prise.
Renversée par le souffle de l'explosion, la jeune fille se rattrapa à une table proche, le corps tremblant, et contempla les débris de sa porte désormais ouverte.
Si elle était capable d'une destruction avec aussi peu d'entraînement ou d'énergie....
"C'est ce qu'ils veulent. "
Elle traversa le couloir au pas de course tandis que le sol tremblait de plus belle. Que faire ? Elle pouvait se frayer un chemin jusqu'au donjon... où elle devrait se battre, à quatre contre une. Si elle arrivait à temps.
La secousse suivante fut plus forte et projeta des filets de poussière dans les airs. Trop puissante pour être ignorée, mais trop faible pour être perçue par quiconque à part elle - surtout pas d'une foule de convives occupés à déguster des plats succulents et à admirer le paysage majestueux qui les entourait sans cesser de s'auto-congratuler pour la victoire fraîchement remportée.
Parmi eux se trouvaient Edaline.
Sophie bifurqua, son choix arrêté, et emprunta des couloirs au hasard en pressant l'allure. Le labyrinthe, comme vivant, s'étirait, s'allongeait et se transformait, dans une tentative désespérée de lui barrer la route.
Elle trouva un escalier familier, mais la plupart des portes sur lesquelles il donnait étaient verrouillées. Elle finit par opter pour un couloir éclairé de flammes bleues. Pourvu que la présence de lumière soit bon signe...
Plus elle courait, plus les secousses augmentaient en nombre et en puissance, jusqu'à fissurer la pierre. La poussière lui irritait les poumons et les yeux - à moins que ce ne soit la panique -, ce qui ne l'empêchait pas de crier sans relâche le nom d'Edaline.
Nouvelles portes. Nouvel escalier. Nouveaux couloirs. Nouvelles secousses, qui gagnaient en intensité, tel le tonnerre lointain se mêlant à la tempête.
Elle tenta de localiser mentalement Edaline, mais la peur pulvérisait sa concentration. Elle était à deux doigts de craquer lorsqu'elle perçut un nouveau son.
Des pas.
- EDALINE ?
- SOPHIE ? hurla M. Forkle.
Elle s'élança vers sa voix, grimpant l'escalier quatre à quatre avant de s'écraser contre le corps ventru du vieil elfe.
- Edaline est avec vous ? haleta-t-elle.
- Non...elle est partie à ta recherche. Oralie a ordonné aux gobelins de courir au donjon après lui avoir parlé. Mais personne n'est revenu...puis les secousses ont commencé. Voilà qui expliquait l'absence de gardes à sa porte. Elle n'osait imaginer ce qu'étaient devenus Droitier et Pompon.
- Les Conseillers tentent d'évacuer le château, expliqua M. Forkle, qui lui attrapa la main pour lui faire faire demi-tour. Je vais te montrer un raccourci.
Sophie se dégagea violemment.
- Pas avant d'avoir trouvé ma mère.
- J'espère qu'elle t'attend à la sortie. Je lui ai dit que je t'y enverrai si je te retrouvais.
Pourtant, lorsqu'ils l'atteignirent, ils ne trouvèrent aucun signe d'Edaline.
- Je vais la retrouver, promit M. Forkle. Rejoins la plage, éloigne-toi autant que possible du château. Difficile de dire jusqu'où les débris risquent de tomber.
- Je ne partirai pas sans ma mère !
Il lui bloqua la route.
- Nous savons tous les deux qu'elle ne serait pas d'accord. Va te mettre à l'abri. Je vais la retrouver et la sortir de là.
- Comment pouvez-vous en être sûr ?
- Je t'ai bien retrouvée, non ?
Techniquement, c'était plutôt l'inverse....mais l'heure n'était pas au chipotage. Il était temps d'agir. D'espérer. De faire confiance.
Elle suivit donc ses instructions et sortit dans la cour. Posant les yeux sur le château jadis étincelant mais à présent terni, avec ses murs vacillants et traversés de fissures illuminées de l'intérieur, elle s'arrêta net.
Elle ne pouvait risquer de passer sa vie à se demander : Et si j'étais restée ?
Elle fit volte-face et se précipita à l'intérieur, la main gauche collée au mur, dans l'espoir de retrouver son chemin au retour. Toujours plus vite, elle courut sous une pluie de poussière et de gravillons, les pierres lézardées sous ses pieds. Elle tenait bon. Une secousse particulièrement violente la renversa soudain. Avec un cri, elle tomba à genoux sur le sol accidenté.
- Sophie ? lança Edaline. C'est toi ?
Aussitôt, la jeune fille bondit sur ses pieds pour se remettre à courir, sans se soucier de la toux qui lui déchirait les poumons, du vent qui lui fouettait le visage... Edaline apparut alors, haletante, couverte de poussière, sa ravissante robe à présent sale et déchiquetée.
L' Invocatrice se jeta au cou de sa fille pour l'étreindre alors qu'elle l'entraînait vers la sortie.
- Il n'y a pas une minute à perdre !
Elles prirent leurs jambes à leur cou.
Mais elles n'étaient pas assez rapides.
Elles venaient d'atteindre l'une des grandes salles lorsque le sol s'effondra sous leurs pieds, projetant leurs cœurs dans leurs gorges au moment de la chute.
Elles s'écrasèrent à l'étage inférieur, dans une averse de pierres - chacune assez grosse pour les tuer.
Les yeux rivés sur l'avalanche qui s'abattait sur elles, Sophie tenta de la repousser à l'aide de sa télékinésie. Mais le torrent de gravats était trop puissant. Il les aurait anéanties si Edaline ne l'avait fait disparaître d'un claquement de doigts.
- Incroyable, murmura-t-elle, tremblant sous l'effort. Jamais je n'avais expédié d'objets aussi énormes dans le vide. Mais ça a marché... Allez, viens, le château risque de s'écrouler d'un moment à l'autre.
À peine avaient-elles fait quelques pas qu'une autre secousse fit exploser le mur tout proche, projetant de nouveaux débris vers elles.
D'un autre claquement de doigts, Edaline élimina les pierres. Mais l'exercice commençait à lui coûter.
- Attends, dit Sophie, ôtant l'un de ses gants. Je vais t'aider.
Edaline la serra plus fort.
- On va s'en sortir. Je te le promets.
- Ensemble, répondit Sophie.
Et elle l'entraîna de plus belle en avant. Pas à pas elles se frayèrent un chemin hésitant à travers le labyrinthe. Edaline usa de son pouvoir optimisé pour faire disparaître tout les projectiles qui tentaient de les écraser. Elles finirent par repérer une fissure à travers laquelle luisait l'océan. Elle n'était pas assez large pour les laisser passer mais Sophie insuffla ses dernières réserves d'énergie dans la pierre pour leur ménager une ouverture.
Dans un ultime effort, elles emjambèrent les débris avant de progresser au milieu des rochers, dans la nuit froide et brumeuse, pour atteindre une petite crique, où les vagues noyaient le gros du vacarme.
- On devrait être en sécurité ici, murmura Sophie blottie contre sa mère pour se réchauffer.
Edaline, qui l'entourait de ses bras, se mit à sangloter en silence sur son épaule. Sophie l'étreignit de toutes ses forces, lui promettant que tout serait bientôt fini, le regard rivé sur les vagues noires qui roulaient sur le rivage.
Elle allait fermer les yeux lorsqu'elle aperçut quatres silhouettes qui traversaient la grève, drapée de noir.
Lorsqu'elle cligna des paupières, les ombres avaient disparu.
- Vous voilà ! lança une voix étranglée par l'émotion. Lentement, Sophie se força à émerger.
Difficile d'y voir clair avec toute la crasse et la poussière qui obstruaient ses pauvres yeux desséchés. Au bout de quelques secondes, pourtant, les contours du monde se précisèrent, et elle se trouva nez à nez avec un joli blondinet penché sur elle.
Le sourire de Keefe, à la fois époustouflant et déchirant s'évanouit lorsqu'il murmura, en lui caressant la joue :
- Quand je ne vous ai pas trouvées parmi les survivants Edaline et toi...
- Edaline ! s'écria Sophie.
Elle se redressa d'un bon - un afflux de sang lui inonda le cerveau. Elle prit une profonde inspiration pour s'éclaircir la tête, parcourut la petite plage du regard jusqu'à...
- Ça à l'air d'aller, dit Keefe.
Il s'accroupit auprès de l'Invocatrice, dont il essuya la joue contusionnée et maculée de sang à l'aide de sa tunique sale.
Edaline remua à son contact, toujours endormie . Sophie décida de la laisser se reposer.
- Est-ce que tout le monde a pu sortir ? chuchota-t-elle-elle.
- Hmmm... Le Conseiller Terik est gravement blessé. Je crois qu'il risque d'y laisser une partie de sa jambe.... à moins qu'elle ne soit déjà perdue ? Je n'en suis pas sûr. Quand j'ai vu tout ce sang, j'ai dû foncer pour éviter de vomir sur tout le monde. Mais Elwin s'occupait de lui. Il devrait s'en sortir . Médoc est là aussi. La plupart ne sont que légèrement blessés....des coupures, des égratignures. Quelques os fracturés. Rien de mortel. Même si j'ai entendu dire que nombre de gobelins se trouvaient dans le donjon quand tout à commencé. Pour l'instant, aucun n'en n'est revenu.
Sophie frémit.
Le mouvement la fit tousser. Elle n'en avait pas fini de recracher de la luménite.... Keefe se rapprocha pour lui tapoter le dos jusqu'à ce que sa quinte se dissipe.
Elle s'appuya contre lui, absorbant sa chaleur.
- De quoi j'ai l'air ?
- Ravissante, comme toujours . Mais, euh....(Il lui passa un doigt sur le front et lui en montra l'extrémité, maculée de rouge.) Veux-tu que je te conduise à Elwin ?
- Non, mieux vaut qu'il se concentre sur les cas urgents. Est-ce que Grady est là ? Ou Fitz et Biana ?
- L'île est bouclée, y compris pour les familles et les amis, le temps que les nains stabilisent les ruines... même si Biana est parvenue à s'y introduire quelques minutes. Satanés Éclipseurs ! Elle vous cherchait toutes les deux, et elle s'est déchaînée contre moi quand elle m'a vu. Elle ne devait pas savoir que j'avais quitté les Invisibles, alors elle m'a abreuvé de menaces et de coups de poing. Mais je ne l'ai pas volé... Je mérite même bien pire. (La gorge nouée, il passa plusieurs minutes à retrouver sa voix.) Tous ces mois passés avec eux, je pensais jouer parfaitement mon rôle. Je parie qu'ils m'avaient percé dès le début. Ma mère avait raison : ils avaient tout prévu.
Il enfonça violemment son poing dans le sol, projetant du sable tout autour d'eux.
Sophie le serra plus fort.
- Ce n'est pas de ta faute, Keefe. Aucun d'entre nous n'a deviné ce qu'ils mijotaient.
- Peut-être, mais moi je vivais parmi eux ! Je les aidais. Et tout ce que j'en ai tiré c'est ça.
Il plongea la main dans sa poche pour en tirer deux billes de verre. L'une contenait sept minuscules cristaux colorés. L'autre en comptait neuf.
- Tu as subtilisé les caches ? murmura Sophie, qui les regardaient rouler sur la paume de son ami.
À eux deux, les gadgets renfermaient seize Secrets oubliés.
- C'est ma seule réussite dans cette affaire. Dire que j'en étais tellement fier.... Mais quelle importance ? Non, franchement, qui se soucie d'une poignée de vieux secrets poussiéreux quand certains peuvent faire ça ?
Il désigna le château en ruine derrière eux.
- C'est quand même une sacrée avancée, lui assura Sophie. Je sais que ça n'en a pas l'air....mais les secrets contenus dans ses caches sont forcément importants. C'est une victoire !
- Elle est bien mince, maugréa le jeune homme le regard baissé.
Elle l'attrapa par le menton pour le forcer à la regarder dans les yeux.
- Tu dois lâcher prise. Ne laisse pas cet attentat détruire ce que nous avons là.
- Qu'avons-nous donc ?
Elle ignora son air sombre.
- Un nouveau départ. Une nouvelle piste. Une nouvelle arme dans ce combat.
Ainsi qu'un nouveau monde.
Sophie se força enfin à contempler le paysage dévasté. Le château majestueux n'était plus qu'un amas de ruine. En plissant les yeux, elle pouvait presque y voir une main géante et noueuse qui sortait de terre tandis que la bête à laquelle elle appartenait tentait de se frayer un chemin vers la liberté.
Le spectacle semblait envoyer un message : les Invisibles venaient d'annoncer au monde entier qu'il devait les craindre.
- Tu ferai bien de prévenir Fitz que tu vas bien, dit Keefe d'une voix douce. Je ne t'avais pas encore trouvée quand j'ai croisé Biana. (Il détourna de nouveau le regard pour essuyer ses larmes.) Si tu n'avais pas été sauve...
- Mais c'est le cas, martela-t-elle.
Les yeux clos, elle visualisa le beau visage de Fitz alors qu'elle lui transmettait :
- Je vais bien, et Edaline aussi. Préviens Grady de ma part, s'il te plaît. Je te tiens au courant très vite, promis. Voilà j'ai prévenu Fitz. As-tu vu M. Forkle ?
A ce nom, Keefe grimaça.
- Qu'y a-t-il ? demanda-t-elle.
La douleur qui tordait le visage de son ami lui dit tout ce qu'elle avait besoin de savoir. Malgré son épuisement, elle s'efforça de se relever, et Keefe l'aida à garder l'équilibre.
- Eh, dit-il. Il n'est pas mort, d'accord ? Il a juste...disparu.
- A cause de moi ! Je l'ai envoyé chercher Edaline....avant d'y retourner la trouver moi-même !
- On respire, Foster. Tâche de te rappeler que tu étais "portée disparue" il y a encore quelques minutes. Or, tu vas bien. La plage est vaste, les débris nombreux.
Elle tenta d'adopter son point de vue. Mais sa nausée refusait de se dissiper.
- Y a-t-il d'autres disparus ? demanda-t-elle en se préparant au pire.
Elle n'était cependant absolument pas prête à entendre la réponse qui suivit.
- Oralie.
Le monde se mit à tanguer.
- Il faut les retrouver !
Le souffle court, la poitrine déchirée par les pleurs, elle s'élança en titubant, pour s'effondrer aussitôt.
- Bon, tu ne veux pas t'appuyer sur moi ? On peut fouiller la plage ensemble, lui proposa Keefe.
Elle secoua la tête.
- Il n'y a pas une minute à perdre. S'ils sont blessés....
Les yeux clos, elle laissa sa concentration bouillonner avant d'étirer sa conscience à travers l'île. La plage était noire de monde....mais aucune trace des disparus, aussi dispersa-t-elle ses pensées vers les décombres, et...
- Je crois que je sens quelque chose ! Un signal faible, mais bien présent.
- Peux-tu l'isoler ? On en informera les nains, et dès que la structure sera stabilisée, ils pourront entrer...
- Que veux-tu dire ?
- D'après le roi Enki, il est trop dangereux de s'introduire sur le site pour l'instant. Tous les fragments encore debout sont lardés de fissures qui compromettent leur intégrité. Impossible de savoir si ça va tenir ou non... surtout avec ce vent. Selon lui, la situation devrait être réglée à l'aube .
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Note de l'auteure : Bon je sais ça faisait longtemps que j'avais pas publié mais je voulais attendre d'avoir fin de recopier ce chapitre qui est d'ailleurs assez long ( c'est pour ça que je le coupe en deux parties ! ) Rien que cette partie fait 2958 mots je crois alors bon, voilà quoi ! J'espère que vous aimez toujours autant ! (La deuxième partie de ce chapitre devrait arriver dans la fin d'aprem ! )
Voilà bisous !!
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