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𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟐𝟐

Armitage et son groupe de soldats venaient d'entrer dans le bâtiment, par le trou béant dans le hangar. Le vent avait charrié de la poudreuse à l'intérieur du vaste espace. L'endroit était pour le moment assez éclairé. Mais il y régnait une atmosphère de désolation totale. Le silence de mort qui les entourait était si dense... Le jeune homme se força à parler pour ne pas se laisser submerger par ses souvenirs :

Restez sur vos gardes, le lieu est abandonné mais cela ne veut pas dire qu'on ne croisera personne. Sortez vos armes, allumez vos torches.

Aussitôt que l'ordre fût donné les cinq stormtroopers obéirent. Ils allumèrent la lumière située sur le côté de leurs armes. Deux soldats ouvraient la marche, et les trois autres protégeaient le fils Hux. Ils avançaient prudemment à travers les couloirs de la bâtisse. L'Amirale lui avait prêté un datapad. Sur l'écran était affiché des informations essentielles. Notamment le plan de l'académie et le chemin idéal pour se rendre jusqu'aux archives.

Ce plan ne prenait cependant pas en compte que de nombreux endroits s'étaient effondrés, rendant la progression compliquée. Il évoluait dans des couloirs qui lui semblaient familiers, son regard se perdait sur des détails, insignifiants sans doute pour les autres... Mais lourd de souvenirs pour le garçon. Instinctivement, il faisait glisser ses doigts gantés le long des murs ternis par les années. Et se laissait emporter par le flot des souvenirs qui remontaient. Les jeux avec sa mère, les histoires qu'elle lui racontait, les escapades secrètes loin du regard désapprobateur de son père. La berceuse qu'elle lui chantait si souvent. Un rituel du soir qui lui avait tant manqué pendant son enfance. Il en connaissait encore les paroles. Personne ne pouvait le voir, il faisait si sombre que les larmes silencieuses du jeune homme se remarquaient à peine. Il devait avancer.

Il n'avait jamais fait le deuil. Son père ne lui avait jamais reparlé de sa mère, et les rares fois où il avait demandé à en savoir plus il recevait des gifles. Il n'était pas question de s'apitoyer sur le passé. Un garçon ne pleurait jamais, il devait être fort et courageux, lui répétait son père.

Pleurer ta mère ne te la rendra pas ! Tout comme tes questions, elle est partie. Maintenant, il faut avancer.

Cette phrase n'avait cessé de tourner en boucle dans son esprit depuis quinze ans. Ainsi que le jour où il avait vu sa mère pour la dernière fois. Savait-elle qu'elle courrait à la mort ? Était-elle consciente qu'elle allait abandonner son fils ? Certainement. Et pourquoi s'être sacrifié ?

À cause de moi, murmura-t-il dans un souffle.

Monsieur ? Questionna un stormtrooper.

Ce n'est rien. Continuons à avancer. Répondit vaguement le jeune homme en sortant son blaster de son étui. Il avait l'impression d'entendre des bruits depuis qu'il était entré ici.

Son imagination lui jouait peut-être des tours, mais on n'était jamais trop prudent. Ils marchèrent ainsi pendant de longues minutes avant que les deux troopers qui ouvraient la marche ne se stoppent brusquement. Juste au moment où Armitage allait prendre la parole l'un des soldats déclara :

Il n'y a plus de sol en face, Monsieur. On va devoir faire un détour.

Il consulta une fois encore son datapad, avec la ferme intention de terminer rapidement la mission et de sortir d'ici au plus vite. Il pouvait presque sentir le poids du passé en ces lieux... Il observa scrupuleusement le plan du bâtiment et désigna de l'index un passage sur leur droite, juste derrière eux.

Par ici. Indiqua-t-il en rangeant son appareil dans sa poche.

Tous les six déambulèrent dans les couloirs sombres pendant de longues minutes, avançant prudemment, à l'affût du moindre bruit, du moindre obstacle. Lorsqu'enfin l'objectif se profila devant eux il poussa un soupir de soulagement. Mais en observant de plus près, il se rendit compte que la glace rendait impossible l'ouverture de la porte. Il serra le poing, rageant d'avoir fait tout ce chemin pour se retrouver bredouille devant une simple porte.

Il activa son communicateur, qui produisit une série de petit bip indiquant l'ouverture du canal de communication. Il souleva légèrement le poignet pour que son interlocuteur l'entende parfaitement :

Amirale, nous y sommes, nous avons atteint les archives. Mais la porte est prise dans la glace.

Compris, transmettez votre position et ne bougez pas. Nous venons vers vous. Répondit la voix grésillante de Sloane à travers l'appareil.

Compris, je vous transmets les coordonnées. Hux, terminé.

Après avoir fait ce qui lui avait été ordonné, il attendit patiemment l'arrivée de l'Amirale. Les bras croisés contre son torse, il fixait d'un air absent la lourde porte des archives. Il se demandait si ce qu'il se trouvait à l'intérieur était intact. Penser à l'instant présent lui permettait de ne pas se perdre dans ses souvenirs. Seulement, il n'avait pas remarqué que deux troopers s'étaient aventurés un peu plus loin, probablement pour s'assurer que la zone était sûre.

Soudain, un hoquet de surprise se fit entendre plus loin. Armitage percuta qu'il n'y avait plus que trois soldats avec lui. Il se tourna vers eux, les jugea un à un et leur ordonna de rester ici. Il marcha quelques mètres, tourna à l'angle du mur. Il apercevait enfin les stormtroopers de dos. Et c'est d'une voix forte qu'il s'adressa à eux, les faisant sursauter :

— CT-3582, CK-4425 ! Vous vouliez faire une promenade, peut-être ? Qui vous a autorisé à quitter votre poste ?

Faire preuve d'autorité n'était pas quelque chose de nouveau, mais cela faisait bien longtemps qu'il n'en n'avait pas eu l'occasion. La sensation était grisante comme toujours. Les deux se retournèrent subitement, aveuglant involontairement leur chef d'expédition avec leurs torches. Lorsqu'ils se rendirent compte de leur maladresse, ils baissèrent immédiatement les armes :

Pardon... Pardon, monsieur... Nous voulions sécuriser l'endroit et... Nous avons failli tomber dans cette crevasse.

Je me fiche de vos excuses. Vous êtes imprudents et indisciplinés ! Vous n'auriez jamais dû vous éloigner ! S'écria-t-il avant de faire quelques pas pour juger de la profondeur de ce piège. Assez profond, mais il remarqua qu'il se trouvait au centre de la pièce, on pouvait accéder à l'autre partie du couloir en passant par le côté gauche.

Alors qu'il inspectait méthodiquement le lieu l'un des troopers leva son arme pour éclairer le fond du couloir. Il faisait beaucoup plus sombre à présent, ce qui eut le don d'agacer le jeune homme, qui continuait d'inspecter les alentours de la crevasse :

Vous ais-je ordonné de ne plus m'éclairer, soldat ?

— Non... Mais vous devriez vous retourner, monsieur...

Cela ressemblait étrangement à un ordre. Il n'appréciait pas que ce trooper s'adresse à lui de cette façon. Finalement, il n'avait rien dit de si grave, mais le jeune garçon était tellement anxieu à l'idée de se trouver ici qu'un rien lui faisait perdre pied. Néanmoins, sa curiosité l'emporta sur son envie de l'étrangler. Il se tourna. L'endroit éclairé par la torche était la chose la plus horrible qu'il avait vu de sa vie. Il était pétrifié de terreur. Des dizaines de corps jonchaient le sol. Des corps dépourvus de chair, plus ou moins proches les uns des autres. Les corps de ceux qui avaient péri dans la tragédie. Des enfants, des adultes... Sa mère ?

Il avait l'impression d'avoir été frappé à l'arrière du crâne. Il n'entendait plus rien, ses oreilles bourdonnaient. Il n'avait qu'une chose en tête : connaître la vérité. Sa mère faisait-elle parti des victimes, ou avait-elle réussi à s'enfuir au dernier moment ? Il voulait des réponses. Ses jambes tremblaient lorsqu'il commençait à avancer, mais pour l'instant elles le tenaient toujours debout. Alors il avança, encore et encore jusqu'à se trouver devant ce parterre d'ossements humains. Derrière lui résonnait les pas des troopers. Même s'il était impossible de voir leurs visages derrière ce casque, Armitage sentait qu'ils se demandaient pourquoi il était venu jusqu'ici.

Donnez-moi votre arme CT-3582, j'ai besoin de lumière.

Il sentait que le dénommé CT-3582 hésitait à lui prêter son fusil blaster. Il observa son collègue puis Armitage. On devinait sans peine qu'il était en proie à un dilemme moral. L'arme d'un trooper était toute sa vie. Sans elle, il augmentait ses chances de la perdre. Il rapprocha son arme de son torse.

C'est un ordre, soldat. Répéta-t-il avec impatience.

Il finit enfin par obtenir ce qu'il souhaitait. Il avança alors avec la souplesse d'un félin, évitant autant que possible de marcher sur les restes des malheureux qui gisaient au sol. Il avait le regard rivé sur les ossements, cherchant désespérément un indice, quelque chose qui indiquerait que sa mère ne se trouvait pas ici...

Au bout de plusieurs minutes d'inspection méticuleuse, il s'arrêta net. Il avait brièvement aperçu un reflet dans sa vision périphérique. Il tourna la tête. Le responsable du reflet était une pierre transparente. Un cristal plus précisément. Il s'approcha de l'endroit et fit signe aux deux troopers de s'approcher.

Scannez celui-ci. Ordonna-t-il d'une voix tremblante et pleine d'appréhension, en désignant un squelette précis.

Autour de son cou demeurait accroché un fin lacet foncé, au bout duquel était accroché un cristal kyber. Il s'en souvenait à présent. Sa mère portait un collier semblable, comme un talisman de protection. Elle ne cessait de lui raconter qu'il existait une énergie, quelque chose qui reliait les êtres entre eux... Liait la galaxie en un tout unique. La Force.

Il attrapa le lacet entre ses doigts, retira le collier encore rattaché à sa propriétaire, il le fixa longuement avant de le serrer au creux de sa paume. Il savait déjà... Elle était là, juste à ses pieds. Elle était ici depuis toutes ces années, à attendre :

Scan terminé. Race : humain, genre : féminin, identité : esclave. Récita CK-4425 qui lisait les informations qui défilaient sur son scanner.

Quoi ? Tout ça pour une esclave !? S'étonna l'autre soldat dépourvu d'arme.

Les jambes d'Armitage tremblaient, son cœur menaçait d'imploser. Désormais, le doute n'était plus permis. L'espoir futile qu'il ressentait depuis toutes ces années venait de s'évaporer. Mais lorsqu'il entendit les mots prononcés par le troopers il sentit une force brute, bestiale grandir dans sa poitrine et le dévorer de l'intérieur. Il se retourna, le regard vide, les yeux irrités de larmes. Il hurla, le cœur en décomposition :

Elle s'appelait Jaessa, c'était ma mère espèce de salopard !

Sans même regarder, il tira un coup de blaster à sa droite, le laser toucha le soldat encore armé. Une précaution nécessaire. Il tomba sur le sol dans un râle de douleur avant de succomber. Son collègue désarmé eut un mouvement de recul et leva ses bras en l'air en signe de reddition. Sa respiration était saccadée, rendue presque animale par le respirateur intégré dans son casque. Armitage n'attendit pas une seconde de plus. Il visa et tira en plein milieu de son casque. Le soldat s'écroula dans un fracas terrible. Aucun remord. Celui qui avait manqué de respect à sa mère ne respirait plus.

Il entendit au loin les voix des autres stormtroopers, ils se rapprochaient. Comment allaient-ils réagir en constatant les cadavres encore fumant des deux soldats ? Armitage tremblait. Il n'avait jamais ôté la vie d'un autre être humain. Il savait qu'à un moment ou un autre, il allait y être contraint... Mais il s'imaginait que le premier à tomber sous les tirs de son blaster serait un ennemi. Il se tenait là figé par son geste, par la haine et le désir de vengeance qui brûlait dans ses veines. Il voulait hurler. Traquer les gens qui avaient prit la vie de sa mère et les faire souffrir. Aucun son ne sortait de sa bouche. Il était tout simplement tétanisé.

Toutes ces années, on l'avait forcé à se résoudre à la mort de sa mère. Mais voir la réalité en face lui avait montré à quel point il n'était pas prêt. Des larmes silencieuses lui transperçaient les joues comme des lames acérées. Il porta une main à sa poitrine, il percevait les battements de son cœur jusque dans son oreille interne. Il souffrait.

— Eh ! Qu'est-ce qui s'est passé ici ?  Cria l'un des trois stormtroopers restant.

Le jeune homme sursauta, sortant de sa léthargie. Il braqua instinctivement le fusil blaster de
CT-3582 sur les soldats en hurlant, au bord de la folie, le bras tremblant :

N'approchez pas ! Reculez !

Il y eut quelques secondes de flottement avant qu'un autre soldat actionne son communicateur et prévienne son supérieur :

Amirale, nous avons deux troopers à terre près de notre position !

Armitage n'entendit pas la réponse, il était trop éloigné et concentré sur l'instant. Le soldat qui avait parlé le premier s'avança de quelques pas et demanda prudemment, scrutant les alentours :

Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Un hostile ?

Reculez immédiatement trooper ! Faites un pas de plus et je tire ! Gronda le garçon, son regard d'acier fixé sur la cible. Le tremblement de son bras s'était atténué.

Du calme... Du calme... Nous sommes dans le même camps. 

— Ne me dites pas ce que je dois faire ! Hurla le jeune garçon

Il fit un pas de plus. Le pas de trop, pensa Armitage, en pressant la gâchette. Il toucha sa cible en plein cœur. Le soldat s'écroula et la gravité l'entraîna au fond de la crevasse. Il alla s'écraser quelques mètres plus bas, dans un fracas terrible.

Il profita de l'instant d'hésitation des deux soldats restants pour rapidement se mettre à couvert derrière un mur. Une seconde trop tard et la salve de laser l'aurait probablement atteint. Il resta caché, le cœur battant la chamade, le cerveau en ébullition. Comment ce sortir de cette situation ? Quoi faire ?

Une autre salve fut tirée en direction de la cachette du jeune homme. Il ferma les yeux, tremblant de peur. Soudain, la voix de l'Amirale résonna dans le couloir :

Cessez le feu !

Il ne l'avait jamais entendu hurler de la sorte. Mais quoi qu'il en soit c'était efficace, les hostilités avaient cessé. Il se laissa glisser le long du mur et atterrit brusquement sur son derrière. Il ramena ses jambes contre son torse et cacha son visage contre ses genoux. Il était en proie à une crise de panique d'une rare violence. Son corps entier tremblait. Il enlaça de ses bras ses jambes, se referma sur lui-même pour se protéger... De l'extérieur, de ses pensées, de sa douleur qui le rongeait jusqu'à l'os. S'il avait pu arracher son cœur, il l'aurait fait sans une once d'hésitation.

La haine grandissait en lui, empoisonnait son corps. Aujourd'hui, il avait tué de sang-froid. La révulsion qu'il éprouvait à son égard lui retournait l'estomac... Mais il ne pouvait plus faire machine arrière. Il était faible, incapable de contenir ses émotions. Il avait perdu le contrôle, ce n'était pas le même homme qui avait abattu ces soldats. Armitage Hux ne serait plus jamais comme avant.

Il avait mal. Il baissa les yeux et découvrit une plaie ensanglantée au niveau de ses côtes. Il poussa un gémissement de douleur en exerçant une pression sur sa blessure. Son gant ne tarda pas à se couvrir de rouge.

Pardonnez-moi, mère. Murmura-t-il entre deux sanglots étouffés, serrant le cristal kyber dans sa paume comme si sa vie en dépendait.

Il sombrait dans les ténèbres. Il sentit des bras le rattraper, avant que sa tête ne heurte le pilier derrière lui.

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