Ce matin-là, il était dix heures au Westwood Middle School. Comme tous les mardis, j'avais cours de science. Et comme à mon habitude, je m'y rendais en trainant des pieds, détestant cette matière au plus profond de mon être. A quoi pourrait-elle me servir lorsque je serais un chanteur international ? A rien. C'est pourquoi y aller était une véritable corvée.

Un bon nombre de mes camarades raffolaient pourtant de ce cours. Non pas parce que notre professeur était bon ou que la matière en elle-même suscitait un vif intérêt, mais simplement parce qu'ils aimaient les expériences que nous réalisions lors des travaux pratiques. Mélanger un truc par-ci, et un bidule par-là, lorsque monsieur Piélo avait le dos tourné. Une fois, avec deux de mes amis, nous avions réussi à provoquer une réaction chimique ayant inondé de mousse la salle entière. C'était bien le seul jour où je me suis dit que ce cours était peut-être amusant.

Malheureusement, cela fut le premier mais aussi le dernier évènement divertissant de cette matière. Après un tel « drame », le professeur nous sépara. Il instaura même la stupide règle du binôme mixte. Par une chance inouïe j'étais tombée sur Olly, la plus belle fille de l'école. Avec sa longue chevelure blonde, ses yeux d'un bleu océan et son visage de déesse, la moitié des garçons de l'établissement étaient sous son charme. Moi y compris.

Cette fois, ne dérogeant pas à la règle, j'enfilai ma blouse en lui lançant un charmant sourire. Selon ma mère, c'était mon plus gros point fort alors j'aimais en jouer au maximum. Personne n'avait encore réussi à la séduire, je voulais être le premier.

— Aujourd'hui nous allons travailler avec des substances relativement dangereuses donc mettez vos gants et vos lunettes. Si vous faites attention, tout se passera bien.

Avec mon binôme, nous exécutions les paroles de notre professeur. Même derrière ses grosses lunettes sorties tout droit d'un laboratoire scientifique, Olly était resplendissante. En sa présence j'étais toujours un empoté. Ma timidité, que j'avais tant essayé de chasser depuis toutes ces années, finissait par ressortir face à elle.

En plus de sa beauté renversante, cette fille était tout simplement un véritable génie. Je devais le reconnaitre, en travaux pratiques c'était elle qui gérait quasiment tout. J'étais un peu comme son assistant. Elle me disait quoi faire et je l'exécutais. J'avais pleine confiance en ses capacités. Enfin jusqu'à ce fameux mardi.

Monsieur Piélo passa entre les paillasses pour distribuer les sujets. A peine le nôtre fut posé sur la table, qu'Olly se précipita dessus. Elle avait une attitude étrange. Déjà, elle ne répondit pas à mon sourire de tout à l'heure, et là, elle se jeta sur ces quelques feuilles. Je commençai à me demander si je n'avais pas fait quelque chose qui aurait pu la vexer. Fébrile, je pris mon courage à deux mains et me lançai.

— Olly ? Je sais que je ne suis pas un très bon binôme mais je fais de mon mieux.

— Pourquoi est-ce que tu me dis ça ? m'interrogea-t-elle, surprise par mon aveu matinal.

— Parce qu'aujourd'hui tu te comportes de façon étrange.

— J'ai juste des problèmes personnels. Ça n'a rien à voir avec toi, Shawn.

— Je suis là si jamais tu veux en parler, proposais-je d'un ton amical.

— Merci, mais j'aimerais qu'on se concentre sur l'exercice, détourna-t-elle le regard.

— Si tu veux.

Je fus soulagé de savoir que je n'étais en rien responsable de son changement d'humeur. Cependant, la savoir triste me faisait de la peine. Elle était si douce et gentille avec tout le monde que la voir dans cet état m'irrita. Qui pouvait bien la rendre malheureuse ?

Sans poser davantage de question, je fis comme à mon habitude, j'exécutais ce qu'elle me demandait. Je réalisais bêtement les tâches un peu comme les robots que l'on trouvait de nos jours dans les usines. Je répétais des gestes que j'avais l'habitude de faire depuis quelques temps maintenant. C'était un automatisme.

Je mis le mélange, préparé par ses soins, dans l'ampoule à décanter. Sans le savoir, je venais d'enclencher le chronomètre de la pire catastrophe de ma vie. Ce liquide translucide allait marquer à jamais mon corps.

L'opération terminée, je reportai toutes les manipulations effectuées sur ma copie. Je la rendrais à la fin du cours à monsieur Piélo. Ce dernier passa près de notre paillasse afin de contrôler l'avancée de nos expériences.

— Mademoiselle Silverold et monsieur Mendes, c'est parfait comme d'habitude, nous félicita notre professeur.

Sans en dire plus, il partit voir un autre groupe plus en difficulté que nous. Si seulement il avait pu se rendre compte que ça n'allait pas, j'aurais encore mon beau visage à l'heure actuelle.

Ayant terminé mon compte rendu, j'osai tout de même poser une question à Olly. Je souhaitais avoir un renseignement sur les produits qu'elle avait mélangé et que j'avais ensuite versé dans l'ampoule à décanter. Je me rapprochai donc de la blonde tout en cherchant comment lui poser ma question sans qu'elle ne paraisse stupide.

— J'ai un petit truc à te demander Olly.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Il y avait quoi déjà dans le bécher ?

Au même instant, certainement dans mon subconscient puisqu'il n'y avait pas de minuterie dans la pièce, un « clic » raisonna dans mes oreilles. On aurait dit le même bruit que faisaient les bombes, avant d'exploser, dans les films d'actions que j'aimais aller regarder au cinéma du coin.

La solution à l'intérieur de l'ampoule à décanter se mit à vibrer sans raison apparente. Le visage angélique d'Olly, situé juste devant le verre de l'ampoule, blêmit. Je n'étais peut-être pas un scientifique comme elle, mais je savais reconnaitre une situation de danger. Je ne perdis pas un seul instant et la poussai loin de ce liquide devenu fou.

Les secondes, je dirais même les minutes qui ont suivi mon geste héroïque, devinrent floues. Devant mes yeux se trouvait une brume épaisse me plongeant presque dans l'obscurité. Je sentis mon corps essayer de se rattraper à quelque chose pour ne pas tomber mais en vain. Ma tête heurta le sol en carrelage froid. Ça ne me fit pas mal bizarrement. Je ne sentis rien. C'était comme si je n'arrivais plus à sentir ma tête. Comment était-ce possible ? Je n'avais pas été décapité puisque j'arrivais à bouger mes mains et mes pieds. Que m'arrivait-il ?

Un fort bourdonnement dans mes oreilles m'empêchait d'entendre ce qui pouvait bien se passer autour de moi. La panique me gagna. J'étais perdu et n'arrivais pas à crier ce que je ressentais. J'avais peur. Mais cette peur n'était rien comparée à celle ressentie lorsque j'appris ce qui m'était arrivé. Tous mes rêves de gloire partirent en fumée.

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Voici donc ma nouvelle histoire sur Shawn Mendes. Elle change complètement de l'univers de Grâce à elle/lui mais j'en suis très fière. Elle me tient très à coeur alors j'espère que vous y serez tout autant réceptif que pour Grâce à elle/lui.

Je suis assez fière de ma cover pour une fois mdr, c'est la meilleure que j'ai fait jusqu'ici vous ne trouvez pas ?

Bon j'avoue... Mel et l'ancien Shawn me manquent... Mais ce nouveau me plait ! Et évidement une nouvelle fille fera son apparition ! Reste plus qu'à découvrir quel prénom aura cette nouvelle élue.