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Chapitre 27 - Une pointe de jalousie


Cela va faire plus d'une demi-heure que les filles sont parties chercher le dessert. Je ne le montre pas aux autres garçons et continue de discuter avec eux comme si de rien était, mais je commence à m'inquiéter. Non pas qu'elles soient en danger, ça j'en doute fort, cependant ici il y a énormément de souvenirs pour Avianna et j'ai peur que son moral lâche d'un seul coup. Je ne veux pas que ce soit Karlie qui l'aide, mais moi car je pense être mieux à même de la comprendre et ainsi, de l'aider.

Mon dieu, en plus d'être égoïste je me crois meilleur que les autres ! Mes pensées sont mauvaises et j'essaie de les chasser, je dois accepter que certaines choses ne peuvent se régler qu'entre filles. Malheureusement, je suis incapable de me faire à cette idée. Rester les bras croiser en imaginant tout un tas de scénarios possibles, ce n'est pas moi.

— Je vais aux toilettes, je reviens, annonçé-je sans leur prêter attention.

Grant me demande si tout va bien, j'hoche rapidement la tête avant de me noyer dans la foule. Du regard, je cherche le stand de tartes à la noix de pécan devant lequel elles devraient être. Je le repère dans un profond soulagement et m'y dirige. Malheureusement, aucune trace des filles. Mes craintes étaient-elles prémonitoires ?

Je sens mon cœur s'accélérer à chaque seconde qui passe, cela en vient même à me faire mal. Ma poitrine se comprime et j'ai l'impression d'étouffer dans cette foule dansant au rythme de la musique country. J'essaie de repérer une belle chevelure rousse, mais au beau milieu de toutes ces personnes, dont la plupart portent un chapeau de cow-boy, la tâche semble impossible. C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, elle pourrait être n'importe où. Cependant, je ne perds pas espoir. Si j'abandonnais maintenant, le mal que je ressens actuellement dans ma poitrine deviendrait si fort que je ne pourrais le supporter.

Sans relâche, je scrute les horizons. Mes pas se font de plus en plus pressés au point de, sans même m'en apercevoir, courir à travers les festivaliers. C'est à ma respiration saccadée que j'en prends finalement conscience. Je déambule comme un fou jusqu'à apercevoir cette couleur chatoyante que j'ai appris à adorer. Elle est là, discutant joyeusement avec un garçon blond me dépassant presque d'une tête. J'ai l'impression que le visage triste qu'elle arborait avant de s'éclipser avec Karlie n'a jamais existé. Elle est radieuse devant ce beau jeune homme mesurant bien deux mètres.

— Qu'est-ce que tu fais là Shawn ?

La voix familière de Karlie m'oblige à décrocher mes yeux de ce tableau que je n'apprécie pas beaucoup. Le sourire aux lèvres et les bras chargés de sacs en papier recyclé, elle se poste à côté de moi.

— Tu voulais vraiment ta tarte à la noix de pécan ? rigole-t-elle en sortant l'une d'entre elles de son sac.

— Démasqué, dis-je un sourire crispé.

— Elles sont super bonnes, j'en ai déjà mangé une j'avoue, se mord-elle la lèvre inférieure.

C'est incroyable à quel point Karlie parvient à se faire rougir toute seule. Ses joues chauffent et son regard devient fuyant, elle n'ose plus me regarder. Je mange en silence ma tarte afin de la laisser déculpabiliser tranquillement. Finalement, c'est elle qui reprend la discussion en me montrant les petites babioles qu'elle a acheté et s'excuse de ne pas être revenue à la table.

— Je suis désolée mais quand j'ai vu cette vieille carte postale sur un stand de vieilleries, j'étais obligée de l'acheter pour Grant.

— Pourquoi ? Il en fait la collection ?

— Oui, tu n'as pas remarqué le mur de sa chambre complètement placardé de cartes postales ?

— Je dois admettre que non.

J'ai beau fouiller dans mes souvenirs, je ne me souviens pas de ce fameux mur. Il faut dire que ce jour-là, j'avais l'esprit déjà suffisamment accaparé ailleurs.

— Je voulais retrouver Avianna avant de vous rejoindre, mais à ce que je vois, elle est occupée.

Mon attention se reporte sur elle et ce blond qui semblent beaucoup rire. D'un côté, je suis heureux de la voir aussi joyeuse, d'un autre, je suis triste que ce ne soit pas moi qui la rende ainsi.

— Tu crois qu'on devrait aller la voir ?

— Je m'en occupe, va donner leurs tartes aux deux goinfres qui t'attendent impatiemment, dis-je sans quitter Avianna des yeux.

— C'est toi qui dis ça alors que tu es venu nous chercher ? se moque-t-elle gentiment.

— Ne leur dis pas, j'ai prétexté aller aux toilettes.

Elle mime une clé entre ses doigts qui cèlerait ses lèvres à jamais. Je lui souris avant de la laisser filer. Pour ma part, je reste figé quelques instants afin de réfléchir à ma façon de les aborder. Est-ce bien judicieux d'aller les déranger ? Peut-être devrais-je les laisser tranquille. Ils semblent se connaitre alors dois-je perturber leurs retrouvailles ? La seule réponse qui me vient en tête à cette dernière question est un grand « oui ».

Je prends mon courage à deux mains et me dirige la tête haute dans leur direction. L'ami d'Avianna est le premier à remarquer ma présence, il fronce les sourcils lorsqu'il comprend que c'est bel et bien eux que je viens voir. La rousse ne tarde donc pas à se tourner vers moi.

— Shawn ?

L'air perdu, elle cherche une réponse à ma présence en plongeant ses pupilles dans les miennes. J'espère qu'elle ne voit pas la petite lueur de jalousie qui crépite dans ces derniers.

— On se demandait où tu étais passée, menté-je sur le « on ».

— Oh pardon, j'ai retrouvé mon vieil ami Davison et je n'ai pas vu le temps passer, s'excuse-t-elle tout en me présentant ce fameux blond.

Nous nous saluons tous les deux en nous serrant la main. Sa poigne est ferme, un peu trop à mon goût, mais je fais comme si je n'y avais pas prêté attention.

— Davison propose de nous loger pour la nuit. Sa mère est propriétaire d'un ranch près de celui de mes parents, m'annonce joyeusement Avianna.

— C'est très gentil, merci.

— C'est normal, ça me fait plaisir d'aider ma rousse préférée, rigole-t-il avec un clin d'œil adressé à cette dernière.

Les deux continuent à s'échanger de vieilles histoires dont je ne comprends pas un traitre mot. De temps en temps je souris ou hoche la tête pour leur faire croire que je suis leur discussion, mais en réalité, il n'en est rien. Je n'ai plus voulu écouter dès l'instant où Davison a abordé le sujet du bal de promo. Je n'ai aucunement envie de savoir qu'ils y ont été ensembles et qu'ils y ont passé la plus belle soirée de toute leur vie.

Plus je reste là à les regarder discuter, plus je me sens mal. Je crois que j'avais oublié à quel point Avianna était une très belle fille et que de ce fait, elle attirait forcément les beaux garçons comme Davison. Avec sa carrure de sportif, des pectoraux assez volumineux pour voir leurs courbes sous sa chemise à carreaux pourtant épaisse, une mâchoire anguleuse et un sourire des plus sexy révélant des dents parfaitement blanches, même moi je pourrais tomber amoureux de lui. S'en est jalousant.

— Je vais rejoindre les autres, tenté-je de m'enfuir loin de ce spectacle désolant.

— Oh attends Shawn ! m'interpelle Avianna. Tu peux leur demander de venir ? On va aider Davison à ranger son stand avant de partir tous ensemble chez lui.

— D'accord, murmuré-je d'une voix incertaine.

D'un pas pressé, je pars rejoindre nos amis. Je me faufile une nouvelle fois à travers la foule tout en ayant l'affreuse image d'Avianna et Davison rigolant à plein poumon. Ça me fait énormément de mal de l'admettre ou même de l'envisager, mais ils vont bien ensemble. Un petit couple parfait où une « belle » et un « beau » s'aiment pour toujours. Et le « moche » dans toute cette histoire ? Il est contraint de ne rester qu'un vulgaire spectateur du bonheur des autres qui lui est formellement interdit. Tout ceci, l'amour en général, ce n'est pas pour moi.

Les mains fourrées dans les poches de mon manteau, j'avance tête baissée loin d'eux. Mes paumes chauffent sous la chaleur de mon vêtement quand l'une d'entre elle se retrouve exposée à l'air frais de ce début décembre.

— Je vais venir avec toi finalement, me sourit Avianna.

Confus, mes jambes cessent de marcher. Mon corps stoppe le sien et nous restons immobile au beau milieu du monde qui s'affaire autour de nous. J'ai du mal à réaliser qu'elle se tient face à moi, que ses yeux légèrement en amande et surmontés d'une rangée de longs cils noirs regardent les méandres de mon âme en peine. Ils battent à mesure que son torse se rapproche dangereusement du mien.

— Je ne voulais pas que tu t'imagines des choses entre Davison et moi alors j'ai jugé plus judicieux de te rejoindre.

Plus aucun espace ne sépare nos deux corps, mon souffle se coupe à l'instant où sa poitrine rencontre la mienne dans un dernier mouvement de sa part. Perchée sur la pointe des pieds, ses lèvres gagnent l'angle de ma mâchoire qu'elle prend le temps d'embrasser tendrement.

— C'est toi que j'ai envie de toucher, murmure-t-elle à mon oreille.

Elle mordille le lobe de mon oreille avant de s'éloigner, un sourire séducteur arborant son visage. Je n'ai qu'une envie, c'est de la suivre jusqu'au bout du monde s'il le faut.

— Le premier arrivé mange la tarte à la noix de pécan de l'autre !

Je n'ai pas le temps d'analyser sa phrase qu'elle est déjà partie en courant. Sa jupe virevolte tout comme ses cheveux, elle est radieuse même de dos. Mes yeux ne parviennent pas à la lâcher, si bien qu'ils ordonnent à mes jambes de la suivre afin de ne jamais la quitter du regard.

De temps en temps, elle se retourne pour s'assurer que je suis toujours derrière elle. Son sourire solaire réchauffe mon cœur dès qu'ils se croisent dans un tourbillon de bonheur. Je suis si heureux de la voir ainsi que j'en viens à remercier intérieurement Davison de lui avoir redonné sa joie de vivre. J'ignore ce qu'il a bien pu lui dire pour obtenir un tel résultat, mais je m'en fiche. Tout ce qui compte c'est qu'il y soit parvenu et qu'à présent, elle partage sa gaieté avec moi.

— Dépêche-toi, je vais gagner sinon ! crie-t-elle au loin.

Je me contente de rire sans accélérer le pas. Elle ignore que j'ai déjà mangé ma tarte et que de ce fait, elle ne gagnera absolument rien. Je devrais sans doute le lui dire, mais je ne le fais pas car au fond je sais qu'elle s'en fiche de gagner ou de perdre. Ce qui l'amuse c'est de me lancer un défi, de partager un moment léger avec moi.

Lorsqu'elle réalisera que ma tarte n'est plus de ce monde, elle viendra me pousser gentiment tout en faisant semblant d'être énervée. Rien que d'imaginer cette scène, cela me conforte dans mon choix de ne rien dire.

— T'es lent ! s'égosille-t-elle. Ta carrure de sportif tu l'as acquise comment ? En te bourrant de protéines ?

Les personnes se trouvant autour de nous la dévisagent alors qu'elle continue à se moquer ouvertement de moi. Avianna a retrouvé sa langue bien pendue, pour mon plus grand plaisir. Je suis parvenu à apprivoiser son humour et désormais, j'arrive à rire de tout me concernant. Mon physique n'est plus aussi tabou qu'auparavant, j'apprends doucement à le dompter grâce à elle.

— Cours très vite parce que je te jure que si je t'attrape, ça va mal finir pour toi ! la mets-je en garde.

— Que des menaces ! rigole-t-elle tout en ne prenant pas le risque de me laisser la rattraper.

Peut-être que dans cette histoire le « moche » n'est pas qu'un spectateur. Aurait-il un vrai rôle ? A-t-il le droit d'espérer que la « belle » tombe dans ses bras à lui à la fin du récit ? C'est en tout cas l'espoir qui m'habite. Petit à petit, je me permets d'espérer à nouveau quelque chose en ce qui concerne l'amour.  

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Notre Shawn est un peu jaloux ! Et la nuit chez Davison, l'ami d'Avianna, s'annonce riche en émotions je vous le promets !

Une petite photo d'Avianna aujourd'hui pour changer.

Vous avez écouté la nouvelle chanson de Shawn ? Qu'en avez-vous pensé ? Personnellement j'aime bien, mais Lost in Japan reste toujours ma number one et de très loin !

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