Chapitre 6 : Septique
La gifle partie toute seule.
Clac !
Mes yeux lançaient des éclaires et si un regard avaient pu tuer, le jeune homme serait mort depuis un certain temps.
Le regard furieux, je le fixait. Que s'imaginait-il ? Que tout allait se finir comme dans un des ces très mauvais film ? Ce syndrome de...de... de quoi déjà ?
A oui, de stockholm. Ces victimes qui éprouvaient de l'empathie pour leur preneur d'otage ou quelque chose comme ça. J'étais vraiment imperméable à ce genre de théories imaginaires ou tout simplement biscornue.
L'inconnu avait écarquillé les yeux, comme surprit de mon geste. Il s'attendait à autre chose visiblement. Mais comment cela aurait il été autrement ? Prisonnière dans ce lycée, en présence d'un fou armé d'un revolver qui m'avait tiré dessus. Dans la panique, cette gifle était une sorte de défense mais ce garçon était vraiment capable de tout et je n'étais pas sur qu'il reste sans rien faire. Pourtant, il semblait comme figé, dans la même position. Un doute fou me saisit soudain, j'approchais ma main du visage du jeune homme et le touchait du bout des doigts. La sensation qui me traversa fut la plus étrange que j'avais sentis depuis longtemps... Comme...comme si le temps était suspendu...
Mon cœur, battait à la chamade et mon premier réflexe fut de me trainer loin de lui. Ma jambe me faisait mal mais le garrot avait stoppé le flot de sang. Une fois loin de lui, je réussis à saisir mon portable. Les mains tremblante, je composais le numéro de la police. Soudain, l'inconnu revint à lui, il semblait... perdu. Ses yeux se posèrent sur moi puis sur le téléphone. J'étais terrifiée, allait il m'empêcher de passer cet appel ? Pourtant, il n'esquissa pas un geste et resta là, immobile comme une statue :
- Commissariat d'Estone j'écoute !
Une voix féminine et calme sortit du portable. A deux doigts de déffaillir, je répondis, la respiration saccadée :
- Allo, il faut envoyer quelqu'un... au Lycée, je...je...je peux pas...
Je n'avais rien pu dire d'autre, j'étais en état de choc, la vois dans le combiné reprit :
-Que se passe-t'il mademoiselle, vous êtes ou ? Expliquez moi, respirez calmement et décrivez moi la situation.
Ma vision se troublait, la nausée me submergeait et les sons me semblaient de plus en plus lointains, cependant je parvint à dire cette dernière et unique phrase :
- Venez, il est avec moi...je... je suis...il y a trop de sang.
Ma tête retomba mollement sur mon torse et la jeune femme n'entendit jamais la suite.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro