Chapitre 2: Quand l'orage gronde
La pluie ne tarda pas à tomber drue et à frapper les vitres.
Comment est ce que j'allais rentrer maintenant, sans chauffeur et sans parapluie ?
Les premiers invités commencèrent à partir et bientôt, il ne restait plus que moi, assise dans un des gros fauteuils. Résignée, je pris mon courage à deux mains et me levais. La main sur la poignée de la porte, j'enfilais la fine veste que j'avais revêtu pour venir jusqu'ici et me faufilais dehors sans un regard en arrière. C'est ce que j'avais appris il y a quelques années, quand tous mes amis ont commencé à me tourner le dos. Comme si je n'avais jamais existé. Ne jamais regarder en arrière parce que ça fait trop mal.
Des mes premiers pas au dehors, je fus trempée jusqu'aux os, glacée de la tête aux pieds. Ma jupe dégoulinait et mes cheveux s'imbibaient lentement d'eau. Au bout de cent mètre j'aurais pu me noyer. Le souffle me manquait et je me retrouvait bien vite essoufflée comme après avoir couru un marathon. Alors que je marchais dans les rues sombres, un chiffre me vint à l'esprit : quinze kilomètres. C'était le nombre de kilomètres que j'avais compté pendant le chemin à l'aller dans la voiture de Stéphanie. Comment allais-je parcourir quinze kilomètres en pleine tempête ? Alors que j'étais résignée à passer la nuit sous un porche, j'apercevais quelques mètres plus loin, le portail du lycée, légèrement entrouvert.
Une idée me traversa subitement l'esprit et je me mis à espérer une chose si insignifiante d'habitude mais qui la, pourrait presque me sauver la vie. Et si une des portes des ce gros bâtiment était ouverte ?
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