Chapitre 2: Commencement
Ce seul souvenir avait suffit à me donner la nausée. Personne ne m'avait plus ridiculiser ainsi depuis. Cette humiliation que j'avais subit ce soir là. Tous ces regards qui c'étaient tournés vers moi. Sur le coup, j'avais voulu disparaitre. Mais ce temps était révolu.
J'allais enfin me venger de cette pouffiasse qui m'avait, par le passé, fait du tord. Celle qui m'avait rabaissé d'une manière infâme sans se soucier une seule seconde de ce que j'allais ressentir.
Pour tous ceux qui m'avaient laissés de coté, j'avais été, pendant ces années, "l'autre", " l'intrus" ou encore " le boulet".
Au moindre faux pas, toute la misère du monde, enfin de mon monde, me tombait sur la tête. Insultes, rires, moqueries, critiques, croches pieds, chacun me faisait comprendre à sa façon que je n'avais pas ma place ici. Alors, un jour ou j'étais couver de bleu et d'hématomes, je m'étais réfugié dans un placard, les genoux sous le menton et les bras ceinturés autour, je m'étais imaginé à leur place. Hanté par la puissance de cette envie de les voir souffrir et me supplier d'arrêter. Cette pensée m'avait plu, mieux elle m'avait captivée.
Les semaines qui avaient suivit cet événement avaient été... mouvementées. Les effets personnels de mes chers camarades disparaissaient au compte goutes, sans que, pas une fois, on ne les retrouves. Les rumeurs allaient bon train à travers l'établissement, mais aucunes ne contenaient, ne serait-ce qu'un grain de vérité.
Préoccupé par ces évènements, plus personne ne m'accordait la moindre attention, j'avais enfin le champ libre. Rien ne pouvait plus m'arrêter, alors, je me suis attaqué à beaucoup plus gros que le téléphone de machine ou que le scotch smiley de truc.
Le mois suivant, aucun effet personnel n'a été dérobé, non, cela ne me faisait de voler.
Non, plus rien, le plaisir grisant de mes débuts s'était estompé peu à peu.
Alors oui, le mois suivant, a eu lieux la première de cette longue série de disparition.
Je revois encore ses yeux pleins de larmes, s'ouvrir une dernière fois avant que...avant qu'elle ne s'éteigne pour de bon...
Camille, c'est comme ça qu'elle s'appelait.
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