Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 12 - Prédatrice

Peu avant dix heures du soir, ils furent hors du restaurant, sur la route de la base. Lisa regarda sa montre :

— Il n'est que neuf heures quarante.

Elle aurait pu garder cette réflexion pour elle, ou se contenter d'annoncer l'heure tout simplement, mais non, il avait fallu qu'elle ajoute ce il n'est que en apparence si innocent et qui pourtant faisait toute la différence. Le colonel avait saisi la nuance et prit cela comme un signe :

— Vous voulez encore aller quelque part ?

— Il est trop tard pour un film au cinéma et je ne suis pas habillée pour aller en boîte de nuit.

En réalité, le cinéma de la ville diffusait des films jusqu'à une heure du matin, pour les noctambules. Quant à sa robe aguichante, elle l'avait déjà mise très souvent pour aller danser. Elle avait bien entendu une idée derrière la tête.

— On m'a dit que vous aviez un appartement en ville ? poursuivit-elle innocemment.

— Oui, voulez-vous que je vous fasse visiter ?

— Avec grand plaisir.

L'un comme l'autre n'attendait que cela. Quoi que Lisa fût sans aucun doute la plus ambitieuse des deux. Jonathan désirait seulement être dans un endroit calme pour se concentrer sur ce qu'il avait à annoncer.


*


L'homme vivait dans un studio. Ils en firent vite le tour. Stratégiquement, il lui présenta sa chambre en dernier lieu. Et d'un point de vue tout aussi stratégique, elle s'assit nonchalamment sur le bord du lit.

— Lisa je, je... Je ne sais pas comment vous le dire...

— Viens t'asseoir Jonathan, proposa-t-elle en tapotant le matelas de la paume de la main.

Il obéit, peureux comme un chien qui s'attend à être puni. Souriante, les yeux pétillants de malice, elle repoussa la mèche rebelle qui barrait le front chaud du colonel. Elle s'approcha lentement et lui murmura quelques mots à l'oreille :

— Je sais ce que tu veux dire.

Elle esquissa un baiser sur ses lèvres sèches puis se leva. Debout devant lui, elle fit glisser une bretelle de sa robe, puis l'autre. Le délicat tissu tomba doucement sur les pieds de la belle. Elle était si parfaite. Jonathan hésita un instant, craignant sans doute de se réveiller tout à coup, mais ce n'était pas un rêve. Il se leva à son tour pour la rejoindre et l'enlaça, puis l'embrassa.

Comme sa peau était douce, si jeune et si fraîche. Il eut soudain honte de lui, de ses quarante ans, de ses cheveux gris récemment apparus. Il avait baissé la tête et elle en profita pour déboutonner sa chemise tâchée de sauce tomate... au niveau du cœur. C'était un signe de toute évidence. Elle allait le faire souffrir et elle le savait parfaitement. Lorsque demain matin elle ne serait plus dans le même lit, lorsqu'elle demeurerait complètement indifférente à lui à l'avenir et qu'elle aurait repéré sa prochaine proie. Une larme perla au coin de son œil. C'était la première fois qu'elle se souciait des sentiments son partenaire. Elle cligna des yeux pour faire disparaître cette larme indésirable puis s'abandonna dans les bras du colonel.

Enlacés, ils se laissèrent rouler sur le lit. Elle crispa ses doigts sur le dos de l'homme, cela faisait deux nuits qu'elle n'avait partagé la couche de personne, presque un record pour elle. Jonathan ne se lassait quant à lui pas de caresser cette peau si délicate et d'embrasser ce cou affolant. Si seulement il savait combien l'avaient déjà fait avant lui. Mais il n'y songea pas un seul instant, il était le premier, le seul, l'unique.

Bientôt, leurs deux corps ne formèrent plus qu'une seule et même entité, respirant et pensant à l'unisson. Il se sentait fort, homme, à l'apogée du bonheur. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas ressenti ce bien-être. Lui et son ex-femme avaient renoncé à tout contact physique trois ans plus tôt, cela avait été le début de la fin pour eux. Depuis son divorce, il était resté un célibataire endurci, jusqu'à Amanda. Mais elle n'était pas une femme facile, intérieurement toujours amoureuse de Daniel, et ils n'avaient jamais fait l'amour ensemble.

Au contraire, Lisa s'offrait totalement à lui, sans retenue. Tout son petit corps frémissait sous le colonel, cambré au-dessus d'elle de peur d'écraser la frêle créature. Elle était si menue. Il la possédait enfin, et c'était bien le seul instant où la vipère baissait sa garde et était vulnérable, le seul moment où elle ne tirait pas entièrement les ficelles. Jamais elle n'avait éprouvé une telle émotion. Personne ne l'avait encore faite vibrer et gémir ainsi. Qu'avait-il de plus que les autres ? Elle n'en savait que trop rien, mais il lui faisait l'amour comme un dieu et elle s'en sentait flattée, honorée même. Elle poussa un dernier cri, un soupir, puis relâcha tous ses muscles. Elle avait réussi, elle l'avait mené par le bout du nez. Quelle satisfaction.

Toujours penché sur elle, le souffle court, Jonathan couvrait de baisers le corps de sa belle. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui cède dès ce soir. Mais il en était flatté. Et à la façon dont ce petit corps avait remué et tremblé sous lui, il savait qu'il n'avait pas perdu la main. Elle effleura son torse du bout des doigts, une caresse si légère qu'elle lui procura des frissons. Il était encore tout haletant, et elle à peine essoufflée.

Loin d'être à bout de force, Lisa le repoussa sur le côté et s'assit à califourchon sur lui. Elle aimait ce sentiment de dominer les gens, surtout les plus grands qu'elle. Un immense sourire illuminait son visage de femme comblée. Elle saisit la main de l'homme, la porta à ses lèvres et l'embrassa. Les yeux fermés, elle la déposa ensuite sur sa joue, cette grande main chaude qu'elle fit lentement glisser dans son cou puis sur sa poitrine.

Comme il aurait aimé que ces instants durent à jamais. Mais déjà la séduisante Lisa se levait et se dirigeait vers la salle de bain. Suivant la courbe voluptueuse de son dos et de ses hanches, il reprenait son souffle. Puis elle disparut derrière la porte laissée entrouverte. Elle espérait le voir la suivre, la rejoindre sous la douche. Pourquoi ? Elle ne saurait le dire. Elle ne s'était jamais offerte deux fois au même homme, c'était contraire à son éthique. Mais bien qu'il n'eût actuellement plus ni secrets ni mystères pour elle, elle le désirait toujours autant et peut-être même plus fort encore.

Certes, il était épuisé, ces folies n'étaient plus de son âge se disait-il, mais il ne résista pas à l'envie d'aller la rejoindre et la posséder à nouveau, d'atteindre l'union et la fusion en parfaite harmonie de leurs corps ainsi que de leurs esprits. C'était la deuxième et pas la dernière fois qu'ils accédaient à l'entente fusionnelle totale durant cette longue nuit étoilée. Un soir de pleine lune.



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro