Avengers Facility, New York

Tony's point of view

Trois jours. Trois jours que ma fille avait disparu. Trois jours que je ne dormais plus et que j'angoissais à l'idée de la savoir dehors, entre les mains de ces ordures. Rongé par le remord, la culpabilité, la terreur, je pouvais sortir toutes les émotions que cela n'arrangerait rien. Seul retrouver ma fille et l'avoir à nouveau auprès de moi pouvait guérir la nouvelle blessure en moi.

Une blessure mentale et non physique, pourtant aussi douloureuse. Perdre sa progéniture c'était comme perdre sa moitié, ou perdre le trésor le plus cher qu'on puisse chérir.

Une main se posa sur mon épaule, me faisant sursauter et tomber de mon fauteuil. Piqué à vif, le manque de sommeil apparent, je n'étais pas à prendre par des pincettes. Je savais mes amis prêts à m'aider et ma femme me soutenait, mais c'était insupportable.

La seule chose qui habitait mon esprit était la vidéo de ma fille torturée. Je voulais juste tuer sans pitié ceux qui l'avait enlevé. Je voulais faire couler le sang, seul cela pouvait calmer la haine qui m'habitait. La haine mêlée au chagrin.

- Tony ! Calme toi ! Arrête ! Grommela une voix derrière moi.

Une douleur que je ne sentais pas auparavant, m'envahit soudainement : je serrai les pans du fauteuil tellement fort que des milliers de fourmis erraient sous ma peau.

- Aller mon cœur, arrête, tu vas te faire mal ! Reitera-t-elle.

Des mains glissèrent doucement dans ma nuque pour se fondre sur mon torse, laissant des bras m'entourer, un corps se collant à mon dos.

La tension en moi s'estompa aussitôt, mes yeux se fermant lentement, essoufflé comme si j'avais fait un marathon. Mes doigts crispés se relachèrent tout comme mon corps. Ma tête bascula en arrière, heurtant l'épaule du corps qui se pressait contre le mien.

- C'est ça ! Souffla-t-elle, se penchant un peu plus pour coller sa joue contre la mienne. Tony, tu n'as pas dormi depuis trois jours, ce n'est plus possible.

Je soupirai à cette phrase, elle avait raison. Mais cela m'était impossible, car le si peu que je fermai l'œil, mon sommeil était envahi de cauchemars insoutenables. Je n'osais même pas penser à leur contenu. Après cela, réveillé en sursaut, impossible de me rendormir.

- Tony, on a qu'à demander plus d'aide pour la retrouver ! Proposa-t-elle en se détachant de moi pour me faire face.

Je laissai sa douceur me quitter et ouvrir mes yeux, pour les plonger dans les siens. Elle était entourée des autres Avengers.

- Et tu veux qu'on appele qui ? M'enquis-je en posant mon menton sur mes deux mains entrelacées.

- Le SHIELD.

Je la regardai perplexe et en même temps abasourdi. Nous n'avions plus de nouvelles de personne de ce côté. On devait essayer.

- OK ! Je suis partant ! Lancai-je en me levant. Qui s'en charge ? Repris-je en me tournant vers mes amis.

- On le fait ensemble Tony. Dit simplement Rogers.

Je hochai la tête, voulant réduire un maximum le temps qui me séparait de ma fille.

- Friday, je te laisse contacter Fury ! Lancai-je simplement.

~ ~ ~

Alors que je pianotai depuis de nombreuses heures, assis dans mon atelier, je n'entendis pas les pas derrière moi. Me tournant vers la source du bruit, mes yeux tombèrent sur Steve. Je fronçai les sourcils : comment avait-il réussi à entrer celui-là ? Puis, je me rappelai que j'étais l'investigateur de ce nouvel évènement. J'avais finalement autorisé à mes plus proches amis, Avengers, de pénétrer dans mon atelier et laboratoire, certes essentiellement en ma présence. Je me rendis compte à l'instant que, ne pas m'en souvenir était en conséquence de ma forte fatigue et inquiétude.

Je revenai à la raison quand une main se posa sur mon épaule. Captain m'annonça l'arrivée de ses amis, Sam et Barnes. Les membres du SHIELD ne tarderaient pas à arriver. En attendant , tous deux décidèrent, avec l'aide de toute l'équipe , de partir à sa recherche.

Rageur, mais intelligent, je décidai de garder mon calme. Plutôt que de me jeter dans la gueule du loup, je commençai à chercher un moyen de la retrouver. Barton proposa les caméras de surveillance. Ne voulant aucunement perdre mon temps, je piratai directement les services de l'ordre ainsi que celui de la ville. En veillant bien entendu à ce que personne ne trouve de trace.

Quelques minutes suivirent cette interminable tentative, un défilement de vidéos apparurent sur les écrans. Clint grimaça en voyant le nombre de vidéos. Je le rassurai sans un regard, en demandant tout simplement à mon intelligence artificielle d'éplucher toutes les vidéos et de nous sortir toutes celles suspectes.

Dix minutes plus tard, quelques vidéos défilèrent sous nos yeux.

- Patron, j'ai trouvé quelque chose qui pourrait vous intéresser ! Annonça l'I.A.

- Montre moi tout de suite ! Demandai-je en m'appuyant brusquement sur la table.

Une vidéo démarra sans attendre, il s'agissait de l'usine désaffectée où on avait retrouvé le téléphone en morceaux de ma fille. Une camionnette noire était garée dehors, pas un mouvement en vu. Puis, des personnes sortirent du bâtiment , cagoulés et noirs de la tête aux pieds. L'un d'eux portait quelque chose dans ses bras mais je ne voyais pas bien. Un long sac noir. Aussitôt, la panique me submergea : et si elle était morte ? S'il l'avait tué ? Mon sang bouillonna dans tout mon corps et mes poings se serrèrent rageusement.

- Patron, j'en ai trouvé d'autres !

- Attends ! Criai-je. Faut mémoriser la plaque ! Ordonnai-je , le regard figé sur l'écran.

- Tony, ils auront sûrement changés de véhicule s'ils... , lança Steve.

- LA FERME ! Hurlai-je.

Tous se turent tandis que je reportai mon attention sur les écrans.

Friday mit en route une autre vidéo, après avoir stocké le numéro de la plaque. Cette fois, il s'agissait d'une voiture, une famille en sortit. Mais ce n'était pas les agresseurs de ma fille.

- Friday , tu te fous de moi ? Grognai-je. Retrace-moi le parcours de cette foutue camionnette ! Tout de suite ! Exigeai-je en tapant des poings sur la table, faisant trembler le matériel.

Aussitôt, les écrans défilèrent, des images et chiffres en leur centre. Puis l'I.A. annonça avoir perdu sa trace à la sortie de la ville. En effet, le système de surveillance se stoppait ici.

- Mais ils servent à quoi putain ? Ces incapables de flics ! Pestai-je. Il ne reste plus qu'une chose à faire : partir là bas et fouiller de fond en comble tout ce qui est autour. Je ne rentrerai pas tant que ma fille ne sera pas avec moi.

~ ~ ~

Je retournai dans le salon, accompagné de mes amis, puis tombai sur mes anciens patrons. Fury, l'agent Hill et... Coulson ?

Visiblement, j'avais pensé trop fort. Le concerné ainsi que le boss se regardèrent. Ce fut le métis qui prit la parole, ignorant ce qu'il venait de se passer.

- Monsieur Stark ! Captain ! Vous nous avez contacté ? Quelle est cette urgence ?

Sans aucune réponse, je m'attelai à leur montrer la raison de leur venue. Friday mit en route la vidéo sur la télévision du salon : ma fille allongée sur un lit d'hôpital, entourée de machines et une lumière bleutée s'échappant de son corps vers une autre machine. Puis je me tournai vers lui, les bras croisés.

- Pourquoi aurait-on enlevé votre fille ? Demanda l'agent Hill, curieuse.

- Monsieur, je croyais que vous... , s'enquit Sam, ne pouvant ignorer le retour de Coulson.

- C'est une longue histoire ! Répondit Fury, à la place du concerné. Mademoiselle Hill, la fille de Monsieur Stark se trouve posséder des pouvoirs surnaturels, tout comme sa mère, ici présente.

Aussitôt, leurs regards se tournèrent vers ma femme. Cette dernière s'avança parmi nous.

- Le tremblement de terre de son école est passée sur les écrans du monde entier. Ses ravisseurs ont très certainement voulus se l'approprier : elle. Expliqua Fury, du moins sa théorie.

- Ils voudraient lui prendre ses pouvoirs ? Lancai-je en le fixant.

- C'est notre théorie en tout cas ! Affirma Fury. Alors, où en êtes-vous ? Si vous nous avez appelé c'est que vous êtes à cours d'idées !

- En effet. Ils veulent tout ce que je possède contre sa vie. Il n'y aurait qu'à moi, je leur donnerai tout juste pour la récupérer saine et sauve. De toute façon, je serai en mesure de tout reconstruire. M'expliquai-je, avant de tourner mon regard vers Steve. Mais on me l'interdit. Alors j'ai cherché un autre moyen : la retrouver par nos propres moyens.

>>  Et je n'ai pas grand chose, seulement une piste. Et nous allions partir la bas. Vous avez qu'à nous suivre ! Mais moi je pars de mes propres moyens, je n'attendrai pas et ne recevrai les ordres de personne. Seul retrouver ma fille vivante et en sécurité m'importe.

Je deviai mon regard vers la blonde qui était toujours près de moi : Erin.

- Notre fille. Terminai-je en lui gratifiant un mouvement de tête déterminé. Captain, Barnes, les autres, si vous voulez rester avec ces messieurs et mesdames, faites ce que vous voulez, moi je vais retrouver ma fille. Annonçai-je tandis que mon corps disparaissait derrière le métal de l'armure.

Sans leur laisser le temps de répondre, le plafond de verre s'ouvrit à la volee et je m'engouffrai dehors. Suivi d'Erin qui tenait absolument à venir, je m'elancai dans le ciel. Puis, j'entendis quelques minutes après, un jet passer près de nous. Tournant la tête vers le bruit, je trouvai l'emblème des Avengers sur l'un et celui du SHIELD sur le second.

Après avoir adressé un hochement de tête à mes amis et au SHIELD, je reportai mes yeux devant moi, rattrapé par Erin. Mes bras métalliques frapperent le reste l'armure alors que les repulseurs accélèrent ma vitesse. J'allais retrouver ma fille.

~ ~ ~

Les deux jets se posèrent à distance l'un de l'autre par mesure de sécurité et pour ne pas être repérés. Pieds à terre, je m'avancai vers l'endroit indiqué par Friday. Mes coéquipiers et quelques agents nous rejoignèrent.

Au loin, je pus voir une route, le véhicule s'était arrêté la. Après l'avoir rejoint en quelques minutes, je ne trouvai personne, cela ne m'étonnait pas. Je tapai rageusement du poing contre le métal de la voiture. Je l'avais encore perdue. À cette allure la, la prochaine fois je la retrouverai morte, vidée de son sang.

Imaginer ça me donna envie de vomir, ressassant les images horrifiantes de ma fille torturée.

- Tony, on va la retrouver ! Entendis-je derrière moi.

Ça, on me le disait depuis le début, de sa disparition. Mais ça faisait déjà plu d'une semaine. Une putain de semaine. Chaque fois qu'on avait une piste, elle n'était plus là quand nous arrivions sur les lieux. Je ne le supportai plus. La savoir loin de moi, de sa mère, me terrorisait.

- Moi j'ai une piste ! Annonça une voix.

Je me tournai vers son propriétaire et tombai sur Peter. Posant les mains sur les hanches, mon visage se devoila.

- Parker ! Que fais tu la ?

- Monsieur... Tony ! J'ai trouvé quelque chose qui appartenait à votre fille ! Et je sais où elle était dernièrement.

Aussitôt, mes yeux s'agrandirent et je m'avancai jusqu'à lui.

- Qu'attends-tu ! Menes nous la bas ! Ordonnai-je, l'espoir renaissant.

~ ~ ~

Unkwown location

Lee-June's point of view

Je m'eveillai lentement. Je n'avais jamais aussi bien dormi depuis que j'étais la. Mes yeux s'ouvrirent mais je ne parvins à distinguer que du noir. Mes membres endoloris étaient attachés, du moins comme d'ordinaire depuis mon enlèvement, les mains et les pieds. Mes ravisseurs aimaient vraiment nous faire voyager. Si seulement ce mot pouvait être enjoliver. Hélas ça ce ne sera jamais le cas : ces tarés me faisait souffrir à chaque fois que je tentai quoi que ce soit.

Alors je restai calme et ne parlait pas.

La voiture s'arrêta et mon corps se trouva projeter en avant. On m'enleva ce qui me couvrait la tête. La lumière frappa mes paupières et je posai ma tête contre le sol. Une main m'aggripa les cheveux et les releva violemment. Mon visage était à quelques centimètres de l'un des gars.

Je lui portai un violent coup de tête sur le crâne et il s'effondra en arrière. Un coup de feu effraya les volatiles, faisant trembler les arbres légèrement. Je m'ecrasai contre le sol, apeurée par le bruit soudain.

- Tu vas te calmer petite salope ? Grogna le chef.

- Elle m'a frappé ! Cria le gars assommé.

- La ferme !

Il se pencha sur moi, empoigna mon bras et me jeta contre le véhicule. Ma tête heurta violemment le métal. Sonnée, je ne sentis guère le contact électrique soudain entre mes mains posés à plat sur le sol.

Alors que le chef s'approchait dangereusement de moi, ce fut comme un déclic en moi. Cette force enfouie pendant tout le temps de ma captivité se devoila.

Les yeux à demi-ouverts, encore sonnée, j'enfoncai lentement les mains dans la terre, ressentant un bien être incommensurable. Le contact avec la terre me redonnait des forces.

Soudain, des racines sortirent de terre et vinrent entourer les chevilles de mon assaillant. Ses collègues de beuverie tentèrent de l'aider mais bien vite, ils se trouvèrent prisonnier, les membres crochetés au sol.

Je me relevai et courrai en regardant une dernière fois en arrière. Puis j'accelerai le pas, terrifiée à l'idée qu'ils me suivent.

Je courrai depuis déjà un certain temps, alors je m'arretai pour reprendre mon souffle.

Je sursautai, entendant au loin un craquement. Sans réfléchir, je me mis à courir et cherchai par tous les moyens a me cacher. Mes yeux trouvèrent un trou, entre un arbre et une énorme bûche. Je m'y hâta et me recroquevilla le plus loin possible.

Aussitôt, je poussai un long soupir le plus silencieux possible. Mais cela ne dura guère longtemps. Des bruits me parvinrent, alors je portai ma main à ma bouche.

Pendant quelques secondes, le silence fut complet, je continuai à respirer très lentement, les yeux exhorbités.

Puis, des mains apparurent à l'entrée de ma cachette et me tirèrent en avant. Je criai en me débattant et me trouvai ensuite dehors.

L'un d'eux me souleva sur son épaule mais je serrai les poings et les abatit sur lui. Le sol s'ebranla violemment, le déséquilibrant au passage.

Je tombai à terre et enfonça mes mains à nouveau dans le sol. Une fissure se forma entre mes assaillants et moi, grandissant de plus en plus. Je me levai rapidement et reculai a tâtons. Mes ravisseurs me fixaient ahuris et en même temps surexcités.

Apeurée, mes jambes me portèrent d'elles mêmes loin d'ici, comme si ma tête ne suivait plus. Alors je courrai loin d'eux, de tout ça. J'entendais des cris de douleurs. Les racines les enserraient entre elles et les attiraient vers la crevasse.

Soudain, une détonation résonna à mes oreilles, lointaine et pourtant si proche. Aussitôt, une douleur fulgurante me traversa de part et d'autres. Je tombai violemment vers le sol, ma tête heurtant en même temps un caillou. Je perdis connaissance dans la seconde, sentant à peine le liquide carmin qui se déversait hors de ma plaie béante à l'abdomen.

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Bonsoir, bonjour,

Encore un chapitre pas très gaie.
Je suis désolée de faire durer tout ca.

Qu'en avez vous pensé ? Tony ? Le SHIELD qui arrive ?
Des ravisseurs ? Ses pouvoirs qui refont surface ? La fin ?

Je suis méchante... Je sais, pardonnez moi ! Je voulais juste mettre de l'action. Et je pense que vous êtes servis non ?

Bon, merci de me lire et de lire cette histoire. Merci pour votre soutien.

N'hésitez pas à voter et laisser un avis ! ^^

Bonne soirée,
A bientôt
Dreamlifeix.