Chapitre 16 - Discovery
Somewhere in Queens, New York
Lee-June's point of view
Je marchais depuis de longues heures, somnolent debout. Mes yeux à demi-fermés scrutaient alentours. Le ciel était encore noir d'étoiles scintillantes et de l'autre bleu, parsemé d'orange et de rose de ci de la. Signe que l'astre solaire allait bientôt se lever. Jetant un coup d'œil à ma montre, je réalisai qu'il était déjà six heures du matin.
Mon ventre criait famine. Mais il fallait trouver autre chose que des barres de chocolat, je ne pouvais me nourrir que de ça. Je devais encore patienter quelques deux heures avant de m'acheter un truc à grignoter.
Alors je continuai d'avancer, papiers en main et téléphone en main, pour geolocaliser la première maison.
Mes parents me manquaient déjà. À cette heure ci, ils devaient encore dormir. Quoi que, ma mère allait bientôt se lever pour partir au travail. Mon père ne gérait plus vraiment Stark Industries. Il gardait un œil dessus mais passait tout son temps avec les Avengers et sa famille.
L'idée d'avoir fuguer me faisait mal pour eux. Mais je ne pouvais me permettre qu'ils découvrent la vérité. Surtout mon père. Ce serait une catastrophe. Il serait capable de détruire toute la ville pour me retrouver. Peut être allais-je trop loin en pensant ca, mais j'avais peur tout simplement. Il restait mon père, néanmoins. Je l'aime et il m'aime, mais s'il savait...
Ma réflexion aura duré si longtemps, que je ne m'étais pas aperçue être arrivée face à une boutique. J'avais complètement oublié ma faim. À cette pensée, un gargouillement me rappela à l'ordre.
J'appuyai la casquette un peu plus sur mon visage et ouvris la porte d'entrée. Je passai rapidement dans les rayons, choisissant quelques produits puis passai en caisse. Une bouteille de Yop grand format à la fraise, un jus de fruit et une pâtisserie industrielle, et au cas où, une petite bouteille d'eau. Je réglai le tout en espèces. Chaque mois, j'avais trois cents dollars en argent de poche. Autant dire que j'étais riche pour mon âge.
J'adressai un hochement de tête poli au vendeur puis, sac en main, je rejoignis l'extérieur.
Il paraît qu'il ne faut pas manger en marchant, c'est pas bon pour la digestion.
Je m'assis dans un coin sombre pour ne pas être remarquée et commençai mon petit déjeuner improvisé. Cela faisait tellement longtemps que j'avais bu du Yop. Je finis rapidement le tout, bien rassasiée et me remis en marche, jetant le tout sauf la bouteille d'eau, la rangeant donc mon sac à dos.
Sur la route, je trouvai une petite maisonnette abandonnée. J'en fis le tour et trouvai des toilettes publics. Jubilant, je m'en approchai et me soulageai, non sans tenter d'ignorer tous les détritus et saletés trônant sur les murs et par terre. Les gens n'avaient aucun savoir-vivre. Puis je me postai devant un des lavabos, me lavai les mains et entrepris de me brosser les dents rapidement.
Je n'étais plus très loin, accordant un instant mon regard au cadran sur mon poignet : neuf heures tapantes.
Je continuai mon avancée jusqu'à trouver enfin la rue. Puis je tombai sur la maison. Aucune lumière. Tout le monde dormait dans cette maison. Je rangeai mon matériel dans mon dos et avançai à pas le loup, cherchant un quelconque moyen d'accéder au jardin. Puis je trouvai un petit chemin entre les deux maisons.
Heureusement, j'avais pensé à mettre des vêtements sombres, pour ne pas être vue dans la nuit et moins remarquée le jour. Je marchai le buste penché en avant, dissimulée par les haies verdoyantes. J'apercu au fond une ligne d'arbres et plusieurs buissons bordant le jardin. Je montai alors sur la petite dune et me cachai entre les buissons, relevant la Capuche de ma veste sur la casquette.
J'attendis longuement, jusqu'à ce qu'une âme passe au détour d'une fenêtre. À dix heures, les lumières s'allumèrent. Je m'allongeai à même le sol pour dissimuler ma présence le plus possible et observai.
Les fenêtres s'ouvrirent pour sans doute aérer les pièces et les portes coulissantes, sans doute une baie vitrée, en firent de même. Une jeune femme apparut en son seuil. Par chance, j'avais vu sur tout le salon d'ici. Alors j'observai toute la famille, attendant, espérant, la présence de mon ami.
Evan Brown. Il n'était parti que depuis une semaine et il me manquait déjà affreusement. Ce baiser en Allemagne, j'y pensais tout le temps. Les moments que nous avions partagés, je voulais les retrouver. Et je voulais surtout en savoir plus sur lui. Vraiment tout, car je ne savais pas grand chose.
J'avais surtout besoin de parler, en serais-je capable le moment venu ? Était-ce avec lui que je devais en discuter ? Sûrement pas avec ma famille ni mes amis. Garder un secret, certains le peuvent, comme Wanda ou Bruce, mais d'autres, comme Steve ou Clint, ont du mal à tenir leur langue.
Une voix masculine me sortit de mes songes. Je levai les yeux mais fus déçue, découvrant un adulte. Il n'était certainement pas ici. Alors, je décidai d'attendre pour ne pas être repérée et partir ensuite, vers la prochaine maison.
Durant de longues heures, à chercher encore et encore, je finis par m'écrouler de fatigue au détour d'un parc. Dissimulée entre plusieurs arbres, je m'enroulai dans ma veste, capuche cachant mon visage et m'endormis rapidement.
~ ~ ~
Deling Art Talent Company, New York
10:30 AM
Erin's point of view
Assise derrière mon bureau, roulant entre mon ordinateur portable et les nombreux dessins éparpillés sur la table de verre, je ne savais plus où donner de la tête. Mais ce nouveau boulot me passionnait, grâce à mon mari, j'avais franchi le cap. Je mettais mon talent au service de cette entreprise qui travaillait avec de grands partenaires cinématographiques, littéraires et bien d'autres.
En ce moment, je dessinai une nouvelle héroïne pour un prochain dessin animé. Je jonglai entre les croquis, avancés à la maison et ceux retravaillés virtuellement. Étant très minutieuse, je cherchai le moindre petit défaut qui pourrait tout fausser, je voulais que tout soit parfait.
Je pensai de temps à autre à ma famille dont j'avais hâte de retrouvé ce soir. Lee devait être partie à l'école et Tony, travaillait dans le salon/atelier comme il l'appelait si bien, ou peut être au QG pour bricoler. Et retrouver les copains de l'équipe.
Et avec la sécurité qu'avait dû mettre en place Tony pour surveiller sa fille, je ne m'inquiétais pas.
Pourtant cela fut de courte durée. En effet, mon téléphone sonna brusquement, me faisant sursauter. Plusieurs regards se braquèrent sur moi et je les ignorai ouvertement. J'enregistrai rapidement mon travail pour ne rien perdre, des semaines de travail, ça va bien !
Puis je me levai, empoignant mon appareil en main et me dirigeai vers les toilettes, mimant une envie pressante. Puis je m'enfermai dans un WC et ouvris enfin l'appel.
- Mon cœur, qu'est-ce qu'il y a ? Je suis au boulot et j'étais... Demandai-je, expliquant ma situation délicate.
- Erin ! Leeadisparujesaispasoùelleest ! Jecomprendspas j'avais... S'écria-t-il très vite.
- Fffou ! Tony, parle moins vite, j'ai rien compris ! Calme toi et respire ! Le calmai-je.
- Chérie, notre fille a disparu ! Reprit-il légèrement moins vite. Je me suis réveillé et j'ai préparé le petit dej. Je l'ai appelé pour qu'elle vienne manger mais aucune réponse.
- Attends, respire ! Conseillai-je. Comment ça, disparu ? Repris-je.
- Je suis monté jusqu'à sa chambre, j'ai attendu qu'elle réponde sachant très bien qu'à cette heure là elle est réveillée. Or, je n'ai obtenu toujours aucune réponse alors j'ai ouvert la porte. Continua-t-il. Au début, je ne voyais rien d'anormal, je me suis donc avancer jusqu'à son lit pour la réveiller en douceur. C'est une voix automatique enregistrée qui m'a répondu. Alors j'ai tiré la couette et j'ai trouvé le lit recouvert de coussins.
- Tony, je te rejoins dès que je peux ! Ne bouge pas ! J'arrive ! Le rassurai-je.
Peut être me rassurai-je moi même en disant cela ?
- Chérie, ton travail...
- Mon cœur, ma fille a disparu, je ne vais pas rester derrière un bureau à dessiner en sachant cela ! Rétorquai-je. Je prends le premier bus et je te rejoins.
- Je vais tenter de chercher en attendant, n'importe quoi qui pourrait nous mettre sur la bonne voie. Annonça-t-il, soudainement absent.
- Appelle quelqu'un de l'équipe ! Il faut pas que tu restes tout seul ! Suggérai-je en retournant dans mon bureau, rassemblant mes quelques affaires.
- Erin, je suis adulte, je sais ce que j'ai à faire ! Grogna-t-il.
Je ne dis rien, téléphone toujours en main, l'éloignant un instant de mon oreille, passant par le bureau de la directrice.
- Madame, excusez moi du dérangement, mais j'ai reçu un appel de ma famille, ma fille vient de disparaître.
- Oh Madame Stark, c'est terrible ! Je vous en prie, vous pouvez rentrer chez vous. M'annonça-t-elle. Bon courage à vous ! Tenez moi au courant hein !
Opinant rapidement, je la remerciai avant de filer vers les escaliers, les descendant quatre à quatre.
- Chérie ? Tu es toujours la ? Entendis-je.
Oh, j'avais oublié Tony au téléphone...
- Oui Tony, je descends prendre le premier moyen de transport qui me ramène à la maison.
Sur ce, je raccrochai et m'engouffrai dans le premier bus. Je m'assis sur un siège et serra mon sac contre moi.
Était-ce une fugue ou encore un enlèvement ? Après tout ce qui s'était passé encore trop récemment, la deuxième option serait invraisemblable. Elle était sous notre surveillance constamment, ou plutôt Tony.
Alors que je me posai mille et une questions, mes yeux se fermèrent automatiquement, cherchant des réponses silencieusement.
Si elle avait bel et bien fugué, pour quelle raison ? Son ami se trouvait en famille d'accueil, décision de son père. Voulait-elle le retrouver ? Inévitablement ! Elle était attirée par lui, cela m'a été confirmé durant leur rapatriement aux États-Unis, ce garçon toujours inconscient, Lee constamment auprès de lui.
Mais il devait bien avoir autre chose ? Elle était passée de la lassitude et la colère à la peur. Une secousse m'annonca l'arrivée du bus. Je me levai brutalement et descendis, courant aussitôt vers notre maison.
Seulement à quelques mètres de la maison, je m'arrêtai soudainement et fixai le sol. Elle avait peur... Son regard horrifié...
Puis l'évidence me frappa : le souvenir de ma fille dans la salle de bain et cette vision qui était restée cacher si longtemps.
- Oh mon Dieu ! Soufflai-je, portant une main à ma bouche.
Non... Pas ça... C'est pas possible... Pas ma fille... Putain, elle avait... Elle a que treize ans...
- Leel... Mais comment j'ai rien pu voir ? M'emportai-je.
- Erin ? Ça va ? Entendis-je tout près.
Je relevai les yeux et croisai le regard de Tony.
- Pourquoi tu ne m'as pas prévenu de ton arrivée ? Et qu'est ce tu n'as pas pu voir ? Questionna-t-il, les sourcils froncés, adossé au bord du perron.
- Hm... Rien, rien d'important. Ça va, ça va. Enfin, je sais pas. Je suis perdue. Répondis-je en le rejoignant.
- Chérie, je ne comprends pas. Elle n'a pas pu être enlevée ?! Sa chambre était surveillée. Une fugue ? Pourquoi ? Elle a une famille qui l'aime. Pour ce garçon ? Enfin... S'emporta-t-il.
- Mon cœur, calme toi ! On va la retrouver ! On a réussi à la retrouver, on la retrouvera. Tentai-je avec un sourire triste plaqué sur les lèvres.
Alors que j'avançai à ses côtés, mes pensées restaient ancrées dans un coin de ma tête. Si c'était vrai, si elle était partie pour ça, Tony ne devait pas savoir. Je n'osai même pas imaginer ce que cela engendrerait. Je fermai les yeux avec force.
Non... Je peux pas y croire. Pas ma fille. Personne ne peut lui faire de mal. Pourtant... On lui avait fait du mal et elle venait de nous fuir. Pourquoi ? Elle devait être perdue entre la colère et la peur.
Oh, ma chérie... On aurait pu en parler... On est tes parents... Ton père... Il aurait peut être réagi... Non il aurait détruit la terre entière s'il pouvait réparer cela... Mais j'aurais réussi à le résonner...
C'est trop tard maintenant. Il ne doit pas l'apprendre. Ou peut être que si... Oh j'en sais rien... C'est à toi de lui dire, Lee. Oh j'ai peur qu'il le découvre d'une manière...
J'avais mal au crâne, je décidai d'abandonner mes pensées noires et rejoignis mon mari dans la chambre de notre fille.
~ ~ ~
Tony's point of view
Assis sur le lit de ma fille, les draps et la couverture laissés comme tel que je les ai ouverts, découvrant la disparition de Leel, j'attendis que ma petite blonde me rejoigne.
- On a gardé son téléphone, elle n'est donc pas joignable. Je n'ai pas trouvé son ordinateur portable. Et... Commençai-je.
- Chéri, tu la crois assez bête pour ne pas s'être procurée un nouveau moyen de communication ? Et n'y penses même pas ! Je vois où tu veux en venir. Un journal intime doit rester intime.
- Même si ta fille a disparu ? Questionnai-je.
Aussitôt, elle pâlit. Depuis son retour à la maison, je trouvais son comportement étrange. Pensive, l'inquiétude se lisant sur son visage et chaque fois que je lui posai une question, elle restait sur ses gardes. Soit elle avait compris quelque chose soit elle me cachait quelque chose. Et je n'aimais pas cela. Surtout, concernant ma fille.
- Bon tu marques un point. Posa-t-elle, posant les mains sur les hanches. Et... Toute façon, si elle en avait hein, je ne sais pas où il pourrait se trouver.
Je posai les yeux dans le vide, soupirant. Avant de reprendre la parole pour partager ma découverte, en me réveillant.
- C'est pas tout. Ce matin, en me levant, Friday ne répondait plus à ma voix. Et... Tout le système de sécurité que j'avais créé, a été hacké.
Je sentis son regard sur moi. J'avais mis en place ce système pour pouvoir surveiller ma fille. La protéger à ma manière. Bon, j'avais peut être été trop loin. La puce électronique implanté dans son poignet.
Passant mes mains sur mon visage, je soufflai bruyamment.
- Tony, c'est ta fille. Elle a hérité de toi, l'intelligence et l'informatique.
- Ouais, je sais. Je me suis fait piraté par ma propre fille. C'est un petit génie.
- Comme son père. Remarqua doucement Erin.
- Bon, la seule solution est de contacter le SHIELD et d'obtenir les coordonnées de la famille d'accueil de ce garçon. Terminai-je en me levant.
- S'il te plaît, quand on la retrouvera, je ne veux pas de dispute. Elle est assez fragile comme ça.
- Elle a fugué. Elle a hacké tout mon système de sécurité. Enfin, elle a été enlevée et elle se jette dans la nature. Elle peut très bien être à nouveau enlevée.
Elle voulut reprendre la parole mais se stoppa. Elle soupira et se passa une main dans les cheveux. Ma théorie était confirmée : elle me cachait quelque chose.
- Promets le moi ! De ne pas lui crier dessus. Me demanda-t-elle.
Plantant mon regard dans le sien, j'ouvrai la bouche. Elle ne parlerait pas cela ne faisait aucun doute. Alors je me stoppai et hochai la tête en guise de réponse.
- Mais tu ne m'empêcheras pas d'appeler le SHIELD ! Annonçai-je.
- Pourquoi je t'en empêcherais ? C'est ma fille aussi, je veux la retrouver !
Je voulus répondre mais je n'en eus pas le temps car elle descendait déjà escaliers. Je la suivis sans comprendre. Elle attrapa son téléphone et me le tendit. Comme je ne réagissais pas, elle composa elle même le numéro et attendit, appareil collé à l'oreille.
- Chérie j'aimerais comprendre... Tentai-je sachant qu'elle attendait encore.
- Monsieur Fury ? Coupa-t-elle en tournant la tête.
Légèrement vexé, je m'adossai au bar de la cuisine et croisai mes bras ensembles.
- Oui, Erin Stark. Lee-June a disparu.
~ ~ ~
Several hours later , 2:00 PM
Lee-June's point of view
Tout en terminant mon déjeuner, j'avançai toujours droit devant moi, sans jeter un regard autour, tête dissimulée par ma casquette.
Le temps commençait à être long et je n'avais toujours pas trouvé Evan. Il ne me restait que la dernière maison, dont j'étais proche maintenant.
Je passai près d'un virage, entre deux lotissements, cherchant une poubelle afin de me débarrasser de mes déchets, quand une sirène me coupa dans mon acte.
Je cherchai des yeux une planque pour me cacher et me glissai finalement entre deux poubelles. J'arrêtai à temps le mouvement de ma cachette pour ne pas me faire repérer et attendis.
Je jetai un coup d'œil discret à la rue et ne trouvai aucune voiture ni aucun son suspect. Alors je repris ma route, restant sur mes gardes.
J'approchai de plus en plus de la maison, où j'espérais trouver mon ami. Je tirai la capuche de ma veste sur mon visage et, me planquai à nouveau entre les arbres et buissons.
Sur la terrasse à l'arrière de la maison, une petite famille s'amusait avec des jeux de sociétés. Je soupirai silencieusement : mes parents me manquaient. Mais j'avais peur. Je ne savais plus où j'en étais. J'avais besoin de changer d'air, de parler à d'autres personnes et surtout être avec quelqu'un de mon âge. Ou du moins pas avec des adultes constamment.
Une voix familière me sortit de mes pensées. Je levai les yeux, dissimulée dans l'ombre de la végétation. À quelques cinq mètres, Evan Brown se tenait au bord d'une porte fenêtre.
- Zélie, où t'as mis encore mon chargeur ? Demanda-t-il.
- J'y ai pas touché à ton foutu chargeur ! T'as qu'à savoir ce que tu fais de tes affaires ! Grogna la concernée, qui devait avoir dans les dix-huit ans.
- J'en ai marre de cette famille de merde ! Souffla Evan, en retournant à l'intérieur.
- Moi j'ai jamais demandé à avoir un frère ! Cria Zélie.
- Ça suffit vous deux ! Evan tu viens t'excuser tout de suite ! Ordonna une femme dans la trentaine.
- Mais c'est elle, elle m'a prit mon chargeur ! De toute façon vous en avez tous rien a battre de moi, hein avouez-le !
- Evan, s'il te plaît, excuse toi ! Reprit l'adulte de la famille.
- Elle me méprise ! T'as vu sa tête ? Elle m'aime pas et moi non plus. J'aime pas être ici, c'est pas une vie ici ! Je suis sans cesse flické.
- Ça nous ferait des vacances de plus voir ta petite gueule d'ange, ouais ! Lâcha sans vergogne l'aînée.
- Va te faire foutre ! Cria Evan, avant que j'entende une porte claquer.
Je m'approchai à pas de loup, tentant de passer pour un simple voyou du quartier et me plaquai ensuite contre le mur de la maison.
La porte d'entrée était ouverte. Des éclats de voix y surgirent.
- Tu vas où comme ça ? Lui demanda la personne qui devait être sa mère d'adoption.
- Quoi ? Je peux même plus prendre l'air ? Tu vas m'attacher un collier autour du cou comme un chien ? Tu vas me coller les flics aux basques ? Cria-t-il.
- Je ne veux que ta sécurité, Evan, crois moi !
- Non, tu fais ça que pour le boulot ! T'en as rien à faire de moi ! Alors laisse moi sortir de cette maison sinon je vais faire une connerie et tu perdras ton boulot !
Le garçon était maintenant dehors et la femme le tenait fermement par le bras. Soudain, elle lâcha prise, son bras secoué de spasmes.
- Laisse moi, putain ! Hurla le bouclé, avant qu'elle ne s'écarte les bras en l'air.
Il avait dû lui donner une décharge électrique dans le bras. Je le regardai partir, les mains dans les poches et attendis que la porte ne se referme. Je le laissai disparaître pour que ça n'amène pas de soupçons puis partis à sa suite.
Il fallait faire vite car cette femme appellerait le SHIELD et ils partiraient à sa recherche. De mon côté, cela ne saurait tarder.
Par chance, il passait à proximité d'un espace abandonné et barricadé. Après avoir étudié rapidement les lieux, je trouvai une entrée. Le bousculant, j'attrapai sa main et le tirai avec moi par l'ouverture du grillage. Cependant, mon pied heurta quelque chose et je tombai en avant, entraînant Evan dans ma chute.
Il n'eus pas le temps de crier par la soudaine descente. Pourtant, quand j'atterris contre son torse et qu'il ouvrit la bouche, je plaquai ma paume sur ses lèvres.
- Ne dis rien ! Ordonnai-je dans un souffle.
Une de ses mains se posa contre le tissu et retira la capuche, relavant au passage ma casquette. Son regard bleuté plongea dans le mien et mon cœur se mit battre plus vite.
- Lee-June ? Souffla-t-il, les yeux plissés d'incompréhension.
Je me stoppai dans la contemplation de ses iris, alertée par des bruits environnants et m'extirpai de son corps. Agenouillée près de lui, j'attrapai une nouvelle fois sa main et l'amena avec moi un peu plus loin.
- Qu'est ce que tu fais là ? Questionna-t-il quand nous fumes hors d'atteinte.
- Je suis venue te chercher. Et j'ai bien fait car visiblement, tu ne te plais pas dans cette famille. M'expliquai-je.
- Mais... Ça veut dire que tu as fugué de chez toi pour me retrouver ?
- Bien vu Sherlock ! Applaudis-je, Evan m'offrant une mine boudeuse. Ça va je te taquine !
- Lee... Mais pourquoi ? S'enquit-il.
Je gardai les lèvres serrées, ne sachant quoi répondre. Je ne me sentais pas prête à en parler. Pourtant j'étais en partie la pour ça. Il était trop tôt.
- Pas tout de suite !
- Alors qu'est ce qu'on fait ? Demanda-t-il.
- On quitte New York. On se planque.
- On va avoir le SHIELD et les Avengers aux basques ! Ils nous retrouveront. Affirma Evan.
- Ça n'arrivera pas. Je ferai en sorte que ça n'arrive pas. Certifiai-je.
Il ne dit rien et planta ses yeux dans les miens. Je soutins son regard puis quand il voulut reprendre la parole, j'attrapai son vêtement entre mes doigts et le tirai à moi. J'emprisonnai ses lèvres des miennes et montant mon autre main dans ses cheveux bouclés, je me rapprochai de lui, collant mon corps contre le sien.
Je l'entendis gémir légèrement, quand je mordis doucement sa lèvre inférieure. Je m'écartai de lui et le toisa.
- Va falloir remédier à ça ! Annonçai-je, la main jouant avec quelques mèches de ses cheveux.
- Quoi ? Pourquoi ? S'offusqua-t-il.
Je levai les yeux au ciel, un léger sourire aux lèvres.
- Pour pas qu'on te reconnaisse idiot ! Et en même temps, changer de vêtements.
Il afficha un visage perdu, je levai à nouveau les yeux au ciel. Puis je l'amenai à nouveau à moi et pressa la bouche sur la sienne. Enfin, il ne fut plus surpris et prolongea.
- Aller, viens ! Lançai-je en me levant.
Il s'aggrippa à ma main et se mit debout. Puis, tous deux partîmes vers le soleil qui déclinait, après avoir retrouver la ruelle calme.
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Bonjour, bonsoir.
Désolée pour cette attente. J'ai eu du mal à l'écrire. Je le trouve pas terrible, peut être parce que c'est un chapitre transitoire ?!
Qu'en avez vous pensé ?
Lee-June ?
Erin ?
Tony ?
Evan et sa famille ?
Puis la fin ?
N'hésitez pas à voter et laisser un avis !
Merci à vous encore une fois ^^
Et la touche "finale"
Bonne journée, après midi, soirée...
Dreamlifeix
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