Chapitre 11 - Hidden
Somewhere in Germany
Lee-June's point of view
Evan était parti depuis maintenant plusieurs heures et le calme plat autour de moi ne faisait qu'accentuer mon angoisse.
Lui faisaient-ils subir le même traitement que moi ? Avait-il encore ses pouvoirs ? Était-ce seulement possible que cela arrive ? Imaginer ce cauchemar était insupportable. C'est à ce moment là, que je pus confirmer que ces malades de nazis — car oui ils en étaient les descendants, purs et durs — étaient bien pires que mes premiers geôliers.
Je fus sortie de mes pensées, par des bruits de bottes raclant le sol. Je tournai mon regard vers sa source et attendis.
Puis quelques instants plus tard, un petit groupe de soldats ramenaient quelqu'un d'inconscient dans leurs bras sans délicatesse.
Une porte métallique s'ouvrit et le bruit d'un corps heurtant le sol arriva à mes oreilles. Je deviai mon regard sur le côté, ignorant royalement les nouveaux arrivants. C'était la cage de mon nouvel ami. Étions amis d'ailleurs ?
Alors que ses geôliers repartaient, je l'osbervai, espérant qu'il reviendrait à lui rapidement. En pensant cela, je me rendis compte m'être attachée à lui. Je le connaissais à peine et pourtant j'avais l'impression de connaître tout de lui.
Être avec lui sans l'être vraiment, séparés par plusieurs centimètres et des barreaux en métal, me faisait pourtant du bien. En ce moment, je voulais juste me précipiter vers lui et le secouer pour qu'il se réveille. Mon cœur tambourinait contre mon torse, peur de le voir mourir.
Je m'approchai du bord de ma prison, empoignant les barreaux et continua de le détailler en soufflant son prénom, l'intimant de se réveiller.
Il me faisait oublier tout ce que j'avais vécu dernièrement, en particulier... Non, je ne devais pas y penser, ça me serrait déjà assez le cœur de revoir les images dans ma tête ou dans mes cauchemars.
Je reportai donc mon regard, papillonnant quelques secondes auparavant, sur lui. Ses boucles étaient en bataille et plaquées sur ses yeux. Ses yeux, d'un bleu tellement profond, j'avais déjà pris goût à m'y perdre, fermés. Son nez, parfait et mignon, ses pommettes, légèrement rosies, stridés de cicatrices et traces de coups portés. Ils l'avaient frappé, à croire qu'ils en prenaient plaisir.
Puis sa bouche, quand mes yeux s'y posèrent, une bouffée de chaleur m'envahit. Le contact froid du métal contre mes mains devint brûlant : mes paumes devenaient moites, comme le reste de mon corps, je brûlais de le rejoindre.
Que m'arrivait-il ? Je ne le connaissais que trop peu.
Je sursautai quand une voix m'appela. J'ouvris les yeux brusquement et rencontrai ceux du garçon. Aussitôt, mes pommettes s'enflammèrent encore plus : la discrétion n'était pas de mise.
- Salut ! Me sourit-il, faisant redoubler les rougeurs de mon visage. Hey ca va ? S'inquieta-t-il.
- Ou... Oui ! Répondis-je en begayant, tentant de paraître crédible. C'est... C'est plutôt à toi que je devrais poser la question ?!
Il m'offrit un regard de biais, curieux de me voir comme ça. Mais il y fit abstraction, même si mon cœur émit une alerte à mon cerveau, étant à nouveau envahit par une vague d'émotions.
- Mmmh... Lacha-t-il en me fixant intensément. Un peu amoché, mais ca va.
Surprise de le voir si enjoué, je me questionnai à son égard. Soit il devenait... Fou ?... au fond de lui et il ne le faisait pas paraître, soit il était vraiment immunisé par leurs expériences. Alors je décidai simplement de poser l'une des questions qui taraudait mon esprit.
- Que t'ont-ils fait ? Tu es arrivé inconscient, couverts de blessures partielles. M'enquis-je extrêmement inquiète.
- Ils m'ont corrigés parce que j'avais commencé à te parler. Ici, on n'a pas le droit de discuter, de rire, de rien en fait. Mais je ne le supporte plus alors je m'en fiche et enfreins toutes les règles. S'expliqua-t-il, reprenant son sérieux.
- Mais il faut que tu arrêtes, sinon tu vas te faire tuer ! Lui soufflai-je pour ne pas qu'on vienne nous déranger.
- De toute façon on est voué à passer le reste de notre existence dans ce trou paumé, dans cette base, gardée par des centaines de soldats et gérée par des chefs aussi tarés que leurs ancêtres...
- Tu es très optimiste ! Ironisai-je.
- Tu penses vraiment que ton père et tes copains Avengers vont te retrouver ? On est au milieu de nul part, en Allemagne, sous terre, cernés de soldats armés jusqu'aux dents, enfermés dans des cages et des bracelets indestructibles qui nous empêchent d'user de nos pouvoirs pour ne serait-ce que nous défendre.
Je le fixai incrédule et déçue.
- Tu vois ? Je... En fait ça aurait du être à moi de tenir ce discours et pas toi. Parce que tu es la depuis beaucoup plus longtemps que moi, tu es comme un super hero pour les autres. Tu baisserais les bras ?
Il se stoppa et soupira longuement.
- Je ne sais pas. J'ai envie de me barrer d'ici, loin de ces malades, mais... Faudrait déjà qu'on se libère et sans nos pouvoirs, on pourra rien faire face à toute cette armée de soldats à la solde de cet Hydra.
- Je suis certaine que mon père est sur ma trace, il va me retrouver et par la même occasion, vous.
Il tourna son visage vers moi et posa des yeux presque sans émotions.
- Tu crois vraiment que ton père va s'occuper de moi et de près de centaines d'autres enfants ?
Très déçue et abasourdie, je le gratifiai d'un regard d'incompréhension totale.
- Tu crois que mon père c'est qui ? Tu le connais pas ! Ce n'est pas un monstre, il est bien plus altruiste que tu ne le crois ! Puis y'a tous ses amis, les Avengers, ils tiennent à la vie et à protéger les gens. Surtout des enfants. Ils ne reculeront devant rien. M'ecriai-je. N'oublie pas que c'est mon père qui a sauvé l'univers et donc la terre, il y a laissé la vie, mais grâce à ma mère il est vivant.
Il m'offrit des yeux désolés puis baissa la tête, honteux.
- Écoute, laisse tomber ! On va pas se disputer, ça serre à rien. Il faut garder espoir et continuer à se battre. À ne pas se laisser abattre. On va sortir d'ici, je te le promets ! Repris-je en cherchant son regard.
- Ne fais pas de promesse que tu ne seras peut être pas en mesure de tenir ! Termina-t-il avant de se tourner de l'autre côté de la cage.
Je le regardai un instant, de dos, puis m'allongeai sur ma couchette, fixant le plafond.
Je t'en prie, papa, retrouve moi et fais que ce calvaire se termine ! Viens nous aider, nous, enfants, victimes de toutes ces atrocités, orchestrées par ces malades mentaux.
Je fermai les yeux et écoutai calmement le silence, ponctué de cris ou de gémissements, quand, je le savais, des enfants ou adolescents étaient emmenés pour être torturés ou ramenés à leur cellule.
Le cœur serré, je me laissai glisser dans les ténèbres, envahis par les nombreux cauchemars.
~ ~ ~
Berlin
Tony's point of view
J'avais un mauvais pressentiment. Le papier qu'avait trouvé Peter était écrit en allemand. Je me trompai peut être, et j'espérai que oui, mais je sentais que cela avait un lien avec le passé du SHIELD et des Avengers. Autrement dit, Hydra. En y pensant, il devrait être détruit, ne plus exister. Peut être que ce n'était pas le cas. Peut être l'avait-on fait renaître de ses cendres ?
Et si ma fille avait été enlevée par Hydra ? Cette seule pensée fit l'effet d'une bombe atomique : mon corps était parcouru de sueurs froides, j'en faisais des cauchemars, j'avais peur. Peur de la perdre, si cela devait arriver je ne le supporterai pas. Ce serait la fin du monde, même s'il me restait Erin. Je serai toujours là pour elle, mais perdre notre fille...
Ce matin la, une nouvelle nuit blanche ajoutée à un paquet d'autres, je fixai le plafond de la chambre parfaitement agencée, mis à disposition dans les locaux du SHIELD, disponibles à Berlin.
A mes côtés, serrée contre mon buste, les bras autour de mon torse, Erin dormait d'un sommeil agité. Ma main trônait au creux de sa taille et je parcourai sa peau de mes doigts, ces derniers sous son pyjama.
La veille, nous étions arrivés sur le territoire allemand et posés à l'écart de la ville, à la base du SHIELD d'Allemagne. Je ne savais pas qu'ils avaient plusieurs endroits secrets comme ça. Aucun symbole indiquait leur présence, il s'agissait de simples bâtiments, comme un camp militaire.
Fury nous avaient proposé de nous reposer pour être en meilleur forme, et partir à sa recherche. Cela faisait combien de temps ? Plus d'un mois. Un mois que ce calvaire durait, mais le calvaire s'est elle qui le vivait. Ma fille devait subir je ne sais quelle torture ou traitement, alors que moi je restai la à penser à elle, sans rien faire.
Je décidai de me lever, m'extirpant des bras de ma femme, ne voulant pas la réveiller et m'avanca dans le long couloir, menant à la salle de restauration.
Emmitouflé dans mon peignoir, j'arrivai en traînant des pieds à la grande salle et m'assis brutalement sur le canapé. Posant la tête sur l'accoudoir, je repassai en boucle ce qu'il s'était passé depuis le soir où elle avait disparu jusqu'à aujourd'hui. Mon cerveau tournait à plein régime et pourtant mon génie ne trouvait aucune réponse.
Chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais les images, celles de la vidéo. Comment pouvait-on faire cela à une enfant ? Innocente qui plus est.
La camionnette. La ferme. Le terrain dévasté. Le message. Il était forcément adressé à ses agresseurs. Si Peter ne l'avait pas trouvé, où en serions-nous aujourd'hui ? Aurions-nous réussis à savoir la suite ? Qu'elle était emmenée en Allemagne ?
Mais où était-elle bon sang ? C'était insupportable ! Intenable ! Invivable ! Je ne dormais plus du tout, ne mangeais guère et faisais de plus en plus de crises d'angoisse. Je n'avais jamais été aussi mal, qu'à l'époque où j'étais encore avec Pepper, assailli de ces crises qui me gachaient la vie.
Mon souffle commenca à se bloquer et mon cœur se serrer. Je m'assis brusquement et porta mes mains à ma poitrine. Suffoquant, je cherchai par tous les moyens à reprendre ma respiration. Le cœur battant à tout rompre, les membres soudain tremblants, je m'effondrai à genoux. Le visage cramoisi par le soudain manque d'air, je serrai le col de mon vêtement.
J'entendis à peine, les oreilles bourdonnantes, quelqu'un se précipiter vers moi. Une voix m'intima de me calmer puis plusieurs suivirent, tandis qu'on m'invitait à m'asseoir. Les bruits autour de moi étaient comme entrecoupés et flous. Des mains enserrèrent doucement mes avants-bras et d'autres mes épaules.
On me cria de me calmer, d'inspirer et d'expirer. Je tentai de le faire. Fermant les yeux, je cherchai une image apaisante et trouvai celle de ma femme et ma fille en train de jouer ensemble. Je me focalisai sur cette pensée et la mis en pratique. Petit à petit mon rythme cardiaque s'amenuisa. Puis j'ouvris les yeux.
- Tony, ça va mieux ? S'inquiéta l'un de mes amis.
Je relâchai la pression en soufflant à plusieurs reprises avant de hocher la tête. Tous soufflèrent de soulagement et deux bras m'entourèrent le torse.
- Tu m'as fait peur ! Murmura Erin au creux de mon oreille.
- Pardonne moi ! Dis-je simplement en pressant ma joue contre la sienne.
Elle posa un tendre baiser à la comissure de mes lèvres avant de me lâcher. Tous se turent, attendant sûrement que ce soit moi qui lance la conversation, ne voulant pas me brusquer avec cette crise.
- Du nouveau ? Demandai-je donc.
- Aucune activité sismique. Rien qui puisse nous permettre de la retrouver. Informa Barnes.
- Ça va nous prendre des semaines de fouiller centimètres par centimètres sur des centaines de kilomètres autour de Berlin. Lâcha Sam.
- Je veillerai jour et nuit jusqu'à ce qu'on trouve sa trace, de toute façon je ne dors plus. Autant que je serve à quelque chose !
- Dans ce cas, allons de ce pas continuer les recherches ! Proposa Fury, accompagné de l'agent Hill et de Coulson, tous trois venant d'arriver.
~ ~ ~
Several hours later
Nous venions de parcourir plusieurs trentaines de kilomètres de notre lieu de départ et nous n'avions toujours rien trouvé.
Pourtant, de nombreuses heures suivant leur départ, Wanda et Peter avaient ressenti quelque chose. Nous étions maintenant en plein cœur d'une forêt, au milieu de nul part. Les Quinjet nous attendaient non loin d'ici, mais assez pour ne pas être vus.
Alors que nos deux équipes, l'une, les Avengers et l'autre, le SHIELD, avançaient à pas assurés, les deux jeunes gens s'arrêtèrent brusquement. Tous deux ne bougeaient plus et fixaient le vide devant eux, en attente.
Je me précipitai vers eux pour leur demander ce qu'il se passait mais une main me tira en arrière. Je les laissai en paix et attendis sans rien dire.
Quelques instants plus tard, ils courraient déjà loin de nous, sans nous avoir laisser le temps de réagir. Puis ils se stoppèrent et se penchèrent en avant. Tous se tassèrent autour d'eux deux, qui reclamèrent de l'espace.
Une jeune enfant, allongée à même le sol, semblait inconsciente. Wanda agita les mains parcourues d'un nuage rougeâtre au dessus du visage de l'enfant. Peter paraissait attristé et Wanda déboussolée. Elle s'effondra à même le sol et essuya ses yeux d'un revers de main.
- Elle est morte... Commenta Erin, qui se tenait à côté de moi.
Je fixai le corps sans vie de la petite fille, huit ans tout au plus ? Mon cœur se serra, pensant à Leel et à cette pauvre enfant. Non je ne supportai plus ces crises d'angoisse qui revenaient depuis sa disparition.
- Que fait-elle ici ? S'enquit Steve. Avez-vous senti quelque chose ou entendu ? Reprit-il s'adressant aux deux plus jeunes.
- J'ai senti... Hesita-t-elle avant de reprendre, décontenancée, la peur et... Un pouvoir immense. On l'a abattu avant qu'elle ne puisse se défendre.
Coulson, Fury et Bruce s'approchèrent du corps. Ce fut Bruce qui brisa le silence.
- Son visage est parsemé de blessures qui n'ont jamais guéri. Ses mains portent les traces de bracelets épais et en métal. Elle a été maltraitée et frappée. Elle est morte d'une balle dans le crâne. Expliqua-t-il en l'examinant sans la toucher.
- Il en a été lancé à plusieurs reprises avant de pouvoir l'atteindre. Posa Clint, ce dernier s'étant penché à même le sol.
Il se releva, la main couverte de balles et pas n'importe lesquelles : de l'union Soviétique, portant le symbole que je redoutai voir apparaître : la pieuvre rouge. Mon sang se glaça.
- Si quelqu'un a tenté de la tuer avec un quelconque fusil ou pistolet ou que sais-je, pourquoi n'a-t-on rien entendu ? Se questionna l'agent Hill.
Wanda leva la tête et resta fixée un moment comme ça. Elle cherchait quelque chose, les yeux rivés devant elle, sans bouger. Puis elle tendit un doigt et sembla toucher le vide.
- Parce que cela nous a été caché. Répondit-elle sans pour autant laissé ce qu'elle avait entreprit. Il semblerait que quelque chose nous soit dissimulé... Derrière une barrière. Un portail... Une protection... Invisible.
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Bonsoir, bonjour.
Je n'avais pas imaginé ça mais ça coule tout seul et ça tient la route donc c'est ce qui compte. J'écris au feeling avec les idées essentielles à tenir une histoire crédible.
Qu'en avez-vous pensé ?
Lee-June vis à vis de son nouvel ami ?
Evan lui même ?
Leur petite dispute ?
Tony ?
Leur découverte ?
N'hésitez pas à voter et laisser un avis !
Merci à vous. À ceux qui lisent depuis le début même avec le tome 1.
Pour ceux qui lisent simplement, ça pourrait pas mal de partager vitré ressenti 😕🙂
Encore merci. À bientôt
Dreamlifeix
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