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25

Chapitre en avance encore.
Écoutez la musique ;) ( sauf si vous aimez pas c'est pas grave )









" Hajime... Sors de ta chambre.
Quelqu'un veut te voir. "










Le noiraud soupira, et sortit de la pièce. Il descendit les escaliers sans grande conviction, et arriva au salon. Il reconnut aisément la grande soeur de Tooru, mais aussi son infirmière dédiée. Toutes les deux avaient quelque chose dans la main. Il s'avança, et il s'assit face à elles, le sentant mal, surtout de la brune.















" Je commence. Je n'ai pas vraiment le temps, mais ... Ce sont les affaires de Tooru qui étaient restées dans la vieille maison de mes parents. Tout ce qu'il y avait dans sa chambre sont dans ces cartons. "














Elle montra deux autres boîtes en plus de celle qu'elle tenait entre ses mains d'un mouvement de la tête. Iwaizumi ne dit rien et huma seulement.













" Je ... J'étais au courant de tout. Je ne sais pas à quel point vous vous étiez rapprochés encore, mais ... Je ne doute pas que vous sembliez proches. C'est pour ça que je te donne ses affaires. Tâche d'en prendre soin. Même... Même si je n'ai pas été la meilleure soeur à vrai dire... Je n'ai jamais été présente... Je n'ai jamais pris de ses nouvelles, je ne lui jamais acheté de cadeaux... Je me sens coupable. Mais... Le voir dans cet état lamentable... Ça me fendait le coeur. Lui qui était si gaie, et qui jouait constamment au volley avec toi... Vous voir ensemble m'a assallit de souvenirs. Je te remercie d'avoir été là pour mon frère. "














" Il n'est pas mort. " Souffla Iwaizumi.












" Dans le coma ou mort, c'est la même chose. Donc prends ses affaires et tais-toi. Ce que tu peux être toujours autant grincheux... Je me demande comment il faisait pour te supporter... " Elle lâcha un petit rire entre ses larmes qu'elle s'empressa d'essuyer.












Iwaizumi se mordit l'intérieur de la joue et elle changea de pièce afin de sécher ses larmes, discutant à haute voix avec la mère de Hajime, prétendant que tout allait bien. Malheureusement pour elle, le noiraud ne la connaissait que trop bien. L'infirmière lui donna simplement une petite boîte, dans lequel se trouvaient des journaux.

Journaux qu'il avait déjà lus.

Il la remercia simplement et elle s'en alla. Afin d'éviter qu'on la voit triste, mais surtout.

Afin d'éviter qu'on la voit en pleurs.

Iwaizumi souffla et monta toutes les boîtes dans sa chambre. Il ne les ouvrit pas, et s'assit sur son lit. La brune toqua à la chambre et entra, tout en regardant les cadres.









" Je ne savais pas que tu avais des photos de Tooru. "









" Je ne les ai remises que récemment. "







Elle hocha la tête, et en prit une qu'elle caressa du bout des doigts avant de lâcher une larme.












" Il semble en forme ... Sur celle-là. "
















" Il était encore petit à vrai dire " Sourit légèrement le noiraud.















Elle lâcha un petit rire, essayant de faire bonne figure.
















" Ici aussi... C'est là que son état a commencé à se détériorer. " Avoua la brune en pointant du doigt celle où ils venaient de rentrer au lycée. " Il ne voulait pas te le dire... Il me répétait sans cesse qu'il ne voulait pas te blesser. Il semblait beaucoup t'aimer. Oh... Celle là, c'est quand il a remporté sa première coupe non ? Je ne savais pas que c'était toi qui l'avait. "












" Il l'avait juste oublié ici. Tu peux la reprendre. "











" Nan nan garde-là. Elle sera mieux ici. "













Hajime joua avec ses mains, la tête rivée vers le sol. Alice s'avança vers lui et s'assit, avant de se laisser tomber sur son lit.













" Je me demande ce que vous faisiez enfermés dans cette chambre... "















" Tu as l'esprit trop mal placé. "















" Rohh je rigole, je sais bien que Tooru était privé de sexe. Mais... Il devait se sentir bien tout de même. "


















" Et il continuera à se sentir bien. " Affirma Hajime, laissant Alice échapper un petit sourire d'espoir.















" Mmh. J'espère. "

















" T'avais pas dit que t'avais pas beaucoup de temps ? Les Oikawa squattent énormément chez moi j'ai l'impression. "

















" Non mais ! " S'indigna l'aînée en se redressant. " Ce que tu peux être offensent ! Je m'en vais si c'est comme ça. "














" Attend Alice... "












Elle s'arrêta et se retourna, une expression hautaine sur le visage, étant sûre qu'il allait s'excuser et la retenir.














" Ferme la porte quand tu sors. Ça m'évitera de me lever. "











Son oeil gauche trembla et elle claqua la porte, tandis que Hajime souriait en coin, fasciné par cette famille.




[...]

Plus tard dans la journée, Iwaizumi se rendit à l'hôpital. Il prit du pain au lait sur le chemin, ayant pour habitude d'en acheter.

Il se rendit devant la nouvelle chambre de Tooru, où il était plongé dans un coma profond. Il regarda un moment la porte blanche, le numéro 104 absent sur cette dernière, lui laissait un sentiment de vide dans la poitrine. Il ouvrit la porte qui coulissa et la referma. Il s'avança, déposa le sachet sur la table basse, et s'assit face à lui. Il souffla derrière son masque, et laissa tomber sa tête sur l'épaule du brun. Il bailla, et prit la main d'Oikawa dans la sienne.

Toujours aussi froide.

Il retira légèrement son masque, et la porta à sa joue. Ses yeux se plissèrent, et il vérifia que personne ne le regardait, avant de déposer chastement ses lèvres dessus.

Il remit son masque, et se leva, fatigué. Il fit le tour de la pièce, qui bondait de divers ustensiles de médecine, plus précisément du bloc chirurgical. Il lança un autre regard à Oikawa et se demandait comment il avait reçu ses nouveaux poumons.

Il s'avança vers le brun, avant de soulever sa couverture. Il toucha son visage froid, dont les joues se creusaient peu à peu même s'il était nourri à travers le tuyau qui entrait directement dans sa bouche. Il toucha le torse de Tooru par-dessus ses vêtements, et rencontra divers choses plantées dans son corps. Il décida de soulever la robe de chambre du brun, se retrouvant seulement vêtu d'un caleçon.

Iwaizumi plissa des yeux.

Un caleçon Bob l'éponge.

Il roula des yeux, et les releva vers son torse. Un trou était visible vers le bas de de son ventre, recouvert par une sorte de cache. Tandis qu'un autre était visible plus haut. De nombreuses cicatrices venaient encore plus tâcher le corps anciennement musclé et sportif de Tooru, qui désormais n'était plus que maigre et chétif.

Il baissa sa robe de chambre et le recouvrait de sa couverture, même si ses efforts pour le réchauffer semblaient vains. Il soupira, et s'assit.

Demain allaient sortir les résultats.

Il était assez anxieux, mais pas autant qu'il l'était pour Oikawa.

Martha, son ancienne infirmière attitrée qui lui avait remis les journaux plus tôt dans la journée, l'avait d'ailleurs informé du fait que Tooru avait déjà passé les épreuves. Il avait commencé à se sentir assez nauséeux et mal depuis un moment, il avait donc opté pour les examens qu'on donnait aux malades, et on lui en avait fait un spécial.

Les résultats tomberont le même jour que ceux des mortels non malades.

Il espérait juste qu'il ouvre les yeux afin de non seulement connaître les siens, mais aussi, le célébrer avec Hajime. Il finit par s'endormir, après avoir averti sa mère qu'il ne rentrerait peut-être pas ce soir.



Lorsqu'il ouvrit les yeux, Hajime semblait secoué. Il tourna les yeux, et faillit tomber à la renverse.

Le lit de Tooru n'était plus là.

Il se redressa, paniqué, et Martha entra au même moment, le visage fatigué, la mine décomposée.













" Martha ! Où est tooru ?! "













" H-hajime ! Tooru s'est réveillé... Il est dans une autre salle mais il-... "















" Quelle chambre ?! "
















" Juste à côté, il a dû se faire enlever son tuyau. Mais Hajime... "














Il ne lui laissa pas le temps de terminer qu'il s'en alla en courant. La plus vieille ferma les yeux, et serra des dents. Hajime ouvrit la porte, et il était bel et bien là. Il s'avança, et il constata que le médecin avait la mine sombre.












" Vous preniez bien tous vos médicaments ? Jusque là... Je vois. "













Tooru ne dit rien et regarda le plafond, avant de tourner la tête faiblement. Hajime resta debout, et le médecin sortit de la pièce après un bref hochement de tête. Le brun ferma les yeux, et se mit à rire avant de tousser bruyamment. Le noiraud s'assit à ses côtés, fatigué.












" Qu'est-ce qui te fait rire ? "
















" J'arrive... Juste pas... À croire que... Tu sois là. "













Non seulement respirer lui était de plus en plus difficile, mais désormais, parler aussi. Iwaizumi se sentait de plus en plus mal. Il ne savait par où commencer, son coeur battait à tout rompre.

Il avait l'impression de l'avoir perdu. Il laissa tomber sa tête sur son lit, et il sentit sa main dans ses cheveux.













" Oh-oh Iwa-chan... Qu'est-ce qui... Va pas ? "














" Je suis désolé. " Murmura Hajime, serrant les dents. " J'ai été stupide de te balancer tout ça ... Je t'ai reproché d'avoir refait les mêmes erreurs, mais j'ai agi comme l'ancien enfoiré que j'étais. "













" Iwa-chan... Je suis tellement ... Désolé aussi. "











Il releva la tête et constata que des larmes coulaient le long de son visage.












" Tout était de ... Ma faute. Si tu m'avais pas protégé... Ce jour-là... On n'en serait pas là... "















" Ce n'était pas seulement ta faute " Marmonna Hajime. " C'était stupide de ma part de te reprocher le fait d'être malade. Tu n'y étais pour rien. "













Il hocha difficilement la tête, et Iwaizumi soupira. Tooru le regarda avant de froncer les sourcils.











" Enlève ton masque... "











Il secoua la tête, et recula sa tête.












" Je suis malade Tooru. Tu sais... Le virus. "














Oikawa tendit tout de même sa main vers le visage du noiraud, et le lui retira. Il caressa ensuite sa joue, et Hajile ferma les yeux, impuissant.











" Tooru... "













" Je te l'ai ... Déjà dit non ? ... Peu importe si... Je le regrettes après... le moment présent... Est plus important... "













Iwaizumi ne dit rien et serra sa main dans la sienne.

Elle était toujours froide.












" Les résultats... Du bac sont dans une heure. " Informa Hajime.











Tooru sourit et ferma les yeux.












" Mmh. "













Hajime sentit les larmes lui monter, et il ne put s'empêcher de le prendre dans ses bras. Oikawa le serra contre lui, et le noiraud s'y accrocha. Il plongea sa tête dans son cou, et éclata en sanglots. Tooru lui caressa les cheveux, et seul le bruit du "bip" des battements de coeur de Tooru se faisaient entendre.














" Je t'en ai jamais voulu " Marmonna Hajime parmi ses larmes. " Alors arrête de t'en vouloir. D'accord ? "
















" Merci... Iwa-chan... "













" Tu te souviens quand ... Je t'ai dit que ton pain au lait était pas si mal ? " Demanda le noiraud après un moment de silence.












Aucune réponse ne lui parvint, mais il sentait tout de même sa poitrine monter et descendre, signe qu'il respirait.
















" C'est dégueulasse " Avoua Hajime en riant douloureusement.














Tooru lâcha un petit rire avant de tousser. Iwaizumi le serra contre lui, et il ne voulait pas lâcher le brun. Même s'il était entré ses bras, il sentait qu'il s'échappait de plus en plus de son étreinte.















" Tooru... "















Ce dernier ne dit rien et continua à regarder devant lui. Le noiraud se redressa, toujours sa main serrant fermement celle du brun qui semblait vide d'énergie. Ses veines y apparaissaient encore plus, semblable à celle d'un vieux.
Oikawa ferma les yeux sous le regard angoissé de Hajime, et il les rouvrit doucement.















" Tooru. " Répéta Hajime. " Tu m'écoutes ? "


















Il balaya sa main devant le visage de Tooru qui cligna doucement ses yeux.
















" Iwa-chan... "
















" Je voulais te dire quelque chose. "














Oikawa continua de regarder devant lui comme s'il ne l'entendait pas.
Pourquoi agissait il ainsi ?

Il était guéri, non ?

Hajime entendit des gémissements et des pleurs de l'autre côté de la porte, et sentit sa main trembler. Tooru serra difficilement celle du noiraud, qui reporta son attention sur lui. Il se mordit la lèvre inférieure et déposa sa main sur la joue du brun.















" Tooru... Je t'aime. "


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