2 | Adélaïde
⚠️ Mature Content.
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Je tapote du pieds, pendant que le chef me sermonne d'avoir "mal parlé" à son client peté de thunes, la semaine dernière. Honnêtement, j'en ai rien à foutre, ici ou ailleurs je sais que mon corps peut me faire gagner assez pour vivre convenablement. Suffit d'une danse lascive, sexy, un peu trop tentante pour qu'un homme pense avec sa bite, et qu'il dégaine son porte feuille en quelques secondes.
A leurs yeux, je suis qu'une déesse.
Ce sombre abruti de Trevor pourra dire ce qu'il veut, je ne serais pas perdue si, un jour où l'autre, il décide de me mettre à la porte. Sûrement qu'il se rendra compte à ce moment, que certains clients sont là pour le cul de Luna, pas pour la gueule de Trevor, ni la bouche de Logan, ou encore celle de Mila.. non.
Pour le corps de Luna.
- Tu as fini ? Bien merci !
Sans un regard de plus pour lui, je tourne les talons et me dirige vers la salle du bas, ce soir, un mec à réservé pour deux, et j'ai déjà hâte de rentrer chez moi.
J'entends Trevor m'appeler, mais je ne cherche même plus à écouter ses piaillements, j'ai autre chose à faire, comme remplir mon portefeuille.
J'ouvre brusquement la porte et la referme avec autant de tendresse, et m'avance, entrant dans mon rôle et roulant des fesses, tel l'aguicheuse que je suis.
J'aime cette pièce. Pas forcément ce que j'y fais, mais j'adore ces lumières rouges, sombres qui donnent un air si sensuel à l'endroit, au moment.
Je suis du genre à accorder trop d'importance aux détails d'un moment, mais pas aux sentiments qui en ressort, j'ai juste appris à apprécier le présent, mais pas l'après. Je ne sais juste pas comment faire face à mes sentiments, une fois que je suis dans le métro et qu'une voix hurle dans ma tête que je ne suis qu'une pute.
Je secoue doucement la tête, et continue mon chemin et je vois deux corps similaires, posés sur le canapé au fond. La posture de l'un des deux m'interpelle et je peste silencieusement en me rendant compte que c'est le type de la dernière fois.
Trevor voulait sûrement me prévenir de bien me comporter.
Comme la dernière fois, les visages sont cachés.
Je roule des yeux et recommence à marcher tranquillement, jusqu'à eux, et je m'assied sur les genoux du deuxième homme, tortillant mes fesses sur lui.
Chasse le naturel, il revient au galop.
- Le gros singe.
- Luna.
- Qu'est-ce que tu me veux, cette fois, si c'est pas une pipe ? Oh attend, ton pote en veut peut-être une, lui.
Je me redresse vivement et me met à genoux devant le deuxième homme qui ne dit rien. Bah tient, sûrement qu'il ne va pas refuser !
Il pose ses deux mains sur mes joues, et tout en regardant mon client de la semaine dernière dans les yeux, je prend son pouce en bouche.
Ce truc, ça marche toujours.
Et la tout de suite, ça marche bien vite, car je vois que dessous la ceinture de monsieur, ça cherche sa s'évader.
Je le titille, sans jamais lâcher le gros singe des yeux, et je vois que malgré sa mâchoire serrée, ce qu'il voit, lui plaît. J'adore cet effet que ça peut faire sur les gens.
Très vite, le mec a qui je suce le doigt se redresse, et défait sa ceinture avec précipitation, je me retrouve rapidement avec un Nagini devant les yeux. Sa respiration se fait rapide et lourde, j'ai envie de lui dire de se calmer ce n'est que le début, mais je préfère lui lancer un sourire plein d'insolance.
Je m'apprête à glisser un coup de langue sur son membre, quand une main m'arrête, l'autre type, qui ne s'est pas décidé à montrer plus de son visage, retient ma tête, me stoppant dans mon mouvement. Comme s'il pouvait couper court à l'envie que je ressens à l'idée de tailler une pipe à son pote, avec lui à nos côtés.
- Luna j'aimerai te par..
- Ouais plus tard, laisse moi faire ce pour quoi je suis payée.
Je lui fais un clin d'œil et en continuant de regarder vers lui, je glisse ma langue sur le penis brandit devant moi, et un minime gémissement sort de la bouche de mon client.
Oh, seulement ça, chaton ?
Te retient pas, parce que ce soir, je vais te faire vriller.
Je recommence mon mouvement, puis la passe lentement sur son gland le faisant sursauter.
Rien de bien nouveau, il est comme tous les hommes.
Je continue ma torture, mais bientôt cela ne semble pas assez pour l'homme, qui appuie ses mains sur mon crâne, me faisant redoubler de vitesse, mais surtout me faisant le prendre plus profondément.
Un coup d'œil vers le singe me confirme qu'il est prêt à casser quelque chose tant ses mains sont serrées. La situation m'amuse. Il a terriblement envie que ma langue se passe sur sa bite aussi, je le sais, mais pour je ne sais quelle raison (hormis celle de tromper sa douce épouse), il se refuse ce plaisir, tant pis pour lui, car ici, j'ai la réputation de faire des pipes de l'enfer.
Les râles de plaisirs dans la pièce s'intensifient, et je me concentre sur monsieur, je me concentre sur ses réactions, pour comprendre ce qui le fera basculer au plus loin.
Peut-être que c'est dégueulasse, mais donner mon corps c'est bien la seule chose que je sais faire, je n'ai pas de talent, mais ouvrir ma bouche pour gober le membre d'un mec, ça je sais faire, alors je m'en contente.
J'ai l'impression de me sentir utile, de leur donner du plaisir ça me permet de.. beh ouais, de me faire plaisir, à moi aussi. C'est bien le seul plaisir que je puisse m'accorder dans cette foutue vie.
Un mouvement sur le côté me fait regarder vers le singe et ce que je vois me plaît.
Autant, il refuse que je pose ma bouche sur lui, autant il ne refuse pas le plaisir que je peux lui procurer en me matant sucer son pote.
Sa mains monte et descend sur son membre avec douceur, je vois l'ombre de son visage tournés vers nous, et je vois son sourire aussi insolent que le mien.
Je ferme les yeux. Cette scène est bien trop erotique, mais je sens déjà mini chaudasse s'agiter comme un océan un soir de tempête. Bordel.
Je pousse un gémissement, en l'imagineant se glisser derrière moi et me prendre sauvagement. Puis, je sens un liquide contre mon visage, me faisant retourner ma tête vers le mec a qui je taillais une pipe. Son visage a lui est a la lumière à présent, je vois son petit air angélique alors que je sais qu'au fond c'est un démon, son sourire désolé, ses yeux bleu qui brillent d'amusement, il est mignon et a un air trop sage pour être celui que je viens de faire jouir. Bordel, l'homme est mignon.
- Kyle pour vous servir ma p'tite dame.
J'explose de rire en me relevant, et file chercher un mouchoir pour essuyer ma joue, je jette la boîte sur le singe et tend ma main vers le fameux Kyle.
- Luna..
- je sais. Bordel, t'as fais un truc de ouf avec ta langue là, tu veux pas m'apprendre ?
Je le regarde perdue, puis me rend compte que c'est sûrement un de ces mecs qui aime autant faire plaisir à une femme, qu'à un homme, et c'est ok.
J'apprécie son air léger.
Je m'assois de nouveau sur les genoux de ce fameux Kyle et soupire. L'après baise, c'est pas toujours évident pour moi. J'arrive jamais à faire face au regard du client, en l'occurrence cette fois ci j'ai deux hommes face à moi, deux très beaux hommes, dont l'un qui me fait très envie mais qui refuse que je le touche.
Accepter de se faire toucher la main par une pute qui lui fait très envie c'est sûrement trop pour sa fierté.
Fait chier.
Je m'assois de nouveau sur les genoux de ce fameux Kyle et soupire.
- T'accepterais de papoter de cette pipe que tu viens de me faire, autour d'un verre ?
Je lève les yeux au ciel devant sa tentative. L'une de mes propres règles, c'est de ne pas accepter un verre d'un client, surtout après avoir passé un moment si intime avec lui.
Ce serait bien trop gênant et bien trop... tout en fait.
Je refuse de me faire avoir par les beaux yeux d'un type.
J'ai assez souffert des connards qui prennent la fuite au premier obstacle. Ils font chier, ceux là.
- Absolument pas. J'ai pas pour habitude de faire la mielleuse après ça. Mais merci, c'est gentil.
Il ouvre la bouche, mais je le devance.
- C'est toujours non, j'veux pas boire un verre avec toi.
Je me souviens qu'un jour, j'avais quinze ans, un mec qui venait de se taper ma mère s'est jeté sur le canapé, a mes côtés et m'a tendu un verre d'alcool. J'avais même pas réfléchi au fait qu'il pouvait très bien avoir mit un sale truc dedans le verre, j'ai juste bu le contenu d'une traite. Et ce soir là, je les aient enchaînés, les verres. Pendant que ma mère comatais dans son lit, moi j'étais sur le canapé en train de me faire dépuceler par ce mec, qui quelques heures avant se tapait ma mère.
Quelle bande de depravé.
Je me suis dégoûtée. Dès le lendemain, quand je me suis réveillée, ma mère me fixait, un joint à la main, je n'ai pas eu une seule remontrance sur l'homme qui m'avait pris ma virginité, elle m'a juste dit de faire gaffe aux mst, et elle s'est barrée, ce soir là, j'ai recommencée avec ce type. Il avait dix ans de plus que moi mais j'en avais rien à faire. J'avais trouvée une autre façon de me sentir vivante autre que la drogue. Alors après ça, quand on manquait de thune et que j'étais en manque de rail, je me j'étais sur le premier venu et je me sentais revivre, dix minutes. Parce que les effets du sexe, clairement ça dure pas autant que les effets de la coke hein.
Ce mec, je l'ai revu régulièrement. Il passait voir ma mère, puis il faisait un détour par ma chambre avant de partir.
Du jour au lendemain, il a arrêté de venir, au départ, j'ai soupçonnée ma mère d'avoir eu un éclair de lucidité et de lui avoir dit d'arrêter de se taper sa fille.. j'ai su quelques jours plus tard qu'il était juste enfermé en prison.
J'avoue que j'ai été un peu déçue, lorsque j'ai compris que ma mère ne changerait jamais, que mon bien être ne lui importerait jamais plus que ce monde de camé.. mais à côté de ça, j'ai continuée d'essayer de prendre soin d'elle.
Parce qu'il était hors de question que je l'abandonne comme mon père l'avait fait avec nous quelques années plus tôt.
Il était juste, hors de question que je perde la seule personne à qui je pouvais me raccrocher, même si à deux, on s'enfoncait plus que l'on ne s'aidait.
- Je dois te parler, Luna.
Je reportai mon attention sur celui d'à côté. Sa voix me paraissait plus grave que tout à l'heure, mais je m'y ça sur le fait que le mec venait de jouir en pinçant ses lèvres de toute ses forces pour ne pas laisser échapper un minime gémissement.
Trop fort, parce que moi, je suis bien incapable de taire mon plaisir.
Avant, avec les hommes, j'avais tendance à simuler, puis j'ai connu le sexe en solo, le sexe où je pense à moi, et l'orgasme qui m'a terrassée ce jour là ma fait comprendre ce qu'était vraiment d'hurler son plaisir.
- Je t'écoute.
En réalité je n'ai pas plus envie que ça de l'écouter, aujourd'hui, comme la semaine dernière, je suis lucide et j'imagine sa femme à la maison en train d'attendre avec impatience son retour. Une jolie blonde avec de belles jambes sans entailles, une taille de mannequin, de beaux yeux bleus. J'imagine une princesse à ses côtés, une fille que la vie a gâtée. J'en viendrais presque à jalouser. Mais le fait est que..
J'en sais foutrement rien de comment est sa meuf. Autant, elle est moche.
Et puis, finalement, qu'est-ce que jen ai à foutre, qu'il soit marié, père d'une quinzaine d'enfant? Sa présence m'a juste toute émoustillé.
- Jonah m'a..
- Je te coupe tout de suite, chaton, mais il est hors de question que je participe à une conversation autour du prénom de cet enfoiré.
Jonah.
Jonah Byrne.
Adélaïde Byrne.
Douze foutues années sans avoir entendu ce prénom. Alors ouais, c'est répendu, ouais il peut me parler de quelqu'un d'autre, ouais il.. Que dal, s'il m'en parle à moi, c'est que c'est mon géniteur qui m'envoie ce trou du cul !
Je pince la cuisse de Kyle, qui ne bronche pas, pendant que je commence à tapoter du pied. Je commence à être agacée, juste à l'entente de ce simple prénom.
Jonah.
J'aurais aimée oublier son prénom, mais chaque jour il résonnait dans ma tête, j'aurais aimée effacer de ma mémoire son tendre sourire. Ses délicates attentions, à l'encontre de ma mère, chaque fois qu'il rentrait avec un magnifique bouquet de fleurs. Ou encore, la fois où il a voulu renouveler ses vœux de mariage avec elle.
J'aimerais aussi oublier, ces quelques années où ils ont tentés désespérément de me faire devenir grande sœur.
Je crois que ce fut à ce moment, le début de la fin.
Mais de mes yeux de petites filles je ne voyais pas à quel point cela pouvait être difficile de faire face.
J'aimerais comprendre. Savoir, pourquoi il est parti.
Mais en même temps, j'aimerais qu'il termine dans une poubelle, et que les éboueurs l'emmènent.
Tu as brisé ma mère, trou du cul, et tu penses que tu peux me faire passer un message ?
- Luna.
Sa voix est froide. Et je déteste ce prénom, dans sa bouche encore plus.
Luna, c'est pas moi.
- Lâche moi la grappe, tu veux ?
- Jonah m'envoie te dire de faire atte..
- Mais tu vas la fermer, avec ton putain de Jonah ? Mais merde à la fin ! Ton Jonah, il t'a dit quoi d'autre? À part t'envoyer pour me faire passer un message ?! Est-ce qu'il t'as dit, cet enfoiré, qu'il nous a abandonnées, ma mère et moi ? Et d'ailleurs, comment il sait où me trouver ?! Nan tu sais quoi, vas y ouvre ta grande bouche, dit moi ou il est, que j'aille lui faire sa fête. Je vais le cramer ! Hurlais-je.
Je me sens péter un plomb, perdre pied. J'ai la sensation que ma colère envahit mon corps, mon âme. J'ai la haine contre cet homme, que j'ai un jour appelé papa, j'ai la haine contre lui, de m'avoir rendu si en colère.
Une fois. Une seule fois. Il aura fallut que ma mère me parle de lui qu'à une reprise pour que je m'énerve. Le verre présent dans ma main avait volé, pour atterir contre le visage de ma vieille, se brisant contre son arcade et sa joue, entaillant son visage.
Je m'en étais aussitôt voulu, d'avoir blessée ma maman, aujourd'hui encore je m'en voulais, j'avais mal de voir ces deux cicatrices. C'était moi, et ma colère qui avions fait ça.
Elle ne m'en avait pas voulu, et j'avais pas capté pourquoi. Mais plus tard, au moment de la coucher, elle m'avait avouée qu'elle s'était sentie vivante.
Aussi tarée que sa fille. Le mal que l'on se faisait nous faisait vivre.
Quelle misère.
- j'vais le briser, votre Jonah, dis-je à l'homme dont je n'avais toujours pas vu le visage. J'vais le briser et j'irais pisser sur son cadavre t'sais quoi. Ose m'en empêcher, gros singe et j'vais tellement te bousiller que ta jolie p'tite meuf a la con, elle te reconnaîtra même pas.
D'un mouvement vif, il se releva, mattrapant par le cou, et me plaquant contre le mur, son - gigantesque- corps collé au mien.
J'en eus le souffle coupé. Pas seulement parce qu'il m'avait surprise, mais parce que je me sentit fondre comme neige au soleil, en voyant son visage.
Un brun, que dis-je.. des cheveux noirs de jais, avec des yeux aussi sombres, de grands cils, un teint légèrement hâlé, ses lèvres que j'avais pu voir collaient parfaitement à son visage. Et une balafre sur sa joue, ressemblant à celle de ma mère, en plus grande.
Qu'il est beau.
Il faisait quasiment deux têtes de plus que moi, et ça allait si bien avec sa carrure plutôt massive.
Je fermais les yeux, déjà parce que ma respiration était un peu coupée avec sa main autour de mon cou. Mais surtout que, la fontaine de Trévi recommençait à couler dans ma petite culotte.
- tu te calmes idiote.
- t'es qui toi, pour oser me donner un ordre ? Au cas où tu le saurais pas, t'es pas mon vieux, sombre connard.
- ferme ta gueule petite pu..
- Swan, tu te calmes, intervint Kyle.
Swan alors. Cygne. Un cygne noir, dans ce cas.
Et pourtant, je trouvais que son prénom lui allait à merveille.
Je penchais ma tête sur le côté, avec un petit sourire.
Je me mis sur la pointe des pieds et frôlait ses lèvres des miennes, puis croquait doucement dedans.
Aguicheuse et tentatrice jusqu'au bout, hein.
Je suis une louve parmi un troupeau d'agneau. La déesse de ces hommes. Et la réaction de celui qui se trouve en face de moi me le prouve. Je sens l'une de ses mains se resserrer contre mon corps. Je suis certaine que je terminerais avec un bleu, tant sa poigne est forte, mais l'idée de jouer ma tentatrice est bien trop alléchante.
Tout ceci, ce n'est qu'un jeu pour moi, je suis là reine, et ils ne sont que de simple pions.
- Tu diras à ton Jonah, que je l'attends, chaton, lui et moi, on a quelques petites choses à se dire. Dit lui de prévoir une coque pour ses couilles aussi, car je vais les lui arracher.
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Hello!
Voici le deuxième chapitre, qui fait bien 3000 mots ! Wow.
J'adore le personnage de Luna (Adélaïde, du coup..), j'adore l'écrire même si c'est assez complexe de se mettre dans sa tête alors que je suis tout son opposé ! Mais j'aime ce caractère de feu et piquant que je lui ai donnée.
Je sais, ouuuuui, je sais. Cette histoire est vulgaire, bien pour ça qu'elle est en catégorie mâture. Mais surtout, ce ne sera pas toujours comme ça :-), pour le moment, on se fait juste une place dans la vie d'Adélaïde, et le striptease (et pas que..) font parti de son quotidien.
Voilà voilà.
J'espère que ce chapitre vous aura plu, j'essaye de faire prochainement un point de vue de Swann.
Bisous, bisous.
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