Chapitre 2
Le petit manoir était plongé dans l'obscurité. En pleine journée, Gregorio Mandero ne supportait pas sentir les rayons du soleil brûler sa peau. Il ne dormait pas beaucoup, toujours pris par son travail ou simplement par curiosité dans ses recherches sur l'histoire. Il faisait partie de ces vieux vampires qui réfléchissaient beaucoup sur l'avenir du monde et sur quels liens la communauté devait s'appuyer pour rester en paix. Toutefois, le calme était souvent perturbé par des querelles stupides et infondé. Lorsqu'il parcourait les vieux livres qu'il avait réussi à trouver, les disputes des créatures de la nuit étaient principalement à propos de revanches. Personne ne savait vraiment qui avait commencé, et finalement, c'était devenue une histoire d'échange de balle, et dans le cas présent, à celui qui tue l'un, l'autre le vengera de la même manière.
Ce jour-là Gregorio ne dormit pas. Récemment il avait eu vent de terribles histoires à propos de sang purs qui se faisaient assassiner, par on ne sait qui. La police humaine, ainsi que celle vampires avaient fait leur possible pour débusquer un coupable. Sans succès. Pour les visages pâles, et même certains moldus, il était évident de penser que les loups étaient derrière tout cela, qui d'autre s'amuserait à tuer les puissants sangs-purs ?
Ce n'était pas si simple. On savait les loups comme avide de sang et de chair, alors cela ne correspondait pas à la façon de procéder. Il n'y avait ni griffure, ni marque de crocs ou poils de loup sur les victimes ; et sachant qu'ils s'en prenaient à des hauts placés, il aurait-dû y avoir une quelconque forme de lutte.
Il se pencha pour ramasser un livre au sol. Lui aussi était un Sang pur, et c'était bien pour cela qu'il allait prendre des précautions pour sa sécurité. Dès demain, il se rendrait au manoir du roi pour lui faire part de ses recherches et éventuellement y rester quelque temps, du moins jusqu'à ce que cette histoire se tasse.
Gregorio était un proche du roi. Ils se connaissaient depuis des siècles, avant même que François soit roi. A vrai dire, il l'avait même connu lorsqu'il n'était encore qu'un humain, totalement insignifiant. D'ailleurs personne n'aurait pu prédire qu'il deviendrait le souverain de la nuit, à l'époque, il était simplement un soldat peu adroit ayant manqué plus d'une fois de mourir sur le champ de bataille. A la suite de la défaite dévastatrice de son pays et de la perte de sa famille, il lui avait proposé – dans un élan de compassion – de rejoindre les rangs de la nuit et de devenir un sang pur. A ce temps-là, les vampires étaient très peu nombreux, et seulement quelques sorciers étaient capables de créer des sangs purs qui seraient capable d'agrandir leur communauté.
En prenant du recul, Gregorio était sûr d'avoir pris la bonne décision. Il était devenu un très bon vampire, devenu leur premier roi et était capable de protéger son peuple comme personne d'autre. Son fils, en revanche, leur donnerai du fil à retordre s'il ne mûrissait pas comme François.
Il soupira en réajustant son veston, il avait hâte de se rendre au manoir et de parler du bon vieux temps le tout en fuyant cette chasse sordide.
Mais ces plans tombèrent à l'eau lorsqu'il entendit des bruits de pas. Le coupable était là, juste à quelques mètres de lui, il le savait. Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir de quel type d'être il s'agissait, et il en était un peu surpris.
« Je suppose que m'accorderez un dernier thé ? » Osa-t-il demander.
Il avait besoin d'un peu de temps, une ou deux minutes tout au plus, pour laisser un indice. L'homme ne répondit pas, mais il sut qu'il avait son accord puisqu'il le laissa prendre la tasse qu'il avait préparé quelques minutes auparavant. Avec clame il laissa ses ongles s'allonger pour venir érafler la tasse de porcelaine puis bu quelques gorgées, espérant sincèrement avoir dupé le meurtrier et laissé une preuve assez visible. Ensuite il posa la tasse, ferma les yeux. Il était assez vieux pour savoir se battre, et le vampire avait bien compris qu'il n'était pas de taille. Il pouvait essayer de fuir, mais le soleil aurait raison de sa puissance et l'assassin viendrait à le tuer.
La sentence restait la même.
« J'espère que tout cela en vaudra la peine. »
Il sentit le souffle de l'assassin dans son dos, lui provoquant la chair de poule et après avoir réajusté ses lunettes, il se tourna, prêt à l'affronter. Le coup que lui porta l'être fut si vif et puissant qu'il ne put l'esquiver.
Gregorio Mandero était mort.
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