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chapitre I | boule de neige et visiteur indésirable

Il neigeait, les flocons tourbillonnant dans le ciel blanc d'hiver.
Les cheveux bruns ébouriffés et le manteau d'Hermione étaient parsemés d'étoiles glacées. Elle secoua la tête, transie et réchauffa ses mains dans ses poches, espérant y trouver un peu de chaleur. Elle avait fait l'erreur impardonnable d'oublier ses gants au château, et, faute de s'en mordre les doigts, ils en étaient devenus tout rougis et tremblotants.

Il faisait atrocement froid - d'un de ces froids qui vous gèle vos entrailles et s'insinue dans vos vêtements sans crier gare, en un souffle glacé et désagréable.
Les pieds de la jeune sorcière étaient gelés à force de fouler la neige de Pré-au-Lard. Ses joues et ses yeux étaient légèrement rosis, mais ce n'était pas uniquement par le faute du vent de décembre.
Une minuscule larme vint rouler sur sa joue, pour venir terminer sa course dans son écharpe, au cœur de son cou frigorifié.

Elle renifla doucement, puis releva la tête. Elle était enfin parvenue à la lisière d'une forêt, à l'extérieur du village, après avoir pataugé sans réelle destination pendant un bon quart d'heure dans la neige épaisse.
D'un côté se trouvait un bois obscur. Il avait quelque chose de féerique, de majestueux avec ses hauts arbres aux branches aussi sombres que la nuit, saupoudrées aujourd'hui de flocons, leurs cimes pointant vers le ciel d'hiver.
À l'opposé, une barrière de bois sombre, sûrement incrusté d'échardes, gardait un deuxième et très différent paysage,  plus grandiose que le précédent.
Hermione se rapprocha de la barrière, de la neige jusqu'aux genoux, subjuguée par tant de beauté et de mystère à la fois.

Alors que la forêt, avec ses arbres resserrés et son obscurité malgré la clarté étincelante des jours de neige, dégageait une sensation d'emprisonnement, là c'était tout le contraire. La jeune sorcière sentit la liberté fourmiller dans ses veines lorsque ses yeux caramels scrutèrent la vaste étendue lui faisant face.

À quelques centimètres de là, derrière la barrière, se tenait la Cabane Hurlante. Elle se dressait contre le froid, le vent et les intempéries, tremblante, tel le vestige d'une terreur passée, entourée de quelques arbres morts. Ses fenêtres condamnées, sa silhouette sombre et tordue faisait tache au beau milieu du champ enneigé, éblouissant les yeux d'Hermione de son blanc trop pur.

Cet endroit ne lui en était néanmoins pas totalement inconnu, elle était déjà venue ici, trois ans plus tôt avec Ron. À cette simple pensée, son cœur se serra un peu plus. Ron.
Rien que son stupide nom lui laissait un goût amer dans la bouche, une sensation de vertige dans l'âme, des tremblements les doigts.

Harry et lui étaient partis au Terrier pour les vacances de Noël et Hermione n'avait plus reparlé au jeune homme depuis qu'il s'était mis à sortir avec Lavande Brown, quelques mois plus tôt, lors de la fête des Gryffondor destinée à célébrer leur victoire contre Serpentard au Quidditch.
C'était le premier réveillon qu'ils ne passaient pas réunis, tous les trois, et son cœur meurtri se serra à cette pensée peu réconfortante.
Se réconcilieraient-ils un jour ? Même si elle était très fâchée et jalouse, une importante partie d'elle-même espérait qu'ils se pardonnent mutuellement.
Après tout, il n'y avait pas deux Ron.

Sa bouche se tordit en un sourire amer.
Ron qui riait. Ron qui riait avec Harry, puis Ron qui riait avec elle, puis eux qui rigolaient tous les trois, confortablement installés dans les fauteuils moelleux de la salle commune, ou encore en compagnie d'Hagrid, épluchant des pommes de terre, une tasse de thé de la taille d'un petit seau à la main, Crockdur bavant à leurs pieds.

Il était rare que quelqu'un ait la gentillesse de plaisanter avec elle, généralement, on la trouvait trop studieuse, trop sérieuse, toujours plongée dans ses livres. On ne voulait pas la déranger.

Elle ne devait pas être amoureuse de Ron, certainement pas. Et encore moins d'Harry. Ron pour elle, c'était le petit frère à aider, l'ami un peu maladroit. Le meilleur ami, aussi. Mais parfois, leurs relations étaient étranges, un peu trop tendues, même pour de très bons amis.

Il était un peu brusque dans sa maladresse, mais il avait un bon fond et Harry et lui étaient tout ce qu'elle possédait. Ils étaient son tout.

Mais, elle, que représentait-elle pour lui ? Harry, lui, ne la laisserait jamais tomber, elle avait en lui une confiance inébranlable. Mais pouvait-elle en affirmer de même pour Ron ?
Ces années d'amitié pure et sincère ne valaient donc rien à ses yeux ?

Hermione se rapprocha un peu plus de la barrière.

Elle se trouvait avec Ron, devant cette même barrière et ils parlaient. Tous les deux. De l'avenir, d'Harry, de tout et de rien.
Mais Malefoy avait débarqué, flanqué de Crabbe et de Goyle. La situation avait dégénéré, comme toujours lorsqu' il était présent. Il l'avait insultée. Rien d'inhabituel. La routine. Nul autre souci en tête que les provocations de cet imbécile et la menace croissante des examens de fin d'année qui approchaient, elle n'avait alors rien de quoi s'inquiéter.

Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et ses doigts se crispèrent sur le bois gelé. Elle releva légèrement la tête vers le ciel blanc où les flocons tourbillonnaient. Le froid lui brûlait le visage mais elle s'en fichait. Elle était à la fois paisible, à la fois triste. Elle s'imagina être un de ces flocons à l'existence si courte et si simple et ses yeux s'embuèrent un peu plus. Pourquoi sa vie et le monde des sorciers étaient-ils devenus si compliqués depuis quelques temps ? Et cela ne faisait que de commencer. Voldemort reprenait son pouvoir d'antan et comptait bien en profiter. Harry devrait se préparer à l'affrontement final.
Rien ne serait plus comme avant et elle avait la terrible impression de ne pas en avoir assez profité, de cet avant.

Tout était si simple. Tout était si beau.

Harry était arrivé caché sous la cape et avait lancé des boules de neige sur Malefoy, Crabbe et Goyle qui s'étaient enfuis en courant. Un sourire illumina son visage à ce souvenir et elle pouffa silencieusement malgré son émotion. Elle aurait tant aimé y retourner. Rien qu'un instant. Un minuscule instant de rien du tout. Ou alors peut-être pour toujours.

Hermione divaguait sur son bonheur passé si insouciant lorsqu'elle sentir quelque-chose de froid lui heurter l'épaule.

Une boule de neige.

Elle chercha des yeux d'où elle pouvait bien venir et de qui, mais il n' y avait rien ni personne, seulement le sentier tout blanc qui s'enfonçait dans la forêt partout recouverte par la neige, mais il était vide. Bizarre, cela devrait sûrement être Fred et Georges qui lui faisait une de leurs plaisanteries de mauvais goût, songea la jeune fille avant de se rappeler que les jumeaux n'étaient plus à Poudlard et devraient se trouver au Terrier avec Harry et la famille Weasley pour célébrer Noël.
Mais alors qui, car il y avait bien quelqu'un ? Qui ?

Elle se retourna à nouveau en direction de la Cabane, tournant le dos à la forêt. Pourtant, elle n'avait pas rêvé, la boule avait été lancée depuis l'autre côté. Elle avait même encore de la neige sur son manteau qu'elle épousseta d'une main. Étrange. Maintenant elle n'avait plus la moindre envie de rester ici. Elle se sentait observée comme si quelqu'un l'épiait, tapi dans l'ombre des arbres.
Elle s'apprêtait à faire demi-tour lorsqu'une voix dans son dos trancha le silence et la glaça encore plus que le froid venteux du mois de décembre.

Oh non. Oh non. Oh non.
Merlin, faites que ce ne soit pas lui, faites que ce ne soit pas lui...
Je vous en conjure.

- Sentimentale, Granger ?

Pourquoi? Pourquoi fallait-il toujours qu'il vienne l'embêter ?!

Hermione se retourna lentement, bien que connaissant parfaitement l'identité du détestable personnage qui se trouvait derrière elle.

Drago Malefoy dans toute sa splendeur. Il était appuyé nonchalamment contre un arbre, un sourire moqueur sur ses lèvres fines.
Dans la blancheur éclatante du lieu, le jeune homme paraissait encore plus pâle qu'à l'ordinaire. Son visage blême se distinguait nettement de son costume sombre et de ses yeux, plus gris que jamais.

-Qu'est-ce que tu me veux encore Malefoy ?

-Alors, on a peur, petite Sang-de-Bourbe. Le méchant Mangemort pourrait te faire du mal.

Il marqua une légère pause puis reprit, avec plus de sérieux :

-Je viens te passer un message de ma part.

-Eh bien, vas-y, s'empressa Hermione, puis elle ajouta d'un ton réprobateur en fronçant les sourcils ; Il n'y avait pas besoin de me lancer une boule de neige pour ça !

L'ombre d'un sourire moqueur passa sur son visage, et il poursuivit:

-Oui il y avait besoin. Peut importe Granger. Tu radotes toujours et on ne peut jamais en venir à l'essentiel avec toi.

Il se décolla de l'arbre, se rapprochant d'Hermione, restée figée vers la barrière.

La voix de la Gryffondor trembla légèrement :

- Alors, allons-y, à l'essentiel...Dis-moi ce que tu as à me dire, qu'on en finisse. J'imagine que c'est quelque-chose d'important si tu m'accordes l'honneur de venir me trouver ici, enchaîna-t-elle avec plus d'assurance.

Les lèvres de Malefoy s'étirèrent en un sourire cruel.

- Pour une fois tu n'as pas totalement tort, Granger.

Elle le regarda d'un air exaspéré.

- Tu m'as suivi, affirma-t-elle.

-Oui je t'ai vu pleurnicher Granger, si c'est ça que tu veux savoir. Je me doutais bien que les Gryffondor n'étaient pas courageux du tout. Rien qu'un masque stupide.

-Je ne pleurais pas Malefoy. Le courage n'a rien à voir avec le fait de pleurer ou non. C'est avoir un cœur et des sentiments, mais tu n'as pas l'air de connaître visiblement, tant pis pour toi.

Il ignora royalement la provocation.

-C'est à cause de Weasmoche hein, ricana-t-il brusquement. L'imbécile....

- Il s'appelle Ron et non, ce n'était pas à cause de lui. Et je ne pleurais pas, rajouta-t-elle.

Ce n'était pas entièrement un mensonge.

- Tu crois que je n'ai pas vu les regards que tu lui lançait Granger, dit-il d'un ton dégoûté. Je le plains, pauvre Weasmoche. Après tout, c'est de ta faute, Granger. Admet qu'il est mieux loti avec cette Brown qu'avec toi, cracha-t-il méchamment. Elle est encore pas mal à côté de toi.

Hermione soupira. Était-il vraiment venir lui dire quelque-chose d'important ou était-il là simplement pour le plaisir de la provoquer ?

- Tu es vicieux, Malefoy. Puisque tu n'as rien d'intéressant à me dire, je m'en vais.

Elle le regarda avec un air de défi.

- Pas si vite, Sang-de-Bourbe.

Elle sentit une force invisible la ramener en arrière, à quelques centimètres de Malefoy.

Ah c'était ainsi. Il usait de la magie contre elle. Hermione dégaina sa baguette à la vitesse de l'éclair mais il fut plus rapide. Elle sentit le fin bâton de bois glisser entre ses doigts. Il planta sa baguette sous son menton et lança d'un ton lourd de menaces :

- Pas de ça avec moi Granger. Je ne suis peut-être pas aussi gentil que tu ne le penses. Et pas aussi tolérant.

Il accentua le dernier mot avec dans la voix quelque-chose de profondément méchant.

Il la ramena vers un arbre proche et la plaqua contre. Hermione sentait toujours la baguette de Malefoy dans son cou. Elle leva les yeux et les plongea dans ses orbes anthracites, comme pour le défier, pour lui montrer qu'il ne lui faisait pas peur. Même si c'était totalement faux.

- Tu étais donc si impatient Malefoy, que tu n'as pas pu attendre plus longtemps. C'était donc ça le message que tu voulais me transmettre. Que tu allais me tuer ?

Elle s'efforçait de ne pas faire trembler sa voix, de faire en sorte qu'elle reste la plus ferme possible, mais en réalité, a l'intérieur, elle tremblait littéralement de peur.

Jusqu'à où pouvait aller Malefoy ?
Il l'avait maintes et maintes fois menacée de mort ou annoncé clairement qu'il souhaitait la voir mourir, mais auparavant , il n'avait pas cette infime et imperceptible nuance de désespoir dans les yeux.
Était-il réellement capable de la tuer ?
Ici ? Là ? Maintenant ? Avait-il été sérieux toutes ces fois où il lui avait craché à la figure qu'elle méritait la mort ?
Peut-être ne voulait-il pas l'assassiner mais lui faire des chose pires, bien pires, dans le domaine de la Magie Noire ...
Ce qui était certain c'est que ce n'était certainement pas une visite de gentillesse.

Certes, Drago Malefoy n'était définitivement plus le petit garçon trouillard et pleurnicheur qu'il avait toujours été. Il était devenu un homme. Doué en magie, il devait se révéler un adversaire redoutable en duel. D'autant plus qu'il devait connaître beaucoup de sorts obscurs.
Hermione ne s'était pas encore remise de la rapidité avec laquelle il avait réussi à la maîtriser et à la contrôler.
La jeune sorcière frissonna. Elle était entièrement à sa merci. Il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle. Ce n'était pas une perspective très rassurante.
Elle releva la tête vers lui. Il semblait légèrement perdu dans ses pensées mais conservait toujours cette expression dure, imperturbable.
Il plongea ses yeux d'acier dans les siens avec un air de profond mépris. Hermione se rendit compte alors qu'il faisait bien une tête et demie de plus qu'elle. Ce n'était pas très important dans un combat magique mais si Malefoy s'en prenait à elle par la force, c'était perdu d'avance. Déjà qu'elle venait de prendre un sacré coup, non seulement à son ego, mais aussi à son moral, en prenant conscience qu'elle ne faisait pas tout à fait le poids à côté de lui, notamment en matière de duel.

Soudain, Malefoy lui enserra les poignets et les tordit avec force, calant un peu plus le dos douloureux de la jeune fille contre le tronc d'arbre.
Hermione poussa un gémissement de douleur et il tordit un peu plus ses poignets entre les siens.

- Malefoy...arrête...tu...tu me fais mal, murmura-t-elle, la voix hâchée.

Il lui lança un regard moqueur.

- C'est voulu.

C'était un malade. Un dégénéré.

- Tu ne vas pas bien du tout, souffla-t-elle. Pas bien du tout.

Nouveau regard moqueur.

- Ah bon ? Je suis tout de même en meilleure posture que toi, en ce moment, tu ne penses pas ?

Il resserra un peu plus son emprise ce qui fit lâcher un nouveau gémissement de douleur à Hermione.

- Je te déteste, hurla-t-elle. Je te hais, je te hais, je te hais !

Les yeux de la Gryffondor flamboyaient de colère. Elle détestait se sentir faible par dessus-tout. Elle lutta, se débattit, tentant de lui donner des coups de pieds, mais Malefoy avait immobilisé ses jambes. Elle était écœurée. Il lui avait laissé sa liberté de mouvement dans ses bras, son buste et sa tête simplement parce que cela l'amusait de la voir se débattre ainsi.
Elle allait vomir.
Elle agita ses poignets, les tortilla dans tous les sens, en vain. La poigne de fer du Serpentard ne céda pas.

Malefoy pénétra Hermione d'un regard encore plus méprisant que les précédents mais elle le lui rendait bien.

Ses prunelles anthracites vrillèrent celles de la jeune fille et la gelèrent jusqu'au plus profond d'elle-même. Ses doigts glacés resserrèrent encore leur étreinte sur ses poignets fins et meurtris par la douleur.

Il cracha alors ces mots amplis d'une telle haine qu'elle en était presque palpable :

- Pas plus que moi je te hais. Tu n'as pas la moindre idée d'à quel point tu me dégoûtes, à quel point je te méprise profondément, à quel point tu me fais pitié. Tu es immonde. Tu n'es pas une sorcière, tu es une imposteuse. Tu n'es même pas humaine, murmura-t-il. Tu es une Sang-de-Bourbe. Et les créatures telles que toi ne devraient pas exister.

Hermione tremblait de peur. Elle avait les larmes aux yeux mais elle ne voulait pas céder devant lui, elle ne voulait pas lui montrer, lui prouver qu'il avait gagné, qu'il avait touché sa cible.

Elle savait que Malefoy ne l'appréciait pas, elle savait qu'il ne l'aimait même pas du tout. Et c'était totalement réciproque.
Mais tout de même, elle n'aurait jamais imaginé qu'il ose lui dire des horreurs  pareilles.
Bien sûr, il s'était toujours moquée d'elle, et elle de lui, mais c'était alors de la moquerie, du sacarsme. Ce qu'il lui avait dit là était encore plus cruel que tout ce qu'il avait put lui dire et ce n'était absolument pas de l'humour. Pas du tout. Malefoy ne rigolait pas du tout. Bien sûr, il l'avait toujours insultée de Sang-de-Bourbe, il ne lui avait jamais craché au visage pour la taquiner comme une amie, mais là son ton était horriblement plus méchant et froid qu'à la normale.

Elle prit une profonde inspiration, décidée à lui sortir à lui aussi ses quatre vérités :

- Tu te trompes Malefoy. Pour moi aussi c'est bien plus que de l'aversion que je ressens envers toi. Tu me dégoûtes également et j'aimerais bien que tu cesses de poser tes sales pattes sur moi et partir d'ici, si ce n'est pas trop demander, siffla-t-elle.

Malefoy ne semblait pas disposé à la laisser filer et c'est avec froideur qu'il répliqua :

- Tu oublies que j'ai quelque chose à t'annoncer Granger. Et une chose de la plus haute importance.

- Bah alors crache le morceau si c'est si important que ça ! Figure-toi que je n'ai pas que ça à faire et...

Le Serpentard eut un sourire narquois.

- N'essaye pas de me faire avaler que des amis t'attendent ou un truc dans le genre. Te connaissant, tu veux sûrement parler de travail et de devoirs.
Ah, décidément tu ne changeras jamais Granger.

Hermione rougit mais ne répliqua pas.

Le jeune homme se renfrognât et ses yeux prirent soudain une teinte plus sombre.

- Trêve de bavardages, Granger.

La jeune sorcière était partagée entre un sentiment d'excitation et d'impatience. Enfin, elle allait savoir à quoi rimait tout ce cirque.

- Je sais que Potter me soupçonne d'être un Mangemort. Eh bien il a parfaitement raison. Vois-tu, le Seigneur des Ténèbres m'a confié une mission. Une mission capitale.

Hermione étouffa une exclamation. Ainsi, Harry avait raison depuis le début. Mais Malefoy ? Un Mangemort ? Pourquoi Voldemort aurait-il besoin d'un imbécile comme lui ? Enfin, pour le moment, l'imbécile en question l'avait maîtrisée alors qu'elle n'était pas sans défense. Certes, le Serpentard était devenu redoutable en matière de magie - noire ou blanche - avec les années, ce que la Gryffondor n'arrivait décidément pas à se faire à l'idée. Mais de là à ce que Voldemort le veuille dans ses rangs.....
Et puis cela voulait dire quoi ?
Pourquoi donc Malefoy l'avait-il suivie jusqu'ici pour lui annoncer cela ? Il devait dire la vérité car elle ne voyait pas pour quelle raison il lui mentirait pour cela mais il y avait anguille sous roche.

- Toi, murmura-t-elle.

-Oui moi, répéta-t-il calmement.

Hermione était tout de même effarée. Elle se trouvait isolée avec un - il fallait l'admettre- dangereux Mangemort. Qu'allait-il se passer maintenant ? Allait-il la tuer pour ce qu'elle savait ? Mais alors pourquoi lui avait-il annoncé cela.... Ça n'avait aucun sens.

Elle devait trouver du secours de toute urgence et leur dire qu'un Mangemort était au château. Mais comment faire ?
Il la tenait coincée et il lui était supérieur en force et en magie puisqu'elle
n'avait plus sa baguette. Il fallait trouver un moyen... Il y en avait bien un...
Hermione scruta le paysage derrière Malefoy. De la neige, de la neige, de la neige... Peut-être pourrait-elle...

Mais comme si il avait lu dans ses pensées, le Serpentard railla :

- Tu ne pense tout de même pas que je vais te laisser partir après t'avoir révélé ceci, Granger. Et dire que certaines personnes osent encore prétendre que tu es intelligente...

- Oh c'est bon Malefoy ! J'ai tout de même le droit de savoir pourquoi tu me fais une telle scène, moi... J'estime que ...

- C'est ça, c'est ça ... Cause toujours Granger. Quand on a rien d'intelligent à dire, on se tait, d'autant plus lorsqu'on est une insupportable Sang-de-Bourbe-je-sais-tout.

La jeune sorcière poussa un grand soupir exaspéré. D'abord elle était morte de froid, ensuite morte de peur. Malefoy lui écrabouillait toujours les poignets et en plus il ne consentait toujours pas à lui dire pourquoi il était là.

- Bon, reprit-il de sa voix traînante. Reprenons où j'en étais avant que tu m'interrompes.

Il lui lança un regard noir et força un peu plus l'étreinte de ses doigts.

- Comme je te le disais, ton petit pote Potter a compris que le Seigneur des Ténèbres m'avait confié une mission. Il se méfiait de moi...
Oh, toi, tu avais un léger doute mais tu te rassurais en pensant que le Seigneur des Ténèbres ne voulait pas de moi dans ses rangs. Mais tes soupçons se sont accentués un peu plus au fil du temps et je vais te les confirmer maintenant.

Il ricana et tira brusquement sur sa manche gauche.
Hermione contempla avec effroi l'encre noire de la Marque des Ténèbres contrastant avec la pâleur de Malefoy. L'affreuse tête de mort dardait sa langue de serpent d'un air narquois.

Hermione ne dit pas un mot ce qui sembla décevoir le jeune homme.

-Alors....elle te fait peur Granger... Je te fais peur.

Cette idée semblait le rendre heureux et il regardait la Gryffondor d'un sourire moqueur.

La jeune fille ne se rendait pas vraiment compte de ce qu'il passait. Malefoy.... Un Mangemort ?
Non, non, non sûrement pas, elle rêvait... Un Mangemort à Poudlard...
Mais sa mission, quelle était sa mission, il fallait lui demander quelle était sa mission...

- En quoi consiste ta mission, Malefoy ?, demande-t-elle bêtement .

Il ricana de plus belle.

- Ben voyons. Chaque chose en son temps.

Son visage se renfrognât et Hermione eut l'impression étrange que ses yeux gris la scannaient au plus profond d'elle-même. C'était un sentiment très désagréable. La jeune sorcière puisa dans toute sa force morale pour ne pas détourner le regard.

Au bout d'un long moment au cours duquel on aurait dit qu'il la jaugeait du regard, sa voix traînante s'éleva à nouveau, plus froide et plus dure cette fois-ci.

- J'ai besoin d'aide, et j'ai décidé que tu étais la personne qu'il me fallait pour me prêter main-forte dans ma mission pour le Seigneur des Ténèbres.

Il fallut un bon bout de temps à Hermione, si vive habituellement, pour que l'information pénètre entièrement dans son cerveau et s'y ancre solidement.
Malefoy. Drago Malefoy souhaitait, qu'elle, Hermione Granger, mente à Harry, Ron et à l'Ordre pour lui porter secours dans ses manigances pour le compte de Voldemort. Drago Malefoy...son ennemi de toujours...

De l'ironie pure. Déjà qu'il la rabaissait en lui crachant au visage qu'elle n'était pas humaine, et au final il souhaitait que cette "Même-pas-Sorcière", selon lui, l'aide à perpétuer les Forces du Mal !
En plein délire.
Elle devait être en train de rêver. Ou plutôt de cauchemarder. Aucune autre explication possible.

Mais qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez lui ?

Elle se rengorgea et s'écria la voix tremblante de colère :

- Alors là, tu peux toujours courir Malefoy ! Je ne sais pas ce qui t'es passé par la tête lorsque tu as pensé que je t'obéirai comme ça d'un coup, surtout que, si l'on en croit ton petit discours d'imbécile, je n'aurais pas de pouvoirs magiques. Je suis réellement navrée, oui, réellement, crois-le bien, mais je ne pense pas pouvoir t'aider.
Ce qui est proprement hallucinant, c'est je serais censée faire ça en trahissant mes amis mais... sache que dans tous les cas, dès que je rentre au château, j'avertis Harry et...

Le Serpentard fit délibérément passer sous silence son commentaire sur "son petit discours d'imbécile" et poursuivit :

-Rentrer au château ? Mais qui a parlé de rentrer au château Granger..., murmura-t-il, menaçant.

Hermione tenta à nouveau de se dégager mais sans succès. Elle le fusillait du regard avec une rage impossible à contrôler. On aurait dit que ses cheveux crépitaient de fureur tant elle était en colère. Jamais elle n'avait autant haï Drago Malefoy qu'en cet instant.

- Je ne crois pas avoir précisé de te laisser le choix, Granger.

Sa voix doucereuse était emplie de menaces et Hermione l'aurait bien giflé comme en troisième année. Elle se concentra de toutes ses forces sur l'image de sa main partant d'un coup brusque vers la tête de ce...de ce...
Elle n'arrivait pas à trouver les bons mots pour formuler ce qu'elle ressentait à son égard. Il était ignoblement affreux et répugnant. Il était hypocrite.
Il était...

Mais on ne sut jamais vraiment ce qu'il était car sa voix traînante s'éleva à nouveau :

- Je ne vais pas te laisser gâcher ma mission, Granger. Certainement pas. Tu vois, contrairement au vieux taré que tu idolâtres et qui dirige pour l'instant, glissa-t-il malicieusement, cette école, le Seigneur des Ténèbres ne pardonne pas. Il ne tolère ni l'échec ni la démission. Tu penses bien que si j'échoue, je serais tué en entraînant toute ma famille dans ma chute.

La Gryffondor faillit bien lui répliquer que ce ne serait pas une très grande perte, mais elle estima préférable de ne pas provoquer l'ennemi et se tut, continuant à l'écouter. Elle pensait savoir de quelle manière il comptait la forcer.

- C'est pourquoi il se doit que tu m'aides. Mais je te donnerais plus d'informations sur ma mission plus tard. Il faudrait également que tu convainques Potter de mon innocence. Tu es la seule en qui il ait une totale confiance et comme il te pense très intelligente, il portera plus d'importance à ton jugement qu'à celui de Weasmoche par exemple. Il gobera tout ce que tu lui diras, l'imbécile.

Il marqua une pause qu'il ponctua d'un air satisfait pendant laquelle Hermione se retint très difficilement de lui faire remarquer que lui aussi devait la trouver très intelligente, puisqu'il avait besoin de son soutien dans cette affaire si cruciale.
Heureusement ou non, cela dépend des points de vues,  puis il reprit, plus sérieux :

- Quand il te fera part de ses soupçons à mon égard, je veux que tu lui fasses totalement changer d'avis, peut importe la manière, Granger, mais tu dois le faire. Raconte-lui n'importe quoi, je m'en fous mais il faut que tu sois convaincante et sûre de toi, il faut qu'il te croie.

-Parce tu penses que j'ai accepté ! Pourquoi devrais-je faire ça pour toi, je peux déjà te le dire, je ne...

Mais Hermione savait que toute discussion était inutile. Malefoy n'était pas stupide et il allait l'y obliger par un quelconque moyen magique. Par la Magie Noire peut-être ?
Elle frissonna.

- Tu vas le faire premièrement parce je te l'ordonne, deuxièmement parce que je vais veiller à t'y obliger, quoi qu'il arrive et tu n'as pas le choix. C'est moi qui décide.

Il arborait à nouveau son sourire narquois tout bonnement insupportable et Hermione sentit la fureur monter progressivement comme si quelqu'un avait allumé un robinet de lave quelque part à l'intérieur de son corps. Le magma brûlant remontait à une vitesse terrifiante.
Elle allait le frapper. Elle allait ...
Elle ne pouvait pas se laisser faire ainsi. Pas face à Malefoy.

Il poursuivit d'un ton calme :

- Rassure-toi, j'ai déjà réfléchi à la manière dont je vais te soumettre, puis il ricana.

Hermione émit un grognement furieux à peine perceptible du genre : « Et moi de la façon dont je vais t'assassiner.  »

- Pardon ?! Il me semblait avoir entendu quelque-chose...

Nouveau ricanement.

- Tant pis Granger, de toute façon tu n'es pas en position de faire quoi que ce soit pour le moment je crois. Mais passons, tu penses peut-être que je vais te soumettre à l'Imperium ou quelque chose dans le genre pour parvenir à mes fins. Oublie. Ça ne serait pas aussi drôle et puis...même un idiot dans le genre de ton copain s'en apercevrait.

Hermione frissonna. La colère noire ressentie auparavant avait disparu d'un seul coup, comme elle était arrivée, remplacée par une peur panique qui glissait dans ses veines et la glaçait de toute part.
C'était presque ridicule de l'admettre mais elle avait peur de Drago Malefoy

- Ce que je vais te faire est bien pire. Et bien plus amusant. Tu seras consciente de tes actes et tu repousseras tes propres limites. Tu trahiras tes amis et ton camp tout en le sachant parfaitement. Et pour moi.
On verra si la petite Sang-de-Bourbe craquera ou non.

Il encerclait à présent Hermione de ses bras. Elle sentait l'écorce rugueuse et froide râper contre son dos. Il avait sa baguette, elle était prise au piège. Impossible de sortir de là. Impossible.

Ils étaient tous les deux parfaitement immobiles. Un silence lourd, pesant parsemait l'espace. Les flocons de neige tourbillonnaient toujours dans le ciel blanc.
De la buée filtrait de leurs bouches dans l'air glacial.
Ils attendaient.
Malefoy paraissait tendu. Nerveux. Hermione plongea ses yeux noisettes dans les siens et crut apercevoir une minuscule lueur de tristesse perdue dans tout ce gris dur et froid.
Infime, mais présente.
Elle le sonda plus profondément encore. Ou alors était-ce de l'excitation ? À l'idée de lui faire du mal ? Ça devrait plutôt être ça, se dit-elle tristement.
Des émotions contradictoires.
Hermione eut soudain un espoir fou en se demandant soudain s'il n'allait pas l'épargner . Mais les orbes anthracites du Serpentard se durcirent et sa voix souffla, sûre d'elle :

- Toi et moi on va faire le Serment Inviolable, Granger.

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(1.) :Je sais bien que dans le livre elle n'y est pas, que Ron est seul et que c'est des poignées de boue que Harry lance sur Drago mais je préférais m'inspirer de la scène du film.

Coucou ! ❤️❤️❤️ (J'ai supprimé mon ancien mot parce qu'il était nul...) J'espère que ça vous a plu quand même et puis s'il vous plait n'hésitez pas à me donnez des avis c'est hyper important. ☺️❤️❤️❤️
Bisous et à bientôt ^^.❤️❤️❤️❤️❤️
Vendredi 17 juin 2016

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