Chapitre 8 - La volonté du feu
Je m'excuse pour les éventuelles fautes. J'ai écris ça en pleine insomnie. Je me suis relue mais pas sur que ce soit parfait.
Rien.
C’était probablement ce que j’étais à cet instant, immobilisé dans un lit qui ne prenait même plus la peine de tanguer. Je regardais par la fenêtre d’une chambre qui n’était pas la mienne. Je n’entendais rien d’autre que le vent qui gentiment se baladait dans Konoha. Il ne m’avait rien apporté sinon l’écume d’un sentiment d’ennui profond.
Cela ne faisait pourtant que quelques heures que dans cette chambre je m’étais réveillé, et il n’avait là rien d’autre que moi-même et mon esprit dérangé.
Je n’avais pas pris la peine de prévenir le personnel que j’étais réveillée. Après tout, je n’avais besoin de rien. Je ne savais pas si quelqu’un était déjà venu me voir ni si j’étais longtemps restée dans le coma. Et je n’en avais pas vraiment quelque chose à faire non plus. J’étais revenue au point de départ, là où aucun courant ne vient interférer dans l’indifférence du monde qui m’entoure. En étais-je soulagée ou bien déçu ? Ça, je ne pouvais pas vraiment y répondre puisque je ne me posais pas vraiment la question.
Je n’étais rien.
Je ne voulais rien.
Je n’étais que ce petit poisson lune qui avait perdu le courant et le reste du banc, agonisant dans sa propre solitude sans chercher à changer quoi que ce soit.
Faux.
C’est que le chant des baleines au loin me criait. Elles se moquaient de mon indifférence qui s’était noyée dans le courant du Kraken et je le savais. Pourquoi ? Eh bien parce que cela faisait des heures que mon regard vagabondait depuis cette fenêtre d’hôpital, cherchant en vain cette tignasse grise qui maintenant m’obsédait. Bien évidemment, j’étais encore trop fière pour l’admettre à qui que ce soit. J’avais encore grand mal à m’identifier dans ces courants inconnus.
Je n’avais même plus d’embarcation.
Rien, pas même un radeau.
Les courants du Kraken m’avait laissé là, seul, au milieu d’un océan de questions.
J’avais pris une décision en dépit des ordres. En dépit des règles.
Pourquoi ?
Je ne me comprenais plus.
Je n’avais pas compris non plus pourquoi je m’étais soudain mise à faire semblant de dormir alors que la porte de ma chambre venait de grincer.
Je reconnu sans même ouvrir les yeux les pieds trainants de mon commandant qui ne l’était probablement plus. Qui voudrait encore d’un tel boulet ? Je fus certaine que ce fut lui à l’instant ou cette ode aussi forte que douce était venu embaumer mon espace personnel. Toujours cette odeur d’iode mêlé à une odeur de lait de coco rafraichissant. Je fus même certain d’y déceler une effluve acidulée, comme du citron ou de l’ananas.
Son odeur me donnait soif. Kakashi Taijo serait alors le parfait cocktail, que je dégusterais sur ma nouvelle embarcation : un Kraken gonflable sur la plus belle plage du pays du rhum.
Putain, je n’avais jamais aussi bien reconnu l’odeur de quelqu’un. Qu’est-ce que cela voulait dire à la fin ? D’ailleurs, je n’avais jusque là jamais fait attention à son odeur. Quelqu’un pouvait-il m’expliquer pourquoi j’avais l’impression d’avoir un banc de poisson lune dans le ventre ?
Alors que je senti le matelas s’affaisser près de moi, je tentais tant bien que mal de calmer ma respiration qui ne m’obéissait plus, pour camoufler du mieux que je ne pouvais mon éveil. Pourquoi je faisais semblant de dormir d’ailleurs ?
Ah oui.
Kakashi Taijo, assis dans le même lit que moi.
Dieu, venait-il réellement de prendre ses aises dans mon lit ?
Je n’entendais plus rien d’autre que ma respiration qui me semblait assourdissante et qui raisonnait même. J’avais l’impression d’être sous l’eau, n’entendant plus que mon cœur qu’il s’affolait pour une raison que j’ignorais. Et là des milliers de questions dont je ne voulais pas savoir la réponse se mirent à tourbillonner, si bien que j’avais l’impression d’être prise dans un typhon infini. Elles me faisaient mal au crâne, me faisaient même peur. Peur de perdre le peux que je susse déjà de moi-même.
Je n’aurais jamais pensé dire ça, mais c’est le son des pages qu’il faisait aller à un rythme parfaitement régulier qui était parvenu à faire taire le brouhaha dans mon esprit dérangé. Kakashi Taijo lisait tranquillement près de moi et je ne sais pas pourquoi, mais envers et contre toute attente, cela m’apaisa. J’en avais juste marre de toutes ces questions, du pourquoi je voulais lui montrer ma valeur, de pourquoi j’avais désobéi si ouvertement aux règles qui étaient ma bible jusque-là. J’en avais juste marre de me débattre pour ne pas me noyer dans toutes ces nouvelles choses qui avaient fait basculer ma vie si soudainement. Je savais juste que là, maintenant, j’étais trop fatiguée pour continuer à réfléchir. Ce serait probablement la première et la dernière fois, mais je m’autorisai à vivre le moment présent sans réfléchir. Et saperlipopette que ça faisait un bien fou, de laisser mon corps prendre le relais sur mon esprit dérangé.
J’avais arrêté de tirer les ficelles. Je laissais mes sens prendre possession de moi. Je les laissais analyser mon environnement sans essayer de le contrôler. Ainsi, mon cœur battait au souffle que je sentais voyager à mes côtés. Je tremblais d’émoi à la simple idée que par-dessus les draps qui me recouvrait, Kakashi avait son mollet contre le mien. Et ce chakra apaisant qui caressait mon aura perturbé, termina de me renvoyer dans le monde du sommeil, avec l’étrange volonté de me laisser étreindre par quelqu’un d’autre que Morphée.
Ce fut la douce chaleur écarlate du soleil bientôt couchant réchauffant mes pales draps qui m’avait cette fois happé de mon sommeil malade. Je sentais une main caresser mes cheveux et vite je l’analysais comme étant masculine. J’ouvris les yeux de surprise et heureusement ou pas, je du soulagé de voir de qui il s’agissait.
« Iru…ka, reussis-je à marmonner de ma voix cassé.
- Tu m’as fais une leur bleu ! Espèce d'idiote ! Ne refais plus jamais ça ! Se mit-il aussi tôt à râler en reprenant l’usage de sa main. »
Je ne compris pas ma réaction.
Cette main, dans mes cheveux, je l’avais appréciée. Comme j’avais apprécié le corps de Kakashi Taijo contre moi plutôt dans l’après-midi. Du moins, c’était différent. Ce n’était pas la même sensation. Tandis que celle de mon commandant m’avait coupé le souffle, celle d’Iruka me l’avait rendue. La proximité de mon commandant et celle d’Iruka ne me laissaient toute deux pas indifférente et, bien qu’elles étaient différentes, cela m’effrayait.
J’étais effrayée d’apprécier quelque chose que l’on ne peut pas contrôler. Une petite voix me disait de me laisser étreindre par la houle bienfaisante que procure la proximité de deux corps. Tandis que je me battais corps et âme contre cette volonté qui semblait ne pas m’apartenir. Tant de questions, qui continuaient de crier dans ma tête et je n’en pouvais plus. Je ne souhaitais que le retour du silence. Où le bruit apaisant des vagues s’échouant sur le sable, le caressant sans l’emporter.
Mais les caresses qui m'avaient été offertes furent tel un tsunami et je me sentais emportée contre mon gré, me débattant pour ne pas me noyer dans ce que je ne contrôlais plus.
Moi-même je ne savais plus contrôler mes pensées, mon corps et mes envies.
J’avais l’impression de ne plus m’appartenir.
Je compris que j’étais en train de pleurer quand soudainement mon matelas s’affaissa une nouvelle fois dans la journée.
« Hey… s’inquiéta Iruka, qui ne m'avais jamais vu pleurer. »
Moi-même, je n’avais pas en mémoire la dernière fois que je n’eut pleurer.
« Tu veux parler ? Osa timidement Iruka en me passant un mouchoir sur les joues. »
Parler ? Et dire quoi ? Que j’étais en train de perdre pied ? Que j’avais même l’impression de ne plus savoir penser ? Que du haut de ma vingtaine d’année, j’étais en train de découvrir des choses qu’un adolescent comprend mieux que moi ?
« Non, répondis-je en hoquetant. »
Je n’avais pas besoin de parler. Le peuple marin qui habitait ma tête parlait déjà de trop. Les sirènes criaient, les baleine chantaient et les poissons clown ricanaient. Je me sentais jugée par une partie de moi tandis que l’autre se bouchait les oreilles. Je voulais juste que ce brouhaha cesse. Que les questions cessent. Je ne voulais ni la réponse à ses questions ni même y réfléchir.
Avant même que je ne puisse y faire quoi que ce soit mon ami Iruka venait de m’embrasser le front.
« C'est une étape difficile, je sais, murmura-t-il mystérieusement.
Iruka ne s’était jamais montré si proche de moi. Bien-sûr après m’être rendu compte qu’il était véritablement un ami de longue date, j’y avais réfléchi et ainsi, j’en étais venu à la conclusion que notre amitié n’était jamais allé au-delà que de simples regards ou salutations de la main. Pourquoi cela avait-il changé si brusquement ? Était-ce une réponse au fait que moi aussi j’avais changé ? Et si-
« Eh ! Fit-il en faisant aller sa main devant mon visage.
- Oui ? Répondis-je en fronçant les sourcils.
- Je crois avoir la réponse à toutes tes questions, me répondit-il doucement en en posant sa main sur la mienne. »
A ce contact je fut divisée entre l’envie de fuir et de laisser la chaleur rassurante de mon ami naviguer en moi.
Son léger sourire fut étonnement apaisant. Souriait-il toujours comme cela ? Cet homme avait un fichu don pour sonder les esprit et c’était bien pour cela qu’il étai un excellent professeur.
« Mes questions ? Tentais-je en détournant le regards, serrant timidement sa main en retour.
- Oui. J’ai la réponse à tes questions. Murmura-t-il en s’abaissant pour m’embrasser le front, encore. Arrête de t'en poser. Vis les choses. Prend les comme elles sont.
- Pourquoi agis-tu comme ça si soudainement ? Ne pus-je m’empêcher de demander, avant d’ajouter avec empressement : Je… C’est juste que c’est pas habituel et…
- Et c’est nouveau ? »
Je hochai silencieusement la tête en guise de réponse.
« Depuis que tu t’es rendu compte de certaines choses pourtant évidentes comme le fait que nous étions ami… j’ai le sentiment que tu traverse comme… une crise d’identité, m’expliqua-t-il sans lâcher ma main. Tu es en train de murir et cela t’effrait. Je veux juste… t’aider à comprendre ce que tu veux..
- Je comprend pas tout, avouai-je, fatiguée.
- Tu dois connaître la proximité avec un ami pour la différencier de celle qui te fera vibrer le jour où tu aira trouvé cette personne, ajouta-t-il plus doucement. »
Je restais silencieuse, digérant l’information. Puis il reprit la parole soudainement.
« Et aussi parce-que j’ai cru que j’allais te perdre espèce d’idiote ! Franchement tu»
Je voulu hausser les épaules mais, soudainement, je me retient. A la place, je souris.
« Iruka, coupais-je. Ça t’arrive souvent d’embrasser les gens sur le front pour leur apprendre la différence d’un baiser d’ami et de… pouffais-je faiblement, amusé par l’idée de m’imaginer Iruka embrasser le front de tout les citoyens de Konoha. »
Il s’arrêta de parler et de mit à rire.
« Non, mais tu n’es pas la première. Il y a eu une autre personne, tout récemment me répondit-il en souriant pour lui même, apparemment.
- Qui ? Demandais-je en me redressant de ma position couchée.
- Tu es jalouse ? Se mit-il à rire »
Je levai aussi tôt les yeux au ciel, comme je savais si bien le faire.
« Une personne qui te ressemble, finit-il par répondre lentement. Cette personne aime quelqu’un mais ne comprend pas ce qui lui arrive. »
Mes joues se mirent à rougir face au sous-entendu. Était-ce un sous entendus ? Étais-je amoureuse de toute façon ? Pourquoi crus-je un seul instant qu’il put y avoir un quelconque sous-entendu ? Étais-je attiré par… Kakashi-Taijo ? Cette sensation si différente entre leurs deux proximité… était-elle suffisante pour que je ne puisse affirmer que…
« Tu te souviens ce que je t’ai dis tout a l’heure ? »
Iruka coupa mes pensées une nouvelle fois. Je hochai négativement la tête.
« T’es questions, dit-il en appuyant son index sur mon front. Ont une seul réponse : vis les choses. Accepte les comme elles sont.
- Comme… le fait d’accepter que j’ai bien aimé… »
Ton câlin d’ami, avais-je prévu de répondre mais pas voix s’était soudainement coupée.
« Si tu n’arrives pas à prononcer ton ressenti de vive voix, ce n’est pas grave. L’important est de l’accepter, simplement. Tu veux quelque chose ? Accepté l’idée de le souhaiter. Tu apprecies quelque chose ? Accepte-le, sans te demander pourquoi car il n’y a pas de réponse.
- Mais j’ai peur. Coupais-je. J’ai peur d’apprécier quelque chose que je ne peux pas contrôler, me confiais-je, en confiance.
- Tout le monde a peur de cela, ajouta doucement Iruka. C’est une peur liée à celle de perdre les personnes que l’on aime. »
Je laissais le silence digérer l’information en même temps que moi.
« Tu as eu peur pour moi.
- Bien-sûr. Dit-il en serrant ma main. Tout les jours nous sommes tous confronté à cette peur. Cette incapacité à contrôler ce qui n’est pas contrôlable. Tu commences à le comprendre à cela t’effraie… Mais les liens sont tout ce que nous sommes. Ils sont la volonté de feu. Et c’est cette crainte que ces liens ne se brisent qui font de nous des ninja de Konoha. »
Je buvais les paroles de mon cher ami, avec une fascination que cette fois, je tentais tant bien que mal de ne pas l’induire en question.
« Pourquoi tu ne m’as jamais dis avant ce qu’était la volonté du feu ?
- Tu devais la découvrir par toi-même. dit-t-il brièvement et reprenant l’usage de sa main, se redressant du lit. Au fait, il n’y a pas que moi qui a eu peur, ajouta-t-il plus sévèrement. As-tu seulement une idée de l’état dans le quel était Kakashi quand il t’a ramené à moitié morte ?
- Non, répondis-je faiblement.
- N’essaie plus de briser les liens. Pour quelque mission que ce soit. Les liens sont plus importants que tout le reste.
- Ce n’est pas dans le code ninja.
- C’est pourtant ce qu’est la volonté de feu… La vie d’un cher ami aurait été bien différente si le peuple avait compris ce qu’était réellement la volonté du feu, ajouta Iruka plus faiblement.
- Cet ami… C’est Kakashi ? Osais-je demander. »
Iruka acquiesça silencieusement de la tête.
« Ce n’est pas à moi de te raconter cela. Mais ce qui s’est passé lors de votre mission…l’a un peu remué. »
Cette information attisa ma curiosité alors qu’Iruka se redressa du lit. Il enfilait sa veste pare-balles au moment où je lui attrapai subitement la main.
« Merci, Iruka… Je me sens étrangement mieux. C’était cool de parler avec… un ami, souriais-je. »
Je reçu un de ses sourires chaleureux en retour et un énième baiser sur mon front, qui fit tressauter mon cœur soudainement.
Cette sensation.
Je voulais d’autres lèvres sur mon front.
Et c’est lorsqu’Iruka quitta ma chambre dans un clin d’œil, que je me rendis compte que finalement, le brouhaha de mon esprit dérangé s’était tu. Il n’y avait plus de questions.
Juste une affirmation silencieuse qui venait de percer la coquille de son œuf.
Et c’est en cet instant que j’ai du ce que signifiait la volonté du feu.
Je n’étais plus "rien".
Je ne voulais plus ‘’rien’’.
Je venais de renaître.
Je le voulais lui.
Hatake Kakashi.
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Yo !
Désolé pour le délais, je me suis perdu sur le chemin de la vie.
En espérant que ce chapitre vous ai plus.
Je le dedie à Emweirdoy , pour m'avoir motivée.
De toute façon cette histoire t'es déjà dédiée. T_T.
Bien à vous,
Sweetysamaa
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