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Chapitre 10 - Apprendre à nager

Yo. Je vous offre 4300 mots en guise de dixième chapitre. Bienvenue aux nouveaux, et si mes premiers lecteurs sont toujours là, eh bien, merci de votre patience. <3

***

C'est lorsque je m'étais réveillée dans l'appartement d'Iruka que j'avais appris la nouvelle.

Je pensais en rêver comme je le faisais depuis des mois, de cette voix. Mais non, Kakashi était bien là. Et tandis que moi, je ressemblais à un ours sorti de son hibernation emmitouflé dans les vêtements trop large d'Iruka, Kakashi, lui, devait être comme d'habitude l'exemple même de la beauté. Avais-je besoin de préciser que ma chevelure hirsute s'apparentait à celle d'un alpaga ?

Les deux hommes étaient tranquillement en train de siroter un thé tandis que j'émergeais en priant pour que la honte ne vienne pas m'enterrer six pieds sous terre. Je n'avais pas grandes solutions. J'étais allongé dans le canapé, en plein milieu du salon. Il me suffisait de faire frétiller une paupière pour que le meilleur jonin de Konoha sache que je sois réveillée.

Qu'avais-je à perdre ? Cela faisait très certainement déjà un long moment que ma silhouette de cétacé échoué devait être à portée de sa vue.

« Tu comptes faire semblant de dormir encore longtemps ? Godaime nous demande. »

Et puis je me rappelais le nombre de fois où nous avions échangé nos matins lors de nos missions. Prenant mon courage à deux mains, j'étais partie me préparer la boule au ventre.

Godaime nous demandait, et je n'avais aucune idée de si Kakashi voudrait bien retravailler à mes côtés.

Godaime ne nous en laissait de toute façon pas laisser le choix. Pas que nous avions émie d'objections à ce sujet. Ni Kakashi ni moi n'avions émis d'objections, et je devais dire que je n'en étais pas forcément tout à fait soulagée. Elle nous avait rapidement expliqué que l'Akatsuki était à la recherche d'un rouleau pouvant se revendre une fortune. Nous devions nous en accaparer avant eux. Il était évident que le but de Konoha n'était pas de se faire de l'argent sale, mais bien d'empêcher le financement de l'Akatsuki. Quoi que je m'étonnasse à avoir quelques soupçons, de temps en temps. Mais comme le bon poisson lune que j'étais, je me taisais.

Nous étions finalement, tous des poisson lune à Konoha.

Godaime continuait d'un ton las de nous donner les détails de la mission. Et ce n'est pas que je ne les écoutais pas, c'est juste que j'étais bien évidement trop obnubilé par cette oderu de musq que j'avais appris à aimer malgré moi qui venait danser dans mes narines comme le ferait le vent de bord de mer.

« ... Et c'est pourquoi, vous jouerez le rôle d'un couple d'investisseur. »

« Je vous demande pardon ? » Hissais-je éberluée. Je jetai un bref regard à mon co-équipier qui lui, n'en semblât pas pour le moins étonné.

Et j'eut beau tenter de me dépêtrer de ce coup foireux, la cinquième du nom n'en démordu pas et je ne fus absolument pas aidée par Kakashi. Des lors que nous fumes sortis du bureau du Hokage avec la mission de...

« Une mission de rang S ? » Je n'en croyais fichtrement pas mes yeux. Ma première mission de rang S. Devrais-je en être contente ou bien être effrayé ? Soudain, ce qui me fit le plus peur, c'est d'être de nouveau un poids pour cette personne à mes coté qui, finalement, était bien loin de me laisser indifférente.

« Ne pense pas trop au rang de la mission, » dit-il calmement en me prenant le rouleau des mains. « Tout ce qu'on a à faire, c'est prétendre d'être un couple d'investisseur présent sur la liste d'invitation. C'est une mission de rang S uniquement car le rouleau à récupérer est une technique hautement protégée de Konoha qui a été volé pendant la troisième guerre. »

« Tu dis ça comme si... » Je me tus aussi tôt, évitant soigneusement le regard qu'il était peut-être en train de me lancer, ou bien non. Ne plus être indifférente à son sujet ne voulait pas dire qu'il ne l'était plus non plus à ce sujet. Peut-être était-ce quelque chose de commun, dans les missions d'infiltration. Je n'en avais encore jamais fait. « Tu as déjà eu à prétendre une relation pour une mission ? » Kakashi hocha simplement la tête

« Tu dors chez moi ou je dors chez toi ? » Me demanda-t-il comme s'il me demandait le temps qu'il faisait alors que nous venions de mettre nos premier pas dehors. Pour infos, il faisait grand bleu aujourd'hui.

Je me tournai vers lui, retenant mon sang d'évoluer sur mes joues comme je le pu mais la simple idée de-

« On doit prétendre être un couple, » se défendit-il en haussant les épaules, ouvrant son odieux livre douteux. « Et donc apprendre à connaitre les habitudes de l'autres pour être convaincant. »

« Je vie dans un studio de Chûnin, » répondis-je en haussant un sourcil assez pour qu'il comprenne que d'aucune façon il n'est possible de dormir à deux là-dedans à moins de dormir dans le même lit monoplace et ça, je n'y étais définitivement pas prête.

« Je sais, » souffla-t-il en fermant son livre, semblant enfin réfléchir réellement à la question. Dieu, que j'étais gêné à la simple idée de cette mission. « Je vis dans un studio de Jônin, c'est plus ou moins le même format. »

« Uhm, Kakashi, » osais-je, m'arrêtant en plein milieu de la rue. Pas que je n'étais du genre à craindre les ragots qui pourraient naitre de cet arrangement mais entre dormir ensemble dehors en mission et dormir dans le même lit, il y avait un monde. « Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée. »

« Pourquoi ? »

Bien évidemment, quelle sotte ais-je été pour croire un instant que cette question ne viendrait pas sur le tapis. Tout cela n'était que protocolaire, quelque chose pour la mission soit une réussite. Y mettre des doutes en tant qu'équipière amenait bien évidement à les expliquer. Et la raison était simple : Kakashi ne me laissait plus indifférente, et dormir avec lui sous les mêmes linges de lui semblait l'enfer et le paradis en même temps. Je décidai de ne pas tourner autour de pot et d'être honnête. Honnête dans la mesure du raisonnable, bien sûr.

« Je n'ai pas envie de dormir dans le même lit que toi. »

« Ça serait si terrible que ça ? » me demanda-t-il, sa voix soudainement si grave. Peut-être y étais-je allé un peu fort ? Cet homme d'habituel si neutre et indifférent, continua de cette voix qui laissait ressentir une mystérieuse part de... faiblesse ? « Je veux dire, de dormir avec moi. »

Oh, s'il savait. S'il savait à quel point la seule chose terrible dans le fait de dormir avec lui, ce serait de résister aux vagues de désir qui me noieraient sans doute dans une frustration monstre. Le temps que je ne cherche une réponse, enfin, une excuse, adéquate, je l'entendis souffler et réouvrir son livre, et son masque d'indifférence refit surface accompagner d'un soupir las.

« Je pense avoir une idée. » Dit-il, et j'acquiesçai.

Je n'avais rien d'autre à dire.

*

« Vous deux ! Vous déconnez j'espère ?! »

Comment est-ce qu'on en était arrivé là déjà ?

« Alors pour une raison que je n'ai pas le droit de savoir, je dois vous prêter mon appartement pour que vous viviez à deux dedans pendant deux semaines, et je n'ai pas le droit non plus de savoir pourquoi vous- pourquoi vous devez vivre ensemble ? Est-ce que vous vous inquiétez un seul moment de ce que cela représente pour moi de devoir... »

« T'es sûr que c'était une bonne idée de demander à Iruka ? » murmurais-je, blanche comme un linge devant la tasse de thé qu'il nous avait offerte avant de comprendre l'étendue de la supercherie.

« C'est toi qui compliques les choses, » me répondit-il en fronçant les sourcils.

« Moi qui complique les choses ? On parle de vivre ensemble et de dormir dans le même lit comme un couple ! »

« On va devoir le faire pendant la mission, si tu rougis comme une jeune fille à chaque fois que je vais passer ma main autour de tes hanches, on va se faire repérer et c'est la dernière chose que l'on veut si on veut survivre, compris ? » me chuchota-t-il, Iruka continuant de râler comme il savait le faire si bien, et ces seuls mots me firent déglutir comme la jeune fille que j'étais, en effet. Kakashi tenait sa tasse de thé, de ses mains encore gantées et par tous les dieux, ces mains atour de ma taille ? « Regarde, tu rougis déjà. »

J'eu à peine le temps de bégayer que les mains de notre meilleur ami explosèrent sur la taille. « Bien, j'imagine que je dors chez toi Kakashi, hm ? »

En soit, convaincre Iruka n'avait pas été compliqué pour Kakashi. Le plus dure avait été de devoir supporter ces railleries et surtout, par tous les dieux, de retenir toutes les règles à respecter pour vivre chez lui. J'en avais oublié la moitié dès lorsqu'il nous eu enregistrer dans ses barrières de chakra, et Kakashi semblait en avoir cure quand ils échangèrent leurs clefs d'appartement.

Et bien vite, lorsque la porte se referma derrière Iruka, nous nous retrouvâmes seul dans cet appartement pas bien grand, mais ayant au moins le mérite d'avoir un canapé.

« J'accompagne Iruka à mon appartement chercher quelques vêtements et mon nécessaire de toilette, tu devrais faire de même. Ne prend pas trop de chose, on doit apprendre à vivre ensemble, pas chacun de notre côté.

Je connaissais cet appartement. J'y avais passé des nuits, des après-midis, mais jamais sans Iruka. J'avais du mal à me dire que cela allait être chez moi pour les deux prochaines semaines, et encore moins de me dire que ça allait être chez « nous », même. Bien heureusement, la seule voisine de Iruka qui vivait dans une maison de fonction dans la périphérie de Konoha, était fort aimable et n'en parlerait probablement à personne.

Bien vite je le retrouvai à préparer mon sac dans mon petit studio, me demandant quelles choses je pourrais prendre pour m'occuper lors de mon séjour avec Kakashi.

« Séjour avec Kakashi » me murmurai-je à moi-même devant ce dictionnaire qui avait déjà pris la poussière. « En couple avec Kakashi... ».

Assez évidement, j'ouvris l'énorme livre à la page du mot couple assez curieusement.

Deux personnes réunies dans une activité.

Oui, voilà ce que nous allions être. Deux personne réunis dans une activité, rien de plus. Comme nous l'eûmes déjà été. Une mission. Il n'y avait rien a craindre, rien a espérer, rien a apprécier ou à détester. Il y avait juste à être réuni à deux dans une activité.

C'est ce que je tentais d'expliquer à ma mère, mon sac sur le dos autour d'un tasse de thé lors de ma visite sur le retour.

« Réuni à deux dans une activité ? »

« Pourquoi diable est-ce que cela te faire rire ? » Je songeai déjà à me sauver lorsque je la vis tourner les talons jusque dans sa chambre. Je vis mon reflet blasé dans le thé, alors je le terminas bien vite pour ne pas supporter mon propre regard qui mexasperai de son indifférence. Je ne l'étais plus pourtant ? N'est-ce pas ?

« Voilà le nécessaire pour être réuni à deux dans une activité chérie. »

Oh. Etait-ce réellement-

« Maman ! m'exclamais-je à peine eu-je touché ce qu'elle venait de plaquer entre mes paumes de mains. Tu-»

« Il n'y a pas de 'tu' qui tienne chérie, lors d'une activité à deux on se protège. Tu sais comment l'enfiler j'espère ? C'est toujours mieux que de laisser l'homme le faire tout seul. Si tu as besoin de conseil, j'ai aussi ce livre, et écoute moi bien ma fille... »

Je ne rêvais pas. J'aurais voulu que cela soit un rêve mais ma mère venait réellement de me donner des préservatifs. Et quand je cru mourir de honte, j'eu droit à un court que je n'aurai préféré jamais entendre des lèvres de ma mère.

« Maman, » tentais-je désespérément, « je n'aurai pas besoin de... » je baissai ma tête sur l'intitulé du livre, « comment satisfaire un ninja au lit. »

« Tu ne peux pas le savoir tant que tu ne l'auras m'as lu chérie, allez, » me dit-elle en me poussant vers la porte. « Ne fais pas attendre plus longtemps ton bellâtre. »

Et voila comment je me retrouvai soudain dans les rues blindées de Konoha, à cacher comme je le pouvais dans mon sac à dos une flopée de préservatifs et un livre encore plus douteux qua la saga de Jiraiya. Je n'eus pas le temps d'expliquer à ma mère qu'il n'y avait rien de tel entre Kakashi et moi. Paut-être que finalement, ma mère était désespérée de mon célibat à defaut que je ne le fut moi-même.

Les habitudes étants plus fortes encore que la houle qui me serra soudain la gorge, je toquai à la porte de cette maisonnette dont j'avais pourtant les clefs. Et à mon grand étonnement, la porte s'ouvrit à l'instant ou je parvins à trouver les clefs quand le bazar qu'était mon sac à dos suite, suite aux idées saugrenues de ma chère mère.

Kakashi y était dans l'encadrement, visiblement partagé entre l'étonnement et la non surprise de me voir ici. Du moins, c'est ce que je parvins à lire dans cet unique œil sombre qui me regardait de haut en bas comme si j'étais une balaine échouée dans les étendue de sable de Suna.

« Quoi ? » hissai-je d'un haussement de sourcil, réajustant la sangle de mon sac à dos nerveusement sur mes épaules.

« Pourquoi est-ce tu toques ? » me demande-t-il machinalement en me laissant rentrer.

« J'ai pas encore l'habitude de rentrer chez Iruka comme si c'était chez moi, » répondis-je simplement en posant mon sac à dos au sol. Je me retrouvai debout comme un piquet en plein milieu du salon qui n'était ni le sien, ni le mien, mais qui allait être le notre pour les deux prochaines semaines.

« Commence par te mettre à l'aise, t'installer ? » me proposa-t-il, et je me demandai soudain où avait-il installé ses propres affaires.

« Ou est-ce que tu as rangé tes affaires, toi ? »

« J'ai rangé mes vêtements dans l'armoir qu'Iruka nous a laissé vide, je t'ai laissé une place si tu veux ranger les tiennes. »

J'hochai la tête, et me dirigeai dans la chambre d'Iruka, cette chambre qui... allait être la nôtre ? Alors que je rangeai mes vêtements près des siens dans la petite armoire d'Iruka, je ne pu m'empêcher de réfléchir à quel point j'étais une nouvelle fois un fardeau pour mon équipier, et même pour mon ami, maintenant. Mes caprices nous ont amené à réquisitionner son appartement et je me sentis soudainement drôlement immature à refuser de dormir avec un frère d'arme. D'autant plus que, refuser de dormir avec lui n'était-il pas plus encore suspect que de simplement suivre les ordres ? D'un autre sens, accepter sans rechigner aurait-il fait de mois l'une des nombreuses femmes ou l'un des nombreux hommes voulants partager le lit -je l'eut appris de ma mère cet après-midi- de Kakashi Hatake ?

Perdu dans mes songes et mes doutes qui me faisait tanguer d'un avis à l'autre, j'eus bien vite terminé de ranger mes quelques vêtements et le livre et la poignée de préservatifs reposant sur mes pyjamas au fond de mon sac avaient l'air de rire de moi encore plus qu'un banc de dauphins.

Je sonnai la fin de l'après midi d'un long souffle de frustration. Ou allais-je dormir ce soir ? Ou allait dormir Kakashi ce soir ? Iruka possédait dieu merci un grand lit deux places mais ne possédait qu'une chambre, et bien évidement son canapé dans lequel je m'étais réveillé le matin même. Cette question pouvait encore attendre, me dis-je en fermant la porte de la chambre derrière moi. Iruka disposait d'une baie vitrée sympathique qui laissait rentrer les rayons du soleil couchant sur le salon silencieux, silence uniquement brisé par le bruit de fond de la douche de Kakashi qui devait probablement se laver.

Une nouvelle fois je ne su que faire, si j'étais chez moi, je me préparerais très certainement un Cup Noodle. L'un de nous devrait probablement cuisiner ou bien faire les corvées ménagères ? Pour l'instant, rien n'était à faire puisque nous venions de déposer bagage, mais il nous fallait indéniablement nous mettre quelque chose sous la dent.

Je n'étais définitivement pas très bonne cuisinière. Pas que j'étais une catastrophe comme Iruka, c'était juste que vivant seul, je ne trouvais simplement jamais l'utilité de cuisiner. Décidée, j'ouvris le réfrigérateur et ne fut absolument pas étonné de n'y trouver rien d'autre que du vide. Bien évidemment, Iruka était un fervent mangeur de Cup Noodle et de plat à emporter.

Deux Cup Noodles, deux paires de baguettes et une bouilloire. C'est ce que j'avais préparé et ce qui attendit Kakashi sur la table de la salle à manger.

« Je crois qu'on devra aller faire des courses demain, n'est-ce pas. »

Si j'étais encore en vie, oui, éventuellement. A l'heure actuelle, assise sur ma chaise face à la sienne qu'il venait d'emprunter, j'essayais tant bien que mal de rester de marbre devant ce « bellâtre » comme ma mère l'avait décrit parce que bien évidement, sa chevelure argenté et humide retombant sur son magnifique front dégagé était en train de me faire perdre mes moyens. Oui, Kakashi Hatake avait un front magnifique.

J'acquiesçai silencieusement, me trouvant soudainement stupide d'agir de la sorte. Baissant les yeux pour lui laisser son intimité lors de son repas, je ne fus pas aidé par la vue sur ses biceps dégagés de leur habituels uniformes larges à manches longue, remplacé par ses fameux débardeurs moulants qui réveillait en moi la femme que j'étais, grand dieu.

Nous n'eûmes aucune vaisselle à faire après le repas, chacun de nous ayant simplement jeté notre boite de plastique et bien vite je me retrouvai une nouvelle fois à me demander ce que nous allions faire pour passer la soirée.

Kakashi ne semblait pas être en proie à de profondes discussions marines intérieur comme moi, chose qui me rappelait avec amertume que la seule personne qui avait perdu son indifférence, c'était moi. Je décidai de prendre une douche, qui ne m'aida pas plus que ça. Elle ne dit que retarder l'échéance de ce moment où nous devrions nous retrouver en tête à tête à attendre d'être assez fatiguer pour se demander comment nous allions dormir ce soir, et les deux prochaines semaines.

Et parce que toute cette histoire n'était pas assez gênante, j'avais oublié mes pyjamas dans la chambre d'Iruka. Hors de question que je ne sorte de la salle de bain habillé d'une unique serviette. La simple idée d'être en pyjama était déjà bien assez embarrassante.

« Kakashi, » appelais-je, la porte de la salle de bain tout juste ouverte pour laisser passer ma voix.

J'entendis un bref, hm et un livre se fermer, suivi de quelques pas s'approchant rapidement. « Tout va bien ? »

« Oui, j'ai juste oublié mes pyjamas dans la chambre d'Iruka. Tu peux m'amener mon sac ? »

« Bien-sur. »

J'eut le temps de me sécher le corps jusqu'à ce que j'entente quelque coup sur la porte. Kakashi m'informa qu'il m'avait laissé mon sac devant la porte et que je pourrais le retrouver dans le salon ensuite. Mon sac était grand ouvert comme je l'avais laissé, les fameuses reliques de ma mère toujours présente comme la représentation de la honte qui naviguait en moi.

Lorsque je rejoignis le salon habillé d'un pyjama heureusement d'un simple bleu ciel, Kakashi se redressa du canapé pour me faire une place que je pris avec hésitation, mon regard perdu sur cette couverture orange que Kakashi ne cessait jamais de lire.

« Tu vas finir par la connaitre par cœur cette histoire immonde, » parvins-je à taquiner pour briser le silence qui devenait gênant.

« Hm ? » Je vis son visage se hausser par-dessus son livre. « Immonde ? Tu es dur là, » j'haussai simplement les épaule d'un air dégoutée. J'avais déjà lu quelques extraits qui m'avaient laissé complétement de marbre. « Tu sais, » commença-t-il en fermant la couverture de son livre et se redressant en position assise. « Je suis plus ou moins sûr que ce n'est pas aussi immonde que 'Comment satisfaire un Ninja au lit' »

J'ouvris grand la bouche sans qu'un son ne sorte, et étonnement, je pus assez distinctement le voir faire un clin d'œil, son Sharingan tournoyant m'analysant probablement comme un livre ouvert et je me senti soudain plus mis à nue que je ne l'avais jamais été. Mal à l'aise.

« Je... C'est ma mère, » me défendis-je et c'était la vérité. « Elle s'est fait des idées quand je lui ai dit qu'on devrait vivre ensemble. »

Le Sharingan se referma aussi vite qu'il était mystérieusement apparu, Kakashi prenant apparemment un malin plaisir à me voir dans tout mes états. Mon cœur se mit à battre si fort que j'eu presque envie de vomir. La honte me submergeant, l'impression de me noyer dans un flot de pensées complexes qui semblaient une nouvelle fois ne plus m'appartenir. L'envie de rendre réelles ces choses immondes que j'ai lu qui ne me paraissait plus autant immonde lorsque j'y ajoutai le visage masqué de Kakashi, la honte de les ressentir, la honte d'avoir eu ce livre dans mon sac, la honte... La peur d'être jugée. Tout ces sentiments qui étaient nouveaux et qui m'effrayaient.

Mais un rire doux et grave retentit et lorsque je me rendis compte avoir fermé les yeux, je les rouvris sur deux paupières souriantes.

« Ta mère est amusante, » ajouta-t-il simplement, et finalement, je ne sus absolument pas comment le prendre. « Qu'est-ce que tu fais habituellement le soir ? » me demanda-t-il comme si absolument rien ne s'était passé.

« Des fois je lis, ou dessine, ou fais de la poterie ou... La dernière fois j'ai lu un dictionnaire. Et toi ? »

« T'as des loisirs drôlement variés. »

« Contrairement à certains, » taquinai-je. « Et toi, qu'est-ce que tu fais a part lire... tes trucs ? »

« Quand je ne suis pas en train de lire, je passe la plupart de mon temps en mission. »

« Je veux dire, quand tu n'es pas en mission. »

« Il est possible que je réponde aux défis de Gai, ou que je squatte chez Iruka pendant qu'il n'est pas là. » Je haussai un sourcil à sa dernière phrase, à laquelle il répondit d'un air nonchalant en s'étendant de tous son long sur le canapé, ne prenant pas la peine d'éviter mes jambes pour poser les siennes : « Il a un canapé. »

« J'imagine qu'il est au courant n'est-ce pas ? »

« A ses dépens, mes chiens ont peut-être laissé quelques poils dans son lit. »

« Je suppose que pour quelqu'un qui se permet de rentrer chez une inconnue par mon balconnet, vivre en catimini chez un ami n'a rien d'extraordinaire, » répondis-je avec exaspération.

« Tu n'avais rien d'une inconnue, tu m'avais déjà rentrée dedans pas mal de fois. »

« Je n'avais pas fais exprès, il faut dire que tu as toujours la tête dans ton livre ! » Me défendais-je comme je le pouvais face à son regard moqueur.

« C'est ce qu'ils disent tous, » dit-il en croisant ses bras derrière sa tête. Puis, après un silence que j'avais ponctué d'un énième haussement de sourcil, il ajouta en croisant ses jambes présentes sur les miennes : « et puis un jour, une mission les réunis et tu trouves 'comment satisfaire un ninja au lit dans son sac' »

« Je t'ai dit que c'était ma mère ! Souffrais-je, entre l'exaspération et la honte. »

« Hm, les capotes aussi ? »

« Les capotes aussi ! C'est gênant cette conversation, arrête ça ! » J'appuyai ma demande par un léger coup sur ses jambes qui ne fit rien d'autre que continuer de rire de moi.

Son rire avait quelque chose d'apaisant, une chose à laquelle je pourrai vite m'habituer. Un rire franc et doux, comme si aucun de nous ne risquait sa vie de part le seul métier que nous exercions. Et comme souvent, mon esprit dérangé me fit divaguer et je réalisai soudain à quel point nous étions jeunes. Ces années vendues de folie ou d'amusement dans les livres de romance que nous laissons défiler au nom de la volonté du feu.

Je ne m'étais encore jamais interrogé sur ma propre volonté, sur ce que je voulais. Et au fond, si j'y pensais à ce moment-là, c'était certainement car ce qui avait chassé l'indifférence que j'avais à l'égard du monde, ce qui avait donné naissance à cet embryon de volonté en moi, c'était un homme brisé qui près de moi, riait aux éclats.

Son rire fut communicatif, et je n'aurai su expliquer les raisons de notre fou rire soudain. Et plus je l'entendais rire, plus je riais, et plus il riait. Et plus je l'entendais rire, plus je me disais que ce qui m'avait manqué jusque-là sans même en être consciente, c'était peut-être ça.

Quelqu'un qui me rappelle simplement que je vis. Pas que je respire ou que je vois, mais que je ris, que je pleure, et que j'ai peur. Et peut-être que j'avais perdu mon radeau, que je m'étais perdu dans des courants inconnu et que je commençais peut-être à me noyer dans cet océan de sentiments que je ne connaissais pas. J'avais probablement juste besoin d'apprendre à les appréhender, à me servir d'eux plutôt que de les laisser me submerger, tout simplement apprendre à nager.

Et je me souvenu de ce jour ou ma mère m'a dit devant l'immensité de la piscine, « plonge, et tu sauras nager. »

Et ce fut à cet instant que j'eus dis :

« Je ne le pensais pas, quand j'ai dit que je ne voulais pas dormir avec toi. »

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