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Chapitre 1 : Quel cliché !

L'indifférence. C'est comme ça que pourrait être décrite l'étendue de mon existence. Je n'ai jamais su dire si j'étais heureuse d'être en vie ou non, jamais su dire si j'avais peur de la mort ou non.

La voie du monde Shinobi est alors apparue comme une évidence. Moi-même je ne l'ai ni jamais souhaité ou refusé. On me l'a imposée sans vraiment me l'imposer.

« Tu veux...

- J'en sais rien »

Je n'en ai jamais rien su.

« Je ne t'ai même pas encore posé la question.

- Mais je sais que je ne le saurai pas »

Je n'ai jamais rien voulu.

Jamais rien souhaité plus qu'autre chose.

Jamais rien détesté plus qu'autre chose.

Je me suis toujours contenté de laisser les jours me porter en me demandant si j'allais découvrir ce que signifiait la volonté. Tant est et si bien que je me demandais même si je savais ce que signifiait le refus.

Je m'étais demandée beaucoup de choses sans même savoir si je voulais en savoir la réponse.

Je me réveillais tout les matins dans cet appartement aussi désordonné que mon esprit.

L'indifférence aurait rit de moi si elle était capable de le faire. Des vieux livres jonchaient le sol, des dessins sans âmes parsemaient les murs et d'innombrables instruments de musique attendaient encore qu'on les utilise. Le dernier outil en date ? Un truc pour faire de la poterie. J'avais essayé tant de choses sans même savoir si cela venait de ma propre volonté, ou bien si c'était une auto-défense pour me sortir de cette indifférence, quand bien même je n'avais aucune idée de si je voulais en sortir ou non.

Je n'avais pas vraiment de talent dans quoi que ce soit. J'étais bonne en tout. Mauvaise en tout. Moyenne. Je n'allais jamais au bout des choses. Tout devenait lassant, et je devenais bien vite indifférente à ce que j'avais considéré comme une passion l'espace de quelques heures, quelques jours. Au mieux, quelques semaines.

L'on me disait souvent que j'étais indécise. Mais comment prendre une décision lorsque l'on ne sait pas soit même ce que l'on veut ?

« Tu ne sais vraiment jamais ce que tu veux ma fille....

- C'est pas comme si c'était nouveau. »

Je ne voulais pas être blessante. Je ne voulais faire de peine à personne. Mais ce monde m'oppressait. Au plus profond de mes trippes je ne supportait plus le poids que l'on me mettait sur les épaules.

Ce n'était pas tant le fait d'enchaîner les missions qui était difficile. Finalement, bien au contraire. Peut-être même que j'aimais ça. Peut-être. En fait, j'imaginais sans doute que cela me permettait de m'évader de ce que tous mes proches attendaient de moi.

« Ton père était comme ça aussi.

- Ah ouais ? »

Je me demandais même comment j'arrivais encore à supporter leur regards scrutateurs. Comme s'ils essayaient tous de résoudre une énigme à chaque fois qu'ils me parlaient. Mince alors. Je ne suis pas un vulgaire Rubik's Cube tout de même ?

« Ouais... ton père était une véritable énigme. »

Dans ces moments, j'étouffais presque de leur hypocrisie. Comme si la fille indifférente que j'étais pouvait les intéresser. Et, de toutes manières, ce n'était pas comme si j'en avais quelque chose à faire, justement.

Néanmoins, j'avais toujours cette impression d'être jugée, à même travers même leur indifférence qu'ils semblaient entretenir à mon égard. C'était un paradoxe qui s'amusait dans mon esprit alors que je m'en demandai soudain si je n'étais pas en effet devenue ma propre énigme.

« Et puis un jour, d'un coup d'un seul. Il avait su ce qu'il voulait.

- D'accord.

- Tu veux que je te raconte cette histoire ? »

La triste vérité, c'est que je n'en avais strictement rien à faire. Mon paternel est décédé lorsque j'étais jeune et je n'ai que de pales souvenirs à son encontre. Ce n'était pas tant le fait que la conversation dérivait sur mon père qui m'ennuyait. C'était le fait même d'être là. Ou peut-être était-ce l'ennui qui me suivait peut importe où j'allais ? Je ne savais même pas pourquoi je me posais cette question puisque la réponse était évidente. Mais « faire semblant », était une expression qui régissait ma vie. Tout comme l'expression que prit mon visage pour encourager ma mère : factice.

« Oui, j'aimerais beaucoup, maman. »

Je lui avais répondu avec un magnifique sourire qui n'était pas parvenu ne serait-ce qu'à plisser une seule de mes paupières. Je me souvins alors avoir passer des heures et des heures sur un banc du parc. C'était un de ces passe-temps qui ne duraient jamais longtemps. Le but avait été cette fois de décortiquer les expressions faciales en essayant de deviner ce qu'elles m'évoquaient. Rapidement ennuyée par le fait qu'elle ne m'évoquaient absolument rien, je m'étais tout de même étonné à continuer quelque temps. Il m'avait aidé à comprendre les mécanismes du visage. Si bien que même si cela ne m'évoquait rien, je ne pouvais m'empêcher de me féliciter d'avoir étudier ces faits. Cela me permettrait de faire semblant assez facilement, et de décortiquer facilement les intentions de mes ennemies en mission.

Le vrai sourire n'était pas sur les lèvres, mais sur les yeux... Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais trouvé cela amusant. Qui aurait besoin de sourire avec les yeux ? Les lèvres étaient bien suffisantes. Mais j'avais également compris que cela n'était pas quelque chose que l'on pouvait facilement contrôler. Faire semblant de sourire avec les lèvres était quelque chose d'assez facile en soit. En revanche, quand j'ai essayé devant le miroir de faire semblant de sourire avec les yeux, j'avais juste eu l'impression de ressembler à quelqu'un qui venait de se faire poivrer la rétine.

Et je savais, au plus profond de moi-même, que c'était évident. Que ma mère le savait, elle aussi. Mais elle ne releva pas, et commença sa tirade sur un père qui n'était pour moi qu'un mot parmi tant d'autre qui n'avait pas sa signification.

Était-elle elle aussi si indifférente que ça à mon égard ? A ce que je ressentais ? A qui j'étais réellement ? Si oui, est-ce que cela me faisait de la peine ? Ou est-ce que cela me soulageait ? Soudain, une question se dessina dans mes songes.

« Et c'est instant là qu'il avait compris qu'il me voulait moi... »

Est-ce que j'aimais ma mère ?

« L'amour, ma chérie, c'est la réponse à tes questions »

Je ne pu m'empêcher de rouler des yeux, et d'esquisser une léger rire qui me surpris moi-même de part sa spontanéité. Tant est si bien que la question que je venais de me poser fut rangée avec toutes les autres dans un tiroir à foutoir de mon esprit dérangé.

« Il y a quelqu'un qui te plaît ?

- Non, maman. »

Comment pourrais-je éprouver quelque chose pour un homme alors que je ne savais même pas ce que j'éprouvais pour moi-même ? D'ailleurs, est-ce que j'étais attiré par les hommes ou les femmes ?

Comment éprouver de l'amour alors que je ne savais même pas ce qu'était justement l'amour ?

Pas que j'en eu quelque chose à faire, de toute façon, avais-je pensé d'un mouvement bras imaginaire.

« Tu sais bien que l'amour est pour moi un truc sans définition.

- A ce propos, j'ai un cadeau pour toi. »

Je vis ma mère se lever et quitter la table de salon sur laquelle trônait encore les vestiges de notre quatre heure. Elle avait préparé du thé et quelques biscuits qu'elle savait que j'appréciais assez pour les manger sans me poser de questions.

Qu'allait-elle encore m'offrir ? Elle aussi, avait l'air de vouloir me sortir de cette indifférence. Est-ce que cela là dérangeait d'avoir une fille si ennuyeuse ? Je supposai que oui. Est-ce que cela me rendait triste de me rendre compte que je n'étais sûrement pas la fille qu'elle aurait voulu ? Pour être honnête avec moi-même : peut-être un peu. Juste un petit peu.

Comme si ma propre auto défense n'était pas suffisante, elle aussi aidait à entasser milles et unes choses dans mon appartement déjà fatigué de soutenir tout ce foutoir.

Je tournais ma cuillère dans cette tasse vide en me demandant si cela allait être un nouvel instrument de musique. Ou un nouveau livre. Ou une nouvelle collection de crayons de couleur qui resteront taillés à la perfection pour le restant de leurs vies.

Un gros bruit me fit sursauter. Un livre posé sur la table. Un très gros livre.

« Tiens, c'est pour toi »

Je le soulevai avec plus de mal que je ne l'aurais cru.

« Un dictionnaire ? demandais-je, exaspéré. Je ne vais pas lire un dictionnaire, maman... ou peut-être que si. Ou bien non. Enfin, j'en sais rien.

- Le but n'est pas de savoir si tu veux le lire ou non. Le but est de mettre des définitions sur des choses que tu ne comprends pas.

- Ah, oui, comme « l'amour ». Répondis-je en roulant des yeux.

- Veux-tu bien arrêter d'être si insolente ? Souffla-t-elle en se pinçant l'arrête du nez, avant de reprendre plus doucement. Je suis sérieuse. Peut-être que cela t'aidera. Ou peut-être pas. Juste, prend le.

- D'accord, merci maman. »

Je lui adressais mon éternel sourire factice en prenant le dictionnaire contre moi.

« Je vais y aller. Je pars en mission demain.

- N'oublie pas de dormir au moins dix heures par nuit.

- C'est impossible, maman. Je suis Shinobi. Avais-je répondu sans la moindre émotion en enfilant mes sandales sur le pat de la porte.

- Je sais, mais n'oublie jamais que ta maman t'aime. »

Je tentai tant bien que mal de ne pas me figer, et lui adressa un sourire que j'essayai au moins aussi réelle que le sien, puis quitta sans plus de cérémonie, son appartement.

Les rues.

Les rues, comme à leurs habitudes, étaient bondées.

Ma mère habitait dans le centre ville et semblait apprécier la vie qui y grondait. Moi, j'étais au moins sur d'une chose parmi cette indifférence : Je n'aimais pas le monde. Trop de bruit, trop de rire, trop de sourires.

J'avais l'impression que cela me rappelait à quel point je n'étais qu'une ombre parmi la lumière. Tapis au sol, glissant à travers les éclats de rire et les accolades. Évitant soigneusement leur regard plein de vie de d'amusement que je ne comprenais pas. Même le soleil couchant semblait être plus haut que l'estime que j'avais pour mon existence à cet instant.

Le visage niché dans le nouveau livre qui rejoindrait probablement très rapidement l'étagère pour y recueillir la poussière de mon indifférence, je marchais à travers la foule sans me soucier d'où je mettais les pieds.

C'était machinal. Un pas en avant. Un autre. Encore un autre.

Je traversais la foule pour la première fois à contre courant, me souciant guerre des regards et des jurons ennuyés qu'esclaffaient ceux qui me laissaient passer en ligne droite.

J'avais encore moins l'envie que d'habitude, de m'amuser à tous les éviter. Slalomer entre la foule était récurrent lorsque que je quittais l'habitation de ma mère. Mais la, j'étais trop obnubilé par ce que j'étais en train de lire.

Alors, je marchais. En ligne droite. A travers la foule. Le nez plongé dans ce livre qui me faisait mal au poignet.

Indifférence :

1.état de celui qui n'éprouve rien, ne manifeste rien à l'égard de quelque chose ou de quelqu'un.

Est-ce que j'éprouvais des choses ? Disons que, comme tout le monde, mon corps éprouvait diverses choses, oui. Comme la surprise par exemple. Était-ce pour autant un sentiment ? C'était une réaction machinal du corps. Mais, est-ce que j'éprouvais quelque chose à l'égard de quelqu'un ?

Je me souviens soudain de la question que m'avait soufflée mon esprit dérangé tout à l'heure.

Est-ce que j'aimais ma mère ?

Oui. Sans aucun doute. Bien-sûr que j'aimais ma mère.

Mais n'étais-ce pas ça aussi un sentiment automatique ? C'est absolument normal d'aimer sa mère. La vrai question était de savoir pourquoi je l'aimais. Et je n'avais aucune réponses à y apporter. C'est à cet instant que mon sang se mit à se glacer. J'éprouvais certes des choses à l'égard de quelqu'un, mais j'avais cette étrange impression que ces sentiments n'étaient pas les miens. Ce n'était pas le fait que je n'éprouvais de toutes manières jamais de sentiments, qui me donnait l'impression qu'ils n'étaient pas miens. C'était le fait de me sentir comme dictée par le divin ou un truc du genre. Comme par exemple : ta mère tu aimeras, point.

Cette impression de ne pas avoir le choix et d'être une vulgaire statut sortie d'un moule tout neuf, parmi d'autres statue sorties du même moule.

Était-ce moi qui aimait ma mère ou était-ce mon code génétique ?

« Ouch ! »

Habituée depuis de longues minutes à ce que les gens s'écartent comme si je foulais un tapis rouge, je ne m'attendais pas à me cogner contre le torse masculin d'un uniforme verdâtre.

Quel cliché !

N'avait-il pas pu lever son regard de son livre pour regarder où il allait ? Quoi que je réalisai que je fut dans la même situation.

Qui de nous deux devait s'excuser ?

Je levai mon visage en faisant quelque pas en arrière, serrant sans m'en rendre compte un livre qui devait sembler comme précieux aux yeux des autres s'ils nous avaient regardé.

Et soudain, mes heures passées à scruter des visages sur le banc du parc allait bientôt paraître comme les heures les plus inutiles de ma vie.

Je ne voyais qu'une tignasse grise désordonnée, dressé au dessus du célèbre bandeau frontal de mon village. Ce dernier semblait s'amuser à cacher son œil gauche. Je m'attardai alors rapidement sur le seul oeil visible et devina sans mal que ses lèvres devaient sourire elle aussi. Pour confirmer ma déduction, je voulu m'attarder plus bas. Mais je n'y trouvai rien d'autre qu'un masque noir. Il n'y avait de visible sur cet homme que cet œil sombre qui semblait sourire. Ou bien rire. Je n'en savais rien et je m'étonnai moi-même à éprouver quelque chose : de l'agacement.

N'était-il pas en train de se foutre de moi alors qu'il passait sa main dans sa nuque ?

« Mah, je vous pris de m'excuser. J'étais absorbé dans ma lecture.

- Tout pareil. Appuyais-je en essayant de sonder cet onyx que venait de délivrer ses paupières. »

La seul partie de son visage visible me scruta une dernière fois. J'y lu beaucoup trop de chose en trop peu de temps pour y mettre une définition, avant que la pupille n'enfile elle aussi un masque blasé.

Allait-il continuer de me sourire ? Allait-il engendrer une conversation qui allait sans doute me garder prisonnière d'un dialogue de sourd ? Ou allait-il râler ? Devrais-je encore faire semblant alors que j'étais juste fatiguée ? Fatiguée d'aller à contre courant de ce que je suis vraiment. J'avais juste envie de rentrer chez moi, me laisser porter par le Saltstraumen de ma vie.

Puis il me quitta soudain.

Reprenant sa route d'un mouvement de main d'excuse, le nez dans sa lecture orange. Comme s'il ne m'avait jamais adressé la parole.

Et il me sembla même qu'il se mit à danser, son allure rythmée dans un bal de nonchalance. Je me surpris alors à ne pas l'avoir quitter des yeux jusqu'à ce qu'il ne disparaisse dans la foule. Comme s'il n'avait été que le fruit de mon imagination pourtant tout sauf débordante.

L'air me quitta soudain brutalement. Avec ce tambour viscéral qui me grondait de m'être arrêtée de respirer un peu trop longtemps.

Lentement, je baissai mon visage sur la page encore ouverte de mon dictionnaire, et terminait alors ma lecture de la définition du mot qui régissait ma vie :

2.caractère, manière d'agir d'une personne nonchalante.

J'eu beaucoup de mal à dormir cette nuit là.

~~~

Je sais pas si vous avez appréciez ?

Dites le moi :)

Je sais pas quand sortira la suite. J'avance pour la première fois sans savoir où aller.

En fait, on va dire que je le laisse porter par le courant aussi.

A bientôt pour la suite.

Bien à vous,
Sweetysamaa

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