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Crise

Dazai l'écouta attentivement, son regard s'assombrissant toujours plus alors qu'il absorbait chaque mots, chaque phrases que Chûya disait. Il semblait presque surpris par la sincérité et la fermeté de la réponse du roux.

Roux qui pouvait d'ailleurs voir les rouages de la pensée de Dazai tourner dans son esprit, essayant sûrement de deviner s'il y avait un message caché, une arrière pensée dans ses mots.

Arrête ça stupide Maquereau., le roux lui avait donné un coup sur la tête, faisant faire la moue à Dazai.

Tu es toujours aussi violent, Limace !


Le plus âgé leva les yeux au ciel devant la réaction enfantine de l'autre homme. Le châtain avait un don pour jouer en permanence la victime et faire l'imbécile. Cela l'avait toujours agacé..

Tu étais en train de surchauffer du "cerveau". Tu devrais plutôt me remercier de t'avoir empêché de cramer les derniers neurones qu'il te reste !


Dazai secoua la tête avec un sourire sarcastique, reconnaissant le jeu, qui était auparavant habituel et quotidien pour eux, de Chûya pour le détourner de ses propres réflexions profondes et qui avait tendance à le faire oublier tout le reste autour.

Châtain qui, s'il était honnête, aurait reconnu qu'il avait d'ailleurs toujours été impressionné par la capacité du roux à savoir quand il était temps de le sortir de ses pensées.

Tu as peut-être raison, Chûya. Je te remercie pour ta vigilance, comme toujours !, répondit-il avec ironie, rentrant dans le jeu de son vis à vis.


Chûya lui lança un regard amusé avant de reprendre d'un ton mortellement sérieux :

Tu sais très bien que tu ne peux pas te passer de moi, Maquereau.


Dazai se leva soudainement, surprenant Chûya, qui était jusque là appuyé contre lui, prenant alors une pose théâtrale avant de déclamer :

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?¹ Que ferais-je sans tes charmants mots pour éclairer ma journée, Limace ?


Les deux hommes se regardèrent un instant, interdits, avant d'éclater de rire.

Cela dura quelques minutes, jusqu'à ce que leur rire s'estompent et que le calme revienne dans le salon. Ce n'est qu'à ce moment-là que Chûya reprit une expression plus sérieuse. Les éclats de rire avaient temporairement dissipé la tension entre eux, mais le sujet qui avait été abordé précédemment continuait de peser sur son esprit, sur ses pensées et il avait définitivement besoin d'une réponse.

Dazai, parlons sérieusement de ce que tu m'as dit, quand on s'est vu au bar avec Ane-san., dit-il d'une voix grave.


Cela fut fugace, mais le plus âgé s'en rendit une nouvelle fois compte. Dazai s'était de nouveau crispé. Pourquoi ? C'était pourtant lui qui, la veille, avait mentionné son âme sœur. Cette réaction, elle le mettait mal à l'aise pour une raison qu'il n'arrivait pas à définir. Avait-il peur de ce qu'allait lui dire son ancien partenaire...? Devait-il insister ? Ou au contraire ne rien dire ? Il était en plein dilemme.

Tu m'as dit que tu savais qui était mon âme sœur., il resta silencieux quelques secondes avant d'ajouter : Est ce que c'était une façon de me pousser à rester lorsqu'on s'est vu au bar ?


L'idée même que le châtain lui ai dit qu'il savait qui était son âme sœur, dans le seul but de le faire rester et le tourmenter un peu plus, le terrifiait. Mais connaissant l'autre c'était une possibilité. Et à mesure que les secondes s'écoulaient, que le silence perdurait, il en était de plus en plus convaincu. Dazai s'était joué de lui, encore et depuis le début.

Il en était tellement convaincu qu'il n'entendait plus rien. Ses oreilles étaient comme bouchées. L'autre était pourtant en train de lui parler, il voyait bien les lèvres de l'autre s'agiter.

Mais la colère, la rage, le sentiment de trahison, il ne savait même pas ce qui l'envahissait le plus, avait coupé ses sens. Tout était tellement exacerbé que Chuya avait le sentiment de ne plus rien ressentir du tout.

Son pouvoir s'agita sous sa peau, réagissant à ses émotions soudaines et sans qu'il ne puisse vraiment le contrôler, il fut entouré de la lueur rouge habituelle de celui-ci.

Rare était les fois où son pouvoir prenait le dessus. Avec l'entraînement que lui avait fait subir Kôyô, il avait acquis un contrôle de son pouvoir -si on mettait de côté le hurlement continu du dieu en lui- frôlant la perfection.

L'air se faisait de plus électrique et bien que le roux le sentait, il ne pouvait rien faire. Le dieu sous sa peau semblait se délecter de ses émotions. Le hurlement s'était d'ailleurs transformé en rire sadique, satisfait même, ce qui fit monter une soudaine et profonde angoisse en Chûya. Était-ce que Arahabaki attendait de lui ? Qu'il se laisse aller à la colère ? Afin de mieux prendre le dessus sur sa partie humaine ?

La peur que le Dieu réussisse à prendre le dessus sans son accord, contrairement à quand il utilisait la Corruption, le paralysa et sa respiration devint rapidement compliquée.

Il étouffait. Il étouffait et n'arrivait pas à respirer. Ses mains s'étaient instinctivement rapprochées de son cou et de sa poitrine, dans un effort vain d'améliorer sa respiration.

Soudainement, alors qu'il semblait sombrer toujours plus dans l'abîme, sa vision étant devenue noire et ses oreilles complètement sourde à cause de l'hyperventilation, le roux sentit une main fraîche se poser sur la sienne.

Le fourmillement sous sa peau qui résultat du toucher était familier. No Longer Human s'était activé et avait fait taire Arahabaki.

Il n'y avait plus que le silence dans son esprit.

Le pouvoir du châtain sembla calmer assez sa crise -ou était-ce le simple contact avec l'autre ?- pour que son ouïe revienne. Il entendit la voix de Dazai résonner non loin de ses oreilles.

Chûya. Il faut que tu respires avec moi. D'accord Chûya ? Suis ce que je fais.


En pilote automatique à cause de sa crise de panique, le roux suivit les instructions que lui donnait le châtain, sa vision revenant elle aussi à la normale à mesure que sa respiration se faisait plus calme.

Cela lui sembla durer des heures, avant qu'il ne puisse respirer totalement correctement.

Pendant tout le processus, Dazai ne l'avait pas lâché, continuant de lui répéter quand il devait inspirer ou expirer. Sa voix avait d'ailleurs été d'une douceur qu'il ne lui avait jamais prêté.

Est ce que tu te sens mieux ? Tu as repris des couleurs.

...Me sens comme une merde...


Le rire de l'autre résonna dans ses oreilles encore sensible le faisant grimacer.

Ferme la Maquereau..


Sa bouche était pâteuse, et il avait la désagréable impression d'avoir été anesthésié.

Si tu arrives à m'insulter, c'est que ça va mieux. Et heureusement ! Un peu plus et tu disais au revoir à ton superbe appartement.


Chûya regarda autour de lui, se rendant compte que le canapé était directement au sol, ses pieds semblaient s'être enfoncés dans le sol. Il passa une main dans ses cheveux roux, soupirant, relâchant comme il le pouvait la pression et la tension qui l'avait envahi.

Ferme là Dazai, c'est à cause de toi.


¹ Citation du monologue de Don Diègue dans la pièce de théâtre Cid de Corneille.

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