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14 décembre

Bonjour ! 

Oui je sais, d'habitude je publie plus tard, c'est un miracle ! 

Bonne lecture ! 

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Ereyne tomba à genoux, secouée de tremblements, et vomit le peu qu'elle avait dans l'estomac. La vision d'horreur, assortie d'une bise glaciale, avait achevé d'attaquer son corps. Les mains à terre pour s'éviter de finir allongée sur le sol gelé, Ereyne ne sentait plus ses doigts devenus violacés. Une fin minable, glacée, s'annonçait. Elle était au beau milieu de nulle part, à l'autre bout du pays, loin de tous ceux qu'elle aimait, dans un clairière enneigée qui abriterait bientôt un deuxième cadavre. Elle se sentit stupide, tellement stupide d'être venue, puis de ne pas être repartie au premier signe d'étrangeté. Son cœur avait aveuglé son cerveau, ôtant toute raison et toute rationalité de son esprit. Elle en paierait un prix bien trop élevé. Exténuée, l'estomac vidé, elle se laissa tomber sur le côté, dans la neige immaculée et roula sur le dos. Un requiem de Mozart émergea de son imagination, une mélodie aussi douce que les flocons qui lui tombaient sur le visage. Un ciel si gris, presque blanc, tel un nuage de coton resplendissait et l'enveloppait. Il faisait si froid.

Du coin de l'œil elle vit une masse sombre s'avancer lentement vers elle. La silhouette se découpa plus nettement à mesure que la distance entre eux se réduisait pour revêtir l'apparence d'une énorme bête. Ce n'était pas Céros, ni un autre des chiens, l'animal était beaucoup pour gros, noir comme la nuit, le poil mât. De longs crocs ivoires s'échappaient d'une grande gueule précédée d'un museau sombre et brillant. Ereyne eut à peine la force d'être surprise, elle avait été prévenue, il y avait des loups dans la région. Elle allait finir dans le ventre de l'une de ces bêtes, elle en aurait pleuré si elle avait pu, mais elle n'en était plus capable, son corps se refroidissait minute par minute, vers une fin glacée.

L'animal posa son museau sur sa joue rougit par le froid et, alors qu'Ereyne s'attendait à sentir des crocs s'enfoncer dans sa chair, lui ôta la neige du visage à grands coups de langue. Il se coucha ensuite sur elle, la recouvrant de sa fourrure et de sa chaleur qui fut salutaire. Ereyne ferma les yeux, et attendit la mort. Mais celle-ci ignora son appel. En revanche, la voix de Zelyan se fit entendre.

— Dis, tu m'aimes ?

Ereyne ouvrit les yeux et le vit au-dessus d'elle. L'animal avait disparu, ne restait qu'un homme, nu, couché sur elle.

— Ce n'est pas réel, murmura-t-elle. C'est impossible.

— Qu'est-ce que la réalité si ce n'est notre perception des choses ? Autorise-toi à croire en l'impossible et permet lui de devenir réalité. Mais avant cela regarde-moi, et dis si tu m'aimes.

Ereyne leva une main glacée qu'elle posa sur sa joue chaude et scruta chaque parcelle de son visage. Elle était si fatiguée, elle ne voulait pas réfléchir à ses sentiments, elle voulait juste dormir. Elle sentit la douceur de sa peau sous ses doigts gelés, toute la chaleur qu'il lui transmettait, la sensation que tout allait bien se passer. Son cerveau émettait quelques alertes de danger, mais son cœur avait envie d'y croire. Le destin l'avait amenée ici, avait décidé de leur rencontre. Une force supérieure était intervenue, Ereyne en était convaincue, elle croyait au Tout-Puissant et en sa sagesse.

— Je t'aime.

Zelyan sourit et l'embrassa. Ereyne sentit le goût âcre et ferreux du sang couler dans sa bouche, puis une douleur irradia tout son corps. S'il lui été resté un semblant de voix elle en aurait hurlé. Mais elle n'était plus qu'une poupée désarticulée, inerte. Elle perdit connaissance. Zelyan se redressa et la prit dans ses bras.

— Je trouve que John a fait du bon boulot, commenta-t-il en se tournant vers le sommet du clocher. Ce sera d'un très bon effet pour la messe de minuit.

Caron, resté en retrait avec les chiens, grimaça. La décoration n'était pas pour lui plaire. Du sang dégoulinait sur les murs, jusqu'en bas de la grande porte. Il se mêlait à la végétation qui avait envahi les interstices et les façades, fusionnant l'édifice à la clairière sur laquelle il était posé.

— C'est vulgaire, sale.

— C'est John.

L'argument était imparable, Caron battit en retraite, il ne gagnerait de toute manière pas. Les deux hommes partirent, Zelyan tenant toujours Ereyne contre lui. Les chiens galopèrent joyeusement dans la forêt, suivis par leurs maîtres au pas modéré. Les bois avaient repris vie, les chiens purent courir après quelques lapins au pelage d'hiver. Lorsqu'enfin ils revinrent à la maison, le jour tombait et les estomacs grognaient. Fitz, dont l'efficacité n'était plus à prouver, avait terminé de nettoyer le désordre et s'affairait à préparer un dîner. Zeus et Svarog discutaient au coin d'un feu vif, tous deux confortablement installés dans de larges fauteuils et, luxe ultime, profitaient d'une couverture épaisse posée sur leurs jambes.

— Vous l'avez trouvée ? demanda Svarog poliment lorsque rentrèrent les deux hommes.

— Ereyne ou ce qu'il reste de Natalya ? ricana Zelyan.

— Je suis navré Svarog, dit Caron en secouant la tête. Elle est décédée.

— Décédée ? répéta Zelyan. Quel terme peu adéquat. Elle est éventrée, accrochée au sommet d'une église avec ses tripes et le visage déformé par la douleur. Voilà comment elle est.

Svarog se leva et demanda la permission de monter dans sa chambre, chose que Zelyan accepta d'un haussement d'épaules. Il grimpa lui aussi les escaliers, emmenant Ereyne dans les étages. Il la coucha dans son lit devenu le leu, lui retira, ou plutôt arracha ses vêtements trempés, puis la recouvrit des couettes. Il siffla et quelques instants après déboulèrent les chiens qui bondirent sur le lit.

— Restez sages, leur lança Zelyan avant de s'approcher de son armoire.

Ce n'était pas un temps à rester nu dehors. Il choisit une chemise blanche, un pantalon de costume bleu marine et un pull de la même couleur dont il se vêtit avant de redescendre sans omettre d'enfiler une paire de chaussettes, blanches elles aussi. En bas Caron discutait avec Zeus, et faisait part de son dégoût pour l'attitude de John. Ce à quoi l'extravagant objectait que la subtilité et le savoir-vivre n'étaient pas dans la liste des qualités du suscité.

— C'est dans sa nature tordue. On ne pourra jamais rien en faire. Oh, te revoilà Zelyan. Comment va Ereyne ?

— Elle ira mieux très bientôt. Elle est en train de changer.

Son étonnement fut tel que Zeus en perdit son grec.

— Elle est si spéciale que cela ? C'est la première fois, c'est bien la première fois non ? demanda-t-il confirmation à Caron qui acquiesça.

— Je n'ai pas à justifier mes choix, se défendit Zelyan.

— Je sais je sais, mais pardonne ma surprise, c'est la première femme qui « change ». Alors, elle comme l'autre abruti de John ou comme moi ?

— Ni l'un ni l'autre.

Zeus laissa échapper une expression de grande surprise. Elle était donc si spéciale.

— Serais-tu amoureux Zelyan ?

— L'amour c'est pour les humains.



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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel.  

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