Chapitre 38
Ron apparut dans un « plop » à l'entrée de la drôle de maison dans laquelle il avait vécu si longtemps. Sachant très bien que ses parents étaient à présent seuls au Terrier, le rouquin préféra annoncer sa présence en toquant à la porte plutôt que d'apparaître à l'intérieur, faisant sursauter à coup sûr les époux Weasley.
Ron frappa alors trois petits coups sur la porte. Il entendit aussitôt des bruits de pas précipités et vit la porte s'ouvrir, laissant apparaître une Molly Weasley plus que souriante.
- Ron, mon chéri ! Quel plaisir de te voir ! s'exclama-t-elle avant de tenir les joues de son fils de ses petites mains et de lui déposer un baiser sur l'une d'elles.
- Maman ! Je suis plus un bébé, tu sais. Lui dit-il d'un ton amusé.
- Vous êtes tous mes bébés. Précisa-t-elle. Allez entre mon chéri. Ajouta-t-elle en le laissant passer.
Ron passa devant sa mère puis alla poser ses valises aux pieds des escaliers pendant que la maitresse de maison refermait la porte derrière elle.
- Papa n'est pas là ? demanda curieusement Ron cherchant des yeux Arthur Weasley.
- Il est dans ... Molly s'arrêta dans sa phrase quand elle vit les bagages de son fils. Qu'est-ce que c'est que ces valises ? L'interrogea-t-elle, voulant comprendre.
- C'est une longue histoire, maman. Lui répondit-il d'un ton calme en s'essayant à table. Je peux rester dormir ici ce soir ?
- Ron, qu'est-ce qui ne va pas ? Vous vous êtes disputés avec Amy ? demanda-t-elle, soucieuse, en s'asseyant à son tour.
- Maman, Amy et moi avons rompu et ...
- Comment ça ?! s'exclama-t-elle, surprise de cette nouvelle.
- On a rompu, mais je préférerais t'expliquer les raisons demain, j'en saurais plus, je crois. Supplia le rouquin.
- Très bien... Tu n'as qu'à t'installer dans ton ancienne chambre. Dit-elle, déçue de ne pas avoir eu d'explication de la part de son fils.
Ron acquiesça et se dirigea vers les escaliers pour prendre ses valises afin de les monter dans sa chambre, quand il entendit son père descendre les escaliers en sifflant. Arthur fut alors surpris de trouver son plus jeune fils en bas des escaliers.
- Ron ! Quel plaisir de te voir ! s'exclama-t-il en serrant son fils dans ses bras. Mais qu'est-ce que tu fais là ? lui demanda-t-il en desserrant son étreinte.
- Et bien ... c'est compliqué ... J'ai rompu avec Amy ce soir, mais ...
- Pourquoi avez-vous rompu ? le coupa Arthur, étonné.
- Vous aurez les explications demain, promis. Lui dit Ron d'un ton calme.
- Très bien. Dit le père de famille avant d'aller rejoindre sa femme qui était, de toute évidence, en pleine réflexion.
Ron alla embrasser ses parents en guise de bonne nuit, prit au passage un morceau de pain dans une petite corbeille posée sur la table de la cuisine et, bagages en mains, il monta à l'étage pour rejoindre sa chambre, laissant ses parents dans l'incompréhension. Une fois dans sa chambre, il posa ses valises au pied de la commode et commença à y ranger la totalité de ses vêtements en se demandant si Amy et son fils allaient bien. Chose faite, il enfila un pyjama assez chaud puis alla se mettre sous les couvertures. Il regarda alors le plafond en jouant avec la chaînette d'Hermione, pressé d'être au lendemain pour obtenir des renseignements de la part du Ministère. Le rouquin chassa ces pensées de son esprit et essaya de trouver le sommeil, ce qui ne tarda pas à arriver, épuisé par son travail et les émotions qu'il avait ressenties ce soir.
Il était à présent un bon 6h du matin et Ron, toujours profondément endormi, fut réveillé par sa mère.
- Maman ! Arrête de me secouer ! J'vais m'lever ! râla le jeune homme.
- Excuse-moi, mais tu es pire qu'une marmotte Ronald Weasley ! s'exclama Molly en lui tirant d'un coup sec sa couverture.
- Eh ! Ça caille, j'te signale ! s'exclama-t-il en voulant récupérer sa couverture.
- Eh bien, lève-toi ! Un bon petit déjeuner t'attend... Dit la maîtresse de maison d'un ton redevenu calme.
- T'as dit petit-déjeuner ? demanda Ron d'un air alléchant à présent assis dans son lit.
- Oui. Alors, dépêche-toi. Répondit-elle avant de sortir de la chambre de son fils pour rejoindre sa cuisine.
Ron s'étira dans un bâillement, se leva pour enfiler ses pantoufles et un peignoir, puis sortit de sa chambre en refermant la porte derrière lui. Il descendit alors les escaliers à pas tranquilles pour aller rejoindre sa mère.
- Hummm ! Ça sent le bacon ou j'me trompe ? demanda le rouquin avant de s'asseoir à table dans un léger bâillement.
- Tu ne te trompes pas, mon chéri... Tiens. Répondit Molly dans un sourire avant de tendre à son fils une assiette remplie de pancakes, d'œufs au plat et de bacon frit.
- Oh maman, t'es la meilleure ! Tu le sais, ça ? s'exclama Ron en fixant son assiette l'air alléchant.
Molly sourit quant à ce compliment, puis s'assit à table pour lire la Gazette du Sorcier, tout en jetant de brefs coups d'œil sur son fils qui, de toute évidence, se régalait pour dévorer son repas. Ron, qui avait à présent fini son petit déjeuner, s'étira un bon coup puis s'adressa à sa mère qui lâcha son magazine du regard pour le poser sur son jeune fils :
- Je vais prendre une douche et préparer mes affaires pour le boulot, je reviens.
- Très bien mon chéri. Lui répondit-elle dans un sourire que lui rendit son fils.
Ron prit la direction des escaliers et se rendit à la salle de bain pour se rafraichir, pendant que Mme Weasley débarrassait la table. Une bonne demi-heure plus tard, les époux Weasley, qui discutaient de leur jeune fils autour d'une tasse de café, virent ce dernier arriver dans le salon, un large sourire sur le visage.
- Je vois que tu es prêt pour aller au travail... Tu vas partir avec ton père. Précisa Molly.
Ron acquiesça puis alla chercher son manteau posé sur l'un des petits fauteuils du salon et l'enfila tout en revenant sur ses pas. Arthur en fit de même et chacun leur tour, ils déposèrent un baiser sur la joue de la maitresse de maison pour ensuite rejoindre le Ministère de la Magie par poudre de cheminette. Molly les regarda disparaître tour à tour dans de grosses flammes vertes en se demandant bien ce que leur cachait leur jeune fils. Quelques secondes plus tard, Ron et Arthur apparurent dans les splendides cheminées du Ministère.
- Passe une bonne journée, fiston. Dit Arthur avant de tapoter l'épaule de son fils.
- Merci. Lui répondit Ron. À ce soir Papa ! ajouta-t-il avant de laisser son père dans un signe de la main pour se rendre à son département.
Arthur fit signe à son fils et se rendit au département où il travaillait, se demandant pourquoi son fils avait soudainement rompu avec sa petite amie alors que tout allait entre eux. Ron allait se rendre au niveau deux comme à son habitude, mais prit à la dernière minute une tout autre direction. En effet, le jeune homme voulait des réponses et tout de suite ! Il se rendit alors au service courrier, service qui s'occupait de l'envoi des hiboux et de la distribution du courrier et note de service à l'intérieur du Ministère. En quelques minutes de marche, il fut arrivé à destination. Ne connaissant pas du tout ce secteur, le rouquin, perdu, s'adressa à la première personne qu'il croisa. Il s'avança d'un pas lent en direction d'une dame, assez petite et rondelette, qui devait avoir déjà un certain âge. La dame triait des papiers en marmonnant des choses incompréhensibles quand elle s'arrêta dans sa tâche à l'entente d'un toussotement.
- Bonjour ! s'exclama-t-elle d'un air joyeux.
- Bonjour, je m'appelle Ronald ...
- Weasley ? le coupa-t-elle.
- Euh ... Oui, pourquoi vous me connaissez ? demanda-t-il, surpris.
- Bien sûr. Affirma la dame. Vous êtes le fils d'Arthur Weasley ! Ajouta-t-elle dans un sourire que lui rendit le rouquin.
Ron qui avait beaucoup de travail, mais qui voulait surtout des réponses à ses nombreuses questions, demanda alors à cette dame l'air pressé et sérieux :
- Croyez-vous que des hiboux chargés d'envoyer des courriers à l'étranger peuvent se perdre ?
- Ah non, je ne crois pas mon garçon, mais si vous voulez des renseignements à ce sujet, allez voir Melle Brown qui se trouve dans son bureau actuellement... C'est elle qui s'occupe de tout ça depuis plusieurs années maintenant. Répondit-elle en montrant de son index une porte noire au fond du couloir.
- Merci ! Bonne journée ! Dit-il, un large sourire sur le visage.
- Bonne journée ! dit-elle à son tour avant de se replonger dans le tri de ses papiers.
Ron se dirigea alors à pas rapide vers le bureau que la dame lui avait indiqué. Une fois devant la porte, le rouquin fut surpris de trouver un écriteau sur lequel était inscrit « Brown Lavande - Tri du Courrier ». Il se rappela alors qu'il l'avait déjà vu au Ministère il y avait pas mal d'années déjà. Le rouquin donna trois coups à la porte quand il entendit un « entrez ». Ron ne se fit pas prier et ouvrit la porte avant d'entrer et de refermer la porte délicatement derrière lui.
- Bonjour, Lavande. Dit-il d'un ton calme à l'encontre de la jeune femme, qui avait le nez dans des courriers.
- Bonj ... Ron ? dit-elle plus que surprise de le voir dans son bureau après tant d'années. Ça me fait plaisir de te voir ! Dit-elle dans un sourire avant de se lever d'un bond, de contourner son bureau à pas rapides et d'aller faire la bise au rouquin.
- Ouais ça faisait longtemps. Lui dit-il dans un léger sourire. Euh ... je voulais te demander un petit renseignement.
- Vas-y... Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? L'interrogea-t-elle en s'appuyant contre son bureau tout en fixant le rouquin les yeux remplis d'étoiles.
- Et bien ... tu crois que des hiboux chargés d'envoyer des courriers à l'étranger peuvent se perdre ? Répondit –il, sérieusement.
- Je ne crois pas non. Dit-elle, amusée de cette question. Pourquoi tu veux savoir ça ? lui demanda-t-elle curieusement.
- Tu te souviens de la fille qui était venue passer l'été chez moi il y a 6 ans ?
- Euh ... Fit-elle mine de réfléchir. La petite brune à bouclettes avec qui tu es sorti pendant cet été-là ?
- Oui, Hermione.
- Tu peux m'expliquer le rapport entre elle et les hiboux, car je ne comprends pas. Demanda-t-elle en haussant un sourcil.
- En fait, on s'est envoyé des hiboux pendant pas mal de temps, mais on n'a jamais rien reçu donc j'aimerais comprendre. Répondit-il, encore dans l'incompréhension.
- Euh ... je ... je ne sais pas Ron... Vraiment je... je ne sais pas. Dit-elle en détournant son regard de celui du jeune homme pour prendre l'un de ses crayons et de s'amuser avec, les mains tremblantes, la tête baissée.
Ron observa la jeune femme quelques secondes, surpris de son soudain changement de comportement. Le rouquin se remémora alors l'été passé avec Hermione. Il se souvint que Lavande n'avait cessé de leur jouer des mauvais tours, mais se souvint également de la menace qu'elle avait faite à Hermione lors de la fête d'anniversaire d'Harry « Tu le regretteras, Pétasse ! ». Pensant comprendre la situation, il se risqua :
- Lavande ? Tu y es pour quelque chose ?
- Quoi ?! s'exclama-t-elle en relevant brusquement la tête. Je t'ai dit que je ne sais pas alors... alors ... va-t'en, maintenant, s'il te plait ... j'ai du travail. Lui dit-elle la voix tremblante avant de poser son crayon sur son bureau et d'aller se rasseoir.
- Je ne m'en irai pas ! s'énerva le rouquin en contournant le bureau de la blondinette pour se retrouver devant elle. Je suis sûr que tu y es pour quelque chose et tu ne veux pas me le dire !
- Je t'ai dit que je ne ...
- Lavande, dans mon bureau j'ai des tas de flacons de veritaserum, tu veux que je te force à en boire pour que tu me dises enfin la vérité ? La coupa-t-il l'air sérieux.
La jeune femme déglutit et son teint vira au blanc. Elle voulut se lever pour échapper à l'interrogatoire du rouquin quand ce dernier la fit se rasseoir violemment avant de lui demander pour la seconde fois :
- Alors ? Tu y es pour quelque chose ?!
- Euh ... Oh et puis merde ! s'exclama-t-elle d'un ton ferme. Oui, j'y suis pour quelque chose ! J'ai intercepté vos courriers, ça te va ? répondit-elle d'un ton grave, les sourcils froncés.
- Quoi ??! s'écria le rouquin, estomaqué. Mais ... mais pourquoi t'as fait ça ?!! s'empressa-t-il de lui demander sentant la colère monter en lui.
- Tu es à moi Ron ! Elle n'avait pas à nous séparer ! lui lança-t-elle en lui prenant la main.
- Lâche-moi ! s'exclama-t-il en repoussant violemment la main de la jeune femme. T'as toujours pas compris qu'il n'y aura jamais rien entre nous ?! T'es qu'une garce !! s'écria-t-il avant de la gifler, de la fusiller du regard et de se diriger vers la porte d'un pas rapide pour sortir.
La blondinette toucha sa joue rougie par la gifle que lui avait donnée le rouquin. Elle n'arrivait pas à croire ce que le jeune homme venait de lui faire. Devant la porte, Ron s'arrêta net, se tourna brusquement vers la blondinette et lui dit sur un ton des plus menaçant :
- Tu vas le regretter, crois-moi !
C'est sur ces paroles que la jeune femme le vit sortir de son bureau et claquer violemment la porte derrière lui, la faisant sursauter. La blondinette regretta alors son geste et se demandait bien ce qui allait lui arriver pour avoir commis une telle chose.
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