Point de vue de Victoria:
J'ai l'impression d'être bloqué, piégé de mon propre corps. J'ai la sensation, la certitude que je connais cette vie qui me semble inconnue, cette vie qui me paraît familière.
Un bruit attire mon attention, je me braque et dégotte mon couteau pour me défendre.
-Du calme c'est rien que moi. Disait la jeune femme de tout à l'heure en baissant la pointe de mon couteau.
Voyant que je réagis sûrement pas comme elle l'aurait espérée, elle me regarde avec des yeux remplis de peine malgré son sourire qu'elle s'efforce d'afficher, j'arrive à percevoir sa tristesse.
-Je suis Maggie, j'arrive pas à croire que je suis une simple connaissance pour toi, avec tout ce qu'on a traversé toi et moi... Disait-elle en baissant les yeux.
-J'ai la certitude que je te connais, que je vous connais mais je n'y arrive pas, j'ai l'impression d'être entouré d'étranger . Répondais-je en toute franchise. Le médecin m'a dit que c'était qu'une question de jours, ou que si cela persistait il faudra que j'aille le consulter.

Elle relève son visage avec cette fois-ci un regard ravivé d'espoir, je souris en voyant que j'ai réussi à la faire aller mieux.
-Je te propose de rentrer car la nuit va pas tarder et surtout pour te refaire découvrir ton lieu de vie. Souriait-elle en m'enlaçant les épaules à l'aide de son bras.
Je reste statique à son attitude mais préfère ne rien dire car je ne veux pas lui faire de peine, elle a l'air de m'apprécier plus que sa propre vie et c'est rare les gens qui tiennent à moi comme elle.

Nous arrivons devant une maison assez grande. Les lumières allumées derrière les fenêtres provoquent une certaine sérénité qui elle aussi se fait rare dans ce monde de fou.
-Avant que tu rentres sache qu'ici on est tous une famille unis et tu en fais parti sans le moindre doute, dit toi que tu ne te souviens pas d'eux mais c'est temporaire car tu les apprécies vraiment. Me déclarait Maggie avant de m'ouvrir la porte.
Je lui souris malgré moi et rentre même si je suis pas tellement rassuré.
les mêmes personnes de toute à l'heure son présentes dans la maison, stoppant toute activité, ils me regardent avec les mêmes regards dont je ne cesse d'assister depuis que je me suis "réveillé".
-On espérait tous que tu viendrais. Déclarait un homme barbu en se levant du sofa.
Il a une marche et une allure très déterminé et spontané, lui ça doit sans aucun doute être le leader des lieux.
-Je suis Rick. Disait-il en plaçant sa main sur mon épaule. Si tu savais comme ça me fais bizarre comme à nous tous de devoir nous représenter et devoir faire connaissance une deuxième fois avec toi. Soufflait-il.

Un silence pesant règne dans la pièce, je me sens coupable d'être la cause de cette peine.
Je suis peut être pas le genre de personne à être très amicale ou affective mais quand je suis la cause d'un mal-être, je reste humaine tout de même.
-On t'attendait pour le dîner. Me souriait une femme au cheveux court grisonnant, Carol, je suis Carol.
On s'assoit tous autour de la grande table ronde quant à Carol, elle se préoccupe de servir chaque assiettes en finissant par la sienne.
Elle doit être la maman du groupe, elle a le visage pour en tous cas.
Cependant quelque chose n'échappe pas à mon sens du détail, Daryl n'est pas avec nous.
-Daryl va arriver t'en fais pas. Souriait Maggie. Même sans ta mémoire vous vous cherchez toujours c'est dingue ça.
Cette phrase provoque un petit rire général mais sans me réjouir pour autant, " quelque chose s'est passé entre lui et moi?" Pensais-je intérieurement.
Cette question me tracasse, de décide d'être franc-jeu et de demander.
-Il s'est passé quelque chose entre lui et moi? Demandais-je froidement en espérant une réponse dans les plus brève délais.
Ils cessent tous de rigoler à l'instant même où j'ai posé cette question qui a sûrement provoqué un électrochoc.
-Tu te souviens même pas de votre relation que vous aviez lui et toi? Comme des chiens et chats, vous étiez si fusionnel ensemble même si vous n'étiez pas ensemble, lui et toi étiez qu'un, des jumeaux. Prononçait Rick en brisant le blanc.

J'essaye de bien encaisser ce qu'il venait de me balancer quand soudain bien évidement il ne manquait plus que lui, Daryl fait son entrer dans la cuisine.
Il prend place sur sa chaise et mange en silence.
Il lève la tête et nous regarde en levant son sourcil gauche.
-Vous m'avez jamais vu ou quoi? Demandait-il la bouche pleine.
Je décide de me lever de table et de monter à l'étage, j'en ai plus qu'assez d'être une inconnue, de rien savoir de ma propre vie, d'avoir oublié des moments qui avaient l'air d'être précieux et si important.
Je me stoppe le long du couloir et frappe le mur de tous les coups que je peux m'infliger car entre le mur et moi c'est moi qui prends les coups.
Je gémis de douleur et de rage et fini par me ramener les cheveux en arrière à l'aide de mes mains.

J'attrape la poignée de la porte en face de moi et l'ouvre instinctivement, comme ci j'y venais depuis toujours.
Une jolie chambre blanche se trouve tout autour de moi, une chambre qui me semble étrangement familière.
J'effleure du bout des doigts les draps blanc comme de la neige, des centaines de petits frissons parcourent le long de mes doigts et remontent sur mon bras.
Cependant toujours rien, pas de souvenirs juste des impressions.
Je me tape le front plusieurs fois à l'aide de la paume de ma mains pour essayer de remettre ne serait-ce que quelques chose en place. Connerie.
Je craque à cause de l'énervement que je me procure, je deviens peut être folle qui sait.
Mes jambes cèdent et je suis là, à genoux sur le sol, mes mains posées sur mes cuisses.
Je regarde le sol blanc et essaye tant bien que mal de réfléchir à se que je vais devenir, a comment je vais faire pour me sortir de cette spirale infernale.

-Je vois que t'as trouvé ta piaule.
Je me retourne en vitesse et découvre Daryl les bras croisés appuyé sur l'encadrement de la porte.
-Pourquoi je suis comme ça? Quelque chose cloche avec moi c'est pas possible! Je me souviens de rien mais avec une impression d'avoir vécu plus que de simple moment avec vous. M'effondrais-je en reprenant la position avant qu'il me surprenne.
-Ça va venir c'est juste que ton petit cerveau va se réveiller dans peu de temps. Ironisait-il pour essayer de me faire rire j'imagine.
-La ferme Dixon! Riais-je en levant la tête pour le regarder.
Cependant son rire s'efface d'un seul coup pour laisser place à la surprise et l'incompréhension.
-Comment tu viens de m'appeler?! Demandait-il en s'accroupissant devant moi.
-Dixon?
Ses yeux s'écarquillent...

Voilà le chapitre est terminé! J'espère qu'il vous plaira! Donnez vos avis comme d'habitude et je vous dis à bientôt! Et n'hésitez pas à aller voir ma deuxième fiction :) ❤️