Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝑢𝑛 | 𝑤𝑖𝑙𝑙 𝑦𝑜𝑢 ℎ𝑜𝑙𝑑 𝑡ℎ𝑒 𝑙𝑖𝑛𝑒

Note d'auteur.

Nous nous retrouvons donc pour le premier chapitre, j'espère qu'il vous plaira ! n'hésitez pas à me donner votre avis et à laisser un vote si le coeur vous en dit =)

________________

Chapitre 1 - will you hold the line

________________

La forêt avait toujours été pour Legolas un endroit singulier. Connu. Dans lequel il pouvait se repérer et évoluer sans difficulté. C'était chez lui, là où il était né, et où il avait grandi. Il reconnaissait les odeurs, souriait à la vue du soleil qui passait entre les feuillages, et ne pouvait s'empêcher de respirer chaque bouffée d'air pur quand il en avait l'occasion.

Grimper dans les arbres, écouter le bruissement des feuilles, courir entre les racines, se tapir dans les buissons. Les elfes avaient toujours été des créatures habiles, et le prince de la forêt noire n'en était pas exempt : il était la fierté de sa famille, le dernier né, le plus jeune, le plus adroit. Le joyau de son père et de ses frères. Même s'ils avaient souvent recours à des moyens étranges pour le lui prouver.

Et c'était pour cette raison que parfois, il avait simplement besoin d'un voyage.

Pour aller loin ou non, l'important n'était pas la destination. Passer par les forêts, par les plaines, à cheval ou à pied. Sentir le vent, la solitude, la tranquillité ; pas de peuple qui le suivait du regard ou d'attentes particulières. Il pouvait tirer à l'arc aussi souvent qu'il le voulait sans pour autant avoir l'impression de devoir prouver sa valeur, ou encore nager dans les ruisseaux là où personne ne pouvait le voir.

La liberté était une sensation plaisante, encore davantage lorsqu'elle venait se réclamer à lui comme quelques semaines plus tôt.

Legolas était parti à pied en ne prévenant que quelques personnes de son départ. Disparaître dans la nuit était une belle façon d'éviter les grands discours, et son père se serait fait un plaisir de lui parler jusqu'à ce qu'il se décide à abandonner. Ses frères, eux, l'auraient certainement convaincu de rester encore un peu en évoquant divers événements qui allaient avoir lieu dans les jours suivants, et lui prouvant à force de mots sans aucun sens qu'en tant que prince il ne pouvait absolument pas manquer ça. Comme s'il était le seul prince : un elfe de plus ou de moins, Legolas était certain que personne ne le remarquerait.

Il était donc parti, avait filé dans l'air et courut pendant des lieux, jusqu'à ce que ses jambes bien plus puissantes que celles de beaucoup de races ne commencent à fatiguer. Le silence l'avait accueilli avec plaisir, et Legolas s'était reposé quelques heures sur la branche d'un arbre. Des jours à sauter sur des rochers, à courir dans l'herbe, à décocher des flèches dès qu'il voyait une feuille tomber, à sourire dès que le soleil se couchait, et à écouter les bruits de la nuit. Des semaines à vivre avec les arbres et les animaux, à manger des fruits et des plantes, à laver ses habits dans l'eau claire des rivières quand ils commençaient à prendre la poussière, et à tresser ses cheveux dès que le vent soufflait trop fort.

La saison qui l'avait vu partir était plutôt clémente : pas de grandes chaleurs et pas de froid montagneux. La nuit était toujours plus légère, mais les elfes ne sentaient que très rarement ces changements et Legolas y était particulièrement immunisé. S'il faisait parfois un feu, c'était uniquement pour le plaisir de voir ces petits crépitements qui s'élevaient avec courage. La sensation n'était jamais désagréable, et il avait toujours trouvé ces petites choses fascinantes.

Et quand il rencontra quelqu'un après des semaines de voyage, ce fut également autour d'un feu.

________________

Le craquement familier d'un bois qui brûlait lui fit relever la tête. Les mains plongées dans l'eau froide, tenant en leur creux une petite quantité destinée à le rafraîchir. Ses cheveux légèrement humides, Legolas releva la tête en direction du bruit que ses oreilles d'elfe percevaient.

Sa main gauche trouva son arc et la droite alla dégainer une flèche. Mieux valait être sur ses gardes : il n'était pas assez naïf pour penser que toutes les espèces respectaient les elfes, et même si leur puissance avait été par de nombreuses fois prouvée, Legolas préférait rester prudent. S'assurer que la personne qui avait allumé ce feu non loin de là ne possédait pas de mauvaises attentions.

Quelle race ? Quelles intentions ?

Il se releva avec prudence et avança à pas léger. Montant dans un arbre et avançant de branche en branche, il s'assura de rester le plus silencieux possible, comme seul sa race pouvait le faire. Des pieds légers, un corps puissant : il s'avança jusqu'à finalement sentir l'odeur de la fumée.

En dessous de lui, alors que la nuit commençait tout juste à tomber, un voyageur avait installé son camp. Une couverture, un sac ouvert qui laissait entrapercevoir quelques provisions, et un homme assis sur le sol, contre un tronc d'arbre, qui nettoyait une épée.

Legolas plissa les yeux.

L'inconnu avait d'épais cheveux noirs et un début de barbe sur les joues. Il paraissait assez jeune par rapport à l'âge humain ; peut-être venait-il tout juste d'atteindre l'âge adulte ? Il observait en tout cas son arme avec une véritable attention et la maniait avec le respect qui s'imposait. Ses habits semblaient sales, le bas de son pantalon couvert de boue et son manteau poussiéreux. Ce voyageur avait fait du chemin, sans en douter.

Legolas l'observa sans un bruit pendant plusieurs longues minutes.

Cet individu singulier avait l'apparence des êtres humains et l'odeur de plusieurs elfes sur lui. En se concentrant, il put également sentir de la sueur, caractéristique des hommes qui se fatiguaient bien plus rapidement, ainsi qu'une légère odeur de sang qui semblait venir de ses bottes. S'était-il blessé ? Depuis combien de temps marchait-il, et d'où pouvait-il bien venir ?

Si Legolas avait été honnête, il aurait admis que cet être attisait sa curiosité. Presque toujours entouré de ses paires, il ne lui était donné que très rarement l'occasion de rencontrer d'autres espèces. Si les nains et les prisonniers de guerre avaient rempli les prisons de la forêt noire pendant de longs siècles, ce n'était pas assez pour que sa soif de connaissance soit complètement nourrie. Observer des prisonniers n'avait été amusant que pendant une centaine d'années tout au plus, alors qu'il était encore jeune.

Soudain, l'homme bougea à nouveau.

Il soupira, donna un dernier coup de tissu sur son épée avant de la ranger dans son fourreau, puis se leva doucement avec précaution. Quand il releva la tête vers Legolas, ce dernier ne put s'empêcher d'écarquiller discrètement les yeux.

– Loin de moi l'idée de me montrer impoli, mais pourrais-je savoir pourquoi vous m'observez ?

Leurs regards se croisèrent, et la première idée de l'elfe fut rapidement écartée : il n'avait pas relevé la tête par hasard. Quelques secondes passèrent, jusqu'à ce que Legolas resserre la main sur son arc et se laisse tomber entre les branches.

Il se réceptionna silencieusement, une flèche au bout des doigts. Ses cheveux étaient déjà secs, et il observa l'homme avec une fascination étrange. Les humains n'étaient pas censés pouvoir sentir les elfes. Ces derniers pouvaient marcher sur la neige, poser un pied sur l'eau s'ils étaient rapides, et possédaient une discrétion qui avait pendant des siècles fait ses preuves.

Il n'aurait pas dû le sentir, et encore moins pour deviner son emplacement exact. Sans compter que le prince de la forêt noire n'était pas n'importe quel elfe.

– Qui es-tu ? demanda alors simplement Legolas en le visant de sa flèche.

Cet humain était seul et portait l'odeur des elfes, il ne semblait donc pas dangereux. En temps normal, il se serait simplement éloigné après cette constatation, mais sa curiosité l'appelait encore. Jamais il ne pouvait résister à cet appel-là.

L'homme pencha la tête sur le côté, l'étudiant avec patience. Ses cheveux noirs suivirent le mouvement, et l'elfe ne put empêcher ses yeux de suivre le mouvement. Ils étaient si sombres. Les elfes des forets les avaient rarement ainsi.

– Je me nomme... Estel.

Son hésitation ne passa pas inaperçue. Legolas plissa les yeux. Ce nom avait une consonance elfique.

– Estel, vraiment ?

Il hocha la tête.

– Tu n'en sembles pas certain.

– Je le suis. C'est le nom que l'on m'a donné.

Et comme il n'avait pas l'air de mentir, Legolas n'hésita qu'un instant de plus avant de baisser son arc et de ranger sa flèche dans son carquois. L'homme parut étonné mais ne fit pas de commentaire ; il n'avait même pas porté la main à son épée.

– Puis-je connaître le vôtre ?

– Mon nom ?

– Oui.

Il aurait dû partir à présent. Legolas s'était approché simplement afin de vérifier qu'aucun danger ne régnait près de lui, et il avait quasiment sa réponse : cet homme n'était qu'un vagabond que le sort avait amené ici. Il était sans doute un peu perdu, un peu curieux, mais son regard porté sur lui montrait une véritable envie le connaître, ce nom.

– Legolas, répondit-il.

Ce n'était pas si grave, après tout. Un nom, c'était un nom. Les elfes de la forêt noire n'étaient pas les plus secrets, mais peu connaissait un autre nom que celui du roi. Et celui de Legolas, le dernier prince choyé, était encore bien gardé.

Estel lui sourit, et Legolas trouva ça étrange. Il ne paraissait ni effrayé, ni intimidé, ni respectueux, et l'elfe n'était pas habitué à autre chose qu'à cela. Il effrayait les humains qu'il croisait, attirait le respect des habitants de la forêt noire, et si ces regards n'étaient ni l'un ni l'autre, alors il pouvait souvent deviner une sorte de désir. C'était à peu près tout.

Donc, quand Estel se rassit contre l'arbre et l'invita d'un geste à faire de même en face de lui, Legolas hésita. Il aimait être seul, mais quelques jours tout au plus en compagnie d'un humain ne pourrait pas lui faire de mal.

Connaître leur culture, leur façon de parler. Si cette barbe qui poussait sur leurs joues le faisait à la manière des nains, ou si c'était autre chose.

Quand il s'assit finalement au sol, de l'autre côté du feu qui crépitait encore, il décida de se relâcher. Il devenait à nouveau Legolas, l'elfe libre qui arpentait les forets et qui avait abandonné ses beaux habits clairs pour une tunique aux couleurs des bois.

– Alors, demanda-t-il en déposant ses affaires à son côté. Qu'est-ce qui peut bien amener un humain dans ces bois ?

________________

Des bisous !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro