NOAH

♫ Not so serious de TAL ♫

Je joue les dernières notes de la musique quand des acclamations fusent dans la salle de concert que nous avons loué ce soir avec mon groupe. Mes amis laissent leur instrument et je laisse mon piano pour que nous saluons la foule avec reconnaissance. Des sifflements jaillissent de tous les côtés, je suis le gars le plus heureux du monde à ce moment-là. Savoir que des personnes aiment ma musique me comble de bonheur. Nous descendons de la scène pour nous rendre dans les vestiaires.

— On a assuré les gars ! s'exclame Joe, le batteur aux cheveux blonds scintillants.

— Evidemment ! Comme toujours, dis-je en lui tapant dans la main.

Nous crions et sautons tous ensemble en nous tenant par les épaules, heureux de notre performance.

— On fête ça dans le bar en face ? demande Mike, le guitariste, avec une pointe d'excitation dans la voix.

Des exclamations positives fusent, c'est une véritable tradition les bars après les shows. J'enlève mon t-shirt im-prégné de transpiration, ce n'est pas de tout repos de faire des concerts. Je pars me doucher pour pouvoir enfiler des vêtements propres, avant cela je consulte mon téléphone et je remarque que j'ai six appels manqués de mon meilleur ami. Légèrement en panique je le rappelle, espérant qu'il ne se soit rien passé de grave. Il décroche avant même que la première sonnerie n'est retentie :

— Putain, j'ai cru que tu ne me répondrais jamais, Du-con.

— J'étais en concert Raph', qu'est-ce qu'il se passe ? dis-je dans un souffle.

— J'ai un gros problème.

Je retiens ma respiration, Raphaël a beau être quelqu'un avec un bon boulot, il n'est pas du tout sérieux en dehors de son travail. Je ne sais pas quelle connerie, il a encore fait mais ça peut être très gros.

— Vas-y, dis-moi tout Ducon, qu'est-ce que tu as en-core fait ? dis-je, m'attendant au pire.

— Mais je n'ai rien fait ! C'est ma sœur !

— Lys ? Mais qu'est-ce qu'elle à avoir avec tes bê-tises ?

— Rien, je n'ai fait aucune connerie, seulement, Champignon est en ce moment même dans l'avion direc-tion le Colorado. Mais, le truc, c'est qu'elle ne peut pas passer ces vacances seule, donc je me suis proposé pour l'accompagner, sauf que, soucis de dernière minute, je ne peux pas. Un procès se prolonge et je ne peux pas partir sinon mon client en a pour quelques années de prison.

— D'accord, c'est embêtant, mais qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? dis-je en retenant un rire face au sur-nom débile qu'il attribue à sa sœur depuis l'enfance.

— Que tu y ailles à ma place.

— Attends, tu m'offres des vacances gratuites dans le Colorado pendant la période de ski ? J'ai bien compris ?

— Oui, à moins que tu veuilles me payer, c'est une so-lution, également.

L'excitation de la situation s'empare de moi et je dois me contrôler pour ne pas me mettre à sautiller sur place et pousser un cri de joie.

— A quelle heure est ton avion ? dis-je.

— Dans une heure à l'aéroport de Paris.

— Quoi ! Pourquoi tu ne m'as pas appelé plus tôt ? dis-je dépassé par la situation.

— Mais je l'ai fait Ducon ! soupire-t-il, exaspéré.

— Ah, oui, c'est vrai.

— Bouge-toi Noah ! Tu n'as pas tout ton temps, tu dois décoller dans cinquante-huit minutes maintenant !

— Je m'en contre fous de tes minutes ! Je vais rater l'avion à cause de toi ! dis-je en raccrochant et me précipi-tant à l'extérieur.

Je lance un bref au revoir à mes amis leur disant que je pars pour les Etats-Unis et je m'enfuis en courant. Tant pis pour ma douche, je n'ai pas le temps. Je dois passer en vi-tesse chez moi, faire une valise pour... Je ne sais même pas combien de jours je pars. Il ne m'a dit que la moitié des choses cet idiot. Je saisis mon téléphone, prêt à le rappeler quand je reçois un message avec toutes les informations qui me manquaient ainsi que les billets d'avion, il précise que je suis un trou du cul car je lui ai raccroché au nez et de faire également attention à ce que sa sœur ne se casse pas une jambe en skiant. Je lui réponds évidemment que tout est sous contrôle.

Me voilà de nouveau dans ma voiture, heureusement que l'aéroport n'est qu'à dix minutes de chez moi. Je n'en reviens toujours pas que je pars dans le Colorado pour les vacances de Noël, je crois que l'on ne peut pas me faire un si beau cadeau. Ah, si, les mêmes vacances mais sans Lys. Elle a beau être la petite sœur de mon meilleur ami je ne l'ai que très peu vu mais je sais très bien que je ne la supporte pas très longtemps, elle est trop maussade pour moi et puis elle râle tout le temps.

Je connais Raphaël depuis maintenant une dizaine d'années, nous nous sommes rencontrés grâce à des potes en commun, je l'ai immédiatement apprécié et nous nous sommes considérablement rapprochés, depuis lors nous ne nous sommes plus quittés. Il a beau être le plus âgé de nous deux et j'ai parfois l'impression que c'est moi le plus ma-ture, alors que je suis parfois un vrai gamin également.

J'ai réussi à emporter ma basse, ils ont intérêt à la laisser passer à l'aéroport. Je l'ai empaqueté au mieux, je ne veux surtout pas qu'il lui arrive malheur. Je ne peux malheureu-sement pas emporter mon piano, et passer deux semaines sans lui ne sera pas anodin. La musique est ma raison de vivre. Lorsque je joue, les notes qui s'envolent viennent bercer mon âme.

J'arrive à l'aéroport et je laisse ma voiture sur le parking, j'espère qu'il ne lui arrivera pas malheur durant mon ab-sence. Je me dirige vers les caisses d'enregistrement, ma basse dans les bras et ma valise débordante d'affaires. Par magie, elle ne dépasse pas le poids maximal. Je me dispute avec une employée de l'aéroport au moment de faire passer ma valise dans la soute : elle veut que ma basse y aille éga-lement.

— Monsieur, vous ne pouvez pas transporter... ça, avec vous ! dit-elle avec un air dédaigneux en pointant du doigt ma basse.

— Bien sûr que si, et c'est une basse Madame. Com-ment je fais si elle se casse dans votre soute ? Vous me de-vrez des dédommagements.

— Bon ça ira pour cette fois-ci. Partez vite, avant que votre avion ne décolle, répond-elle en soufflant du nez.

Aborder le sujet de l'argent a dû l'adoucir, je me dé-pêche de m'en aller avant qu'elle ne change d'avis. J'ai à peine le temps d'acheter des chewing-gums pour le trajet que mon avion est annoncé. Je rejoins la file d'attente en trainant ma valise à ma suite et ma basse sous le bras, je boscule au passage quelques personnes et je marmonne de grandes excuses.

Après une dizaine de minutes d'attente, nous pouvons enfin embarquer dans l'avion. Je suis installé contre le hu-blot. J'ai déposé ma basse sur le siège à ma gauche espérant que personne ne s'assoie sur ce siège.

Les longues heures de vols sont passées sans que je ne m'en rende compte, j'ai simplement dormi et écouter de la musique tout le long du trajet. Et j'avoue j'ai également pris plein de photos de moi dans l'avion pour les envoyer , lorsque que j'atterrirais à mes amis que j'ai laissé en plan à la fin de notre concert. Je ne sais pas ce que j'ai fait pour mériter ce si beau voyage mais ce dont je suis sûr c'est que je vais en profiter au maximum. Partir à Noël dans le Colo-rado est un des plus beau des cadeaux que l'on pouvait me faire. Raph' est toujours plein de surprises, avec lui je ne m'ennuie jamais.

L'avion atterrit et je suis enfin sur le sol américain, un rêve d'enfant. Des pensées traversent à une allure folle mon cerveau, essayant de programmer mes deux semaines de vacances. Je me demande également comment va se passer la colocation avec Lys et je n'en reviens toujours pas qu'elle a accepté que je prenne la place de son frère. De toute manière si je ne la supporte pas ce n'est pas bien grave car je compte skier du matin jusqu'au soir ou bien visiter la ville toute la journée. Je n'aurais pas à passer l'entièreté du séjour avec elle . Je récupère rapidement mes bagages et je monte dans un taxi direction l'agence pour récupérer mes clés de mon logement de vacances. Il faut que j'arrête d'avoir des pensées pessimistes envers Lys, pourquoi cela se passerait-mal ?

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Bon dia ! 

Je m'excuse pour cette longue pause avant la publication de ce cinquième chapitre mais malheureusement j'ai été très prise par mes cours. Mais je reviens en force !

J'espère que ce chapitre du point de vue de Noah vous plaît ! 

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez cela me fait très plaisir de vous lire et cela m'aide énormément également ! <3 

La musique vous plaît ? D'ailleurs si vous voulez voir certaines musiques dans ce livre, n'hésitez pas en m'en faire part ! ;)

Bon, je crois que j'ai assez parlé, je vous laisser vaguer à vos occupations ! <3