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3ème mois: partie 2

Deux semaines s'étaient écoulées depuis ma rencontre avec les parents d'Eric. Deux semaines où je passai tous les jours voir Eric. Je me levais plus tôt afin d'y passer une petite heure avant le travail et je faisais la même chose le soir en rentrant. Mais ce matin-là, je n'étais pas allée à l'hôpital. J'avais rendez-vous avec mon gynécologue à dix sept heure pour mon échographie, et, afin de ne pas perdre mon emploi, j'étais allée travailler plus tôt. La journée avait été éprouvante. Puisque j'étais d'ouverture, j'avais dus arroser les plantes et les positionner de façon attractive. Ne pouvant pas porter de charges lourdes, j'avais eu beaucoup de mal à disposer les lourds pots de fleurs en pierre. Il avait fallu que je les traîne sur le sol, laissant ainsi de grosses traces de terre mouillée sur leur passage. Une fois la disposition terminée, j'avais passé un coup de balai et de serpillière, rendant à la boutique sa netteté tant appréciée. La journée fut harassante. J'avais eu à composer deux bouquets de mariages, qui n'ont pas manqué de me mettre les larmes aux yeux, un d'anniversaire qui m'a brisé le coeur en songeant à celui de Gaëtan qui approchait, et un d'enterrement où j'avais éclaté en sanglots devant les regards mal à l'aise des clients. A la fin de la journée, j'avais quitté la boutique plus fatiguée que jamais.

L'heure de mon rendez-vous arrivant à grand pas, j'eus à peine le temps de rentrer prendre une douche rapide et repartir. Mon échographie était pour dix sept heure, et je montai dans ma voiture à seize heure quarante cinq. Étant donné que j'avais une vingtaine de minutes de trajet, j'étais déjà en retard. Je soufflai, essayant de relativiser. Après tout, mon gynécologue était toujours en retard, donc avec un peu de chance, je serai en avance par rapport à lui.

*

Cela faisait un moment que le gynécologue m'auscultait. J'essayai de montrer un grand intérêt à mon futur bébé, mais le cœur n'y était pas. J'avais juste envie d'en finir pour aller au chevet de mon homme, Mais le médecin semblait prendre un malin plaisir à faire durer le suspense.

-Voulez-vous connaître le sexe? Me demanda-t-il tout en appuyant sur mon ventre afin d'obtenir une image nette, m'arrachant des grognements de douleur.

Après une seconde d'hésitation j'acceptai.

-C'est une fille. M'informa-t-il tandis qu'un maigre sourire apparu sur mes lèvres.

Le choix du roi. J'allais avoir une fille, c'était ce que je voulais, et pourtant, je n'arrivais pas à me sentir heureuse. Mon monde s'était totalement écroulé depuis un mois. Je n'arrivais plus à rien. Mes gestes étaient automatiques, même avec mon fils. Je m'étais créée une barrière afin de ne pas craquer, car si je tombais, jamais je ne me relèverais.

La consultation se termina et je partis, au pas de course, vers le service de réanimation. J'avais besoin de le voir, le plus vite possible. On me laissa entrer sans vérifier mon identité. Je venais tous les jours, plusieurs fois par jour, alors ils me connaissaient depuis le temps. Un mois. Un putain de long mois qu'Eric s'était fait renversé par...par qui d'ailleurs? Personne n'avait encore trouvé le coupable. Une enquête était en cours. J'avais parlé du message à la police ainsi que de la personne que je suspectais, mais faute de preuves tangibles, ils ne pouvaient pas l'arrêter.

J'arrivai devant la chambre dans laquelle j'avais l'habitude d'aller le voir et me stoppai net. J'entendis les éclats de mon cœur se briser contre ma cage thoracique. Non c'était impossible. Non, non, non. On m'aurait prévenu. J'étouffai. Il faisait chaud, très chaud. Mes jambes vacillèrent. La lumière baissait. Je distinguai des ombres se diriger vers moi, et une voix, lointaine.

-Madame? Madame!

L'ombre me parlait et me donna un verre d'eau que je bus d'une main tremblante. Assise au sol, je reprenais doucement le dessus sur mon malaise. Ces foutus malaises vagaux ne m'avaient pas manqués. Encore un effet de la grossesse dont je me serais bien passée, surtout en ce moment.

-Où...où est...? Demandai-je d'une voix chevrotante.

J'étais incapable de parler. Je sentis une boule serrer ma gorge, un étau broyer ma cage thoracique. Je regardai autour de moi, perdue, ne sachant m'exprimer, regardant avec détresse l'infirmière qui m'aidait à me relever.

-Je...Eric...il...il était dans cette chambre il...Mon cerveau refusait de fonctionner correctement tandis que je balbutiais un charabia incompréhensible.

-Ho non non ne vous en faites pas. Tenta de me rassurer la femme, semblant comprendre ce que je demandais, il a été déplacé dans une chambre privé. Tout va bien!

Mes poumons s'oxygénèrent de nouveau. J'avais senti mon âme se détruire, et maintenant, mon cerveau la ramassait à la petite cuillère, recollant ses morceaux. Eric était en vie. La dame me laissa un instant et revint avec un dossier. Elle l'ouvrit, feuilletant dedans.

-Je ne sais pas si je peux vous donner ces informations mais...Hésita-t-elle en jaugeant mon ventre qui commençait à pointer.

-Je suis sa fiancée, la coupai-je, montrant ma bague et espérant en apprendre davantage rapidement.

-Son état est stable et s'améliore de jour en jour. Maintenant, il faut être patient. Un coma peut durer longtemps et on peut en sortir sans aucun signe au préalable.

Elle essayait d'être optimiste, mais j'avais du mal à l'être moi-même. On arriva devant la porte de la chambre. Elle pressa mon bras de sa main, dans un geste de compassion puis s'en alla. Je séchai les résidus de mes larmes, soufflai un bon coup et entrai dans la chambre.

Il était là, allongé, comme endormi. J'avais tellement envie de l'embrasser, mais un masque à oxygène faisait office de mur entre nos lèvres. Je me contentai alors de ses mains. Elles étaient froides, ce qui me provoqua un frisson d'angoisse.

-Mon amour...J'ai eu si peur...Reviens moi...Reviens nous...Je...Je viens d'aller voir le gynécologue. C'est une fille. Une petite princesse. Gaétan t'attend, tu sais. Il...il faut que tu lui apprennes à devenir un petit homme qui prendra soin de sa sœur, qui...qui la protégera...Je t'aime...Je t'aime tellement...A-Alice vient très souvent dormir à la maison...Je me demande si elle ne veut pas élire domicile sur notre canapé...oui ce...ce n'est pas drôle je sais.

Et je continuais de parler, mes mots tantôt entrecoupés de reniflements, tantôt de sanglots. Je lui racontai tout ce qui me passait par la tête. J'espérais qu'il m'entende, que ma voix le ferait revenir, un peu comme dans les films. Mais on n'était pas dans un film, et son corps resta de marbre face à mon discours. Quand je n'eus plus rien à dire, la bouche sèche et un océan de larmes dans le cœur, je posai ma tête contre sa main. Ce simple contact apaisa la tempête qui régnait en moi. Je fermais les yeux, essayant d'oublier, essayant de prétendre que tout cela était faux, qu'on était simplement en train de dormir, ensemble, chez nous...

-Madame...madame...

Je me redressai, le regard vitreux. Je dus cligner plusieurs fois des paupières avant de me rendre compte qu'il faisait déjà nuit. Une infirmière se trouvait à côté de moi, le regard désolé.

-Je regrette mais...Vous allez devoir partir. Les visites sont terminées depuis longtemps et...

-Oui je...juste une minute...Balbutiai-je en essuyant les résidus de larmes collés sur mon visage.

-Bien sur...

Elle sortit de la pièce et je me tournai de nouveau vers le corps d'Eric.

-Je t'aime mon amour. Je t'aime, alors, tu vas te battre pour nous. Tu vas te battre pour notre fils, pour notre fille. Tu n'échapperas pas à l'accouchement je te le garanti.

J'essayai de donner un ton humoristique, mais je sentais mes paroles fausses. Je l'embrassai sur le front une dernière fois.

-Je t'aime. Bats toi, bats toi de toutes tes forces, et reviens moi...Je t'aime.

Encore quelques secondes. Je respirai son odeur une dernière fois puis m'en allai.

*

Arrivée à la maison, je trouvai ma mère allongée avec Gaëtan dans mon lit. Elle se redressa en entendant mes pas.

-Hey, des nouvelles? Me demanda-t-elle tendrement.

-Son état s'améliore, mais il est toujours dans le coma, lui répondis-je avec lassitude.

-maman?

La petite voix de mon fils à moitié endormi me fendit le cœur. Je m'approchai, prenant la place qu'occupait ma mère dans le lit quelques instants avant.

-Tu veux que je reste? Me demanda cette dernière.

-Non, rentre te reposer, on parlera demain.

-Je t'aime ma chérie, si tu as besoin de quoi que se soit je suis là.

Elle m'embrassa tandis que Gaétan avait déjà trouvé le chemin vers mon sein et s'abreuvait goulûment.

-Maman? Lançai-je soudainement avec qu'elle ne referme la porte.

-Oui?

-Merci pour tout.

Elle m'adressa un sourire avant d'aller récupérer ses affaires, puis, j'entendis la porte de l'appartement se refermer. Je restai ainsi à moitié allongée un moment à écouter le silence et les déglutitions de mon fils puis je me repositionnai, m'allongeant plus confortablement. Gaétan, gêné par mes mouvements, lâcha mon sein quelques instants avant de le récupérer, se blottissant contre moi. Je l'emmitouflai dans la couverture puis m'endormis dans un sommeil sans rêves, un bras autour de son petit corps fragile...

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