Le garçon dépose son regard sur un type et son ami dans la file d'attente.
-Jeongin? Demande son collègue.
-Ouais.
-Il y a quelque chose qui ne te plait pas ou je ne travaille pas avec toi depuis presque 2 ans.
-Effectivement les garçons là-bas, ils m'ont l'air déjà bien cuit.

Les deux jeunes hommes décident d'attendre qu'ils soient juste en face d'eux pour bloquer les deux garçons leur barrant le passage.
-Bonsoir, commence Changbin.
-Bonsoir, répond l'un des deux. En un mot, il a inondé l'air d'une forte odeur d'alcool, forçant les garçon à froncer le nez.
-Désolé mais ce soir ça ne va pas être possible pour vous, explique l'aîné du blond.
-Pourquoi?
-Parce que tu es déjà bourré et tu as la tête de l'emploi du fauteur de trouble, répond Jeongin. S'en suit plusieurs minutes d'argumentation, résultant toujours au même but: ils ne rentreront pas. Ils finissent tout de même par faire demi tour non sans râler.
-Ça va pas se passer comme ça, menace l'un des hommes.
-Et vous allez faire quoi? Aller chez moi?! Parle Jeongin de manière légère avant de les envoyer chier une nouvelle fois. La soirée se termine et il ne pensait pas que ça serait aller plus loin, malheureusement les deux types allaient tenir parole.

Félix est surpris de voir deux types dans l'appartement de Jeongin en train de tout détruire, il ne pensait pas tomber sur cette scène surtout pas en essayant encore une fois de parler à Jeongin. Un des homme se tourne vers lui à cause du bruit de la porte qui a grincé quand il l'a entrouverte un peu plus par curiosité. Il le charge directement ne lui laissant même pas le temps de réfléchir. Ce ne sont pas ses 63 médailles de taekwondo qui vont l'aider à se sortir de cette situation où un gars est littéralement en train de lui broyer les côtes. Il bat des pieds mais n'arrive pas à parler et encore moins hurler, il ne voit presque plus rien à cause du manque d'oxygène, à un moment pourtant sa respiration reprend normalement et il tombe en avant rapidement rattrapé par quelqu'un de nouveau dans l'histoire.

Il n'a pas le temps de comprendre qu'il est à nouveau balancé sur le canapé, tellement fort qu'il tombe sur le dossier, le faisant basculer et rouler sur le parquet. Quand il se redresse, il peut voir Jeongin asséner un coup de poing bien placé dans la pommette du plus gros, l'envoyant dans le mur, cassant une petite console au passage. Le deuxième homme est déjà à terre et c'est Seungmin qui le traîne jusque dans le couloir, même si lui aussi à l'air de galérer. C'est Minho qui finit celui en face de Jeongin en lui explosant un bout de bois sur le crâne.
-Tu connais ces types? demande le rosé alors qu'il a dû mal à effectuer son action tellement l'homme inconscient est lourd.
-Ouais, tu vois bien, se frapper c'est nôtre manière de nous saluer.
-Donc je suppose que ça veut dire non.
-Bravo ! Ironise le blond roux constatant que même si il y mettait tous ses efforts dans la réparation du meuble détruit, ce dernier ressemblerait plutôt à un tableau à picasso et bon dieu que c'est moche.
-Roh ça va hein, je suis sûr qu'en Russie ça ce fait.
-Pourquoi la Russie? demande Jeongin enfin débarrasser de la nuisance.
-Vodka?
-J'ai recalé ces types à l'entrée d'un bar y a deux soirs de là, explique Jeongin se tournant vers Félix qui se redresse un peu difficilement après tout ce qui lui est arrivé, il a la tête qui tourne, mais soulagé que tout soit fini. Il l'aide à se maintenir debout, retirant une bouloche de ses cheveux, venant probablement de son canapé éventré.
-Tu vas bien? Tu as mal quelque part?
-Non ça va, ça fait un peu mal quand je respire mais il m'a serré super fort donc c'est presque normal.

Jeongin soulève son t-shirt sans même lui demander l'autorisation et tâte les flancs de son demi-frère. Il ne le voit pas rougir et fait un pas en arrière sous la surprise et le fait qu'il déteste son corps au point où il ne supporte pas que les autres le voient.
-Ça fait mal là? demande le blond roux.
-Non ça va.
-Bien maintenant que je sais que tu n'as rien de cassé, je peux savoir ce que tu fous ici? Et je te conseil d'avoir une bonne réponse sinon c'est moi qui vais te causer des blessures.
-Je devais te donner ça, il lui tend un bout de carton. Il ne prend pas le temps de le lire qu'il le glisse dans sa poche de jean. Ils ont bien saccagé l'appartement.
-Tu vas faire comment? demande Seungmin.
-J'en sais rien.
-Viens habiter à la maison, propose Félix. Du moins le temps de tout arranger.

Jeongin est sur le point de l'envoyer bouler mais son ami lui donne un coup de pied dans le creux du genoux, le faisant grogner de douleur en plus de fléchir sa jambe à cause de la douleur.
-Je peux savoir ce que tu branles? demande-t-il les dents serrées, Seungmin se place à son niveau pour le regarder dans les yeux.
-Ecoute je suis au courant que tu ne les portes pas dans ton coeur, mais il te propose de t'aider, accepte pour une fois qu'on t'aide un peu.

Jeongin regarde son ami d'un regard noir avant de plonger dans celui de Félix, il le voit. Il est désespéré qu'il accepte.
-Rah d'accord, mais l'histoire de remettre tout en ordre, il part dans sa chambre laissant les trois hommes se regarder dans un silence pesant.
-Merci, souffle Félix vers Seungmin.
-J'ai pas fait ça pour toi mais pour lui. Je pense qu'il faut vraiment que vous discutiez tous les deux. Je ne l'ai jamais connu comme ça, aussi dure avec lui même et froid. Tout ça, c'est depuis que vous êtes de retour dans sa vie. Je ne sais pas ce que tu lui veux honnêtement, pourquoi vous débarquez comme ça après tout ce temps, mais il a assez eu de merde dans sa vie pour pouvoir vivre un semblant de vie normal.

Le rosé tourne sa tête précipitamment quand il entend Jeongin jurer et insulte les types, marchant rapidement vers la porte d'entrée pour pouvoir une nouvelle fois les frapper pour se soulager.
-Les fils de pute, il grince alors qu'il fait face à son ami.
-Ils ont piqué quelque chose?
-Non, mais j'aurais préféré. Ils m'ont défoncé mon ordinateur.
-Galère, tu n'avais pas tes papiers dessus?
-Si et mes photos aussi, fait chier.
-On t'avait dit de les tirer en mode papier, mais non, monsieur n'écoute jamais.
-C'est pas le moment hyung.
-Il fallait que je le dise, explique très innocemment Seungmin.
-Et moi j'ai très envie de te frapper et pourtant je ne le fais pas, répond Jeongin la mâchoire serrée alors qu'il se retient d'aller chercher les types de tout à l'heure pour se défouler un peu dessus.

Félix se rapproche un peu des deux garçons, se frottant les doigts de manière plus que gêné, il coupe le regard partagé de ses deux cadet remplit d'électricité.
-Pour ton ordinateur, j'ai un pote, c'est une tête sur les ordis, il pourra sans aucun doute t'aider.
-Je peux me débrouiller, râle Jeongin.
-J'insiste.
-Bien, il capitule et lui tend l'appareil, de toute façon Seungmin l'aurait encore frappé derrière les genoux pour le faire accepter, autant s'éviter une douleur en plus.

Seungmin aide même à faire ses affaires avant de gentiment l'envoyer chez la dernière personne qu'il se serait imaginé l'aider.
Ils partent ensemble et arrivent là où loge le reste de la famille du noiraud.
-Tu vis toujours avec eux? Je pensais que tu aurais un endroit pour toi.
-Oui, pour le moment je suis étudiant alors c'est plus pratique pour moi de continuer à vivre chez eux, j'ai pas mal de choses que d'autres on besoin de gérer.
-No shit sherlock, bienvenue dans la vraie vie, ironise Jeongin.
-Je ne suis pas non plus un grand privilégié.
-Te ne te plains pas s'il te plait, je vis dans un 30 mètres carré en coloc avec des souris. Tu es clairement avantagé. C'est pas un problème de l'être, mais quand c'est le cas, faut mieux être honnête, les gens n'aiment pas les faux culs.
-Comme toi, constate amèrement Félix.
-Tout à fait, j'en ai tellement eu des hypocrites en face que j'ai développé un radar à con.

Félix sourit au commentaire de son demi-frère alors qu'il continue de regarder autour de lui comme un petit animal curieux. Il se poste devant un cadre, le prenant avec beaucoup de précaution. En un coup d'œil sur le cadre, le noiraud sait pertinemment la photo qui est exposée là.
-On à l'air vraiment jeune sur cette photo.
-On avait 11 ans.
-Pourquoi tu as caché mes lettres ? demande finalement Jeongin reposant l'objet à sa place initiale. Il a plus que surpris Félix par sa question venant de nul part.
-Ça ne sera pas une bonne réponse pour toi.
-Sans aucun doute, mais si c'est ta vérité, peut-être que je l'accepterai plus facilement. Il croise le regard de Félix qui le fuit presque immédiatement. Il souffle, comprenant que ce n'est plus maintenant qu'il aura une explication. Bien, je vois.

Il prend son sac et le coeur du noiraud s'accélère, il a peut qu'il parte mais au contraire il trouve la porte de la chambre mit à sa disposition et s'y engouffre avant de fermer la porte à clé. Il n'a pas vraiment envie que tout le monde vienne le voir et lui parler.

Le soir même avec ce qu'il s'est passé il doit tout de même partir travailler au bar. Il met son manteau dans l'entrée, croisant le chemin de Félix qui lui demande d'une petite voix.
-Tu vas où?
-Travailler.
-Je peux venir? demande Félix les yeux de chiot sortie.
-Non, répond sèchement Jeongin, attrapant son écharpe.
-Pourquoi?
-Parce que c'est comme ça, y' a pas à discuter, je ne vais pas t'amener à mon travail, j'ai déjà à surveiller des gros lourds, je vais pas protéger ton cul d'innocent en plus.
-Pourquoi tu ne veux pas? C'est promis je ne dérangerais pas, tu vas carrément oublier que je suis là. Je veux juste passer du temps avec toi.

Jeongin se masse les temps en râlant avant de poser son regard épuisé sur Félix.
-Pourquoi tu forces?
-Pourquoi tu refuses?
Le blond ne dit rien et lui envoie simplement son manteau à la tronche lui disant de se bouger le cul car il ne l'attendrait pas.

Le blond râle quand ils arrivent et Changbin lui jette un regard surprit.
-Gars le patron a déjà dit que l'on ne devait pas amener nos petits copains au travail.
-Alors déjà eww, je ne suis pas avec lui c'est mon demi frère, et oui je te stop, oui j'ai un demi frère.
-Calme toi, je ne savais pas, je me disais juste qu' un type comme lui et toi allez bien ensemble.
-Arrête je vais gerber, répond épuisé Jeongin partant ranger ses affaires laissant les deux garçons ensemble un peu gênés.
-Donc t'appel comment? essaye de briser la glace Changbin.
-Félix, enchanté.
-De même, je suis Changbin, passe un peu de temps avec ton frère?
-On essaye oui.

Jeongin revient et coupe la discussion des garçons.
-Bien maintenant tu te poses là, tu ne bouges pas, tu ne respires pas trop fort et surtout tu te tais.
-Jeongin tranquille, il peut aussi se faire des amis.
-L'encourage pas, râla le blond avant de se mettre à son poste.

Au bout de quelques heures Félix ne peut plus retenir sa vessie et se rapproche de Jeongin.
-J'ai besoin de faire pipi.
-Au fond de la boîte, vas-y parle à personne et reviens.

Le noiraud sourit un peu avant de partir, sans pointer le bout de son nez pendant plusieurs longues minutes inquiétant immédiatement Jeongin,
-Où est Félix? demande le blond.
-Ton demi-frère? Je ne sais pas, il m'a dit qu'il partait aux chiottes derrière.
-Ça fait combien de temps? demande inquiet Jeongin.
-10 minutes, ils échangent un regard. Je dois avouer que oui ça fait un peu long, soit il est tombé dans la cuvette...
-Soit il s'est créé des problèmes lui et sa gueule d'ange, conclut Jeongin les poings serrés, il savait que ça allait arriver, il l'avait sentit.
-Va le chercher.

Jeongin fait directement demi-tour, saluant tout de même les habituer avec qui il s'entend bien tout en continuant de chercher Félix. Il reconnaît sa voix malgré la musique forte.
-Ah ah c'est très gentil, mais je dois y aller on m'attend.
-Aller reste avec nous, on est bien là, tu as de quoi de mieux à faire que de rester avec nous?
-Oui, mais je dois vraiment y aller. Quelqu'un m'attend.
-Appelle le et dis- lui que tu es là.
-Pas la peine, intervient la voix de Jeongin juste derrière Félix déposant une main sur son épaule et l'attirant un peu plus proche de lui pour le protéger.
-Qu'est-ce-que tu veux? demande le garçon bien trop insistant sur lui.
-Que tu retires ta main de sa cuisse, avant que je ne casse toutes tes phalanges une à une.
-Calme toi.
-Je réitère mon ordre, parle Jeongin serrant le poignet encore un peu plus fort histoire de lui faire comprendre la douleur que Félix peut aussi ressentir alors qu'il se fait broyer le poignet . Lâche le et barre toi de ma vue.
-Tu me fais mal.
-Tant mieux, ça prouve que les liaisons de ton cerveau sont encore bonnes, si je m'énerve ça risque de ne plus être le cas et je suis sûr que tu ne veux pas me voir en colère.

Le garçon lâche définitivement Félix qui se cache derrière son demi-frère alors que ce dernier le surplombe.
-C'est bon, tranquille, on part.
-Bon choix de survie.

Il attrape Félix par les épaules avant de le faire le regarder vérifiant que tout va bien, passant par le bar pour prendre une poignée de glaçons. Il les met dans un tissu le serrant correctement le déposant sur le membre qui était prisonnier par l'homme.
-Tu n'aurais pas pu dire non? Il dépose le patch de fortune sur la rougeur qui a eu le temps d'apparaître.
-J'ai essayé mais tu l'as bien vu il ne m'a pas laissé passer, il explique en fronçant le nez.
-Oui j'ai vu, bordel j'ai envie de le frapper.
-Non, c'est bon, je ne bouge plus du poste.
-Tu vas faire mieux, tu rentres.
-Mais?
-Recommence pas.
-Pourquoi tu ne vois pas que j'essaie de passer du temps avec toi?
-Oh, je t'assure que je le vois bien et c'est ça qui me gonfle le plus je pense, c'est que j'ai beau t'envoyer chier encore et encore, toi tu t'accroches. Pourquoi?
-Parce que tu es ma famille et on n'abandonne pas sa famille, répond directement Félix le regardant droit dans les yeux. Si jamais je fais demi-tour maintenant, je ne pourrai plus me regarder dans le miroir.
-Arrête de forcer les choses Félix.
-Pourquoi toi tu n'acceptes pas que je sois proche de toi? On pourrait tout oublier, recommencer depuis le début.
-C'est pas dans mes projets.
-Alors prépare toi, parce que je ne vais pas te lâcher non plus, parce que moi c'est dans mon projet de devenir proche de toi, d'être une famille avec toi dedans.

Il n'arrive plus à se contrôler et claque la joue de Félix de sa paume de main. Ses yeux s'ouvrent en grand quand il voit la peau devenir rouge à cause de son coup.
-Tu avais dit que tu voulais me la rendre, parle Félix un peu tremblant alors qu'il regarde le sol essayant de retenir ses larmes. J'aurai dû m'y préparer.
-Rentre à l'appartement, parle froidement Jeongin, surtout pour dissimuler son regret.
-Je veux rester avec toi, arrête de t'éloigner de moi, supplie le noiraud les yeux remplis de larmes.

Il n'a pas le choix, il lui tourne le dos et lui demande une deuxième fois de rentrer avant de le laisser
Quand il passe à côté de lui, il sent une main attraper ses doigts, le faisant le regarder.
-Fait attention sur la route, Jeongin ne l'a pas regardé une seconde, mais les mêmes doigts dont il a la trace sur le visage son chaud autour des siens et les serts doucement.
Quand il rentre enfin de sa journée. Il est épuisé mais heureux de savoir que c'était son dernier jour de travail au bar de la semaine, il ne lui reste plus que des journées de travail le jour au café.

Il retire ses chaussures et les prend dans sa main pour marcher vers le salon et découvrir de la lumière même si il est très tard.
Il regarde qui est assis sur le canapé, il est surpris de voir Félix, son téléphone à la main en train de jouer devant la télé allumé au son minimum diffusant une émission de true crime.
-Tu sais l'heure qu'il est? Il demande alors que les yeux de son aîné croisent les siens.
-Sans aucun doute dans les eaux de 4 heures, pourquoi?
-Je ne sais pas peut-être que tu devrais être en train de dormir, je pensais que tu avais cours demain.

Le noiraud ignore son commentaire et se replonge sur son écran alors que le blond reste debout choqué avant de souffler un grand coup et s'asseoir sur le canapé avec lui. Il regarde la table basse et reconnaît un objet posé dessus.
-C'est mon ordinateur? Il questionne.
-Oui, il est flambant neuf, et vu que c'est moi qui est demandé de le faire, il ne m'a pas fait payer.
-Merci pour ça.
-De rien, je voulais te rendre un service alors c'est le moins que je puisse faire.
-Fais moi un autre service, va te coucher.
-Je n'ai pas sommeil, c'est pas grave.
-Tu devrais tout de même essayer, tu vas être épuisé demain.
-Et pas toi? demande Félix.
-Je ne travaille pas demain, moi je vais me coucher, bonne nuit.

Il aurait dû s'excuser, il aurait pu dire que jamais il n'aurait dû le frapper, il s'est abaissé à son niveau, la baffe qu'il a reçu dans le passé, il n'a jamais voulu la lui rendre, ce n'était qu'une menace en l'air parce qu'il n'a jamais eu le courage de frapper le noiraud.

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Voilà pour le moment bisous sur vos petites fesses !