3. What a shitty birthday
Il se tient devant la porte d'un immeuble, juste en face d'un foutu digit-code. Il n'a pas envie de cliquer sur le nom, il en a vraiment aucunement l'intention mais il est tout de même là, bloqué.
Il prend une grande inspiration et essaye de se remémorer les bonnes raisons qu'il a trouvé pour venir ici:
La première est son petit frère, il fête ses 8 ans et sur ces dernières années il ne l'a jamais vraiment connu, peut-être qu'au fond il veut tout de même faire partie de sa vie d'une certaine manière. La deuxième raison est qu'il se souvient des larmes qu'a versées sa belle-mère le jour où il leur annonçait son souhait de retourner chez sa mère biologique. Avec le temps, il a compris qu'elle avait sans aucun doute sentit comme un échec de sa part de ne pas avoir réussi à réconcilier deux familles.
Il n'y a pas vraiment d'autres raisons de sa présence là, à se geler les miches. Il guide son doigt tout proche avant de sonner dessus d'une très légère pression.
-Allo? appelle une voix féminine dans l'appareil.
-Je suis Jeongin Yang, il se présente poliment.
-Jeongin c'est vraiment toi? Questionne la voix, une pointe d'excitation pouvait se faire entendre. Oh attend je t'ouvre, tu dois prendre l'ascenseur de droite et monter jusqu'au 10 et après c'est à droite, la porte sera ouverte.
Il remercie la femme et ouvre enfin la porte pour se diriger vers l'ascenceur suivant les instruction de la dame qu'il a reconnu être sa belle-mère.
Quand les portes s'ouvrent, il s'avance doucement comme pour être sûr de ce qu'il est en train de faire. Il ne les connaît pas, alors pourquoi il est là?
Il continue de marcher voyant la porte ouverte dont la lumière se reflète sur le sol du couloir, une odeur douce de nourriture s'en dégage aussi. Jeongin finit dans l'entrebaillement, toquand contre le bois de la porte.
Des pas apparaissent et un petit garçon accourt vers lui. Il s'arrête un peu avant d'observer l'inconnue à ses yeux.
Pour l'évènement il s'est à peu près bien habillé, il porte une chemise trop serrée pour sa carrure et un pantalon de costume qu'il porte en temps normal quand il joue le rôle de videur de boîte de nuit pour rajouter un peu de piment dans le kimchi.
-Tu es qui? demande le garçon très honnêtement, ayant entendu les bruits de pas dans l'entrée.
Jeongin hésite pendant quelques secondes le garçon avant de déposer les fleurs qu'il avait pris par pure impulsion ne trouvant pas poli de se montrer sans rien pour la maîtresse de maison.
-Je m'appelle Jeongin, il commence en se mettant à son niveau. J'ai appris que c'était ton anniversaire aujourd'hui.
-Oui, j'ai 8 ans! Répond fièrement l'enfant affichant un sourire fière, laissant voir deux incisives manquantes.
-Ça fait de toi un grand garçon, alors tien, j'ai acheté ça pour toi, il lui tend un gros paquet, quand il repense à la somme qu'il a mit dans ce machin, il se souvient encore avoir eu du mal à lâcher les billets au passage à la caisse.
Il laisse l'enfant prendre le cadeau avant de s'avancer un peu plus guidé par son demi-frère.
-Maman, regarde! Je ne sais pas qui c'est mais il m'a donné un énorme cadeau.
La femme se retourne et tout de suite des larmes peuvent être vu apparaître dans le coin de ses yeux.
-Jeongin tu as tellement grandi, elle remarque se plaçant en face de lui pour le relever après qu'il se soit penché poliment. Tu es un si beau jeune homme.
-Tu le connaîs maman? demande Hook soon.
-Oui, toi aussi mon coeur, elle se place à son niveau et lui fait comprendre qui est l'homme en face de lui. C'est Jeongin, il est le premier fils de ton papa.
-Il est plus beau que Félix.
-Je t'ai entendu le gremlins, attend que je te fiche les doigts de pieds dans la flotte pendant la nuit, menace une voix grave apparaissent dans le salon, ressassant une cravate qui apparemment lui donnait du fil à retendre.
-Besoin d'aide mon chéri?
-Maman j'ai 23 ans, pas besoin, je sais me débrouiller tout seul.
La femme essaye de se rapprocher de son fils aîné mais ce dernier refuse, se débattant maintenant avec deux oppenants.
-Tu es pire que le boss dans League of legends, mum!
-Tu dois pas l'avoir vu beaucoup de fois, tu es nul, tu es bronze, rajoute la femme achevant pour de bon le noiraud qui s'arrête de bouger d'un coup, lui laissant le temps de parfaire le noeud de cravate qui lui procurer tant de difficulté.
Une fois fini, elle lui embrasse la joue et part dans la cuisine pour terminer le repas.
-Je suis content que tu sois là, intervient Félix alors qu'il prend son petit frère dans ses bras.
-Ouais.
-Tu as trouvé facilement?
-En considérant que c'est l'un des plus gros immeubles de la ville ouaip! Ce fut plutôt facile.
Le noiraud se pince les lèvres et laisse Hook-soon courir un peu partout.
-Est-ce-qu'on peut faire comme une famille normale? demande-t-il. Juste ce soir?
-On n'est pas une famille Félix, tout espoir disparaît dans le regard de son aîné alors qu'il prononce ces mots un peu durement. Je ne parlerai pas du passé si ça peut te soulager.
-Ce qui me soulagerait c'est que l'on puisse enfin parler cordialement.
-C'est exactement ce que nous sommes en train de faire, si ce n'était pas le cas je t'aurais rendu la monnaie de ta pièce de il y a 8 ans et je serais déjà parti.
-Pourquoi tu fais ça? demande Félix la voix étranglée regardant Jeongin droit dans les yeux.
-Parce que vous m'avez fait comme ça, grince le blond roux.
Ils entendent des bruits de pas et ils s'éloignent comme pour être sûr que personne ne suspecte qu'il sont encore bien agressifs l'un envers l'autre.
-Nous allons prendre l'apéritif, parle la femme accompagné de son compagnon, croisant la silhouette de son premier fils.
-Jeongin?
-Salut, je suppose, il le salue un peu gêné maintenant devant le fait accompli. L'homme a l'air surprit de le voir, comme si il savait qu'il ne viendrait pas. Mais maintenant qu'il se trouve devant lui, il regarde son enfant et se rapproche pour le prendre dans ses bras. Jeongin par un réflexe d'habitude fait un pas en arrière.
-C'est vrai, tu n'es pas tactile, parle l'homme en souriant un peu. Prends donc un verre et profitons pour parler, je suis tellement content de te voir après tout ce temps, je crois que l'on a des choses à dire.
Il ne répond rien mais accepte le verre de champagne sous le regard illuminé du petit garçon devant l'alcool pétillant.
Étant un sale gosse et voyant que son demi-frère est autant fasciné par le liquide, il lui tend sa coupe pour qu'il puisse goûter.
-Roh c'est po bon, se plaint le petit noiraud se jetant sur son jus d'orange.
-Hook-soon!
-C'est moi qui lui ai donné, précise Jeongin. Il a 8 ans et c'est son anniversaire.
-Oh je vois, sourit la mère en regardant son fils à elle être vraiment mal à l'aise.
-Il est encore jeune, commente son père.
-Quand j'avais 6 ans ça t'a pas empêché de me faire goûter du whisky.
-Chéri!
-Roh ça va,il a trempé juste ses lèvres, rigole le père de famille. De là, la discussion commença et la soirée est partie. Ils se mettent à table, Jeongin parle peu, il observe beaucoup, il a toujours été comme ça, encore plus dans le passé. Alors personne ne fait la remarque sur le fait qu'il ne participe que très peu. Le repas est bon, ce qui est étonnant car sa belle-mère n'est pas un cordon bleu mais elle a fait des efforts et quand tout le monde pose ses couverts, il se sent l'obligation de la complimenter.
-C'était très bon madame, parle poliment Jeongin.
-Je te remercie, je me suis amélioré avec le temps, mais tu sais tu peux m'appeler Minseo.
Il hoche simplement la tête pour lui dire qu'il a compris et pourtant il ne dit rien de plus.
-Bien je vais chercher le gâteau, Félix et Jeongin vous pouvez aller chercher les cadeaux s'il vous plaît? demande la mère de famille.
Les deux hommes ne disent rien mais se relèvent pour récupérer les différents paquets. Toujours en silence, ils les mettent à côté de Hook-soon qui regarde avec intensité Jeongin. Il tend ses bras vers lui, même si il a 8 ans il est plus petit que la moyenne et se fait souvent porter par les membres de sa famille comme un bébé.
Le blond ne sait pas trop quoi faire, il se fait légèrement pousser par Félix pour se pencher et prendre le petit garçon dans ses bras.
-Contrairement à toi, il est plus tactile et demande souvent de l'attention, explique son père alors qu'il porte son demi-frère. La scène attendrit le coeur de la mère, elle n'a pas donné naissance au blond roux, mais elle l'aime comme telle. Ça lui a brisé le coeur de savoir qu'il n'était pas heureux avec eux et quand il est partit il lui a fallu plus d'une semaine pour s'arrêter de pleurer, affichant un faux sourire pour tromper sa famille. Au fond, elle savait que c'était mieux pour lui de retourner avec sa mère biologique, mais la douleur restait la même.
-Voilà le gâteau, elle le dépose sur la table un large sourire sur les lèvres.
-Je peux rester sur les jambes de Jeongin? demande Hook-soon.
-Si il est d'accord, précise son père.
Le blond hoche la tête et s'assoit à nouveau à sa place, plaçant l'enfant correctement pour qu'il puisse souffler ses bougies.
Quand il regarde les flammes danser ça le replonge à son propre anniversaire. Ce jour-là, il a fini en pleure comme à chaque fois depuis son arrivée sur cette maudite île. Il tient son renard contre sa poitrine, recourbé dans son lit, observant la lune, il ne remarque pas son demi-frère rentrer et faire le tour pour se mettre devant lui. Il dépose une part de gâteau sur la table de chevet et lui tend un petit cadeau.
-C'est mon cadeau pour toi, il explique en mettant la petite boite dans ses mains. On l'a choisi ensemble. Il n'obtient aucune réponse de la part de Jeongin. Ma maman dit que tu nages comme un dauphin. Je sais que tu aimes beaucoup les renards mais maman a dit que ça serait une bonne idée. Tu dois avoir sommeil, manges ton gâteau et lave toi bien les dents après, bon anniversaire Jeongin, parle Félix avant de quitter la pièce et laisser son cadet se redresser pour prendre une bouchée de la pâtisserie, se mettant un peu plus à pleurer, trouvant le goût horrible comparé à celui de sa mère. Il sait que celle de Félix a mis du temps et beaucoup d'efforts à le faire sachant qu'elle n'est pas bonne cuisinière, alors même si il grimace à chaque bouchée, il finit la part, léchant même l'assiette avant de la redéposer.
Il prend après ça la petite boîte et l'ouvre pour tomber sur un petit pendentif en argent en forme d'un petit dauphin avec un lien en tissu. Il l'enfile autour de son cou.
Depuis il ne la jamais enlever, mais ne montrant jamais à personne qu'il l'a porté. Il touche sans réfléchir un petit renflement sous sa chemise, le petit pendentif s'y trouve toujours. Son touché le calme un peu alors qu'il tend un cadeau à son demi-frère.
-Comment va ta mère? demande l'homme versant un verre de champagne à sa femme.
-Papa, ne parlons pas du passé ce soir s'il te plait, demande Félix surprenant le blond par le titre par lequel il l'a appelé.
-Félix, je ne vois pas le problème de demander des nouvelles, mon ex femme est la mère de mon fils, ils ne font pas partit de mon passé.
-Tu n'es pas au courant? répond plus que surprit Jeongin observant son père le regarder de manière complètement perdu.
-Je, non, de quoi parles-tu?
-Quand je t'ai envoyé des lettres dans le passé, je pensais que tu ne me répondais pas à cause du fait que j'étais partit et que tu m'en voulais, ou que c'était parce que tu étais occupé, mais tu en avais strictement rien à foutre.
-Jeongin! essaye de rectifier l'homme.
-Non! Comment tu peux aussi peu prendre en considération ce que nous étions avant? J'ai souffert tout ce temps pour rien c'est ça? Il dépose Hook-soon qui peut sentir la tension monter, le faisant courir dans les bras de sa mère.
-Et si tout le monde se calmait? essaye de dire la mère de Félix.
-Tu veux savoir où elle est maman? il demande se levant. Elle est morte maman, ça va faire 5 ans. Elle s'est fait renversé par un connard qu'on à jamais retrouvé. Voilà où elle est ma mère.
-Quoi? demande choqué l'homme lâchant la bouteille d'alcool au sol qui s'éclate en plusieurs morceaux.
-Qu'est-ce que tu comprends pas?! Morte, elle est morte! Je te l'ai dit dans une lettre mais apparemment tu n'en as même pas lu une seule.
-Mais je ne sais même pas de quelles lettres tu parles, essaye de se défendre son père.
-Ne joue pas à l'innocent!
-Jeongin, je t'assure que je ne sais pas de quoi tu parles. Je n'ai jamais rien reçu de ta part, crois moi si je l'avais fait je les aurais gardés précieusement.
-Te fous pas de ma gueule, s"il te plaît j'ai passé l'âge des mensonge!
-C'est moi. C'est moi qui ai caché tes lettres, intervient Félix se levant à son tour pour empêcher Jeongin de s'en aller. Son but est qu'il voulait lui parler, lui dire ce qu'il l'avait motivé à agir comme ça, mais il ne va pas lui laisser le temps.
Il se fait propulser contre le mur du couloir alors que sa mère étouffe un cri et protège les yeux de son plus jeune enfant pour éviter qu'il ne voit la scène.
-Jeongin lâche le immédiatement, demande le père de famille.
Il se sent se tendre, il plonge son regard noir dans celui de son aîné. Il ne sait pas comment mais il se calme quand il sent une main effleurer la sienne, une main maternelle.
-Je suis désolé pour ta maman, s'excuse la femme les yeux triste, le comportement de Félix est tout simplement impardonnable, mais s'il te plait ne le frappe pas. On peut parler tous ensemble.
-A cause de lui, il bégaie un peu sur ses mots. A cause de lui, ma mère n'a pas de sépulture propre parce que j'avais pas assez d'argent pour lui en payer et mes grand-parents non plus, je suis resté seul le temps que mes grand-parents puissent me prendre en charge. Tout est de ta faute, accuse le blond en regardant toujours Félix, il se sent vidé de ses forces et s'éloigne lui permettant de respirer plus librement.
-Je suis désolé, murmure le noiraud. Je ne savais pas ce que contenaient ses lettres, je le promets.
-Tes promesses, j'en ai rien à faire, ces lettres ne t'étaient pas destinées, je ne sais pourquoi tu t'es permis de les prendre, il se redresse un peu plus. C'était une erreur d'être venu.
-Jeongin tu es mon fils, essaye de négocier l'homme.
-J'ai arrêté de l'être le jour où ils sont rentrés dans ma vie, il détourne son regard vers celui de son père avant de le reposer sur Félix qui ne retient plus ses larmes. Je ne veux plus jamais te voir ou entendre parler de toi, parle le roux avant de laisser tout le monde derrière et de sortir.
Le vent froid lui claque le visage lui faisant du bien, il traîne les pieds jusqu'à la première bouche de métro. Il arrive dans son quartier pourri avec ses bars remplis de clodo et de personnes à problèmes. Mais c'est chez lui, il passe dans un petit magasin où il s'achète une bouteille d'alcool et s'assoit devant le magasin à même le trottoir pour boire comme un trou, ne retenant aucunement ses larmes.
Même après tout ce temps, il réussit encore à lui pourrir la vie. Il prend une nouvelle gorgée avant de se relever et de rentrer chez lui. Il s'étale sur son lit, camouflant ses sanglots.
-Jeongin tu es rentré? demande une voix de l'autre côté de la cloison.
-Ouais.
-Oulah toi tu vas pas bien, on arrive.
Il peut entendre tambouriner contre le bois de la porte. Il ouvre et ses deux amis se retrouvent face de lui, si il ne l'avait pas fait, ils auraient sans aucun doute et aucune hésitation défoncer leur porte.
-Besoin d'un câlin? demande Minho.
Même si il avait demandé ça en riant, voir Jeongin s'accrocher à lui pour pleurer lourdement, le choc. Il attrape tout juste le corps de son cadet avant de le mettre sur le canapé avec l'aide de son petit ami.
Seungmin a d'ailleurs remarqué la présence d'une bouteille d'alcool posée sur la table basse et quelques antidépresseurs.
-Maman, gémit le jeune homme dans le creux du cou de Minho. C'est là que tout les deux comprennent. Maman, j'ai tellement besoin de toi, j'y arriverai pas seul.
-Tu n'es pas seul, Seungmin attrape son visage entre ses deux mains et le fait le regarder. Regarde moi bien, ni moi, ni Minho ne va t'abandonner, on est là et pour encore très longtemps. Tu n'es pas seul.
-Il est complètement bourré, constate Minho avant de prendre la bouteille et de sniffer son contenu.
-Yep, c'est bien ce que je crois, c'est du gin.
-Je les hais, murmure le cadet avant d'avoir un soubresaut. Oh non, il arrive à articuler avant de courir vers les toilettes pour éliminer la dose mortelle d'éthanal dans son organisme.
Pendant toute la nuit c'est un balai peu cordial entre son lit et ses toilettes que le pauvres Jeongin doit faire.
Il finit tout de même sur les coups de 5 heures par s'endormir définitivement. Ses deux amis le laissent seul pour affronter leur journée de travail.
-Je vais devoir tenir le café seul et en plus de ça le connaissant il va comater pendant plusieurs heures sans me donner de nouvelle, geint Seungmin alors que Minho lui ouvre la porte. Ils s'arrêtent net devant un homme qui regardait attentivement chacune des boîtes aux lettres, homme que Seungmin reconnaît immédiatement.
-Le psychopathe demi frère de Jeongin! S'exclame le rosé.
-Le qui? Minho regarde son petit ami surprit ne comprenant pas de quoi il parle.
-Vraiment? demande stoïque Félix. Je t'ai laissé cette impression, juste celle-là.
-La première ne trompe jamais répond Seungmin au final. Qu'est-ce que tu fais ici de toute manière?
-Je voulais parler à Jeongin, hier ça c'est mal passé.
Le couple se regarde avant de donner deux réponse complètement différente:
-Oui!
-Non sûrement pas!
-Minho?!
-Seungmin?! C'est un psychopathe tu l'as toi-même dit! Répond surprit Minho alors qu'il regarde son petit copain une expression choquée sur le visage.
-Oui mais j'ai pas envie de laisser Jeongin seul pour la journée.
-Si on retrouve les murs de l'appartement repeints avec ses boyaux ça sera ton problème.
-Heu vous savez que je vous entends et je n'ai pas l'intention de lui faire quoi que ce soit.
-Ouais ouais, parle Seungmin lui lançant une paire de clé et traînant Minho vers la sortie. Quatrième étage, porte de droite, hurle le rosé avant de disparaître dans la rue, laissant le noiraud seul dans le hall d'un appartement.
Il suit les indications du barista et rentre dans le petit appartement, il n'y a pas de bruit. Il se sent tout petit, pas à sa place non plus. Il s'assoit sur le canapé sans même enlever son manteau et son bonnet. Il regarde autour de lui, là où habite Jeongin est simple, il n'y a pas beaucoup d'effet personnel, ou encore de décoration particulière.
Le parfum du jeune homme embaume les pièces mais aussi les tissus du salon. Il prend un des coussins, le plaquant contre sa poitrine et s'allonge sur le canapé et ne se sent pas vraiment endormi.
-Je peux savoir ce que tu fous là? Et qui est l'énergumène qui t'a laissé rentrer chez moi? demande Jeongin qui le réveille en un sursaut.
-Ton collègue et son copain, enfin lui était un peu plus hésitant, explique le noiraud émergeant doucement surtout difficilement.
-Ouais bah il aurait dû plus hésiter.
Félix souffle un coup avant de chercher un verre pour lui donner de l'eau le voyant lui aussi un peu groggy par le sommeil.
-Rentre chez toi, râle Jeongin.
-Pardon?
-Tu as dû mal m'entendre hier soir, je t'ai dit que je ne voulais plus te voir.
-Pourquoi on peut pas essayer d'arranger les choses?
-J'en sais rien, peut-être parce que je te déteste, que vous m'avez arraché à ma famille, que tu as caché mes lettres à mon père contenant des informations importantes. D'ailleurs je les veux.
Félix souffle avant de fouiller dans son sac et de lui tendre une petite pile de lettres intactes.
Il les prend et observe chacune d'entre elles.
-Je sais que c'était complètement débile de faire ça, mais j'étais en colère. Quand tu es partit, ma mère a pleuré pendant 3 longs jours et ton père n'était pas mieux. Sans parler de Hook-soon qui te demandait toutes les minutes.
-Ta mère a pleuré?
-Bien évidemment, tu es resté avec nous pendant 10 ans, elle te considère toujours comme un parent proche.
-Je suis désolé pour ça, murmure Jeongin avant de vérifier le contenu d'un verre au contenu légèrement trop trouble pour que ça ne soit que de l'eau. Mais au dernière nouvelle je ne suis pas un parent proche.
-Tu as que tu étais désolé? demande surprit Félix.
-Ouais faut croire que je suis encore bourré de la veille, conclut le blond vidant le contenu dans l'évier.
-Tu as bu?
-Ouais et alors? Joue pas le rôle du grand-frère qui fait attention à l'état de santé de son petit frère, t'as Hook-soon pour faire ça et soulager ta conscience.
-Pourquoi tu as bu?
-Change pas de sujet bordel. Sors de chez moi maintenant. Je n'ai pas envie de te voir, je te l'ai dit.
Félix souffle un grand coup avant de se rapprocher de lui et d'essayer de le faire le regarder mais Jeongin est maintenant plus grand et bien plus fort que lui. Il le pousse facilement l'envoyant s'asseoir sur le canapé complètement en travers.
-Arrête de faire ton faux cul, j'ai horreur de ça!
-J'essaye juste de prendre soin de toi.
-Pourquoi maintenant?
-Parce que j'ai pas pu le faire dans le passé, j'ai pas vu que tu allais si mal au point tel que tu voulais, au moment même où tu es arrivé en Australie, te barrer. J'ai merdé, j'ai dit, je sais pas combien de fois que j'étais désolé! Pardon, d'être un connard! Pardon d'être qu'un enfoiré à tes yeux, mais maintenant je suis là et je veux que tu fasses partie de ma famille.
Le blond ne dit rien. Il reste debout juste en face de lui alors qu'il est assis, se laissant englober par sa posture.
-Je ne suis pas ta famille!
-Bien sur que si tu l'es! Tu l'es depuis presque 20 ans, mets toi bien ça dans le crâne!
-Bien tu veux rester là, fait comme tu veux, il part de son champ de vision avant qu'il n'entende la porte de sa chambre s'ouvrir et se refermer.
Félix regarde la scène les yeux béants. Il ne sait pas ce qui le pousse à encore essayer d'arranger les morceaux. Mais il veut former une vraie famille et depuis ses 5 ans, il ne la voit pas sans Jeongin.
Il se laisse tomber au milieu du salon, s'appuyant sur ses genoux sentant son coeur se serrer dans sa poitrine. Il a sincèrement envie de pleurer sa douleur, mais il ne le fera pas, parce qu'il n'a pas le droit.
Il relève le regard vers la porte et va toquer contre doucement, retenant un sanglot:
-Je pars, je sais que tu ne veux rien à faire avec moi, mais s'il te plait, laisse moi une chance d'être un grand frère pour toi, un ami, un confident. Je t'ai laissé mon numéro de téléphone sur la table basse au cas où tu te sois déjà débarrassé de l'autre. Repose toi bien.
Il ferme les yeux et réprimandant ses larmes avant de quitter le logement, laissant Jeongin seul. si il pouvait faire un bon dans le passé, continuer à insister, à lui dire qu'il compte pour lui il le ferait. Jeongin observe la porte de sa chambre alors qu'il n'y a plus aucun bruit dans l'appartement et que le battant en bois est encore fermé.
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Hehehe mais regarder moi ça, merci
Bisous sur vos petites fesses !
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