12. Pourquoi maintenant
Quelques jours plus tard, tout le monde retrouve sa vie normale. Jeongin est bien sûr revenu chez lui, trouvant maintenant son appartement bien vide.
-Bon Jeongin bouge ton gros cul de monde canapé, commande Minho lui foutant un coup de pied au cul.
-Mais hyung je me sens seul.
-Depuis quand tu fais le bébé comme ça? demande l'homme s'asseyant à côté de lui.
-J'en sais rien. J'ai jamais aimé vivre avec beaucoup de monde autour de moi, mais maintenant j'ai l'impression que ça me manque. Hyung qu'est-ce qu'il m'arrive? demande paniqué Jeongin le secouant dans tous les sens.
-Mon petit pote, tu es devenu sociable, conclut Minho en souriant.
-Moi? Sociable?
-Il fallait bien que ça arrive un jour.
-Mais non! C'est pas vrai, je comprends plus rien.
-Avoue que tu aimes la présence de Félix maintenant.
-Jamais!
-Avoue! Minho le fout par terre. Il s'assoit sur son dos et ne bouge pas d'un millimètre.
-J'aime son cul, pas plus.
-Ment pas, tu commences à tomber amoureux de lui, tu crois que j'ai pas vu quand vous vous êtes embrassé à l'hôpital?!
Jeongin se relève soudainement faisant glisser son hyung de son dos le laissant s'étaler au sol.
-Comment tu sais ça?
-Le fait que vous étiez plus rouge que des tomates et que vos lèvres étaient gonflées.
-Ah!
-Oula calme toi Denis Brogniart.
Les deux hommes se mettent à rire, mais il comprend qu'il a raison, il a envie de Félix, il le veut bien plus que simplement physiquement.
-Bon bah vu que je ne suis plus le bien venu dans cette maison je m'en vais, il se relève et quitte la pièce sous les rires de Minho.
Il décide d'aller chez son père, voir comment aller Hook-soon et potentiellement Félix, mais il ne se l'avouera pas, il a encore une certaine fierté malgré tout ce qu'il s'est passé entre eux deux, il a encore du mal à se l'avouer apparemment.
Il se fait inviter à dîner ce qui lui fait plaisir. Il aide à faire la table, partage quelques sourires avec Félix, qui lui laisse voir ses joues un peu rosies à chaque fois.
Ils se mettent à table laissant une ambiance agréable s'installer pendant que tout le monde parle ensemble.
-Demain j'ai une sortie au zoo, annonce Hook-soon tout heureux.
-Ah oui, tu vas voir quoi comme animaux à ton avis? demande Minseo en souriant, lui donnant un peu de kimchi dans son bol.
-Des pumas, oh! Des guépards, vous savez que les guépards sont super rapides! Tout le monde rit au commentaire du plus jeune avant de le laisser reprendre sa liste d'animaux. Je vais aussi voir des éléphants et des loups, et des renards!
-Tu aimes les renards? demande Jeongin.
-Oui j'aime trop, c'est trop beau.
-Je me souviens que tu avais une peluche de renard enfant, n'est-ce pas Jeongin? demande son père alors que le blond sourit en hochant la tête. Tu y tenais tellement et pour je ne sais quelle raison, Félix l'avait mit sous la tondeuse. Minseo a tout fait pour essayer de la réparer mais il était déjà tard.
-Alors c'est toi qui l'a fait? demande Jeongin choqué.
-Chéri je pense que tu aurais mieux fait de te taire, murmure Minseo.
-Ouais! Je croyais que c'était Hook-soon qui l'avait fait parce que tu avais laissé ma chambre ouverte!
-Comment j'étais censé savoir que c'était Hook-soon qui avait pris le blâme pour ça?
-Mais pourquoi tu as fait ça? demande Jeongin regardant directement Félix.
-Tu comprendras pas.
-Encore cette même putain d'excuse! En fait on a pas avancé du tout.
-Attendez, Félix hyung m'a utilisé comme excuse après avoir fait une bêtise? demande complètement perdu Hook-soon, le regard se posant sur toutes les personnes autour de la table.
-Fils c'est pas le moment, répond le père de Jeongin.
-Jeongin tu vas où? demande le noiraud commençant à paniquer ayant un air de déjà vu.
-Je m'en vais, je sais pas à quoi je pensais qu'en je suis venu ici. Pourquoi tu me mens, pourquoi tu me caches des choses? Je croyais que tu voulais que l'on soit une vrai famille, que l'on s'entendent tout les deux mais à l'occurrence, pour que ça fonctionne, je t'ai demandé qu'une seule chose, mais je remarque que depuis le début tu n'a jamais été honnête avec moi, pourquoi je devrais faire des effort quand tu n'en fait aucun?!
Il prend sa veste et déboule rapidement hors de l'appartement, rapidement suivi par Félix qui réussit à passer entre les portes de l'ascenseur.
-Comment je pouvais te dire que j'avais volontairement fichu ta peluche sous les pales de la tondeuse?
-Aussi facilement que ça, conclut Jeongin.
-Ouais et quand tu as appris qu'elle était détruite ça à mit le feu aux poudres et du est partie le soir même.
-J'avais déjà prévu tout ça, tu as détruit le cadeau de ma mère, bordel, mais je t'ai fait quoi?! Les portes s'ouvrent et laissent passer en furie de blond qui casse à moitié la porte du hall.
-Jeongin, attends!
-Non, rentre chez toi, bordel de merde laisse moi seul! Je te déteste, tu sais comment ça me rend malade de me dire que j'ai pu pendant un court instant me dire que je pouvais être en train de tomber amoureux de toi?
Félix se stop sur le chemin et immédiatement une larme coule le long de sa joue.
-Tu m'aimes?
-Je croyais! Mais comment peut-on avancer dans n'importe quelle situation si tu ne me donnes pas la seule chose que je te demande, la vérité, des explications! Il se retourne, il veut vraiment s'en aller, il a besoin de partir loin de lui.
-Non attends!
-Rentre chez toi et n'ose même pas passer au café demain, je ne risque pas d'être très poli, tout du moins encore moins que d'habitude.
Il laisse son aîné seul derrière lui alors qu'il rentre rageusement chez lui avant de zapper la douche, il se déshabille et se glisse sous ses draps pour ne plus rien sentir, il prend deux somnifères et laisse son corps faire un total blackout.
Des coups sur sa porte le réveil, il regarde rapidement l'heure et il constate qu'il est tard dans la journée.
Jeongin ouvre la porte encore une grogi de la veille et même si il est presque 15 heures, il n'avait qu'une envie c'était de faire un mini coma encore une fois d'une bonne journée. Il est surpris de la personne dans le couloir.
-Félix?
-Je crois que l'on doit parler, parle le noiraud qui a clairement dû pleurer toute la nuit.
-Oui, je pense que c'est la meilleure chose à faire. Comment tu savais que j'étais là?
-Seungmin me l'a dit. Il était inquiet de ne pas te voir.
Il le laisse entrer et s'asseoir sur le canapé le temps qu'il se change avant de se mettre en face de son aîné qui se triture les doigts.
-Tu as l'air surprit, parle Jeongin.
-Je ne pensais pas que tu m'aurais ouvert honnêtement, surtout avec ce qu'il s'est passé la dernière fois.
-J'aurais pu te refermer la porte au nez en effet, mais je ne suis pas comme ça pour le coup, je veux qu'on parle, autant que toi je suppose. J'ai besoin d'avoir enfin des réponses, je les mérites.
-Je le veux aussi.
Il y a un silence entre les deux, c'est Jeongin qui l'encourage encore une fois à parler en lui posant la question qui le tiraille depuis leur retrouvaille.
-Pourquoi as-tu caché mes lettres pendant 8 ans?
-J'avais mal, avoue Félix regardant ses pieds et créant une réaction surprenante chez Jeongin qui s'exclame.
-Et moi j'avais pas mal peut-être? Tu crois que ça ne m'a pas brisé le coeur de laisser mon père là-bas? Attaque tout de suite Jeongin sentant la tension monter.
-Mais tu tout de même partis, tu as fait ton choix et moi j'ai tout subis, les larmes de ma mère, les désolations de ton père. J'ai dû tout subir en affichant un sourire. Aider Hook-soon les premiers mois qui ne faisait que t'appeler, répondre à tous nos professeur pourquoi tu n'étais plus là. Tu crois que ça fait pas mal de passer devant ta chambre vide et intouché depuis ton départ. J'avais l'impression que tu étais mort, j'avais peur de ne plus jamais te voir.
-Si tu l'avais vraiment été, tu lui aurais donné ces lettres. J'ai affronté la mort de ma mère seul, j'avais besoin de mon père pour me soutenir. Mes grands-parents étaient malades, et encore une fois j'ai dû affronter ça seul. J'ai commencé à travailler à 16 ans pour payer mon appartement. J'ai dû me battre pour mon diplôme, pour ouvrir mon café! Et encore je bosse deux boulot pour permettre à Seungmin et Minho d'avoir une vie.
-Tu n'es pas le seul à souffrir.
-Tant mieux! Souffrer, j'en ai rien à faire, j'ai eu mon quota, il crache en se relevant des larmes de rage coulant sur ses joues.
Les yeux de Félix se remplissent de larmes eux aussi alors qu'il suit le mouvement et il ne peut que baisser la tête un court instant avant de se redresser et de faire face au rouquin. Il n'a plus envie de se défiler, il n'a plus envie de se retenir, lui aussi a mal.
-Je veux souffrir.
Les yeux de son cadet s'ouvrent en grand alors qu'il se fige. Il regarde le noiraud, les yeux remplis de larmes et les joues rosées.
-Pardon? Il demande comme pour être sûr qu'il a bien entendu.
-Je veux souffrir, si ça peut te soulager et me faire moins détester alors vas-y. Frappe moi, lâche tout, venge toi sur moi. Fais le temps autant de fois que tu as besoin.
Jeongin n'en revient pas. Il se recule par automatisme alors que Félix fait un pas vers lui.
-Tu n'assumeras pas, arrête de dire de la merde, ça ne fera rien avancer.
-Non au contraire, frappe moi, vas-y. Je sais que ça fait dès années que ça te démange, depuis que l'on s'est rencontré, alors je t'en prie fait le, soulage nous!
L'air dans ses poumons est rapidement chassé quand il sent le poing serré de Jeongin rentrer dans son ventre. Il se fige et voit plein de petite lumière et tâche noir parasité sa vision. Il s'accroche au bras du blond roux encore plaqué contre son corps. Il ne le dégage pas, il le laisse mettre tout son poids sur son membre avant de passer son bras libre autour de ses épaules pour le soutenir un peu plus.
Félix sent des larmes commencer à perler au coin de ses yeux, la douleur est horrible, il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit aussi forte. Mais il ne sait pas si c'est à cause de la douleur qu'il ressent à chaque respiration qu'il prend ou si à cause du déluge d'émotion qu'il ressent en lui.
Sans s'en rendre compte immédiatement, il est pourtant tenu fermement contre Jeongin qui le tient dans une embrasse qu'il n'a, même lui, pas envie de briser.
-Pardon, murmure-t-il à son oreille. Je n'aurais pas dû reporter ma colère et mon animosité contre toi ou mon père encore une fois. Ne me demande plus jamais de te frapper.
-Ça fait mal, sanglote Félix.
-Je vais aller te chercher de la glace, pose-toi sur le canapé, son ton est calme et presque doux.
-Pas mon ventre, rectifie le noiraud, s'accrochant un peu plus à son bras pour venir plaquer sa joue contre l'épaule de Jeongin. Ça fait mal quand j'ai su que tu n'étais pas heureux, je voulais tellement bien faire, mais je t'ai abandonné. Je suis en colère contre moi, pas contre toi.
-Félix, essaye de le couper son cadet, mais il parle plus vite.
-Non, attends, il se redresse du mieux qu'il peut pour croiser le regard noir de son demi-frère. Tu es quelqu'un de bien Jeongin.
-Ce n'est pas vrai.
-Tu as beaucoup trop souffert en silence. Ne le fait plus. Je suis là, ne fait plus taire ce qui se passe dans ta tête. Soit comme ce soir là à l'hôpital, confie toi à moi, montre moi ta faiblesse.
-Je ne suis pas quelqu'un de bien, rectifie le blond roux.
-Si, tu l'es. Tu veux savoir comment je le sais? Demande Félix un peu plus libre de ses mouvements sentant doucement la douleur quitter son corps.
Il pointe du doigt le pendentif accroché à son cou. Ça, le fait que tu prennes soins de Hook-soon et de tes amis. Que tu es là pour eux, tu es quelqu'un de bien.
-Et par mon égoïsme tout le monde à souffert, dit sarcastiquement le blond roux avant qu'une petite main se dépose contre sa joue le faisant la tourner pour se mettre en face de Félix.
-Je l'ai été aussi. Tu n'es pas le seul à devoir dire pardon. Je suis désolé Jeongin. Est-ce-que l'on peut recommencer? On fait table rase du passé et on avance. Ça serait si bien.
-Si on fait ça, je ne veux pas être ton demi-frère.
Les yeux de Félix s'agrandissent quand le garçon qui le tient toujours fermement contre lui prononçant sa phrase. Il caresse la hanche du noiraud avec son pouce, lui faisant monter le rouge aux joues.
Il n'a pas le temps de réfléchir plus, à comment il doit agir, maintenant qu'il a parlé, Félix rapproche son visage un peu plus du sien. Leur souffle se mélange et leurs yeux se focalisent dans le regard de l'autre. Il comble les derniers centimètres qui les séparent. Dans un mouvement commun, ils bougent doucement leurs lèvres ensemble profitant du toucher et de la sensation que ce baiser leur procure.
Il n'aurait jamais cru qu'embrasser la personne, lui créant autant de colère et de dégoût, lui plairait autant à tel point qu'après s'être séparés pour reprendre leur souffle, les deux hommes ne purent que recommencer pour ressentir la même chose plusieurs fois et même après s'être embrassé plusieurs fois dans le passé.
-J'arrive plus à rien comprendre, pendant dès années je t'ai hais, toi, ton île. Mais depuis que tu es réapparu, ma colère n'était pas la même.
-Qu'est ce que tu veux dire?
-J'étais en colère quand je savais que tu faisais le chemin jusqu'au café tous les soirs malgré l'heure tardive. J'avais peur qu'il t'arrive quelque chose.
J'étais énervé quand tu te laissais approcher par des cons. Je sais pas à quoi on jouer ces derniers temps mais maintenant j'ai plus envie de continuer.
-Je ne comprends pas.
-Aligne plus de deux neurones, je sais que je t'ai frappé mais c'était pas sur la tête.
-L'estomac c'est le deuxième cerveau.
-Ce sont les intestins qui contiennent des cellules cérébrales, rectifie Jeongin. Et je suis presque sûr que vu que la plupart des hommes pense comme des bites, c'est plutôt leur queu qui est au dessus.
-Ça ne me dit toujours pas ce que tu entends quand tu dis que tu n'as plus envie de continuer.
Jeongin sourit un peu involontairement avant de faire glisser la tête du noiraud dans le creux de son cou.
-Ce que j'entends par là, c'est que tu as réussi. Tu m'as fait t'apprécier.
-J'ai réussi? il demande pour être sûr qu'il a bien entendu.
-Oui, tu as réussi à me faire t'aimer.
-J'ai réussi? il demande encore une fois, commençant à sangloter contre lui. Il sert plus fort Jeongin, même si ses abdominaux le font souffrir. J'ai réussi, j'ai réussi, il répète sans cesse.
Jeongin se sépare de lui et plaque ses lèvres contre les siennes pour le faire taire.
-On a compris, tais-toi deux secondes.
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Voilà pour aujourd'hui, ça devait pas prendre autant de temps mais bon, je suis pas capable de faire les choses simplement !
Bref j'espère que ça vous a plu !
Bisous sur vos petites fesses !
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