1. Australia
Jeongin regarde une dernière fois le visage de sa mère qui affiche un visage courageux pour ne pas pleurer alors qu'elle voit son fils partir loin d'elle.
-Dit au revoir à ta mère, demande gentillement son père se mettant à son niveau.
-Pourquoi elle ne vient pas avec nous?
-Parce que ta maman et moi on ne vit plus ensemble. Et que toi tu viens avec moi pour vivre en Australie.
-J'ai pas envie, je veux rester avec maman moi!
Les cris de son fils brise le coeur de la mère, tout comme ceux de son père, mais il ne peut pas faire autrement que de prendre son enfant par le bras et de le guider jusque dans l'avion, malgré les protestations de Jeongin à tout juste 5 ans.
Pendant 10 heures de vol, il a bien dû pleurer pendant 4 heures avant de se calmer, de manger et de s'endormir pour le reste du vol, tenant fermement contre lui sa peluche de renard.
Jeongin n'a pas compris pourquoi ses parents ne sont plus ensemble, pourquoi il n'est pas resté avec elle, parce c'est de comprendre tout à cet âge là et encore plus quand personne ne vous explique réellement tout les tenant et aboutissant des actions de leurs parents en plus de créer un stresse énorme chez eux. C'est presque tout naturellement que l'enfant est tombé de sommeil, son corps réclamant un peu de calme.
Pendant qu'il dort encore, son père en profite pour envoyer un message à sa compagne lui indiquant qu'il restait encore 2 heures de vols et que par chance l'enfant se repose encore.
Quand Jeongin se réveille c'est à cause du fait qu'il fait très chaud, beaucoup trop chaud et qu'il se sent mal à l'aise. Ses vêtements lui collent à la peau et il sent les petites mèches derrière sa nuque sont trempées par la sueur. Il ose ouvrir les yeux et remarquer qu'il est dans une voiture, il reconnaît la voix de son père et celle d'une femme inconnue. Une angoisse prend possession de son estomac et de nouvelles larmes prennent place, il ne sait pas où il est, où il va et surtout qui est cette femme.
Il tourne sa tête pour voir la mer se défiler devant lui, mais le paysage ne ressemble en rien à celui de Busan, beaucoup plus clair et grand. A sa gauche, il y a un autre petit garçon qui le regarde un sourire angélique sur le visage alors qu'il le regarde.
-Tu es réveillé, moi c'est Félix, on est demi frère, parle le garçon en un coréen approximatif comme si il avait appris cette phrase par coeur mais qu'à cause du stress il a oublié la moitié de sa phrase.
L'enfant de 5 ans regarde son père lui sourire ainsi que la femme pendant qu'ils sortent de la voiture devant ce qui va être sa nouvelle maison.
-Tu vas voir, on va bien s'entendre, assure le noiraud en sortant content pour rejoindre sa mère, aidant du haut de ses 6 ans à sortir les affaires, remercier par une caresse paternelle de l'homme dans ses cheveux noirs.
-Je veux pas, murmure Jeongin, moi je veux ma maman. Je déteste l'Australie, je déteste cette femme, je le déteste lui et papa aussi!
Il sort tout de même de la voiture serrant la peluche contre lui qu'il n'a pas lâché depuis la veille. Il ne comprend rien mais il n'aime rien non plus.
Pendant plusieurs années Jeongin n'a qu'un objectif, retourner vivre chez sa mère, il ne veut pas vivre sur une île où il risque de se faire mordre par une araignée en mettant ses chaussures, de se faire bouffer alors qu'il se baigne par un alligator, un crocodile des mer ou encore par un requin et il n'a pas envie de se prendre un déluge de criquet non plus.
Il se retrouve chez son aîné Chan. Il a 4 ans de plus que lui et lui a donné le courage de demander à partir à 14 ans, il veut retrouver sa famille maternelle avec qui il a renouer contact en secret.
Le garçon aux cheveux blond bouclés caresse sa peau nu du bout de ses doigts alors qu'ils sont allongés sous la couverture, bien heureux de la climatisation leur permettant d'éviter de mourir étouffé par la chaleur ambiante, surtout après l'un de leur ébat. Il déteste vraiment ce pays, mais avoir le garçon à côté de lui l'aide un peu à se sentir mieux.
-Tu vas en parler quand à ton père? demande Chan.
-Ce soir, on fête l'anniversaire de Hook-soon.
-Tu es sûr que tu veux faire ça maintenant? Aujourd'hui c'est un jour spécial pour eux, attends peut-être demain. Tu n'as pas peur de plomber l'ambiance?
-Si j'attends demain je ne le ferai jamais, explique Jeongin relevant le visage vers celui de son aîné qui hoche la tête, se remémorant de toutes les fois où Jeongin a parlé de son envie de partir retourner vivre avec sa mère.
Ils se sont rencontrés pendant une sortie scolaire, il est le seul de ses amis avec qui il peut parler coréen comme bon lui semble, mais aussi avec sa famille. Il n'avait que 10 ans, il était et est toujours dramatiquement différent physiquement mais aussi mentalement de son aîné. Il n'est pas baraque, ne sourit presque jamais, n'est pas sociable et hait le contact physique plus que tout. Mais ils se sont rapprochés après une énième sortie scolaire au camping. L'adolesent véritable tête de mule ne suivait pas les instructions des autres et ayant des idées biens arrêtées déjà à ce jeune âge, Chan l'a chaperonné pendant la sortie évitant qu'il ne se fasse attaquer par des fourmis rouges et observant des kangourous se battre. Jeongin avait simplement 13 ans quand il a fait sa première fois avec l'adolesent de 17 qu'était Chan.
-Je comprends, fais comme toi tu le sens. Je vais pas trop te manquer? demande en riant l'aîné des deux se redressant pour plaquer Jeongin entre lui et le matelas dans une position de soumission qui le fait grogner mais profondément en lui il aime ça.
-Toi? Jamais tu es bien trop chiant, rit l'adolesent avant d'engager un baiser en remontant ses jambes autour des hanches de Chan, voulant encore un peu échapper à la réalité.
-Tu en veux encore? Demande son aîné souriant.
-J'ai besoin d'énergie pour ce soir.
-Ce que tu dis ne fait aucun sens, rigole le blond avant de glisser son visage dans son cou et d'embrasser la peau fine faisant gémir le noiraud.
-Tu vas me manquer, gémit ce dernier, passant une main dans ses cheveux.
-Moi ou ma bite? demande Chan faisant entrer son sexe en lui facilement grâce à leur précédent rapport.
-Toi. Tu es épuisant à être beaucoup trop excité pour ton âge, à toujours trouver le positif même dans les pire situation, mais tu es de bon conseil, je t'aime bien. Donc oui tu vas me manquer.
-Et?
-Et ta bite aussi, content?
-Très, sourit bêtement le blond avant d'entamer des mouvements de hanches. Les premiers d'une longue liste où ils vont se faire plaisir avant que son corps ne s'affaisse sur le torse de Chan leur laissant le temps de reprendre leur souffle.
-Tu viendras en Corée? demande Jeongin s'accrochant un peu à son aîné. Après 10 ans, il est bien plus proche de lui que de quiconque.
-Bien sûr, je viendrais. On gardera contact de toute manière, le rassure Chan déposant une main dans son dos pour le caresser doucement.
-Ouvre bien tes oreilles, parce que je ne vais le dire qu'une fois, commence le noiraud blottit contre lui, l'un des rares moment où il est collant. Merci d'avoir était là pendant tout ce temps sans m'avoir lâcher à cause de mon comportement de merde.
Chan sourit sans s'en empêcher avant de répondre à son cadet toujours avec le même ton de voix posé et agréable.
-Tu as eu des moments difficiles, maintenant tu vas pouvoir retrouver ta famille et vivre comme tu l'entends.
-Je hais tellement cette île et cette famille.
-Jeongin, ne dis pas ça.
-Mais je le pense, répond le noiraud se plaçant devant son visage. Je le pense tellement.
-Non, tu ne le penses pas, tu es en colère, mais tu ne hais pas ton père.
-Mais pourquoi? Pourquoi il a fait ça? demande le jeune, les yeux devenant doucement brillant et légèrement rouge.
-Ne pleure pas.
-Je pleure pas, contredis Jeongin. Je transpire juste des yeux.
Chan ne retient pas son sourire avant de le faire s'allonger, cachant son visage contre son torse pour laisser le garçon déverser le peu de tristesse mais beaucoup de rage qu'il a en lui sans le regard de personne posé sur lui.
Chan dépose son cadet devant chez lui à 18 heures pétante comme son père le lui avait demandé. La maison de noiraud est immense, son père et sa belle mère gagnent bien leur vie et ils peuvent se permettre d'avoir accès à un joli terrain, alors pourquoi s'en privée. Sa chambre est plutôt grande, il a toujours été gâté mais on ne peut pas acheter l'amour d'un enfant avec des cadeaux à part ceux qui n'ont aucune moralité. Et Jeongin n'a jamais été matériel de toute manière. Chan l'a compris la première fois qu'il l'a vu et maintenant comprend pourquoi: il n'a jamais eu l'intention de passer sa vie sur son île, se préoccupant principalement de son retour dans son pays.
-On se reverra en Corée, plaisante-t-il alors que Jeongin hoche la tête en souriant.
-Oui, on se reverra là-bas.
-Jeongin, tu es sur de toi? Tu es encore jeune, peut-être que tu pourrais encore réfléchir, c'est ton père et ton petit demi-frère dans l'histoire
-Ça fait depuis mes 5 ans que j'ai réfléchi. J'en peux plus, j'ai fait mon choix, on parle tout le temps de mon père, de Hook-soon, mais jamais de moi ou de ma mère.
Chan se pince les lèvres alors qu'il attrape le bras de Jeongin pour faire rentrer son corps dans l'habitacle de la voiture pour échanger un simple baiser entre eux deux. Chan à commencer à vraiment aimer son cadet et savoir qu'il va partir lui fait un petit pincement au coeur, il ne doit tout de même pas oublier que tout celà était principalement platonique et que par ce fait il n'a pas grand chose d'autre à dire.
-Tout va bien se passer. Contacte moi, si jamais tu as besoin, je viendrai te chercher.
-Merci.
Il voit la voiture de Chan s'éloigner avant qu'il ne rentre dans la maison. Cette dernière est remplie par plusieurs membres de la famille. La soirée s'entame directement après son arrivée, au bout d'un moment il part se cacher dans sa chambre, laissant son petit frère manger son cadeau tranquillement, il préfère s'enfuir ayant horreur de la foule et des cris. Félix était là, assis sur son lit, les jambes repliées contre sa poitrine. Son regard s'illumine quand il voit son petit-frère rentrer.
-Tu fais quoi ici? demande Jeongin déposant son sac proche de son armoire, où ses affaires sont déjà pactés depuis plusieurs jours.
-Je voulais te parler. Hook-soon est rentré dans ta chambre cet après-midi et il a attrapé une de tes peluches, commence doucement Félix.
Son demi-frère sort un tas de tissus informe de son dos. Il n'en faut pas plus à Jeongin pour reconnaître la peluche en question.
-Il l'a prise et est allé dans le jardin, papa était en train de passer la tondeuse et il l'a jeté devant la machine.
-PARDON?! Hurle Jeongin prenant les restes de ce qui était sa peluche de renard, dernier cadeau de sa mère.
-Crie pas, c'est pas de sa faute.
-Non je confirme, comment à 1 an il a pu aller dans ma chambre alors que je la ferme toujours et qu'il est infoutu d'atteindre la poignée!
Les cris du noiraud surprennent tout le monde alors que les parents arrivent dans la chambre.
-Pourquoi cris-tu? demande sa belle mère, voyant son fils retenir ses larmes en face de la colère de son demi-frère.
-Je suis désolé, c'est ma faute, maman m'a demandé de chercher ton linge et j'ai oublié de la refermer.
-Tu es infoutu de faire les choses bien, hurle Jeongin avant de sentir sa tête tourné sur le côté alors que son père vient de lui infliger une claque.
-Ne parle pas comme ça, menace l'homme.
-J'en ai rien à faire, je veux partir de toute façon, crache Jeongin.
-Quoi? demande la femme la voix étranglée.
-Je veux retourner en Corée, maman m'a déjà pris un billet. Je pars, j'en ai marre de vivre ici, j'ai jamais voulu vivre ici de toute manière. Je hais cet endroit, je hais les gens ici, je vous hais tous!
C'est bon, tout vient d'être dit. Plus personne ne parle mais tous les regards sont sur lui. Il décide de bouger et de partir ouvrir son armoire pour récupérer ses affaires et essaye de se diriger vers la sortie, mais les adultes n'en ont pas fini avec lui, surtout Félix. Il lui attrape le bras ce qui le fait se retourner.
-Par pas, s'il te plait.
-Lâche moi. Je te déteste, parle sèchement Jeongin.
-Bien Jeongin, tu as fait ton choix, intervient son père ayant lui aussi suivi le mouvement, il a le regard noir mais tout de même vide. Alors débrouille toi tout seul.
-Papa! s'exclame Félix .
-Laisse le partir Félix.
-On ne peut pas faire ça, il se tourne vers Jeongin. Je suis désolé, vraiment j'irai t'en acheter une nouvelle.
-Tu ne peux pas remplacer cette peluche, c'est ma mère qui me l'a offerte. Tu ne pourras non plus remplacer mes moments avec elle perdu.
Il le fait le lâcher et prend la porte pour partir en direction du seul endroit qu'il sait va l'accueillir sans le juger.
Il toque à la porte de Chan, il attend que ce dernier ouvre surprit de voir le noiraud devant lui avec une multitude de sacs et une énorme valise, un regard épuisé et triste sur le visage.
-Tu lui as dit n'est-ce-pas? Il n'a aucune réponse. Il l'a mal pris?
-Non pas vraiment, mais il m'a dit de me débrouiller, murmure Jeongin. Ma belle mère était en pleurs et Félix m'a demandé de rester, pendant que Hook-soon était à moitié endormi dans sa part de gâteau.
Le blond prend sa valise et le fait entrer, voyant Berry joyeuse de revoir son ami il se penche vers elle et lui offre quelques caresses sur le sommet du crâne, après ça il salue poliment les parents de son aîné avant de monter une deuxième fois de la journée dans la chambre de Chan avant de se glisser sous la couette dont l'odeur va vraiment lui manquer.
-Tu as pris un billet?
-Ma mère m'en a pris un oui.
-Tu as mangé?
Jeongin hoche la tête une nouvelle fois avant d'attirer son aîné contre lui, ce qu'il ne fait jamais en temps normal.
-Tu pars quand?
-Deux jours, il n'a plus l'énergie de parler en plus et se contente de parler en onomatopée aux autres questions que pose Chan.
Il regarde son cadet fermer les yeux, le visage blotti contre son torse et tomber dans un sommeil profond. Il n'ose plus bouger, le laissant dormir épuisé par toute sa journée. Il sait qu'il prend le bon choix, mais il a tout de même peur qu'il ne le regrette un jour.
Il a passé deux jours assez tranquille, profitant de son aîné une dernière fois avant qu'il ne l'amène jusque d'en l'aéroport. Alors qu'il est sur le point de passer le contrôle de sécurité, ils entendent le prénom du noiraud être crié.
Quand ils se tournent vers la fameuse voix, il voit Félix courir dans leur direction.
-Tu es vraiment un connard, crache Félix la rage dans les yeux alors qu'il le regarde de haut en bas.
-Et alors?
-Tu nous abandonne tous. Pourquoi tu fais ça?
-Vous n'êtes pas ma famille, moi je veux vivre en Corée loin de vous! J'ai jamais aimé vivre ici.
-Jamais? Pourtant je croyais que ça allait mieux, parle complètement perdu Félix.
-Je jouais la comédi. J'ai horreur de l'Australie, je ne vous ai jamais aimé, toi et ta mère, vous m'avez arraché à ma famille.
Chan pousse légèrement son cadet vers l'arrière lui disant de partir.
-Part, je le retiens, ça t'évitera de dire plus de bêtises que necessaire, explique le blond lui sourit une dernière fois.
-Merci, hyung.
L'aîné des deux garçons prend son cadet entre ses bras pour le calmer, il a compris que ce n'était pas son départ qui est la cause de la peine et la colère du noiraud dans ses bras.
-Qu'est-ce que j'ai fait de mal? pleurniche Félix. J'ai toujours essayé de le faire s'intégrer, il n'a même pas voulu apprendre à parler anglais et encore moins avec moi. Pourquoi il ne nous aime pas?
-Ne te mets pas martel en tête, il avait pris sa décision y a bien longtemps qu'il ne voulait pas rester ici.
-Pourquoi il ne m'en a pas parlé? Pourquoi il me hait? J'étais si heureux d'avoir un petit frère, mais il ne m'a jamais aimé. Je n'arrive pas à comprendre.
-On ne peut pas forcer les gens à nous aimer.
-Parle pour toi, tu crois que personne ne savait que vous couchiez ensemble.
-Ne dépasse pas les limites, Félix. Je sais que tu es triste et en colère mais moi je n'ai rien à voir la dedans.
-Pardon Chan.
-Aller c'est pas grave, il le prend dans ses bras alors que la porte d'embarquement se referme, à aucun moment il n'a vu Jeongin se retourner dans leur direction.
Le noiraud est presque soulagé maintenant qu'il se sent dans les airs quelques minutes plus tard.
Il est accueilli heureux par sa mère. Il pensait que tout irait bien maintenant. Il le pensait vraiment, mais la vie n'en a pas fini avec lui, testant sa patience et sa volonté d'avancer à de trop nombreuses reprises.
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Voilà premier chapitre, j'espère qincèrement que ça va vous plaire.
Bisous sr vos petites fesses.
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